SOMMAIRE
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Vendredi 4 août 2006 N° 1416/22812

Le chef spirituel de la République Islamique d'Iran, l'ayatollah KhameneiIRAN : Dans une déclaration diffusée mercredi 2 août 2006 par l'agence officielle de presse IRNA (Islamic Republic News Agency), le chef spirituel de la République Islamique d'Iran, l'ayatollah Khamenei, (photo), a imputé aux "Etats-Unis, à Israël et aux pays occidentaux l'entière responsabilité" des bombardements de la ville libanaise de Qana, le dimanche 30 juillet 2006 , qui ont fait 55 morts dont 12 enfants. Lire notre édition du 31 juillet 2006. L'ayatollah Khamenei a indiqué : "Ce qui se produit au Liban montre ce que valent des droits de l'homme à la mode américaine et ce que signifie le projet américain de "Grand Proche-Orient", ajoutant : "Il est temps que le monde islamique assène une gifle violente au régime américain et fasse entendre sa voix haut et fort". Il a conclu : "La stratégie des Etats-Unis vise à saper la sécurité, à provoquer des conflits et à déclencher des guerres dans cette région, cependant ils doivent savoir que plus ils saperont la sécurité et plus grande sera la véhémence du peuple... Le comportement agressif de l'Amérique et d'Israël vont réanimer l'esprit de résistance dans le monde islamique et accroître plus que jamais la valeur de la notion de guerre sacrée aux yeux des musulmans".
LIBAN :
Réunis en sommet, au siège du patriarcat chrétien maronite de Bkerké, au nord de Beyrouth, les chefs religieux, chrétiens et musulmans, ont appelé au "recouvrement par l’Etat de son entière souveraineté et de ses responsabilités sur l’ensemble du territoire libanais constitue le socle national rassemblant tous les Libanais, qui y trouvent leur salut" et "rendu hommage à la résistance dont le Hezbollah représente l’axe essentiel et qui constitue une des principales composantes de la société". Les chefs religieux ont également jugé que les "agressions" d’Israël, dans son offensive déclenchée le 12 juillet 2006, contre le Liban, "constituent des crimes de guerre contre les Libanais", et appelé la communauté internationale à imposer son "arrêt immédiat". ** La chaîne de télévision satellitaire qatariote al-Jazeera a rapporté jeudi 3 août 2006 les propos du porte-parole du Hezbollah, Hussein Rahal, qui a indiqué "La déclaration d'un cessez-le-feu ne doit pas préoccuper le peuple du Liban tant qu'au moins un seul soldat israélien reste sur le sol libanais, même sur un seul mètre de la terre du Liban". ** L'armée israélienne a poursuivi, jeudi 3 août 2006 sur le sud Liban où 3 civils ont été tués. L'aviation israélienne a largué des tracts appelant la population à fuir. ** Israël a menacé d'étendre ses bombardements à de nouveaux quartiers de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Des tracts largués par des avions ont conseillé à la population de fuir. ** Le chef du mouvement chiite Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé: "Si vous bombardez notre capitale, nous bombarderons la capitale de votre entité agressive", Tel Aviv. Le Hezbollah a également tiré jeudi 3 août 2006 plus de 200 roquettes sur le nord d'Israël et le plateau syrien occupé du Golan faisant 8 morts en Israël. ** Selon des sources officielles libanaises, les bombardements israéliens ont fait 900 morts, dont 835 civils, plus de 3 000 blessés et 1 million de déplacés. ** Dans un rapport de 50 pages, intitulé "Frappes mortelles: attaques israéliennes indiscriminées contre des civils au Liban" (en anglais : Fatal Strikes : Israel’s Indiscriminate Attacks Against Civilians in Lebanon), publié jeudi 3 août 2006, l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch a indiqué que "les forces israéliennes ont omis systématiquement de faire la distinction entre les combattants et les civils dans leur campagne militaire contre le Hezbollah au Liban". Kenneth Roth, directeur de Human Rights Watch, a indiqué que "le type d’attaques menées montre le mépris inquiétant de l’armée israélienne pour les vies des civils libanais". Ajoutant : "Nos recherches montrent que les affirmations d’Israël selon lesquelles les combattants du Hezbollah se cachent parmi les civils n’expliquent pas, et justifient encore moins la guerre aveugle d’Israël." Human Rights Watch appelle Israël à cesser immédiatement les attaques menées de manière indiscriminée et à faire la distinction à tout moment entre les civils et les combattants. Human Rights Watch appelle aussi les Etats-Unis à suspendre immédiatement les transferts d’armes, de munitions et autres matériels qui auraient probablement été utilisés en violation du droit humanitaire international au Liban, jusqu’à ce que ces violations cessent. Human Rights Watch demande aussi au Secrétaire général des Nations Unies de mettre en place une Commission d’enquête internationale pour examiner les cas reportés de violations, y compris les possibles crimes de guerre, et de formuler des recommandations pour que ceux qui ont violé la loi rendent des comptes. Cette commission devrait examiner tant les attaques israéliennes au Liban que les attaques du Hezbollah en Israël.
