- Jeudi
9 février 2006 N°
1265/22661
- ESPAGNE : Le
président russe Vladimir Poutine est
arrivé mercredi 8 février 2006 à Madrid pour
une visite de quelques heures. Il a été reçu
par le roi Juan Carlos. Cette
visite avait pour but de "renforcer le
partenariat commercial, notamment pétrolier,
entre les 2 pays". Le président russe a
estimé dans une interview à des médias
espagnols que "suspendre l'aide aux
Palestiniens, après la victoire du Hamas aux
élections législatives du 25 janvier 2006)
serait une grave erreur". Notons que le Hamas, Mouvement de la Résistance
Islamique n'est pas considéré par
Moscou comme une organisation terroriste
contrairement aux Européens et aux Américains.
Les organisations de défense des droits de
l'homme ont appelé le chef du gouvernement José Luis Zapatero à
"interpeller le président russe sur la
situation en Tchétchénie". Amnesty
International avait appelé à une
manifestation mercredi devant l'ambassade de
Russie tandis que plusieurs autres organisations
de défense des droits de l'homme et l'opposition
devraient manifester jeudi 9 février 2006.
BELGIQUE : La Commission européenne a annoncé
mercredi 8 février 2006 qu'elle accordait 5
millions d'euros d'aide humanitaire d'urgence à
la Somalie, l'Ethiopie et au Kenya touchés par
la sécheresse et la famine. Cette aide vise à
améliorer l'approvisionnement en eau et
nourriture de 5,6 millions de personnes. 73
millions d'euros ont déjà été alloués à ces
3 pays au titre de l'aide humanitaire d'urgence.
DANEMARK : Selon des experts et des
responsables d'entreprises, le boycottage des
produits danois intervenus après la publication
des caricatures du prophète Mahomet par le
quotidien danois "Jyllands-Posten", ont
déjà coûté plus d'un million d'euros par jour
aux entreprises danoises.
FRANCE : JUSTICE -
CENSURE - LIBERTE D'EXPRESSION : Didier
Peyrat, substitut du procureur de la République
du tribunal de grande instance, TGI de Pontoise, sera
sanctionné d'un avertissement le 9 février 2006
sur convocation du procureur général Jean-Amédée
Lathoud, suite à 2 tribunes libres publiées
dans 2 quotidiens ("Libération" du 8
novembre 2005 et "Le Monde" du 17
novembre 2005) sur les émeutes de banlieue où
il dénonçait la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy, Ministre
d'Etat, ministre de l'Intérieur et de
l'aménagement du territoire et président de
lUMP. Intitulée
"Banlieues, "Mai 68 ou Weimar", la
tribune de "Libération" évoquait que
"des événements qui se déroulent dans les
banlieues françaises prouvent l'échec radical
de la droite dans ses politiques de sécurité
depuis avril 2002", qualifiant de
"stigmatisants" les propos de Nicolas
Sarkozy et évoquant "les démonstrations de
virilité télégénique" du ministre de
l'Intérieur. La seconde tribune du
"Monde" parue sous le titre
"Incendiaires et cogneurs", appelait à
lutter "contre les causes" de ces
violences en ces termes : "Bannissons les
mots vulgaires, les insultes, la démagogie de
Nicolas Sarkozy. Faisons de la prévention,
donnons les moyens à la justice des mineurs de
fonctionner". Didier Peyrat estime que la
"liberté d'expression reconnue par la
Constitution à tout citoyen se combine avec le
devoir de réserve des magistrats, sans que
celui-là n'annule celle-ci" ; "Il
n'est pas reprochable à un magistrat de
contester - si la critique a lieu en dehors de la
sphère professionnelle et qu'elle ne comporte
aucun propos dépassant les bornes d'un débat
rationnel et d'une polémique civile - certaines
déclarations d'un ministre par ailleurs
président d'une formation politique" ; et
"que ne figure dans les 2 articles aucune
critique visant la politique pénale impulsée
par le gouvernement pour lutter contre les
violences urbaines". Le Syndicat de la magistrature, qui vient
