- SOMMAIRE
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- Lundi
1er septembre 2003 : BANDE DE GAZA : En visite
dimanche à Ashkelon, ville balnéaire
israélienne située au nord de la Bande de Gaza
qui est la cible, ces derniers jours, de tirs de
roquettes palestiniens, pour la rentrée
scolaire, le premier ministre Ariel Sharon a
déclaré : "Ashkelon ne deviendra pas une
ville du front. L'Etat d'Israël et ses citoyens
ont le droit de vivre en paix et en sécurité et
il n'y aura aucun compromis sur ce point".
Lors d'un entretien à la radio publique
israélienne, le ministre de la défense Shaul
Mofaz a quant à lui annoncé que si les tirs de
roquettes (artisanales) Qassam, en provenance de
la Bande de Gaza continuaient, les forces
israéliennes lanceront une opération terrestre
de grande envergure sur ce territoire. ISRAEL : Le Haut
Représentant de l'Union européenne pour les
affaires étrangères, Javier Solana
(ex-secrétaire général de l'OTAN de 1995 à
1999), est en visite en Israël où il a indiqué
que "l'Union européenne continuera ses
contacts avec Yasser Arafat" et rejette le
boycott du président palestinien demandé par
Israël. Le ministre des affaires étrangères,
Sylvan Shalom lui a demandé "de désigner
la branche politique du Hamas comme organisation
terroriste et de geler ses avoirs en
Europe". SUD LIBAN : Des avions
de combat israéliens ont survolé le sud Liban
dimanche passant par deux fois le mur du son
provoquant des tirs du Hezbollah, qui a, dans un
communiqué, accusé Israël de "violation
de l'espace aérien libanais". L'armée
israélienne s'était retirée du Sud Liban le 24
mai 2000 après 22 ans d'occupation. Plus de
détails : Le Golan annexé et le Sud Liban
occupé par Israël.
-
- Mardi
2 septembre 2003 : ISRAEL : Le premier
ministre Ariel Sharon a annulé une réunion
qu'il devait avoir lundi soir avec le Haut
Représentant de l'Union européenne pour les
affaires étrangères, Javier Solana pour des
"raisons de santé". Ce dernier est
reparti vers la Jordanie. Il est attendu mardi à
Damas en Syrie. Rappelons que dimanche M. Solana
avait rejeté la demande israélienne de boycott
du président Arafat. ** Environ
5000 détenus palestiniens emprisonnés dans 6
prisons israéliennes ont entamé une grève de
la faim de 24 heures pour protester contre les
conditions de détention de deux prisonniers
palestiniens placés en cellule d'isolement. ** La
commission d'enquête chargée de faire la
lumière sur la mort de 13 Arabes Israéliens
lors de manifestations en octobre 2000 a rendu
public son rapport de 800 pages qui "blâme
sévèrement" la police israélienne qui
avait ouvert le feu à balles réelles sur les
manifestants pro-palestiniens qui leur lançaient
des pierres et met directement en cause le
premier ministre de l'époque, Ehud Barak sans
toutefois prendre de sanctions à son encontre.
Elle recommande par ailleurs que l'ancien
ministre travailliste de la Sécurité
intérieure, Shlomo Ben Ami, n'obtienne plus dans
l'avenir un poste ayant un rapport avec les
affaires de sécurité. BANDE DE
GAZA : L'armée israélienne a lancé un
nouveau raid de liquidation de militants du
Hamas, le 6ème en 15 jours. Des hélicoptères
de combat ont tiré des missiles contre un
véhicule transportant des membres du Hamas. Un
responsable du Hamas a été tué, une vingtaine
de passants blessés.
-
- Mercredi
3 septembre 2003 : PALESTINE : Environ 200
intellectuels et hommes politiques palestiniens,
principalement issus du Fatah, ont adressé, dans
la presse nationale, une lettre au premier
ministre Mahmoud Abbas et au président Yasser
Arafat dans laquelle ils les appellent à
"mettre un terme à leur querelle et à
protéger leur unité nationale face à la
poursuite des agressions israéliennes". ISRAEL : Le ministre
de la défense Shaul Mofaz a souhaité mardi
l'expulsion du président palestinien
"probablement avant fin 2003" ajoutant
que "le président Arafat freine le
processus de paix". Il a déclaré à la
radio militaire : ''Israël a commis une erreur
historique en n'ayant pas expulsé Yasser Arafat
deux ans auparavant. Yasser Arafat n'a jamais
désiré arriver à un accord avec nous''. CISJORDANIE
: Un Palestinien a été abattu par
des soldats israéliens à un barrage routier
près de Jénine. L'homme aurait refusé
d'enlever sa chemise pour vérifier s'il ne
portait pas une ceinture d'explosifs. MAROC : En visite
à Rabat depuis lundi, le ministre israélien des
affaires étrangères Sylvan Shalom a indiqué
"qu'il était temps pour le monde arabe de
normaliser ses relations avec Israël"
précisant que des discussions portant sur la
réouverture des ambassades des deux pays
"dans un futur proche" avaient eu lieu
avec le roi Mohamed VI. Le Maroc avait suspendu
ses relations diplomatiques avec Israël en
octobre 2000, date de la reprise de la seconde
Intifada.
-
- Jeudi
4 septembre 2003 : PALESTINE : Le premier
ministre Mahmoud Abbas doit présenter devant le
parlement le rapport sur son action après 100
jours de fonction. Il a menacé de démissionner
s'il n'est pas investi de pouvoirs plus étendus.
Cette menace fait suite au différend qui
l'oppose au président Yasser Arafat sur la
question du contrôle des services de sécurité
que le président palestinien souhaite conserver.
Washington et Israël pressent Mahmoud Abbas
d'enlever à Yasser Arafat tout pouvoir. BANDE DE
GAZA : Dans un communiqué publié
mercredi, les autorités israéliennes ont
annoncé autoriser à revenir travailler en Israël environ
18 000 travailleurs et 1 000 commerçants
palestiniens de la Bande de Gaza, 2 000 ouvriers
et 2 000 commerçants de Bethléem et 3 000
ouvriers de Cisjordanie pour la cueillette des
olives.
-
- Vendredi
5 septembre 2003 : PALESTINE : Lors de la
présentation de son rapport devant le Parlement
sur les 100 premiers jours d'action de son
gouvernement, le premier ministre Mahmoud Abbas
refuse de désavouer le président Yasser Arafat,
le qualifiant de "leader historique" et
rejette la responsabilité sur Israël de
l'arrêt de la feuille de route et de la trêve
des mouvements de résistance palestiniens
armés. Il a appelé les Occidentaux à faire
pression sur Israël pour relancer la feuille de
feuille et dénoncé l'assignation à résidence
imposée au président Arafat et demandé sa
levée.
