- Samedi
18 novembre 2006 N°
1507/22903
- ONU/BANDE DE GAZA : L'Assemblée générale de l'ONU, réunie
vendredi 17 novembre 2006 en session
extraordinaire convoquée par la Ligue arabe sur
les "mesures illégales prises par Israël
à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du
territoire palestinien occupé" a adopté à
une majorité écrasante une résolution appelant
à la cessation des opérations militaires
israéliennes dans la Bande de Gaza. La
résolution de l'Assemblée, qui n'est pas
contraignante, a été adoptée par 156 voix
pour, 7 contre et 6 abstentions. Les Etats-Unis,
Israël et l'Australie s'y sont opposés, ainsi
que 4 îles du Pacifique. Tous les membres de
l'Union européenne ont voté pour après des
changements de dernière minute dans le texte de
la résolution. Cette condamnation intervient
après l'adoption par le Conseil des droits de l'homme de
l'ONU , mercredi 15 novembre
2006, par 32 voix pour, 8 contre et 6
abstentions, une résolution qui "exprime
son horreur devant le fait qu'Israël ait pris
pour cible et tué des civils palestiniens dans
leur sommeil à Beit Hanoun", demande que
les auteurs de ces actes soient traduits en
justice et qu'une mission d'enquête soit
dépêcher d'urgence. Elle dénonce aussi
"la destruction massive par Israël de
maisons, biens et infrastructures palestiniens à
Beit Hanoun". Le texte appelle la
communauté internationale "à prendre
d'urgence des mesures pour faire cesser
immédiatement les violations flagrantes et
systématiques des droits de l'homme du peuple
palestinien". Lire notre édition du 16 novembre
2006 (ONU/PALESTINE)
BANDE DE GAZA : A l'issue
d'une rencontre avec le président de l'Autorité
Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas, un haut
responsable du mouvement radical palestinien, Djihad islamique, a
déclaré vendredi 17 novembre 2006 que son
mouvement était prêt à "stopper les tirs
de roquettes" sur Israël si l'armée
israélienne cessait ses attaques contre les
Palestiniens, ajoutant que ces "tirs sont
une riposte aux agressions sionistes". **
L'armée israélienne a détruit
dans la nuit de mercredi à jeudi 16 novembre
2006 2 maisons appartenant à des familles de
militants palestiniens impliqués dans les
attaques sur Israël, l'une située dans le camp
de réfugiés d'Habalia dans le nord de la Bande
de Gaza, l'autre dans la ville de Rafah, dans le
sud.
ISRAEL : Le Premier ministre Ehud Olmert s'est dit
opposé à une vaste offensive militaire dans la
bande de Gaza pour tenter de faire cesser les
tirs palestiniens de roquettes sur l'Etat hébreu
et favorable à des "opérations menées
ponctuellement, sur la base de renseignements, de
notre état de préparation et de nos capacités
de limiter ces attaques le plus possible".
IRAK : Un Américain faisant
partie d'un groupe de 4 Américains et d'un
Autrichien, travaillant pour un entreprise
privée de sécurité, enlevés jeudi 16 novembre
2006 à un faux barrage de police près de
Safwan, près de la frontière koweïtienne, a
été retrouvé mort. 2 Américains ont été
libérés par la police irakienne. On est sans
nouvelle du quatrième Américain et de
l'Autrichien. ** Selon la
police irakienne, des affrontements sont
intervenus après que "6 agents de
sécurité occidentaux soient entrés sans visa
en Irak en provenance du Koweït. Ils ont été
arrêtés au poste-frontière (irakien) de
Zoubair. Un affrontement a eu lieu au cours
duquel un Britannique a été tué, un autre
blessé". La police ajoute que "2
femmes qui se trouvaient sur place ont aussi
été tuées, de même que 2 policiers
irakiens".