de rappeler au législateur ses responsabilités
dans le déséquilibre actuel de la procédure
pénale, a "manifesté son entier
soutien" à Didier Peyrat. Le syndicat
estime que le magistrat n'a "pas manqué à
la réserve que lui impose sa profession de
magistrat, s'exprimant sur une question de
politique générale en dehors de toute affaire
particulière et sans remettre en cause les
instructions du parquet auxquelles il était
tenu". NDLR. Le 22 juin 2005, le Syndicat de la magistrature avait
estimé que Nicolas Sarkozy appelait
"explicitement à la haine". Et, le
principal parti d'opposition, le Parti socialiste, avait
dénoncé les événements de Clichy-sous-Bois,
comme conséquence "des provocations
récurrentes de Sarkozy". Poursuivant dans
un communiqué intitulé "Halte au feu
!" : "Lorsqu'un ministre de
l'Intérieur n'hésite pas à utiliser des propos
injurieux, en traitant de "racaille" et
en voulant "nettoyer au Kärcher" des
populations qui ont le tort d'être fragiles,
c'est l'image de la République qui est
ternie" ; "La tension a atteint son
paroxysme avec les tirs de gaz lacrymogènes en
direction d'un lieu de prière (mosquée) et de
surcroît pendant la "nuit sacrée" du
Ramadan". ** RELIGION - LIBERTE
D'EXPRESSION - CARICATURES DU PROPHETE MAHOMET : L'hebdomadaire
satirique "Charlie-Hebdo" qui a publié
mercredi 8 février 2006 les caricatures du
prophète Mahomet - à l'origine d'une vague de
violence sans précédent dans le monde musulman
- déjà parues dans le journal danois Jyllands-Posten en
septembre 2005, a indiqué avoir vendu la
totalité des 160 000 exemplaires imprimés et
que 160 000 autres exemplaires seraient imprimés
le jeudi 9 février 2005. Philippe Val, directeur
de la publication, a déclaré à l'agence de
presse américaine Associated
Press AP, qu'il voulait ainsi
apporter son soutien au quotidien
"Jyllands-Posten", sans faire oeuvre de
"provocation", ajoutant : "Nous ne
pouvons pas laisser des groupes religieux dicter
les règles de la liberté d'expression". Le
Président de la République, Jacques
Chirac, a déclaré : "Je
rappelle que si la liberté d'expression est un
des fondements de la République, celle-ci repose
également sur les valeurs de tolérance et de
respect de toutes les croyances" ; "La
liberté d'expression doit s'exercer dans un
esprit de responsabilité". Mais, dans
l'affaire des caricatures du prophète Mahomet,
Jacques Chirac "condamne toutes les
violences perpétrées contre les ressortissants
ou représentations étrangères où que ce soit
dans le monde". Rappelant que
"conformément au droit international, les
gouvernements sont responsables de la sécurité
des personnes et des biens étrangers installés
sur leur territoire". La Ligue des Droits de l'Homme LDH avait
réagi en ces termes après l'affaire des
caricatures du prophète Mahomet (lire nos
éditions du 3 février 2006 et du 6 février 2006) :
"On ne peut accepter que la publication de
caricatures de Mahomet, quelle que soit
lopinion quon en a, vaille à ses
auteurs des menaces ou un limogeage. Aucune
religion et aucune pensée ne peuvent exiger de
bénéficier dun régime particulier qui
imposerait dautres limites que celles
reconnues dans le cadre dune société
démocratique. La LDH rappelle que la liberté de la presse, en
lespèce la liberté du dessinateur de
presse, ne peut dépendre de tel ou tel interdit
religieux." Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande Mosquée de Paris et
président du Conseil français du culte musulman
CFCM a qualifié de "vraie provocation"
la publication par le quotidien France Soir ( ! site
introuvable) le mercredi 1er février
2006 des 12 caricatures du prophète Mahomet
déjà parues dans le journal danois Jyllands-Posten avec en
titre de Une : "Oui, on a le droit de
caricaturer Dieu". NDLR. Carsten Juste,
rédacteur en chef du journal danois,