BANDE DE GAZA :
L'armée israélienne a lancé jeudi 3 août 2006 une nouvelle incursion dans le sud de la bande de Gaza. 5 résistants palestiniens et 3 civils, dont un enfant de 10 ans, ont été tués et 25 autres blessés.
TURQUIE : La Commission des droits de l'homme du parlement, réuni jeudi 3 août 2006 en session extraordinaire sur la situation au Liban, a qualifié l'action militaire israélienne au Liban "de comportement qui rappelle le génocide hitlérien". Mehmet Elkatmis, président de la Commission des droits de l'homme du parlement, a déclaré : "Un jour, Israël va payer ses crimes. Ce qu'il fait aujourd'hui est un crime contre l'humanité. Tôt ou tard, les auteurs de crimes aussi graves seront obligatoirement punis". Tous les députés du Parti de la Justice et du Développement (AKP, Adalet ve Kalkinma Partisi), parti au pouvoir en Turquie qui est dirigé par le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, sont sortis du groupe interparlementaire d'amitié avec Israël en signe de protestation contre "l'opération militaire d'Israël au Liban qui se solde par une multitude de victimes". Mercredi 2 août 2006, les députés du Parti républicain du peuple (CHP, Cumhuriyet Halk Partisi) de la Turquie, parti d'opposition, avaient également annoncé leur retrait de ce groupe.
MAROC :
Un groupe d'intellectuels juifs marocains a lancé, mercredi 2 août 2006, un appel à "tous ceux qui ont le privilège de se déclarer Juifs marocains ou Marocains juifs à dire clairement leur indignation et leur souffrance devant les crimes commis par Israël" au Liban et en Palestine. Pour les signataires, "Israël est pris, encore une fois, d'une folie meurtrière portant à son paroxysme sa politique suicidaire, avec la complicité diplomatique et logistique active des Etats-Unis". Ils affirment que "l'Etat d'Israël reste axé sur un objectif invariable : arracher le peuple palestinien de la terre qui est la sienne en tentant d'imputer à la résistance palestinienne et libanaise la responsabilité de cette dialectique qui fait que la répression appelle la résistance".
MALAISIE :
Dans son discours prononcé lors du sommet du comité exécutif de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), réuni en session d'urgence sur la situation au Liban depuis jeudi 3 août 2006 à Putrajaya, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé : "Bien que le véritable remède au conflit soit l'élimination du régime sioniste, il devrait y avoir avant cela un cessez-le-feu immédiat".
COREE DU NORD : L'organisation de défense des droits de l'homme de Corée du Sud "Good Friends" (Bons Amis), qui aide les réfugiés nord-coréens, a indiqué mercredi 2 août 2006 qu'à la suite des inondations dues à de fortes pluies qui ont frappé le pays à la mi-juillet, "environ 4 000 personnes sont dorénavant portées disparues et nous nous attendons à ce que le bilan des morts et disparus atteigne 10 000 personnes", ajoutant que "les médias officiels de Corée du Nord ont fait état jusqu'à présent de plusieurs centaines de personnes mortes ou disparues à travers le pays". Ce bilan n'a pas pu être confirmé de source indépendante. "Good Friends" a également indiqué que la Croix-Rouge nord-coréenne a rejeté les propositions d'aide de son homologue sud-coréenne, affirmant "pouvoir gérer seule le dossier". Les Nations Unies ont chiffré les pertes à 154 morts et 127 disparus.
OUZBEKISTAN :
La société américaine Newmont Mining Corporation, l'une des leaders mondiaux de l'or, a annoncé que les actifs de sa filiale Zarafshan-Newmont, située en Ouzbékistan, ont été saisis par les autorités, qui ont notifié à cette société 48 millions de dollars d’arriérés d’impôts pour l’année 2002. 50 % des parts de la compagnie Zarafshan-Newmont ont été mis en vente en juin 2006 pour 94 millions de dollars. Newmont estime ne pas avoir à payer cette somme, bénéficiant jusqu'au 1er juin 2006 d'exemptions et d'avantages fiscaux.