LIBAN : Milos Truger, porte-parole
de la FINUL, Force
intérimaire des Nations Unies au Liban, a
annoncé vendredi 17 novembre 2006, que "la
FINUL a observé dans la matinée 14 violations
israéliennes de l'espace territorial libanais
dont 11 dans la zone de déploiement du bataillon
français dans le secteur central du Liban
sud" ajoutant que "les batteries
antiaériennes ont pris les mesures
préparatoires essentielles pour riposter, en
accord avec les règles d'autodéfense". La
FINUL a vivement protesté auprès des autorités
israéliennes contre ces survols
"inacceptables" et contraires à la résolution 1701 votée par
le Conseil de sécurité de l'ONU le 11 août
2006, qui a mis un terme, le 14 août 2006, à la
guerre lancée le 12 juillet 2006 par l'armée
israélienne après l'enlèvement de 2 soldats
israéliens. Le commandant de la FINUL, le
général français Alain Pellegrini, a
"fermement protesté auprès des autorités
israéliennes, à la suite de ces survols, leur
demandant de mettre fin à ces actions
inacceptables et en violation de la résolution
1701" du Conseil de sécurité de l'ONU. ** Un Casque
bleu belge a été très légèrement blessé
aujourd'hui au Liban par l'explosion d'une amorce
d'une sous-munition lors d'une
opération de déminage à Tebnine, une petite
ville située à une douzaine de kilomètres de
la frontière israélienne.
PAYS-BAS : A la suite d'un article
paru dans l'édition du vendredi 17 novembre 2006
du quotidien de gauche "De
Volkskrant" qui révélait que
des "interrogatoires stratégiques
musclés" avaient été menés par des
militaires néerlandais sur des prisonniers
irakiens en 2003, et à 5 jours des élections
législatives aux Pays-Bas, le gouvernement a
ordonné une enquête indépendante sur ces
mauvais traitements. L'opposition de gauche a
réclamé vendredi la mise en place d'une
enquête parlementaire sur le sujet, assorti d'un
débat lundi 20 novembre 2006, 2 jours avant les
législatives. Les Pays-Bas ont envoyé environ 1
400 hommes dans la province de Mouthanna, dans le
sud de l'Irak, après l'invasion du pays par la
coalition menée par les Etats-Unis. Leur mandat
s'est achevé en mars 2005.
ETATS-UNIS : Une cour
martiale siégeant à Fort Campbell dans l'Etat
du Kentucky, dans le centre-est des Etats-Unis, a
condamné jeudi 16 novembre 2006 le soldat de
première classe James Barker, âgé de 23 ans,
à la réclusion criminelle à perpétuité pour
avoir participé au viol et au meurtre d'une
jeune fille irakienne de 14 ans et de 3 membres
de sa famille dans la nuit du 11 au 12 mars 2006
à Mahmoudiyah, à 30 km au sud de Bagdad. Il
avait plaidé coupable des 8 chefs d'accusation
pesant contre lui, parmi lesquels assassinat,
viol, association de malfaiteurs et obstruction
à la justice, échappant ainsi à la peine de
mort. Lire notre édition du 10 juillet
2006 (ETATS-UNIS/IRAK)
ITALIE : Ouverture vendredi 17
novembre 2006 à Rome des premiers états
généraux antimafia en présence de 2 500
personnes représentant la société civile, des
magistrats et des représentants des forces de
l'ordre, en présence du chef du gouvernement Romano Prodi, ancien
président de la Commission européenne. Cette
réunion, dont l'objectif est de proposer de
nouvelles pistes dans la lutte contre le crime
organisé, s'achèvera dimanche 19 novembre 2006
par la remise d'un cahier de doléances au
gouvernement et au Parlement. Romano Prodi a
déclaré dans son discours d'ouverture que
"l'absence de légalité est le plus grand
obstacle au décollage économique du sud de
l'Italie", là où sont implantées les
mafias. Le chef du gouvernement s'est engagé à
renforcer l'engagement de l'Etat contre le crime
organisé. Romano Prodi a promis de prendre des
mesures pour réduire les lenteurs de la justice
et a insisté sur "la protection des
témoins qui doivent être soutenus avec une
détermination majeure". "Les
arrestations de chefs de mafias ne suffisent pas,
il faut frapper les organisations au coeur et
concentrer la lutte contre les patrimoines
mafieux". Don Luigi Ciotti, un prêtre
italien fondateur du regroupement d'associations
Libera, qui organise ces premiers états
généraux, a indiqué : "Il n'est pas
acceptable que 60 millions de personnes soient
otages d'une poignée de milliers de
criminels". La Cosa Nostra en Sicile,
Camorra dans la région de Naples, et 'Ndrangheta
en Calabre sont les principales mafias
implantées dans le sud de l'Italie. Elles
disposent de plusieurs milliers d'affidés. Leur
"chiffre d'affaire" est estimé à
plusieurs dizaines de milliards d'euros annuels.