Jyllands-Posten, a
présenté ses excuses en expliquant, dans une
lettre adressée à l'agence jordanienne Petra News
Agency, que "ces dessins ne
violaient pas la législation danoise, mais ont
offensé de manière irréfutable beaucoup de
musulmans, et nous nous en excusons". Enfin,
rappelons que Philippe Val a écrit dans
l'hebdomadaire "Charlie Hebdo" daté du
23 janvier 2002 : "Ni le catholicisme, ni le
protestantisme ni le judaïsme ne font peur"
; "L'intégrisme islamique fait peur et
engendre une prime à la peur." ** FEMMES
- VIOLENCES : L'organisation de défense
des droits de l'homme, Amnesty International, a publié
mercredi 8 février 2006 son rapport intitulé "Les violences faites
aux femmes en France, une affaire d'Etat" qui
s'inscrit dans sa campagne mondiale lancée en
mars 2004 et destinée à lutter contre les
violences faites aux femmes dans le monde. Cette
étude révèle que tous les 4 jours, en France,
une femme meurt sous les coups de son partenaire.
La violence touche toutes les femmes, quels que
soient leur âge, leur origine et leur milieu.
Elle est liée à une discrimination fondée sur
l'appartenance sexuelle. Le sexisme, tout comme
le racisme, consiste à nier à un
"autre" un statut d'alter ego. Ces
violences restent souvent considérées, à tort,
comme des "conflits familiaux" qui ne
relèvent pas du domaine d'intervention de la
justice. Le rapport d'Amnesty International
insiste sur les mécanismes qui sous-tendent les
violences envers les femmes et répertorie les
difficultés d'accès à la justice pour les
femmes victimes de violence. Il dénonce les
insuffisances des dispositifs mis en place par
l'Etat en terme de prévention, de sanction et de
réparation et formule des recommandations afin
de progresser vers l'éradication de cette
violence. Amnesty International rappelle que
l'Etat a l'obligation de s'assurer que ces
violences ne restent pas impunies, que les
victimes obtiennent réparation et qu'au-delà,
un véritable changement des mentalités
s'opère, aussi bien au niveau des professionnels
que de l'opinion publique. L'organisation
regrette la "mauvaise connaissance des
droits des victimes" et labsence
dune "véritable prévention" et
de formation adéquate de policiers, magistrats,
travailleurs sociaux ou médecins. Plus de
détails : Halte à la violence contre
les femmes ; "SI TU BATS TA FEMME,
TES PAS UN HOMME", la campagne 2005
dAmnesty
COREE DU SUD : Le
ministère de l'Education et des Ressources
humaines a annoncé que les manuels scolaires
pour les collégiens et les lycéens ne seront
plus publiés par le gouvernement à partir de
2010 afin "doffrir aux écoles plus
dautonomie dans le choix de leurs livres
scolaires et den élever la qualité".
De nouveaux critères sur la publication de ces
manuels seront établis par le ministère d'ici
la fin de l'année et resteront toutefois soumis
à l'approbation du gouvernement. Le remplacement
des anciens livres officiels débutera en 2007.
ISRAEL : La ministre des Affaires
étrangères Tzipi Livni a
déclaré mercredi 8 février 2006 que
"lorsqu'une entité, un Etat est dirigé par
des terroristes, cela veut dire que cette
entité, cette autorité, cet Etat va se
transférer à un Etat terroriste" ajoutant
qu'un "gouvernement palestinien dirigé par
le Hamas serait dès lors désigné comme Etat
terroriste". Tzipi Livni a par ailleurs
indiqué les taxes et droits de douane ne
seraient plus reversés aux Palestiniens par
l'Etat hébreu : "Il est inacceptable
d'exiger d'Israël qu'il applique son rôle dans
ces accords alors que l'autre partie ne
reconnaît même pas notre droit d'exister, c'est
aussi simple que cela". Israël a accepté,
sur la pression de Washington, de restituer 50
millions de dollars de taxes et droits par mois
"tant que l'actuel gouvernement dirigé par
le Fatah reste au pouvoir".
