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electricite, ligue droits homme rapport
traitement et exploitation antisemitisme lycee
montaigne paris
Vendredi 9 avril 2004 :
- La
société de transport public RATP a indiqué
que 5 stations parisiennes du RER A (Nation, gare
de Lyon, Châtelet, Auber, Charles-de-Gaulle),
ainsi que La Défense, ont été évacuées peu
après 20H00, suite à une "menace
d'attentat" annoncée par la CIA (Central
Intelligence Agency, Etats-Unis) qui a informé
la Direction de la surveillance du territoire
(DST, contre-espionnage). La préfecture de police a décidé
jeudi à 21heures 30 de lever l'alerte. Suite à
la découverte d'un colis suspect, le trafic de
la ligne 9 a été interrompu un quart d'heure
vers 20 heures 40.
-
- Le
ministre des Finances Nicolas Sarkozy a annoncé
jeudi sur la chaine privée TF1 la suppression de
5 000 postes aux impôts d'ici à 2007 faisant
observer que "c'est en France que la
collecte des impôts est la plus chère (du
monde)".
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- C'est
au Sénat que le Premier ministre Jean-Pierre
Raffarin a confirmé la signature d'un décret
instaurant un "tarif social
d'électricité". 1,6 million de foyers
modestes ayant des ressources annuelles
inférieures à 5 520 euros bénéficieront de
cette mesure qui permettra une réduction de 30
à 50 % de la facture électrique des Français
les plus défavorisés et qui portera sur les 100
premiers kilowatt/heure mensuels.
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- La
Ligue des droits de l'Homme, dans un rapport de 22 pages disponible
sur Internet (format Pdf) met en cause
le traitement et l'exploitation d'une affaire
d'antisémitisme au lycée Montaigne à Paris fin
2003 par les médias dont Libération, la LICRA
(Ligue contre le racisme et l'antisémitisme) et
le CRIF (conseil représentatif des institutions
juives de France). Le 17 décembre 2003, 2
élèves de 6ème d'origine maghrébine étaient
exclus du lycée parisien pour "violences à
caractère antisémite à l'encontre d'un de
leurs camarades" après 2 conseils de
discipline contradictoires et dont le second a
bien été "arrangé". "Les
services du Rectorat ont largement contribué à
ces dysfonctionnements" note page 16 la
Ligue des droits de l'Homme, dont les membres de
la commission se disent "stupéfaits de
l'accumulation de tels dysfonctionnements".
La LDH qui ne conteste pas la réalité des
violences et insultes, ni les conséquences
psychiques pour l'enfant juif, constate que
"tous ceux qui, sans la moindre prudence,
ont tenu pour acquis des faits qui ne l'étaient
pas en totalité et leur ont conféré une
portée qu'ils n'avaient pas". L'affaire
avait été médiatisée à outrance en 2003, sur
fond de débat sur le port du voile islamique,
notamment par le CRIF et la LICRA qui n'avait pas
hésité à désigner ces jeunes d'origine
maghrébine, lors de son congrès, le 24 janvier
2004, en présence de l'ex-ministre de
l'Intérieur Nicolas Sarkozy, comme la racine du
mal. C'est à ce congrès que le président de la
LICRA, Patrick Gaubert a renouvelé sa demande au
gouvernement de dissoudre le Parti des musulmans
de France (PMF) de Mohamed Latrèche,
l'organisateur des manifestations pro-voile du 17
janvier 2004. Le mardi 27 janvier 2004, Moïse
Serero, le père du jeune élève de 6ème
"victime de violences antisémites" au
Lycée Montaigne de Paris était reçu par
Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur. La
Ligue qui s'inquiète d'une "ethnicisation
dramatique" de ce genre d'affaires par les
associations juives notamment, s'interroge
publiquement sur les "limites d'une
accusation pure et simple d'antisémitisme"
pour des enfants de 11 ans. Rapportant que les 2
enfants mis en cause avaient interrogé leurs
professeurs sur le sens du terme
"antiseptique" et non
"antisémite". Quant aux injures
antisémites, reconnues par l'un d'eux seulement,
elles ont été prononcées après le 6 octobre
2003, date de la fête juive de Yom Kippour (en
hébreu, jour du Pardon) pour laquelle la petite
victime était en fait absente du collège.