AFGHANISTAN :
Un attentat à la voiture piégée a été perpétré jeudi 3 août 2006 près de Kandahar dans le sud du pays, contre un convoi de l'OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord) qui a pris depuis lundi 31 juillet 2006 le commandement dans le sud de l'Afghanistan jusqu'alors sous contrôle des forces de la coalition sous commandement américain, faisant 20 morts parmi les civils.
POLOGNE :
Wojciech Wierzejski, vice-président de la Ligue des familles polonaises (LPR, Liga Polskich Rodzin), parti d'extrême droite appartenant à la coalition gouvernementale, a annoncé le lancement d'un campagne dans l'Union européenne en faveur du rétablissement de la peine de mort pour meurtres pédophiles. Dans une récente interview pour la Radio Jedynka (Radio Première), le 28 juillet 2006, le président Lech Kaczynski avait souhaité un débat européen sur la peine capitale déclarant : "Les pays qui renoncent à cette peine accordent un avantage inimaginable au criminel par rapport à sa victime, l'avantage de la vie sur la mort". La peine de mort a été abolie en Pologne le 3 juillet 1997. La dernière exécution en Pologne remonte à 1988, où un homme a été pendu pour meurtre. Notons que la Pologne a ratifié le Pacte international sur les droits civils et politiques ; le Premier Protocole additionnel du Pacte ; la Convention relative aux Droits de l'Enfant ; la Convention contre la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ; signé le 13e protocole de la Convention européenne pour la protection des droits humains et des libertés fondamentales (qui abolit la peine de mort en toutes circonstances) ; et enfin ratifié le Statut de la Cour Pénale Internationale (qui interdit le recours à la peine de mort). La Pologne est membre de l'Union européenne depuis 2004. Stefaan de Rynck porte-parole de la Commission européenne, a rappelé mercredi 2 août 2006 que la peine de mort "n'est pas compatible avec le droit européen, ni avec les valeurs européennes". Il a ajouté : "Tous les Etats membres de l'Union Européenne ont ratifié le protocole de la Convention européenne des droits de l'homme sur l'abolition de la peine de mort. La suppression de la peine capitale est en outre une condition à l'adhésion à l'UE".
UKRAINE :
Le président Viktor Iouchtchenko a finalement choisi de nommer son ancien adversaire pro-russe Viktor Ianoukovitch au poste de Premier ministre. Le Parlement doit examiner vendredi 4 aoput 2006 la candidature de Viktor Ianoukovitch. Le Bloc de Ioulia Timochenko (BIT), alliée du président Iouchtchenko estime que la présentation, par le président, de la candidature de Viktor Ianoukovitch au poste de premier ministre est un "acte de trahison". Ioula Timochenko a déclaré : "En prenant cette décision, Viktor Iouchtchenko a trahi tous ceux qui lui avaient fait confiance aux élections et qui espéraient voir une démocratie de choix européen triompher en Ukraine".
BOLIVIE :
Le gouvernement du président Evo Morales, 46 ans, du parti du Mouvement vers le socialisme (MAS, Movimiento Al Socialismo) et chef des planteurs de coca (cocalero), élu le 18 décembre 2005 avec 54 % des suffrages, premier président indigène dans l'histoire de la Bolivie, vient d’annoncer une réforme laïque du système scolaire dans ce pays très croyant, qui compterait 80 % de pratiquants. Le catholicisme est religion d’Etat depuis la fondation du pays en 1825. Le président voudrait supprimer le catéchisme dans l’enseignement public et voulait le remplacer dans un premier temps par des cours de morale. Le ministre de l’Education, Felix Patzi, a ainsi déclaré à propos des élèves boliviens : "A la place de la religion, ils feront des langues", tout en précisant que : "La religion est une question de foi, et la foi ne peut être enseignée, encore moins d’une manière obligatoire".
MEXIQUE :
Les manifestations de soutien au candidat de gauche battu à l'élection présidentielle du 2 juillet, Andres Manuel Lopez Obrador, se poursuivaient jeudi 3 août 2006 dans la capitale Mexico pour réclamer l'annulation du scrutin, entaché, selon eux, de fraudes.



La citation du jour :
"C'est la coutume de toute nation agressive que de déclarer qu'elle agit pour se défendre". Jawaharlal Nehru - Homme politique indien, surnommé "le Pandit Nehru" (1889-1964)





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