FRANCE : Le roi du Cambodge, Norodom Sihamoni,
effectuera une visite d'Etat en France du 20 au
22 novembre 2006, 10 ans après celle que son
père, le roi Norodom Sihanouk, avait
effectuée en France, en avril 1996. Il
s'entretiendra lundi 20 novembre 2006 avec le
président de la République Jacques Chirac et mardi
21 avec le premier ministre Dominique de Villepin. Le roi du
Cambodge sera également reçu par le président
de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, et par le
président du Sénat, Christian Poncelet. La
coopération franco-cambodgienne sera le
principal point abordé. La France est l'un des
principaux donateurs bilatéraux du Cambodge avec
32 millions d'euros d'engagements pour l'année
2006.
VIETNAM : Le
président américain George W. Bush est
arrivé vendredi 17 novembre 2006 à Hanoï où
il doit participer au 14e sommet du Forum de
coopération économique Asie-Pacifique (APEC), prévu
les 18 et 19 novembre 2006 à Hanoï. George W.
Bush a appelé à lapplication de la résolution 1718 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée
le 14 octobre 2006, en réponse à l'essai
nucléaire nord-coréen du 9 octobre 2006 et la
mise en place de sanctions contre la Corée du
Nord.
AFGHANISTAN : Des pluies
torrentielles sont tombées sur le district de
Balamourghab, à une trentaine de kilomètres de
la frontière avec le Turkménistan, dans l'ouest
de l'Afghanistan provoquant des inondations. 47
personnes ont trouvées la mort et une
soixantaine d'autres sont portées disparues.
INDE : Dans le cadre de sa visite
officielle en Inde, et lors d'une conférence de
presse à New Delhi, à l'issue des pourparlers
avec son homologue indien Pranab Mukherjee, le
ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a
indiqué, concernant la question du programme
nucléaire iranien, que "le Conseil de
sécurité de l'ONU doit aider à assurer la
coopération entre l'Iran et l'AIEA, Agence
internationale de l'énergie atomique, au lieu de
se substituer à cette organisation dans le
processus de règlement". Sergueï Lavrov a
prôné une reprise des négociations "et
non la punition de l'Iran". Le ministre
russe des Affaires étrangères a rencontré le
premier ministre indien, Manmohan
Singh, ainsi que le conseiller du chef du
gouvernement pour la sécurité nationale, M.K.
Narayanan. Les discussions ont essentiellement
porté sur les échanges bilatéraux. Le
ministère russe des Affaires étrangères a
indiqué qu'en "2005, les échanges entre la
Russie et l'Inde se sont chiffrés à environ 3,1
milliards de dollars (sans changement par rapport
à l'année précédente). Au cours des huit
premiers mois de 2006, le chiffre d'affaires du
commerce russo-indien a dépassé les 2 milliards
de dollars, ce qui représente une progression de
11 % par rapport à la même période de
2005". ** Ouverture
dimanche 19 novembre 2006 à New Delhi de la
deuxième conférence économique régionale sur
l'Afghanistan, destinée à encourager les
investissements dans ce pays, ravagé par 23 ans
de guerre, la famine, la maladie, la tuberculose,
la violation des droits de l'homme et
lasservissement des femmes, en
présence des représentants d'une vingtaine de
pays. L'Inde, un des plus importants bailleurs de
fonds de l'Afghanistan, a versé plus de 652
millions de dollars à ce pays depuis la chute du
régime taliban fin 2001.
GEORGIE : Le ministre
du Développement économique, Irakli Okrouachvili, jugé
proche du président Mikhaïl Saakachvili et hostile
à tout séparatisme, a donné sa démission,
vendredi 17 novembre 2006 au premier ministre Zourab Nogaïdeli, sans
expliquer les motifs de sa démission.
INDONESIE : Le ministre de la Défense,
Juwono Sudarsono, a
annoncé que l'Indonésie allait acheter du
matériel de guerre russe pour 1 milliard de
dollars avec le crédit qui lui sera accordé à
cette fin par Moscou. Le ministre indonésien a
indiqué qu'avec ce contrat, "l'Indonésie
ne dépendra plus des Etats-Unis, si ils
décidaient d'imposer un nouvel embargo" que
Washington avait placé sur les ventes de
matériel militaire à ce pays après le conflit
de 1999 dans le Timor oriental.