-
- Lundi
8 septembre 2003 : PALESTINE : Le premier
ministre Mahmoud Abbas a donné sa démission
samedi au président Yasser Arafat qui l'a
acceptée. Le différend entre les deux hommes
portaient sur la question du contrôle des
services de sécurité que le président
palestinien souhaite conserver. Devant le
Parlement, Mahmoud Abbas a expliqué sa décision
: l'absence de résultats avec le gouvernement
d'Ariel Sharon et le manque de soutien dans son
propre camp. Il a également accusé de hauts
responsables palestiniens d'avoir tout fait pour
qu'il quitte son poste. La communauté
internationale se dit "consternée".
Israël indique que "Mahmoud Abbas est le
seul interlocuteur dans le processus de
paix". Pour le Hamas, la "démission
(de M. Abbas) était inévitable car son
gouvernement imposé par les Etats-Unis et
Israël". Le président Arafat a nommé
l'actuel président du Parlement Ahmad Qoreï
pour succéder à M. Abbas. Il est l'un des
artisans des accords d'Oslo. BANDE DE
GAZA : L'aviation israélienne a lancé
samedi une opération aérienne ciblée contre le
fondateur et chef spirituel du mouvement Hamas,
Cheikh Ahmed Yassine, 67 ans, malade et
paralysé, en larguant une bombe de forte
puissance dans le quartier Daraj de la ville Gaza
où il était en réunion avec d'autres membres
du Hamas. Cheikh Yassine a été légèrement
blessé avec 13 autres personnes. Il a promis de
se venger de cette attaque et "de frapper
d'une manière inoubliable Israël".
L'armée israélienne a confirmé peu après dans
un communiqué "avoir voulu éliminer Cheikh
Yassine". Plus de détails : Entretien avec Ahmed Yassine,
fondateur et chef spirituel du Hamas : "Les
Israéliens, j'en suis sûr, feront capoter la
feuille de route" ; Fiche historique sur le Hamas. ** Des
hélicoptères de combat ont tiré dimanche soir
des missiles contre la maison d'un militant du
Hamas près de Khan Younès utilisée comme
dépôt d'armes, selon l'armée israélienne. 11
personnes ont été blessées. Depuis le 19
août, date de l'attentat suicide dans un bus à
Jérusalem qui a fait 22 morts et une centaines
de blessés, l'armée israélienne a effectué 8
opérations d'assassinats ciblés
("exécution extra-judiciaire") contre
des membres du Hamas au cours desquelles 12
militants ont été tués et de nombreux passants
tués ou blessés. ISRAEL : Après la
tentative avortée d'assassinat ciblé du Cheikh
Ahmed Yassine et la volonté d'Ariel Sharon
"de décapiter le Hamas", l'armée et
la police ont été placées en état d'alerte
maximum dans la crainte d'attentats. Les
contrôles d'identité et les patrouilles ont
été multipliés à l'entrée des grandes
villes. Les territoires palestiniens ont été
totalement bouclés. ** Le ministre
des Affaires étrangères, Sylvan Shalom a
demandé le bannissement du chef de l'Autorité
Palestinienne, Yasser Arafat, l'accusant d'avoir
"provoqué la chute de Mahmoud Abbas".
Washington s'est dit "fermement"
opposé à l'expulsion du président palestinien
des territoires. Le secrétaire d'Etat
américain, Colin Powell, a indiqué qu'il
"ne soutiendrait pas une telle initiative
qui aurait pour effet de "renforcer l'aura
du dirigeant palestinien" tout en
réaffirmant que "les Etats-Unis ne
traiteraient pas avec lui". SUISSE : Une plainte
pour crimes de guerre commis dans les territoires
palestiniens portant sur la destruction des
maisons palestiniennes a été déposée vendredi
auprès de l'auditeur en chef de l'armée suisse
contre 4 personnalités israéliennes : l'ancien
ministre de la défense, Benjamin Ben Eliezer, et
l'ancien chef d'Etat-major des armées et actuel
ministre de la défense, Shaul Mofaz, le
général Doron Almog, chef du commandement sud
de Tsahal et Avi Dichter, le chef du Shin Bet,
service de sécurité intérieure israélienne.
Un avocat de Zurich, auteur de la plainte qui
comporte environ 100 pages, en a présenté
vendredi les détails à Berne. La plainte repose
sur le droit militaire suisse qui, en vertu des
conventions de Genève, permet d'intenter une
procédure en Suisse pour des crimes de guerre
commis à l'étranger. L'ambassade d'Israël à
Berne s'est dite "indignée" par cette
procédure. INDE : Le premier ministre
israélien Ariel Sharon a entamé une visite
historique de 3 jours dans ce pays visant à
renouer des liens militaires et commerciaux. New
Delhi espère conclure un accord d'un milliard de
dollars pour l'achat de systèmes de radars
aéroportés israéliens Phalcon.
-
Mardi 9 septembre 2003 : PALESTINE :
Le président du Parlement Ahmed
Qoreï (nom de guerre : Abou Alaa) n'a pas encore
annoncé s'il acceptait ou non le poste de
premier ministre pour succéder à Mahmoud Abbas.
Il souhaite auparavant obtenir des garanties de
la part des Etats-Unis et de l'Union européenne
sur le respect de la feuille de route et insisté
sur "la nécessité d'un changement dans la
politique d'Israël exigeant qu'une
"véritable trêve soit mise en place de
part et d'autre". ** Le
ministre de la Santé, Kamel Al Chourafi, a
publié une étude qui révèle qu'en 3 ans
d'Intifada, 30 nouveaux-nés sont morts. Leurs
mères bloquées à des barrages routiers
israéliens n'ont pu gagner un hôpital et sont
mortes d'une hémorragie. Sur la même période,
53 femmes ont été obligées d'accoucher à
même le sol. Le ministre de la Santé a
dénoncé les violations de la 4ème Convention
de Genève, des résolutions de lONU et de
lOMS, a appelé la Croix-Rouge et les
organismes internationaux à "mettre fin aux
procédures israéliennes inhumaines qui
entraînent la mort de bébés
palestiniens." Dans un rapport précédent
publié le 5 avril 2003 à l'occasion de la
Journée des Droits de lenfant Palestinien,
le Ministère de la Santé avait annoncé dans
une déclaration à la presse, que 565 enfants
(au-dessous de 18 ans) ont été tués pendant
lIntifada, dont 259 ont été tués en
Cisjordanie et 277 dans la Bande de Gaza
soulignant que le nombre de victimes a atteint le
chiffre de 13 610, dont 4 908 dans la Bande de
Gaza et 8 702 en Cisjordanie. Plus de détails : Situation sanitaire de la population
arabe dans les territoires arabes occupés, y
compris la Palestine, et assistance sanitaire à
cette population. Rapport publié par l'OMS
en mars 1999 (format pdf) ; Les enfants premières victimes de
la guerre d'occupation.
