- SOMMAIRE
FRANCE, vendredi 9
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- Vendredi
9 février 2007 :
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- JUSTICE - BANLIEUES : 2
policiers ont été mis en examen par
Olivier Géron juge d'instruction de
Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour
"non-assistance à personnes en
danger" à Zyed Benna, 17 ans
et Bouna Traoré, 15ans,
morts électrocutés le jeudi 28 octobre
2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-saint-Denis)
dans un transformateur EDF. Accusé le 22
juin 2005 par le Syndicat de la
magistrature
d'appeler "explicitement à la
haine", qualifiant de
"racailles" les jeunes
délinquants, Nicolas Sarkozy",
Ministre d'Etat, ministre de
l'Intérieur et
de l'aménagement du territoire,
aujourd'hui, Président de lUMP, Union pour un
mouvement populaire,
avait immédiatement et publiquement
assuré que les jeunes gens brûlés vifs
n'étaient pas poursuivis par la police
avant le drame. Cela s'est révélé
inexact. Le parquet de Bobigny n'avait
pas ouvert d'information judiciaire comme
la loi lui impose. Ce n'est qu'après le
dépôt d'une plainte par les familles
des victimes, le 3 novembre 2005, qu'une
enquête avait été ouverte. Menée par
l'Inspection générale des services IFS,
l'enquête a infirmé les propos de
Nicolas Sarkozy. Le rapport de l'IGS a
relevé également que des éléments
laissent à penser que les policiers
étaient conscients du danger. Des
conversations radio, enregistrées au
moment du drame, en témoignent. L'un des
policiers déclarant : "S'ils
rentrent sur le site EDF, je ne donne pas
cher de leur peau". Cet événement
fut à l'origine d'une vague de violences
sans précédent dans les banlieues où
300 bâtiments publics et environ 10 000
véhicules ont été incendiés, faisant
130 blessés parmi les policiers et
émeutiers. L'Etat d'urgence,
décrété le mardi 8 novembre 2005 pour
12 jours, fut prolongé pour une durée
de 3 mois. Le premier maire de France à
avoir appliqué le couvre-feu est Eric Raoult,
député-maire UMP du Raincy (Seine-saint-Denis),
Président des élus amis d'Israël et
ancien ministre de la ville, qui a
apporté son soutien
"inconditionnel" à Nicolas
Sarkozy "pour ramener la
sécurité". Muhittin Altun,
troisième garçon qui a été gravement
blessé lors des faits, est vivant et va
pouvoir témoigner. Il avait déclaré
alors : "J'ai vu Bouna courir et
crier derrière nous : 'Courez, courez,
les policiers sont en train de nous
courser !" ; "Avant de me
mettre à courir, je me suis retourné et
j'ai vu une voiture de police dont un
policier est descendu avec un
flash-ball" ; "je me suis
encore retourné : j'ai bien vu les
policiers qui nous poursuivaient. Il n'y
avait pas 15 mètres entre nous." ;
"On ne voulait pas subir un
contrôle d'identité. Ca m'est déjà
arrivé et ça ne se passe pas bien"
; "Je voulais sortir, après tout,
on n'avait rien fait. Mais on entendait
des voix, des aboiements de chien". Plus
de détails sur le fonctionnement du
Ministère de l'Intérieur : Place
Beauvau : La
face cachée de la police, livre d'Olivia
Recasens
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- JUSTICE - INCITATION A LA
HAINE : Le Cabinet du juge
Fabienne Pous, doyen des juges
d'instruction près le Tribunal de Grande
Instance TGI de Paris, a
enregistré sous le numéro d'Instruction
0/07/27, une plainte avec constitution de
partie civile des chefs de "Provocation à la
discrimination, à la haine et à la
violence raciale"
contre François Rebsamen,
membre du Grand-Orient de
France GODF, directeur de
campagne de Ségolène Royal,
candidate socialiste à la
présidentielle de 2007. Extrait de la
plainte tombée dans le domaine public :
"François Rebsamen, lors de
l'émission "A vous de juger"
diffusée en direct le jeudi 19 octobre
2006 sur la télévision d'Etat
"France 2" a tenu les propos
condamnables suivants : "Il y
aujourd'hui des jeunes...alors on a dit
"sauvageons"... on peut dire
barbares... (réaction spontanée de
l'animatrice, Arlette Chabot :
"barbares" ! , c'est un mot un
peu fort quand (...) ça veut dire qu'ils
ont commis des actes graves ! )...
c'est-à-dire que ce sont des jeunes qui
n'ont pas de civilisation... qui n'ont
pas été éduqués... et auxquels il
faut tout apprendre... auxquels il va
falloir tout apprendre...". Puis,
François Rebsamen défendra sa thèse
infâme, entraînant une réaction,
également spontanée et forte, du
réalisateur de "La haine",
Matthieu Kassovitz, qui s'écrie :
"Monsieur, c'est dangereux ce que
vous dites...". François Rebsamen
manifestera également une vive réaction,
voire haineuse,
envers le public, dont un participant,
membre d'une minorité raciale". Le
Procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin a
enregistré la plainte sous le numéro du
Parquet 07.010.2302/9. Mais, comme dans
l'affaire précédente à l'origine des
émeutes des banlieues de 2005, évoquée
en début de journal, rubrique France, le
parquet de Dijon (Côte d'Or), dirigé
par le Procureur de la République, Jean-Pierre Alacchi,
n'a pas ouvert d'information judiciaire
comme la loi lui impose en la matière.
Pourtant, dans cette ville de Dijon, il
ne se passe plus un jour où des actes
"barbares", ne soient
répertoriés, (gymnases en feu, habitations,
église, véhicules incendiés, réseau
de bus du " Grand Dijon "
paralysé à la suite d'agressions),
"conséquences directes des propos
de François Rebsamen, et de son
exploitation politique faite en toute
impunité", selon le
secrétaire-général de SOS-reporters.
Le vice-procureur du Tribunal de Grande
Instance TGI de Dijon, Charles Prost, a
fait savoir, en date du 23 janvier 2007,
qu'il "n'entendait pas mettre en
mouvement l'action publique à l'encontre
de 'Monsieur le maire' de Dijon
(François Rebsamen)", précisant :
"Les faits ne me paraissant pas
constitués". Charles Prost met
également en garde "SOS-reporters"
sur les risques causés par la plainte
évoquée en début d'article, François
Rebsamen, pouvant, (NDLR. Assurer sa
défense aux frais des contribuables
dijonnais), déposer "une plainte
reconventionnelle contre vous". Les
propos "populistes" prononcés
publiquement par François Rebsamen,
qualifiant les jeunes 'délinquants' des
banlieues défavorisées de
"barbares", "sans
éducation", "sans
civilisation", ont profondément
choqué le milieu des francs-maçons. Des
francs-maçons "non
affairistes" précisent, sous
couvert d'anonymat, un frère engagé à
Dijon dans une "grande oeuvre
sociale de tolérance" au service du
"bien public". "Celles et
ceux qui ont connus le nazisme,
la déportation et les camps de la mort",
période où le mystérieux père du
maire de Dijon, fuyait en Suisse,
au moment ou d'autres résistaient à
l'occupant, ont "plus
particulièrement été choqué par les
propos "démagogiques" de
François Rebsamen, élu de la cité
populaire de Fontaine d'Ouche à
Dijon. "La
perversion de la cité commence par la
fraude des mots" a dit Platon.
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