URUGUAY : L'ancien dictateur, Juan Maria Bordaberry, 78 ans, a
été arrêté vendredi 17 novembre 2006 à
Montevideo après un mandat d'arrêt lancé par
le juge Roberto Timbal contre lui et contre le
ministre des Affaires étrangères de
lépoque, Juan Carlos Blanco, 72 ans, pour
leur rôle dans l'assassinat d'opposants
politiques commis pendant la dictature de 1973 à
1976, notamment celui du sénateur uruguayen
Zelmar Michelini à Buenos Aires en 1976, du
président de la Chambre des députés Hector
Gutierrez Ruiz et des militants tupamaros
(guérilla de l'époque) William Whitelaw et
Rosario Barredo. Juan Bordaberry s'est présenté
lui-même, à la préfecture de police de
Montevideo où il a été interpellé. Juan Maria
Bordaberry avait été élu démocratiquement en
1971, mais avait dissout le Congrès et interdit
les partis politiques l'année suivante. Il a agi
sur l'ordre de la junte militaire qui a saisi les
pleins pouvoirs en 1973. Les dirigeants
militaires ont ensuite évincé le président en
1976. L'Uruguay a été gouverné par une
dictature jusqu'en 1985. Sous le premier
gouvernement de Julio Sanguinetti (président
de 1985 à 1990 et de 1995 à 2000), une loi
d'amnistie dite de "Caducité",
exemptant de poursuites militaires et policiers,
avait été voté en 1986. Toutefois, cette loi,
qui engage le gouvernement à effectuer des
recherches sur le sort des disparus, exclut du
champ de l'amnistie les enlèvements à
l'étranger ainsi que les délits d'ordre
économique. En tant que civil, Bordaberry,
auteur du coup d'Etat du 17 juin 1973, n'est pas
protégé par cette loi d'amnistie. L'ancien
président Sanguinetti a toujours affirmé que le
but de la loi d'amnistie était "de
connaître la vérité" au nom de la
réconciliation nationale, soulignant que
"l'idée était de ne pas juger".
KENYA : La 12e conférence des Nations Unies
sur le changement climatique, ouverte
le 6 novembre 2006 à Nairobi, a achevé ses
travaux vendredi 17 novembre 2006 sans aucune
décision sur la révision du Protocole de Kyoto, dont la
première période d'engagement expire en 2012.
Les ministres de l'Environnements ont seulement
convenus de réviser en 2008 le protocole de
Kyoto sur les émissions de gaz à effets de
serre. La Chine et lInde ont refusé
ladoption dun accord pour faire suite
à la première phase dengagements du
protocole de Kyoto. La prochaine conférence sur
le changement climatique devrait se tenir du 3 au
14 décembre 2007 en Indonésie.
MAURITANIE : Après le
coup d'Etat militaire mené par le colonel Ely ould Mohamed Vall, en date
du 3 août 2005, qui a renversé le président
Maaouya ould sid Ahmed Taha, les électeurs sont
appelés aux urnes dimanche 19 novembre 2006 pour
des élections législatives et municipales
visant à rendre le pouvoir aux civils à la
faveur des présidentielles prévues en mars
2007.
SOUDAN : Après la réunion de haut
niveau qui s'est tenue jeudi 16 novembre 2006 à
Addis-Abeba en Ethiopie entre le Conseil de
sécurité de l'ONU, l'Union Africaine et le
gouvernement du Soudan, le gouvernement soudanais
a donné son accord de principe au déploiement
de troupes de l'ONU et de l'Union africaine au
Darfour, mais il n'a pas encore donné son accord
en ce qui concerne les effectifs militaires.
TCHAD : Le Parlement a autorisé
l'envoi de troupes pour aider le gouvernement de
la République centrafricaine voisine à faire
face aux rebelles dans le nord du pays. Plus de
200 personnes auraient été tuées depuis la fin
du mois d'octobre 2006 dans des attaques
"entre des communautés arabes et non
arabes".
La citation du jour : "La
meilleure prière est la plus clandestine". Edmond Rostand -
(1868-1918) - Extrait de "La
samaritaine"
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