Mercredi 10 septembre 2003 : ISRAEL
: Un kamikaze palestinien s'est fait
exploser mardi en fin d'après-midi avec la bombe
qu'il transportait près d'un arrêt de bus à
proximité du camp de Tzrifin, une des plus
importantes bases militaires d'Israël, au sud de
Tel Aviv faisant 5 morts et une quinzaine de
blessés. Un second attentat a été perpétré
mardi soir à l'entrée d'un café à Jérusalem
faisant 2 morts et une quarantaine de blessés
selon un premier bilan. ** Dans un
rapport publié lundi et intitulé "Survivre
en état de siège : entraves à la liberté
de mouvement et droit au travail, Amnesty
International dénonce les répercussions
de ces mesures (bouclages, barrages, postes de
contrôle et couvre-feux) sur les populations
palestiniennes. Ces restrictions imposées par
larmée israélienne aux Palestiniens
rendent difficiles, dangereux et souvent
impossibles les courts trajets entre les villes
et les villages, ce qui a pour effet de condamner
quelque 3,5 millions de Palestiniens à une
forme dassignation à résidence. (...) Le
taux de chômage est monté en flèche pour
atteindre plus de 50 % de la population active.
60 % de la population vit désormais au-dessous
du seuil de pauvreté (fixé à 2,1 dollars par
jour et par personne). La consommation
alimentaire a baissé de 30 % ; la
malnutrition ainsi que dautres maladies
sont devenues courantes. (...) L'organisation
précise que "en qualité de puissance
occupante, Israël est tenu, aux termes du droit
international, de garantir à la population des
Territoires occupés la liberté de circulation,
un niveau de vie décent et une vie aussi normale
que possible. Les restrictions étendues
imposées par Israël violent ces obligations et
constituent, dans bien des cas, des sanctions
collectives prohibées par le droit
international. Lire
l'article complet dans le dossier
"Proche-Orient". CISJORDANIE
: L'armée israélienne a mené un
raid mardi contre des militants du Hamas. Un chef
local de l'organisation et un de ses lieutenants
ont été tués et 2 Palestiniens blessés au
cours des échanges de tirs. L'armée
israélienne a tiré des missiles sur le
bâtiment dans lequel ils s'étaient retranchés.
Un enfant palestinien de 13 ans qui se trouvait
à proximité a été tué par des éclats de
missiles. INDE : Le premier ministre
israélien Ariel Sharon continue sa visite
historique à New Delhi où il a rencontré son
homologue Attal Behari Vajpayee dans le but de
concrétiser des accords commerciaux et de
défense. Des milliers de personnes ont
manifesté contre la venue de M. Sharon dans
toutes les grandes villes du pays. Un important
dispositif de sécurité a été mis en place
pour protéger le premier ministre israélien
d'une éventuelle tentative d'assassinat par des
groupuscules locaux qui défendent la cause
palestinienne.
Jeudi 11 septembre 2003 : PALESTINE : Le
président du Parlement Ahmed Qoreï a
accepté le poste de premier ministre. Il a
annoncé la formation d'un gouvernement de crise
chargé d'assurer la sécurité. Son premier
objectif : l'arrêt des attaques contre les
Israéliens. Il promet de travailler à
l'élaboration d'une nouvelle trêve qui
impliquera non seulement la résistance
palestinienne mais également le gouvernement
israélien. Il a d'ores et déjà refusé de
désarmer par la force les groupes de résistance
armés palestiniens. BANDE DE GAZA : En
représailles aux attentats de mardi, l'armée
israélienne a lancé un raid héliporté contre
le domicile d'un dirigeant du Hamas qui a été
blessé alors que son fils et son garde du corps
ont été tués. Une vingtaine de passants ont
été également blessés au cours de l'attaque. INDE : Après les
deux attentats suicide qui ont frappé Israël,
le premier ministre israélien Ariel Sharon a
écourté sa visite historique à New Delhi pour
"étudier la force de sa riposte". Il a
déclaré qu'il ne "pourra y avoir
d'avancée dans le processus de paix sans un
arrêt complet des hostilités".
Vendredi 12 septembre 2003 : ISRAEL
: Le premier ministre Ariel Sharon, de
retour d'Inde, a réuni jeudi soir son cabinet de
sécurité pour mettre en place une riposte aux
attentats suicide de kamikazes palestiniens
perpétrés mardi. Un accord de principe a été
conclu pour l'expulsion du président palestinien
Yasser Arafat. Dans un communiqué, le cabinet a
déclaré : "Les événements des derniers
jours ont prouvé à nouveau que Yasser Arafat
est un obstacle absolu à toute tentative de
réconciliation entre Israéliens et
Palestiniens. Israël s'emploiera à se
débarrasser de cet obstacle d'une façon et d'un
moment qui seront décidés par la suite".
Washington s'est dit "résolument
opposé" à cette mesure. L'invasion d'une
partie de la Bande de Gaza est également
envisagée. ** Le quotidien français
"Le Monde" a publié dans son édition
du 11 septembre l'article d'Avraham Burg, ancien
président de la Knesset (1999-2003) et ancien
président de l'Agence juive, déjà publié en
hébreu par le "Yediot Aharonot" en
Israël, et intitulé : "La révolution sioniste est
morte". PALESTINE : En réponse
à la décision d'Israël d'expulser le
président Arafat, son conseiller, Nabil Abou
Roudeina, a averti Israël qu'il "aurait à
payer le prix fort" s'il expulse le
dirigeant palestinien et a appelé par la même
occasion la communauté internationale et
notamment le Conseil de sécurité de l'ONU à
intervenir pour empêcher une telle action. ** Afin de
résoudre le différend, qui a poussé le premier
ministre sortant Mahmoud Abbas à la démission,
avec le président Yasser Arafat, l'Autorité
Nationale Palestinienne a décidé de créer un
Conseil National de Sécurité qui
"supervisera les différents services de
sécurité". MAROC : Un
commerçant de confession juive a été abattu
jeudi à Casablanca par des hommes cagoulés
alors qu'il fermait son magasin. La communauté
juive marocaine compte 3500 membres. Le Maroc et
Israël avaient amorcé en début de mois un
rapprochement diplomatique avec la visite à
Rabat du ministre israélien des Affaires
étrangères Silvan Shalom.