-
- Saisie
en avril 2003 d'un cas de violences commises par
des surveillants contre un détenu à la prison
des Baumettes à Marseille, la Commission
nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a
rendu public son avis sur cette affaire en raison
de l'absence de réaction du ministre de la
Justice Dominique Perben. C'est la première fois
que la Commission, créée par la loi de juin
2000, utilise la possibilité de publier ses
recommandations au Journal officiel en
"l'absence de réponse dans les
délais" du ministère qui serait due à une
"erreur administrative". La Ligue des droits de l'Homme accuse le
ministre de "dédain" et de
"mépris" à l'égard de la CNDS,
présidée par l'ancien président de la cour de
cassation, Pierre Truche. Après enquête, la
commission a adressé ses recommandations au
garde des Sceaux le 24 novembre 2003, "lui
demandant de bien vouloir lui faire connaître la
suite donnée à celles-ci à la date du 9
janvier 2004". "Réunis en séance
plénière le 12 mars 2004, les membres de la
commission ont décidé qu'en l'absence de
réponse du garde des Sceaux, un rapport spécial
sur cette affaire sera adressé au Journal
officiel pour publication", précise le
texte publié au Journal Officiel. Cette
publication est d'autant étonnante que les avis
et recommandations de la commission sont
théoriquement tenus secrets jusqu'à la
publication de son rapport annuel destiné au
président de la République et qu'elle
présentera cette année le 26 avril 2004. Mais
publié devant la gravité des faits, rappelant
"qu'un détenu avait été déshabillé de
force et fouillé" dans un local de douche
le 26 février 2003. Une humiliation qui avait
conduit l'individu, dans la nuit du 27 au 28 à
se pendre. Retrouvé à temps celui-ci était
ranimé et hospitalisé. Sa famille n'aura été
avisée de cette tentative de suicide
"qu'incidemment par des détenus" le
1er mars 2003. La CNDS recommandait alors
"une stricte application des dispositions de
la circulaire du 14 mars 86 relative aux fouilles
de détenus quant aux conditions et aux
lieux" et l'information "obligatoire de
la famille" en cas de tentative de suicide.
"Les recommandations de la CNDS ne sont
toujours pas appliquées aux Baumettes. Cette
situation traduit l'état d'esprit du ministre de
la Justice qui refuse de répondre aux avis de la
commission", a dénoncé l'Observatoire
international des prisons (OIP), association de
défense des droits des détenus. "Ce
nouveau déni de la réalité fait suite aux
précédents refus du ministre d'accorder crédit
à d'autres constats émanant d'organismes
chargés de la protection des droits de l'Homme
comme le Comité anti-torture du Conseil de
l'Europe et la Commission nationale consultative
des droits de l'Homme (CNCDH)", ajoute
l'OIP. Ndlr. La commission doit être saisie
d'une réclamation par l'intermédiaire d'un élu
député ou sénateur. Sa saisie ne dispense pas
d'un dépôt d'une plainte au pénal. Plus de
détails sur la vie carcérale : http://www.Prison.eu.org
-
- Suite
à une grève des personnels des centres
d'accueil des étrangers demandeurs d'asiles, le
Parti Communiste français PCF rapporte la
"honte" que représentent les
conditions d'accueil des demandeurs d'asile et
migrants en France. "Les demandeurs d'asile
doivent passer des heures dans une file d'attente
à l'extérieur, sous la pluie et le froid, parmi
des gravats et détritus" s'insurge le PCF
qui dénonce que "la France ne respecte pas,
les accords qu'elle a signés, notamment la
convention de Genève relative au droit
d'asile". Plus de détails : Demandeurs dasile : condamnés
à lerrance
-
- Selon
le rapport de l'Observatoire national de
la pauvreté et de l'exclusion sociale présenté
jeudi, en vue de la conférence nationale de
lutte contre l'exclusion qui se tiendra en juin
ou septembre, la France compte 3,7 millions de
pauvres, soit 6,1% de la population.
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