- SOMMAIRE
FRANCE, vendredi 5
octobre 2007, visite, patriarche, alexis II,
moscou, alexei mikhailovich ridiger, approbation,
nicolas, sarkozy, construction, nouvelle, eglise,
orthodoxe, russe, appel greve, sncf, chronique,
judiciaire, pascal mourot, pierre philippe
pasqua, fils, charles pasqua, ancien, ministre,
interieur, senateur, ump, refugie, tunisie,
retour, paris, ouverture, proces, recel, abus,
biens sociaux, groupe alstom
- Vendredi
5 octobre 2007 :
- RELIGION
: Le président Nicolas Sarkozy a
approuvé, au cours d'une rencontre jeudi 4
octobre 2007 à l'Elysée avec le patriarche
Alexis II de Moscou et de toutes les Russies (de
son vrai nom Alexeï Mikhailovich Ridiger), l'idée
de construire à Paris une nouvelle église
orthodoxe russe et s'est déclaré prêt à
contribuer à sa réalisation. Le patriarche
Alexis II effectue une visite officielle en
France du 1er au 4 octobre 2007.
GREVES NATIONALES : Pour la
première fois depuis 1995, 8 syndicats de la
Société Nationale des Chemins de Fer SNCF, CGT, CFDT, FO, CFTC, Sud-Rail, CFE-CGC, UNSA, FGAAC, ont
lancé un appel à la grève le 18 octobre 2007
pour la défense des régimes spéciaux de
retraite mis remis en cause par le Président de
la République, Nicolas Sarkozy. L'autre
manifestation nationale du 13 octobre 2007
concerne tous les salariés du privé et du
public, les retraités et les privés
demploi. Son but, annonce la CGT, est de
"faire de cette journée un grand
événement pour peser, avec nos exigences, sur
les conditions de travail, contre la franchise
médicale, pour une réforme du financement de la
sécurité sociale solidaire et pour la
reconnaissance de la pénibilité au
travail".
JUSTICE - LA CHRONIQUE JUDICIAIRE DE PASCAL
MOUROT : Réfugié en Tunisie depuis 7 ans,
le fils du sénateur UMP Charles Pasqua, ancien
ministre de l'Intérieur, Pierre Philippe Pasqua, 59 ans,
qui est rentré à Paris vendredi 28 septembre
2007, a assisté à son procès ouvert le jeudi 4
octobre 2007 devant la 9e chambre de la Cour d'appel de Paris.
Pierre-Philippe Pasqua est mis en examen
(inculpé) pour "recel d'abus de biens
sociaux" au détriment du groupe Alstom, un des
leaders mondiaux dans les infrastructures
dénergie et de transport ferroviaire. En
première instance, il avait été relaxé mais
le ministère public avait fait appel du
jugement. "Nous sommes dans une affaire de
racket. Les gens d'Alstom ont été rackettés,
même s'ils ont été peut-être été plus
consentants qu'ils ne le disent", accuse
l'avocat général Denys Millet, qui réclame 18
mois d'emprisonnement avec sursis et 300 000
euros d'amende contre Pierre-Philippe Pasqua. Les
faits remontent à 1994. A cette date, les 17 et
20 juin 1994, un compte suisse
appartenant à Etienne Leandri, décédé depuis,
proche de Charles Pasqua, a été crédité de la
somme de 700 000 dollars, puis transféré vers
un autre compte suisse "Dowman", dont
l'ayant-droit économique était Pierre-Philippe
Pasqua. Ce montant correspondrait à une
commission occulte versée à l'occasion du
transfert du siège social d'Alstom en 1994, qui
nécessitait l'agrément ministériel de Charles
Pasqua. Une commission qui aurait servi à
l'époque, selon l'accusation, au financement des
activités politiques de son père. Défendu par
maîtres Pierre Haïk et Edgar Vincensini,
Pierre-Philippe Pasqua, s'est vu signifier par un
juge, dès son arrivée sur le territoire
national, un mandat d'arrêt international. Mais,
contre le versement de la somme de 200 000 euros
au titre de caution, il est ressorti libre,
placé sous simple contrôle judiciaire,
c'est-à-dire sans retrait de son passeport.
Pourtant convoqué par la justice, en fuite dans
un pays étranger, Pierre-Philippe Pasqua n'a
jamais répondu aux convocations des enquêteurs
de police ou des juges, ni ne s'est présenté à
son premier procès où le jugement a été rendu
par défaut. Enfin, Charles Pasqua, alors
ministre de l'Intérieur de 1993 à 1995, est
poursuivi dans ce dossier, mais devant un
tribunal spécial très politisé, la Cour de justice de la
République (CJR), seule habilitée à
juger des ministres pour des délits commis dans
l'exercice de leurs fonctions. La lenteur très
exceptionnelle de la justice dans ces affaires
politico-judiciaires fait de la corruption une
réalité qui perdure, malgré les preuves.
L'arrêt de la Cour a été mis en délibéré au
8 novembre 2007. A l'heure où est écrite cette
chronique, Pierre-Philippe Pasqua et son père
Charles, sabrent le champagne dans un restaurant
chic de la capitale, aux frais du contribuable,
protégés par des policiers dont il a longtemps
été leur patron. Charles Pasqua passera en
toute immunité, des
bavures du SAC (Service d'action civique) aux
très nombreuses bavures racistes
du ministère de l'Intérieur. NDLR.
Pour les plus jeunes, le SAC, association, a
été véritablement une police parallèle du
mouvement gaulliste crée en 1959 et légalisé
en 1960. Composé d'une milice privée, le SAC
sera impliqué dans des opérations de basse
politique. Il comptait dans ses rangs des
truands, des flics honorables, des barbouzes, des
magistrats et des syndicalistes. Tout s'est
terminé dans l'horreur de la tuerie d'Auriol
quand l'inspecteur Massié et toute sa famille
ont été assassinés dans la nuit du 18 au 19
juillet 1981. Après une commission d'enquête
parlementaire où la droite refusera d'y
participer, le SAC sera dissout par le pouvoir de
gauche en 1982. "Coups et blessures
volontaires, port d'armes, escroqueries,
agressions armées, faux monnayage,
proxénétisme, racket, incendie volontaire,
chantage, trafic de drogue, hold-up, abus de
confiance, attentats, vols et recels, association
de malfaiteurs, dégradation de véhicules,
utilisation de chèques volés, outrages aux
bonnes murs" sont autant "d'actes
civiques" que révélera François Audigier,
dans son livre "Histoire du SAC", paru
chez Stock en 2003. Charles Pasqua, sénateur des
Hauts-de-Seine (Ile-de-France), a un autre fils,
spirituel celui là, qu'il rencontre chaque
semaine et connu de tous, Nicolas Sarkozy, qui est
devenu, le 6 mai 2007, le 23ème Président de la
République française. Plus de détails : De la
"Pasquasie" au
"Sarkoland", dossier de
l'Express écrit par Philippe Bidalon et
Pierre-Yves Lautrou.
Retour
France
Retour
sommaire France octobre 2007
Retour
France sommaire 2007
Retour
sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|