Samedi 13 septembre 2003 : PALESTINE
: Après la décision d'Israël de
procéder à l'expulsion du président Yasser
Arafat, des milliers de personnes sont descendues
dans les territoires palestiniens pour apporter
leur soutien à leur leader et ont promis de se
battre jusqu'à la mort. La communauté
internationale s'élève contre cette décision
"lourde de conséquences". Le nouveau
premier ministre Ahmed Qoreï a décidé de
suspendre la composition de son gouvernement
après la menace d'Israël de bannir le
président Arafat. CISJORDANIE : L'armée
israélienne a lancé un raid dans le camp de
réfugiés de Tulkarem où 3 Palestiniens ont
été blessés. 8 autres ont été arrêtés par
les soldats israéliens. Le couvre-feu a été
imposé. La maison d'un responsable du Hamas tué
mardi lors d'une opération de meurtres ciblés a
été détruite par l'armée israélienne à
Hébron. EUROPE : L'administration
Bush et Israël ont exercé de fortes pressions
auprès de l'Union Européenne pour que celle-ci
coupe toute source de financement à la branche
politique (civile) du Hamas. Des pays comme la
France, la Belgique ou la Grèce se sont
longtemps opposées à l'inscription de la
branche civile de l'organisation palestinienne
sur cette liste pensant qu'elle serait
"contre-productive" dans les efforts de
relance du dialogue au Proche-Orient. Le
Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Espagne ou l'Italie,
alliés des Etats-Unis, ont toujours été
favorables à cette demande. Les 15 Etats membres
de l'Union Européenne sont donc tombés d'accord
jeudi sur les modalités définitives d'inclusion
de la branche politique du mouvement radical
palestinien Hamas sur la liste noire européenne
des organisations terroristes. Et, bien que cette
décision ait été prise au cours d'une réunion
restreinte des ambassadeurs des Quinze à
Bruxelles, elle deviendra effective dès la
publication dans les prochains jours, de la liste
révisée des organisations terroristes au Journal officiel de la Communauté
européenne (JOCE). Cette liste
n'intègrera ni individus particuliers ou membres
de la direction du mouvement, ni groupes ou
associations s'inscrivant dans sa mouvance comme
le demandaient Israël et le département d'Etat
américain. Rappelons que la branche armée du
Hamas, les brigades Ezzedine-al-Qassam, figure
déjà sur la liste européenne des organisations
terroristes (2001). Le Hamas a déjà fait savoir
que cette mesure ne revêtait qu'un caractère
symbolique et "témoigne du soutien à
Israël".
- Lundi
15 septembre 2003 : ISRAEL : Le
vice-premier ministre, et ministre du Commerce et
de l'industrie, Ehud Omert, a déclaré dimanche
"Le cabinet a décidé en principe de se
débarrasser d'Arafat, qui est un obstacle à la
paix. Son expulsion est une option, et sa
liquidation en est une autre" ajoutant :
"Il est aussi possible de le confiner dans
des conditions cellulaires en le privant de
visites et de téléphone". Selon les
médias, le chef du Shin Beth (service
intérieur de sécurité), Avi Dichter, a
préconisé de "liquider" le président
de l'Autorité palestinienne, estimant qu'il
serait "plus dangereux en exil qu'en
résidence forcée dans son QG." PALESTINE :
Après l'annonce d'Israël de sa
volonté de "liquider" le président Yasser Arafat, Prix
Nobel de la Paix 1994, le nouveau premier
ministre Ahmed Qoreï a annoncé poursuivre ses
consultations en vue de la formation de son
gouvernement ajoutant qu'il ne présentera pas
officiellement son gouvernement tant qu'il y aura
menace de bannissement du président Arafat. Le
négociateur en chef Saeb Erakat a estimé que
les nouvelles menaces israéliennes relevaient
"des agissements de mafia et non de
gouvernements". Un enfant de 12 ans a été
tué dimanche près de Ramallah par des tirs
israéliens. De nouvelles manifestations de
protestation contre la volonté d'Israël
d'expluser le président Yasser Arafat ont été
organisées à Ramallah. BANDE DE
GAZA : 8 Palestiniens ont été blessés
dimanche par des tirs israéliens. L'armée
israélienne a également procédé à la
destruction de 15 maisons palestiniennes. FRANCE : Le
président égyptien, Hosni Moubarak, qui
effectue une visite officielle dans ce pays du 13
au 16 septembre, a mis en garde Israël,
dimanche, sur la question de l'expulsion du
président palestinien Yasser Arafat hors des
territoires. Lors d'une interview dimanche sur la
chaîne de télévision France3, il a déclaré :
"Songer à écarter Arafat suscitera plus de
haine chez les Palestiniens et chez tous les
peuples de la région. Ce n'est pas la solution
au problème." Il a ajouté pour ce qui
concerne l'Irak il faut "transférer au plus
vite aux Irakiens le pouvoir afin d'éviter les
attentats terroristes". M. Moubarak sera
reçu lundi à l'Elysée par le président
Jacques Chirac.
-
- Mardi
16 septembre 2003 : ETATS-UNIS : Le
Coordonnateur de l'ONU pour le processus de paix
au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, lors d'un
exposé sur la situation au Proche-Orient, a mis
en garde lundi matin le Conseil de sécurité
contre les risques d'un statu quo qui pourrait se
terminer par un bain de sang et a exhorté la
communauté internationale à relancer la
"feuille de route" et à en accélérer
l'application. Selon Terje Roed-Larsen, la mise
en oeuvre de la "feuille de route" n'a
jamais véritablement commencé, faute de la mise
en place de mesures qui auraient eu l'appui des
deux parties : "Aucune partie n'a
réellement pris en considération les
préoccupations de l'autre, à savoir la
sécurité pour Israël et la fin de l'occupation
pour les Palestiniens. Israël n'a jamais
vraiment adhéré à la "feuille de
route". Quant à la question de
l'extradition de Yasser Arafat, M. Roed-Larsen a
fait valoir qu'il avait été démocratiquement
élu et que, par conséquent il était le chef
légitime des Palestiniens. ISRAEL : Devant les
condamnations de la communauté internationale
face à la décision d'Israël de bannir le
président palestinien Yasser Arafat, les
autorités israéliennes ont annoncé que
"la décision de principe de se débarrasser
de Yasser Arafat ne sera pas mise en oeuvre dans
l'immédiat". ** Le
quotidien Ma'ariv a annoncé lundi que le cheikh
Yassine a échappé le 7 septembre dernier à une
nouvelle tentative de meurtre ciblé. Selon le
journal, les autorités israéliennes ont annulé
à la dernière minute un nouveau raid contre le
cheikh Yassine, au lendemain de l'échec d'une
tentative de le liquider, avec d'autres membres
de la direction de son mouvement lors d'une
attaque aérienne à Gaza. Des équipes
israéliennes des télévisions privées de la
deuxième et de la dixième chaîne ayant été
repérées dans les parages du cheikh Yassine. CISJORDANIE
: 4 Palestiniens ont été arrêtés
lundi par l'armée israélienne dont 3 membres du
mouvement Hamas.