TANZANIE : La
compagnie "Tanzania Electric Supply Company
Limited" (TANESCO), unique
fournisseur d'électricité du pays, a publié
lundi 6 février 2006 son programme de
rationnement de l'électricité déjà en vigueur
depuis 4 jours qui privera d'électricité 15 des
26 régions pendant 8,5 heures chaque jour. La
compagnie a promis de ne pas couper
l'électricité entre 23 heures et 6 heures pour
des raisons de sécurité et "mettre le pays
à l'abri des actes criminels". Ce
rationnement de l'électricité est intervenu le
2 février 2006 après que le gouvernement eut
décidé d'économiser les eaux des réservoirs
pour faire face à la sécheresse persistante.
Dar es Salaam, première ville de Tanzanie, qui
consomme plus de la moitié de l'électricité du
pays, sera la plus touchée par ce rationnement.
Selon des statistiques officielles, la centrale
hydroélectrique du barrage de Mtera fonctionne
déjà au-dessous de son niveau d'eau autorisé
en raison de la sécheresse.
NIGERIA : L'Organisation mondiale de
la santé animale (OIE) a
annoncé mercredi à Paris qu'un "premier
foyer de grippe aviaire de type
H5N1" a été décelé le 10 janvier 2006
dans un élevage situé à Jaji dans l'Etat de
Kaduna, dans le nord du pays. Environ 40 000
poules, oies et autruches que comptait l'élevage
ont été tuées par le virus ou abattues. L'OIE
s'est dite "préoccupée" par cette
découverte estimant que le continent africain ne
dispose pas d'une "infrastructure
vétérinaire de surveillance, de détection et
de contrôle suffisante". L'Afrique du Sud,
la Mauritanie et le Bénin ont annoncé mercredi
l'interdiction de l'importation de volailles en
provenance du Nigeria.
ALGERIE : Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est
arrivé mercredi 8 février 2006 à Alger pour
une visite de 2 jours. Il a eu des entretiens
avec le président Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs
accords de coopération vont être signés dans
le but d'intensifier les échanges politiques,
commerciaux et financier" entre les 2 pays.
L'Algérie exporte principalement des produits
pétroliers vers le Brésil et importe de ce pays
surtout du sucre, de la viande, des céréales,
de l'acier et des véhicules. Après l'Algérie,
le président brésilien se rendra au Bénin, au
Botswana et enfin en Afrique du Sud où il
participera au 7e Sommet sur la gouvernabilité
progressiste.
SOUDAN : Le PAM (Programme
Alimentaire Mondial) qui apporte une aide
humanitaire à 2,5 millions de personnes au
Darfour, dans l'ouest du pays, a indiqué que 20
camions chargés d'acheminer de l'aide
alimentaire au Darfour ont été volés la
semaine dernière lors d'attaques contre des
convois de l'ONU dans cette zone. Le PAM exhorté
les autorités soudanaises et les mouvements
rebelles à respecter le droit international sans
recevoir d'assurance concernant la protection de
ses convois. Le Darfour
est en proie, depuis février 2003, à la guerre
civile qui a fait plus de 300 000 morts et plus
de 2 millions de déplacés, selon des chiffres
de l'ONU.