-
Mercredi 17 septembre 2003 :
PALESTINE : De nombreux Palestiniens estiment
qu'Israël est sur le point d'assassiner le
président Arafat, en lançant une opération
commando, officiellement pour l'enlever et
l'expulser, et qui "tournerait mal". CISJORDANIE
: L'armée israélienne a lancé mardi
un nouveau raid à Hébron contre un membre du
Jihad Islamique qui a été tué au cours de
l'opération. 9 Palestiniens ont été arrêtés
soupçonnés d'être impliqués dans des
attentats contre Israël. GAZA : Le Jihad
Islamique a rejeté toute participation au sein
du nouveau gouvernement du premier ministre Ahmed
Qoreï. ETATS-UNIS : Alors
qu'Israël envisage de bannir ou même
d'éliminer physiquement le président
palestinien Yasser Arafat, le Conseil de
Sécurité de l'ONU a examiné mardi à New York
lors d'une séance à huis clos un projet de
résolution visant à faire infléchir Israël
dans sa décision d'expulsion ou d'assassinat le
président palestinien Arafat assigné à
résidence depuis décembre 1991 dans ses bureaux
de Ramallah en partie détruits. Le projet de
résolution, déposé par les pays arabes,
co-parrainé par le Soudan, qui assure la
présidence du groupe arabe, et la Syrie, seul
pays arabe membre du Conseil de sécurité, a
été officiellement déposé. Le projet de
résolution "exige qu'Israël, puissance
occupante, abandonne tout acte visant à expulser
le président élu de l'Autorité palestinienne
et cesse de menacer sa sécurité". Le texte
indique également que le Conseil "exprime
son plein appui aux efforts du Quartette et lance
un appel aux deux parties pour faire en sorte que
la feuille de route soit mise en oeuvre". 11
pays ont voté pour ; les Etats-Unis ont fait
usage de leur droit de veto. La Grande-Bretagne,
l'Allemagne et la Bulgarie se sont abstenues.
Jeudi 18 septembre 2003 : PALESTINE
: Après le veto americain mardi soir
à la résolution du Conseil de Sécurité de
l'ONU qui "exige qu'Israël, puissance
occupante, abandonne tout acte visant à expulser
le président élu de l'Autorité palestinienne
et cesse de menacer sa sécurité", le
ministre chargé des négociations, Saeb Erakat,
a déclaré mercredi que "c'était un jour
noir pour l'ONU et les Arabes" espérant
"qu'"Israël n'interprètera pas cette
décision de tuer la résolution comme un permis
de tuer le président Arafat". Selon le
conseiller de Yasser Arafat, Nabil Abou Roudeina,
la position américaine ne "peut
qu'encourager l'occupant israélien sur la voie
de l'escalade militaire". Des milliers de
Palestiniens ont manifesté dans les territoires
pour exprimer leur soutien à leur président
scandant des slogans hostiles aux Etats-Unis. CISJORDANIE
: Un militant des Brigades des Martyrs
Al-Aqsa a été tué mercredi à Naplouse lors
d'échanges de tirs avec l'armée israélienne.
La maison d'un militant du Hamas a été
détruite à Tulkarem. BANDE DE
GAZA : Un Palestinien a été grièvement
blessé par des tirs israéliens à Rafah tandis
que l'armée israélienne détruisait la maison
d'un Palestinien soupçonné d'avoir perpétré
des attentats contre Israël. LIBAN SUD :
Environ 5000 Palestiniens et
Libanais ont manifesté mercredi pour soutenir le
président Yasser Arafat scandant des slogans hostiles aux
Etats-Unis comme "L'Amérique est complice
d'Israël".
Vendredi 19 septembre 2003 :
PALESTINE : Le président Yasser Arafat a
déclaré jeudi, au cours d'une interview sur une
chaîne de télévision privée israélienne, que
le Jihad Islamique était prêt à accepter une
nouvelle trêve et que des discussions étaient
en cours avec le Hamas. Des centaines de
personnes, militants du Fatah, parti de Yasser
Arafat, se sont rassemblés près des bureaux du
président palestinien "pour le protéger de
leurs corps". CISJORDANIE : Une
centaine de membres du Comité central du Fatah,
de son Conseil révolutionnaire ainsi que des
députés ont été convoqués jeudi soir pour
une réunion visant à "unifier le
vote" quant à la création d'un nouveau
gouvernement présenté par le premier ministre
Ahmed Qoreï et qui comprendra 21 ministres.
L'armée israélienne a lancé une opération de
ratissage dans la ville de Jénine à la
recherche de "kamikazes potentiels". BANDE DE
GAZA : L'armée israélienne a lancé une
nouvelle opération de meurtres ciblés dans le
camp de réfugiés de Nusseirat. Elle a tiré 2
missiles sur le bâtiment où s'était réfugié
un militant du Hamas qui a été tué lors de
l'opération. ** La police
palestinienne a ouvert le feu sur des
manifestants du mouvement Hamas qui leur
lançaient des pierres pour protester contre
l'arrestation de 7 des leurs après qu'ils aient
enlevé un policier faisant une quinzaine de
blessés. ETATS-UNIS : La 58ème
session de l'Assemblée générale de l'ONU a
convoqué vendredi après le veto américain une
réunion d'urgence sur le conflit au
Proche-Orient à la demande des pays arabes et
musulmans et les 116 pays non
alignés (NAM, Non Aligned Movement. Voir la liste des pays non alignés) , pour
examiner "les actions israéliennes
illégales dans Jérusalem-Est occupée et dans
le reste du Territoire palestinien occupé"
dans le cadre de la procédure "L'Unité
pour le maintien de la paix", titre de la résolution de 1950 de l'Assemblée (format
pdf) qui prévoyait que "dans tout cas où
parait exister une menace contre la paix, une
rupture de la paix ou un acte d'agression et où,
du fait que l'unanimité n'a pas pu se réaliser
parmi ses membres permanents, le Conseil de
sécurité manque à s'acquitter de sa
responsabilité principale dans le maintien de la
paix et de la sécurité internationales,
l'Assemblée générale examinera immédiatement
la question afin de faire aux Membres les
recommandations appropriées sur les mesures
collectives à prendre."
Samedi 20 septembre 2003 : ISRAEL : Les
députés du Likoud se sont réunis vendredi avec
le premier ministre Ariel Sharon pour discuter de
la prolongation de la "clôture de
sécurité" profondément érigée en
Cisjordanie pour englober la colonie d'Ariel.
Aucune décision ne sera arrêtée tant que le
directeur général du ministère de la défense,
en visite à Washington, ne sera pas de retour.
Les Etats-Unis sont défavorables à cette
mesure. ** Un nombre indéterminé de pilotes des
forces aériennes israéliennes a annoncé qu'il
allait rejoindre le mouvement des soldats qui
refusent de servir dans les territoires autonomes
palestiniens et perpétrer des "meurtres
ciblés". CISJORDANIE : L'armée
israélienne a dynamité vendredi la maison
familiale de 2 militants du Hamas tués dans des
attentats-suicide perpétrés contre Israël.
L'armée entend ainsi "lancer un message aux
terroristes kamikazes et à leurs complices les
avertissant qu'il y a un prix à payer pour leurs
actes". 3 militaires israéliens ont été
blessés lors d'échanges de tirs. ETATS-UNIS
: La 58ème session de l'Assemblée
générale de l'ONU, réunie vendredi en session
extraordinaire pour discuter du conflit au
Proche-Orient à la demande des pays arabes et
musulmans et les 116 pays non
alignés, pour examiner "les actions
israéliennes illégales dans Jérusalem-Est
occupée et dans le reste du Territoire
palestinien occupé", a voté une
résolution demandant à Israël de cesser de
menacer le président palestinien Yasser Arafat
d'explusion avec 133 voix pour, 15 abstentions et
4 contre (Israël, les Etats-Unis, la Micronésie
et les Iles Marshall qui ne sont plus sous la
tutelle officielle des Etats-Unis depuis 1990
mais qui continuent de bénéficier de leur
protection). Cette résolution a également
dénoncé les "meurtres
extrajudiciaires" notant que ces
"opérations d'assassinats ciblés violent
le droit internationale et empêchent le
processus de paix". L'Union européenne a
amendé le texte initial y apportant une
"condamnation des attentats-suicide et leur
récente intensification" et a rappelé à
l'Autorité palestinienne qu'elle doit
"prendre toutes les mesures nécessaires
pour mettre fin à la violence et à la
terreur". Rappelons que les résolutions
votées par l'Assemblée générale de l'ONU ne
sont pas contraignantes.
Lundi 22 septembre 2003 : ISRAEL : Selon le Centre
Jaffee d'études stratégiques de l'Université
de Tel-Aviv (The Jaffee Center for
Strategic Studies, JCSS) "Israël a tiré
des bénéfices stratégiques de la guerre
d'Irak". La publication hier dimanche du
rapport annuel, intitulé "L'équilibre
stratégique au Moyen-Orient 2002-2003" (The Middle East Strategic Balance
2002-2003 format pdf), et d'un livre
sur l'après-guerre en Irak ont été
présentés lors d'une conférence de presse par
MM. Dr Ephraïm Kam et Shlomo Brom. La guerre
en Irak voulue par George Bush et Ariel Sharon
"a permis de mettre fin à un régime
radical" mais avant tout "d'exposer la
faiblesse du monde arabe tout en suscitant des
pressions américaines accrues sur des pays tels
que l'Iran et la Syrie". Ariel Sharon
continue cependant de ne pas vouloir réduire le
budget militaire à l'exception de l'abandon du
projet de construction d'un nouveau modèle de
char Merkava. Les auteurs du rapport se sont
prononcés contre une éventuelle expulsion ou
élimination du président palestinien Yasser
Arafat, et ont estimé que "de telles
mesures seraient stupides car elles porteraient
atteinte aux intérêts d'Israël et ne
manqueraient pas de provoquer une vague
terroriste". Demeure une seule inquiètude,
si les Etats-Unis "ne parviennent pas à
stabiliser la situation en Irak, certains des
bénéfices qu'Israël a retiré de cette guerre
disparaîtront". Les entreprises
israéliennes ne cessent d'emporter des marchés
dans la reconstruction de l'Irak aux côtés des
grandes entreprises américaines. Ndlr. Le budget
militaire d'Israël est le plus élévé au monde
(rapport PIB entre 10 et 13 %). Le service
militaire dure 3 ans pour les hommes et 2 ans
pour les femmes. Dès l'âge de 18 ans, plus
aucun israélien n'est un civil à l'exception
des "hommes en noirs" les religieux,
les seuls à être exclus du service. Enfin,
l'aide économique publique, privée et militaire
des Etats-Unis envers Israël est la plus
importante du monde representant plus de 10
milliards de dollars par an. Selon les experts en
armement, Israël est le seul pays du
Proche-Orient à posséder un arsenal nucélaire
moderne capable d'atteindre aujourd'hui n'importe
quel pays du monde. ** Environ 10
000 Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel
Aviv, à l'appel des Mouvements "Paix
Maintenant" et "Coalition de la
Paix" pour protester contre l'occupation
israélienne des territoires palestiniens et de
la présence de militaires israéliens en
Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Certains
ont demandé la démission du premier ministre
Ariel Sharon dénonçant sa politique envers les
Palestiniens.
Mardi 23 septembre 2003 : ISRAEL : Le premier
ministre Ariel Sharon a dépêché dimanche soir
pour Washington son conseiller personnel, Dov
Weisglass, et le directeur directeur général du
ministère de la défense, Amos Yaron, dans le
but de convaincre l'administration Bush de la
nécessité de la construction de la clôture de
sécurité (pour les Israéliens, mur de
l'apartheid pour les Palestiniens) qui doit
entrer profondément (environ 25 km) en
Cisjordanie pour inclure la colonie d'Ariel qui
regroupe environ 20 000 colons. Ils doivent
présenter un compromis au président Bush qui
est opposé à la construction de cette
"barrière de sécurité". PALESTINE :
Le président Yasser Arafat a remis
à 3 des 4 médiateurs du Quartet (Union
européenne, ONU, Russie. Les représentants des
Etats-Unis étaient absents boycottant le
président palestinien) venus lui rendre visite
à son QG de Ramallah (en ruines à la suite des
bombardements israéliens) une offre d'accord de
cessez-le-feu global avec Israël impliquant
l'envoi d'une mission d'observateurs
internationaux sur le terrain (ce qu'Israël a
toujours refusé). Israël a d'ores et déjà
décliné cette offre estimant qu'il "s'agit
de la manoeuvre d'un homme menacé d'expulsion
forcée". Le président Arafat a remis aux
membres du Quartet une lettre par laquelle il
s'engage totalement à appliquer la feuille de
route et l'état de droit dans les territoires
palestiniens. BANDE DE GAZA : Un haut
responsable du Jihad Islamique, Abdallah
Al-Shami, a donné sa démission "en raison
de différends administratifs intérieures",
selon un communiqué de l'organisation. CISJORDANIE
: Un chef local du Hamas a été tué
lundi à Hébron par l'armée israélienne qui a
détruit la maison dans laquelle il s'était
réfugié.
Mercredi 24 septembre 2003 : ISRAEL : Les
émissaires du premier ministre Ariel Sharon sont
rentrés de Washington après avoir obtenu
satisfaction. La "clôture de
sécurité" entrera bien profondément en
Cisjordanie pour entourer la colonie d'Ariel avec
une simple modification, elle sera "un
segment modulaire" (NDLR. barrière
démontable). Le "Washington Post" a
pourtant écrit que les deux émissaires
n'avaient pas obtenu satisfaction. Selon les
médias américains, et malgré les annonces
répétées de l'administration Bush de mesures
de rétorsion (déduction de 9 milliards de
dollars de garanties bancaires correspondant aux
dépenses consacrées à la colonisation dans les
territoires occupés), Washington a décidé de
maintenir la totalité de ses garanties. La
"clôture de sécurité", d'une
longueur de 400 km doit s'étendre du nord au sud
de la "ligne verte" séparant Israël
de la Cisjordanie. Selon les médias israéliens
de mardi, elle pourrait cependant s'étirer sur
800 à 900 km. A raison de 1 à 2 millions de
dollars par kilomètre, la facture totale
pourrait atteindre 1,8 milliards de dollars. ** Selon des
chiffres rendus publics mardi par le Bureau central des statistiques, la
population des colonies de peuplement juives en
Cisjordanie et dans la Bande de Gaza a augmenté
de 5,7 % en 2002. Selon le quotidien Haaretz, le
gouvernement a dépensé pour les colonies de
peuplement dans les territoires palestiniens, où
vivent 220 000 colons, 490 millions d'euros (2,5
milliards de Shekels) en infrastructures et
éducation. Les dépenses militaires et
sécuritaires ne sont pas comprises dans ce
montant. Le quotidien rapporte que l'implantation de chaque colon
coûte environ 2 000 euros . Les dépenses pour
les colonies correspondent à plus de 1% du
budget israélien total qui avoisine les 42,5
milliards d'euros. BANDE DE GAZA : 1 membre du
Jihad Islamique a été abattu par l'armée
israélienne qui, selon elle, tentait de
s'infiltrer en Israël. 2 Palestiniens ont été
blessés par des tirs israéliens. L'armée
israélienne a détruit mardi deux maisons
palestiniennes lors d'un raid près de Khan
Younès.