COTE D'IVOIRE : Adamantios
Vassilakis, président du Comité des sanctions
de l'ONU et représentant permanent de la Grèce
auprès des Nations Unies, a annoncé mercredi 8
février 2006 l'entrée en vigueur, par la résolution 1657 (2006) (format
pdf), de sanctions individuelles prononcées à
l'encontre de 3 responsables ivoiriens accusés
de menacer le processus de paix dans le pays, et
prévues par la résolution 1572 (2004) du Conseil de sécurité de l'ONU. Charles
Blé Goudé, dirigeant du mouvement des
"Jeunes patriotes" et Eugène Djué,
l'un des chefs des "Jeunes patriotes",
partisans du président Laurent Gbagbo,
sanctionnés pour leur rôle dans les violences
au mois de janvier 2006 dirigées contre l'ONUCI,
Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire,
leurs "déclarations publiques répétées
préconisant la violence contre les installations
et le personnel des Nations Unies, et contre les
étrangers" et leur participation à des
violences. Martin Fofié Kouakou, commandant des
Forces nouvelles (FN), les forces rebelles qui
contrôlent le nord du pays, est la troisième
personne sanctionnée pour violation des droits
de l'homme et recrutement de mercenaires et
d'enfants soldats. Les sanctions de l'ONU
consistent en une interdiction de voyager à
l'étranger et en un gel de leurs avoirs
financiers.
ETATS-UNIS : Robert
Grenier, 51 ans, directeur du centre
antiterroriste de la CIA (Central
Intelligence Agency, service de renseignements
américains) a été contraint de démissionner
suite à de nombreuses critiques sur son
incapacité à à localiser le chef d'Al Qaïda, Oussama
ben Laden, et son bras droit, lEgyptien
Ayman al-Zawahiri. Il lui a été notamment
reproché le raid effectué le 13 janvier 2006
par des drones (avions sans pilote) de la CIA,
qui avaient lancé 10 missiles sur le village
pachtoune de Damadola, dans la zone tribale de
Bajaur, près de la frontière afghane, faisant
18 morts dont 8 femmes et 5 enfants, et une
trentaine de blessés, où était censé être
localisé le numéro 2 d'Al Qaïda Ayman
Al-Zawahiri, dont la tête est mise à prix par
Washington pour 25 millions de dollars. Des
manifestations anti-américaines avaient été
organisées dans tout le pays à la suite de ce
bombardement.
MONDE/CARICATURES DU PROPHETE MAHOMET : Après la
publication, le 30 septembre 2005, par le
quotidien danois "Jyllands-Posten" de
12 caricatures du prophète Mahomet, reprise par
plusieurs quotidiens européens, de nombreuses
manifestations se sont déroulées dans les pays
musulmans en signe de protestation. En
Afghanistan, 3 personnes ont été tuées et 17
autres blessées lorsque la police a ouvert le
feu sur la foule qui attaquait les bâtiments de
la police à Qalat dans le sud du pays. Des
personnes en colère avaient attaqué mardi 7
février 2006 un camp norvégien de l'ISAF
(International Security Assistance Force) à
Maïmana dans le nord du pays faisant 4 morts et
une quinzaine de blessés. En Indonésie plus de
500 personnes ont manifesté à Surabaya,
deuxième ville du pays, ainsi que dans la
capitale Jakarta. Aux Philippines, la sécurité
a été renforcée autour du consulat danois à
Manille. Au Bangladesh, plus d'un millier de
personnes ont manifesté à Dacca la capitale et
ont brûlé des drapeaux. En Turquie, la police
s'est déployée à Ankara avec des blindés pour
empêcher plusieurs centaines
d'ultranationalistes d'atteindre l'ambassade
danoise. L'Organisation de la conférence
islamique (OCI), l'Union européenne et l'ONU ont
lancé en commun mardi un appel au calme,
estimant que "l'agression contre les vies et
les biens ne peut que nuire à l'image d'un islam
pacifique". Les caricatures parues dans
Jyllands-Posten sont considérées dans de
nombreuses communautés musulmanes comme
"attentatoires à l'image du prophète
Mahomet". Le Premier ministre danois, Anders Fogh
Rasmussen, qui a rencontré des
représentants musulmans pour appeler chacun au
calme, a répété qu'au nom de la liberté d'expression, ni son
gouvernement ni les Danois ne devaient présenter
d'excuses.
La citation du jour : "Une
société qui ne se pense pas ne peut que
s'enfoncer dans la décadence, lentement ou
brutalement." Alain Touraine - Sociologue et
économiste français. Théoricien des mouvements
sociaux - Extrait de "La société
invisible"
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