Jeudi 25 septembre 2003 : ISRAEL : Dans une
pétition diffusée mercredi, 25 pilotes de
l'armée régulière et de réserve ont, pour la
première fois dans l'histoire de l'armée de
l'air israélienne, refusé d'aller en mission
dans les territoires autonomes palestiniens
jugeant "illégal" et
"immoral" de risquer la vie de
"civils innocents lors des frappes visant
des terroristes présumé et d'attaquer des zones
à forte densité de population." Selon la
deuxième chaîne de télévision israélienne,
ils refusent aussi d'acheminer des troupes
terrestres pour de telles missions. Le commandant
de l'armée de l'air, le général Dan Halutz, a
accusé les pilotes de "se mêler de
politique" et de "ne pas respecter la
hierarchie". PALESTINE : Le
fondateur et chef spirituel du Hamas, Cheikh
Yassine, a donné sa première conférence de
presse dans une mosquée de Gaza depuis la
tentative de liquidation menée par l'armée
israélienne dont il a été victime le 6
septembre dernier. Il a exclu toute trêve avec
Israël tant que l'état hébreu continuera son
agression contre le peuple palestinien. Il a
également exclu toute participation dans le
gouvernement du nouveau premier ministre Ahmed
Qoreï. BANDE DE GAZA : Un
adolescent de 15 ans a été tué dans la nuit de
mardi à mercredi lors d'une incursion militaire
israélienne près du camp de réfugiés de
Rafah. CISJORDANIE : L'Office de
secours et de travaux des Nations Unies pour les
réfugiés de Palestine (UNRWA) a
protesté mercredi auprès de l'armée
israélienne qui a lancé une opération de
fouille des malades et du personnel d'un hôpital
de l'ONU de Qalqilya obligeant le personnel
hospitalier d'interrompre son travail et de se
coucher sur le sol. L'UNRWA a fait valoir auprès
des autorités israéliennes qu'il s'agissait
d'une "grave perturbation de ses activités
médicales et d'une infraction aux conventions
internationales régissant le traitement
réservé à l'ONU" en même temps qu'une
infraction à la Convention de Genève et ses
protocoles qui accorde une protection spéciale
aux hôpitaux pendant les conflits ajoutant que
"l'intrusion peut faire courir un risque de
contamination des zones stériles et que
celles-ci ne pourraient être utilisées jusqu'à
ce qu'elles soient stérilisées à
nouveau." BELGIQUE : La Cour de
cassation, plus haute instance judiciaire belge,
s'est dessaisie des poursuites pour crimes contre
l'humanité engagées à Bruxelles contre le
premier ministre israélien Ariel Sharon pour les massacres de Sabra et Chatila,
l'ex-président américain, George Bush et le
secrétaire d'Etat américain Colin Powell aux
motifs qu'aucun des plaignants n'avait la
nationalité belge au moment du début des
actions. Cette décision fait suite à
l'abrogation cet été par le Parlement belge de loi de
compétence universelle, qui
permettait depuis 1993 aux tribunaux belges de
juger des crimes de guerre quel que soit le lieu
où ils ont été commis et la nationalité des
auteurs et victimes (Voir notre article du 2 août 2003). Le
porte-parole de l'ambassade d'Israël en
Belgique, Daniel Saada, s'est dit
"satisfait" de la décision de la Cour
de cassation.
Vendredi 26 septembre 2003 : ISRAEL
: A l'occasion de la célébration ce
week-end du Nouvel An juif, les autorités ont
annoncé le bouclage complet des territoires
autonomes palestiniens jusqu'à lundi dans la
crainte d'attentats. ** Le
quotidien Yediot Ahronot a publié mercredi les
conclusions d'une commission militaire qui
souhaite réformer profondément le régime de la
conscription en n'enrôlant plus que "des
jeunes gens prêts au combat" afin de
"ne pas charger l'armée avec un groupe de
personnes à qui, peut-être, le service
militaire ne convient pas" selon le
général Regev, responsable des effectifs, qui
se dit également favorable à la mise en place
d'un service civil qui permettrait de préserver,
et non de détruire, le "concept d'Armée du
peuple". Il ajoute que "ces changements
sont nécessaires pour réduire de façon
drastique le budget". En Israël, le service
militaire est obligatoire. Il est de 3 ans pour
les hommes, 2 pour les femmes. Les hommes doivent
aussi servir dans l'armée 30 jours par an
jusqu'à l'âge de 55 ans. Seuls les étudiants
en religion en sont exemptés et les Arabes
israéliens exclus. Le général Regev souligne
que 22% des jeunes gens sont exemptés du
service, pour diverses raisons - religieuses,
médicales ou sociales, et que 20% d'autres ne
finissent pas les trois ans. ** Une peine
de 20 ans de prison a été requise mercredi par
le Parquet de Jérusalem à l'encontre de 2 des
membres du ''groupe de Bat Ayin'', cellule
terroriste juive qui avait tenté de faire sauter
une bombe non loin d'une école arabe de
Jérusalem. ** La crise sociale et économique
saggrave en Israël, qui assiste à une
explosion de la misère. Les syndicats appellent
à la grève générale et les grévistes de la
faim accusent le premier ministre Ariel Sharon de
"mener une guerre aux pauvres". Plus de
détails : Israël, une économie en crise. BANDE DE
GAZA : Lors d'un raid israélien à
Al-Bourej jeudi, 5 Palestiniens, dont un militant
du Hamas, et 1 soldat israélien ont été tués.
Une petite fille de 3 ans est morte d'un choc
nerveux lors de cette opération. Lire le dossier de Médecins sans
Frontières sur les
violences, physiques mais aussi psychologiques,
que subissent les populations palestiniennes. Une
équipe envoyée sur place témoigne.
Samedi 27 septembre 2003 : ISRAEL : Dans la
crainte d'attentats suicide, les territoires
autonomes palestiniens ont été totalement
bouclés à l'occasion de la célébration du Nouvel An Juif (Roch
Hoshana). Des mesures de sécurité drastiques
ont été mises en place. L'accès à l'Esplanade des Mosquées a été
interdite aux Musulmans de moins de 40 ans. Aucun
Palestinien ne peut emprunter les grandes voies
d'accès aux principales agglomérations
israéliennes, sans y être soumis à un
contrôle d'identité ou arrêté à des
barrages. Des vigiles armés ont été placés à
l'entrée de chaque synagogue ou des hôtels,
cafés et restaurants. PALESTINE :
Les Palestiniens commémoraient
vendredi le 3ème anniversaire de l'Intifada. Les
points de contrôle et les bouclages intempestifs
des territoires palestiniens par l'armée
israélienne ont conduit l'économie
palestinienne à la ruine. Les pêcheurs
palestiniens de Gaza ne peuvent plus aller
pêcher. Le nombre de travailleurs palestiniens
autorisés à aller travailler en Israël a été
considérablement réduit. Près de la moitié
des 3,5 millions habitants de Cisjordanie et de
la Bande de Gaza vivent en-dessous du seuil de
pauvreté avec moins de 2 dollars par jour. Le
taux de chômage dépasse les 60 % . Un
Palestinien qui travaille a environ 6 personnes
à sa charge. La Banque mondiale estime à
environ 5 milliards de dollars le déficit de
l'économie palestinienne. L'arrachage de
plusieurs centaines de milliers d'arbres, la
destruction de terres arables, la poursuite de la
colonisation a réduit à néant l'agriculture
palestinienne où selon le ministre de
l'Agriculture les pertes "dépassent le
milliard de dollars". L'économie
palestinienne ne survit que grâce à l'aide
internationale et notamment l'Union européenne
qui reste le principal bailleur de fonds. Plus de
détails : Le Guide de l'Intifada sur le Web ; Note de l'Union européenne sur
l'aide à l'Autorité palestinienne.
Lundi 29 septembre 2003 : PALESTINE
: Le comité central du Fatah a
accepté la composition du gouvernement (24
ministres, dont 15 sont membres du Fatah) du
premier ministre Ahmed Qoreï qui doit maintenant
le présenter au comité exécutif de l'OLP puis
devant le Parlement. ** Le Hamas et les Brigades
des Martyrs al-Aqsa ont affirmé dimanche, alors
que les Palestiniens célébraient le 3ème
anniversaire du début de l'Intifada, qu'ils
poursuivront la résistance contre l'occupant
israélien. C'est le 28 septembre 2000 qu'Ariel
Sharon, à l'époque chef du Likoud, escorté par
plusieurs centaines de policiers, avait effectué
une visite sur l'Esplanade des Mosquées, un
"geste de provocation manifeste" selon
les Palestiniens et qui a entraîné de violents
affrontements avec l'armée israélienne et le
début de la seconde Intifada. 2600 Palestiniens
ont été tués, 24 000 blessés depuis le début
de la seconde Intifada en septembre 2000. Entre 6
à 8000 autres sont détenus dans les prisons
israéliennes. Côté israélien, on dénombre
plus de 800 victimes et des milliers de blessés.
CANADA : A l'appel
des centrales syndicales québécoises et d'une
quinzaine d'organisations, dont la Fédération
des Femmes du Québec, une
manifestation s'est déroulée samedi à
Montréal pour réclamer le déploiement d'une
force de protection pour le peuple palestinien
tout en dénonçant 27 années d'occupation
militaire israélienne en Cisjordanie et dans la
Bande de Gaza.
Mardi 30 septembre 2003 : ISRAEL : 50 000
salariés du secteur public ont entamé lundi une
grève illimitée pour dénoncer le budget
d'austérité voté par le gouvernement Sharon
qui prévoit des coupes drastiques dans les
dépenses de l'Etat. Ils ont menacé de bloquer
progressivement toute l'activité du pays si le
gouvernement ne revoit pas son projet de budget
qui prévoit des restrictions s'élevant à plus
de 2 milliards de dollars et entraîner la
suppression de plusieurs dizaines de milliers
d'emplois dans la fonction publique et des
réductions drastiques des prestations
familiales. ** Le premier ministre Ariel Sharon a
déclaré lundi que la construction de la
"clôture de sécurité" qui doit
séparer la Cisjordanie de l'état hébreu,
incluera finalement, et malgré l'opposition de
Washington, la colonie d'Ariel empiètant ainsi
de plus de 25 km à l'intérieur de la
Cisjordanie. ** Le procès
du chef du Fatah pour la Cisjordanie, Marwan
Barghouti, a repris lundi à Tel
Aviv. Au cours de sa dernière comparution avant
le verdict qui sera rendu à la mi-novembre,
Marwan Barghouti a déclaré que
"l'occupation ne peut continuer. Il n'y a
qu'une solution pour mettre fin à l'Intafada.
Deux états pour deux peuples ou alors le sang
continuera de couler". FRANCE : Le
diplomate Gérard Avaud qui prendra ses fonctions
dambassadeur de France en Israël fin
octobre malgré ses propos qualifiant de "voyou" le premier
ministre israélien Ariel Sharon, et
Israël "d'état paranoïaque" était
l'invité hier du CRIF (Conseil
Représentatif des Institutions Juives de
France). Cette rencontre intervient sur fond de
censure après que Roger Cukierman, son
président, ait fait retirer de la vente un livre
(CNDP, éditeur Nathan - René Nouailhat)
destiné aux enseignants intitulé
"Enseigner le fait religieux, un défi pour
la laïcité". Le chapitre consacré au
judaïsme indique que "la Shoah" a
suscité "chez les juifs comme les non-juifs
des comportements très particuliers, rendant les
uns et autres fort sensibles à toute
recrudescence possible de lantisémitisme.
Tendance quasi paranoïaque chez les uns,
culpabilisation souvent maladive chez les
autres". Déjà en avril, le film du
réalisateur Mohamad Bakri
"Jénine-Jénine", interdit de
diffusion en Israël, était déprogrammé à la
télévision franco-allemande "Arte" à
la demande du B'NAI B'RITH (en hébreu
" Fils de l'Alliance") Organisation Non
Gouvernementale Sioniste qui siège en sa
qualité d'ONG dans différentes organisations
internationales, dont l'ONU, l'Unesco et le
Parlement européen. Rappelons que le
géopolitologue et socialiste Pascal Boniface
auteur de "Est-il permis de critiquer
Israël ?" a dû quitter le Parti
Socialiste sous la pression. Enfin, le président
du CRIF qui a accompagné à New-York le
président français, révèle que "Jacques
Chirac a reconnu la responsabilité de Yasser
Arafat dans léchec des pourparlers qui ont
eu lieu à Camp David" et qu'elle
"demeure à l'origine des souffrances des
Palestiniens" selon Roger Cukierman qui a
confirmé ces propos à la radio
"Europe 1".
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