- SOMMAIRE
Offre n° 2
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Vendredi 15 octobre 2004 :
-
- Pour
la première fois, la Cour
européenne des droits de l'homme, dont le
siège est à Strasbourg, a commencé l'examen de
6 requêtes déposées par des civils (qui ont
perdu des proches ou des biens lors des
bombardements ou des opérations menées par
l'armée russe en Tchétchénie) sur des cas
d'abus présumés perpétrés par l'armée russe
contre la population civile dans ce pays. Leurs
avocats ont montré que la Russie avait violé la
Convention européenne des droits de
l'Homme de 1950 que la Russie, en tant que
membre du Conseil de l'Europe, est tenue
de respecter. Selon l'un de leurs avocats, Bill
Bowring, professeur de droit à Londres, les 6
civils réclament entre 10 000 et 30 000 euros au
titre du préjudice moral et une compensation
distincte pour leurs biens et revenus perdus,
espérant surtout attirer l'attention de la
communauté internationale sur les violations
généralisées des droits de l'Homme lors des
campagnes militaires en Tchétchénie. Le
représentant du gouvernement russe auprès de la
Cour a dit "espérer" que
"l'affaire ne soit pas trop
politisée". Plus de
détails : La deuxième guerre de Tchétchénie ; Amnesty International : La
Tchétchénie, un conflit sans fin marqué par de
très graves violations des droits humains ; Comité Tchétchénie de
Paris ; Rapport de Médecins du
Monde - Mars 2004 : Tchétchénie : retour en
enfer.
-
- JUSTICE
: Dominique Perben, Garde des
Sceaux, ministre de la Justice, a assisté jeudi
matin, 14 octobre 2004 à Paris, à une audience
de comparution de reconnaissance préalable de
culpabilité (CRPC) issue de la loi Perben
II, entrée en vigueur le 1er octobre
2004, surnommée "plaider-coupable" au
palais de justice de Paris aux côtés du
Président du tribunal de grande instance (TGI) de
Paris, Jean-Claude Magendie, et du
procureur de la République Yves Bot, en
présence de caméras autorisées
exceptionnellement. L'affaire était simple, le
prévenu ayant été pris en conduite en état
d'ivresse, sans permis et sans assurance. Il est
ressorti aussitôt libre, invité à soigner son
problème d'alcool, écopant d'une peine
(proposée) de 3 mois de prison avec sursis et 2
ans de mise à l'épreuve. Plus de 300 de ces
procédures seraient en cours dans environ 60
tribunaux français.
-
- La
chronique judiciaire de Pascal Mourot. Après la
justice-spectacle offerte par Monsieur le Garde
des Sceaux à Paris, s'est ouvert un autre
débat, dans la capitale également, cette fois
devant l'instance suprême de la magistrature, le
Conseil Supérieur de la
Magistrature, réuni en
formation disciplinaire. Il s'agit de juger un
juge, doyen de surcroît, des juges
d'instructions à Nice de 1992 à 2002, Jean-Paul
Renard. Un jeu qui consiste à juger cet homme de
54 ans sans prononcer le mot tabou :
franc-maçon. Poursuivi pour des
"manquements graves et répétés" à
ses devoirs de magistrat, il risque la sanction
suprême : la révocation. Selon le représentant
de la Chancellerie, Patrice Davost, ce dernier
estime que le maintien du juge Renard n'est
"pas compatible" avec "les
exigences liées au crédit de la justice",
en particulier l'impartialité, l'indépendance
et la transparence. Le juge Jean-Paul Renard est
accusé de dérives au profit d'un cercle amical
et politico-mafieux jusqu'à la "perte
complète des repères déontologiques". Des
"relations qui étaient incompatibles avec
la nature de ses fonctions" et certaines
d'entre elles ne pouvaient "qu'être
interprétées comme une compromission de la part
du juge" et "alimenter la rumeur sur la
corruption de la justice niçoise" a
déclaré Patrice Davost, dans un moment de très
grande lucidité. Pourtant que reproche-t-on
vraiment à ce juge que les autres magistrats,
beaucoup d'autres, n'aient pas fait au moins une
fois par faiblesse, pour "rendre"
service ou se prendre pour "Dieu" ?
Avoir des contacts réguliers pendant plus de 15
ans avec Marcel Allieis, Juif respecté, certes
"membre du milieu niçois, de la drogue, de
la prostitution, de la corruption, des jeux et du
blanchiment", mais aux yeux de la nouvelle
loi sur la présomption d'innocence, blanc comme
neige, ses relations amicales avec l'ex-maire de
Cannes Michel Mouillot, (brutalement lâché par
François Léotard), franc-maçon comme lui, où
il avait omis de mentionner cette
"amité" alors qu'une procédure
concernant l'élu était susceptible de lui
revenir, (une simple étourderie maçonnique) ou
encore ses rencontres avec le fils de Charles
Ginésy, Charles-Ange, au moment où il
instruisait une affaire concernant son père,
sénateur (de la République
"maçonnique" française) UMP des
Alpes-Maritimes, ont été évoquées en détails
devant le CSM. Que peut-on reprocher d'autre à
ce malheureux magistrat ? Un entretien avec 2
détenus, impliqués dans un trafic de cocaïne
touchant la bourgeoisie niçoise qu'il
instruisait, où, écrasé par le poids de sa
charge, il oubliera d'en dresser procès-verbal
alors que les 2 hommes auraient mis en cause 2
magistrates du tribunal de Nice, dont l'une
était franc-maçonne. "Vous être
dépositaire d'une information qui intéresse le
grand public et que vous traitez par le
silence" rappelle le Président de séance, Guy Canivet, Premier
Président de la Cour de Cassation, nommé
par Jacques Chirac. Le Premier magistrat de
France, Guy Canivet ignorerait-il les voeux
prononcés par les maçons ? Lesquels s'engagent
dans l'obéissance et le silence, voeux en tout
point incompatibles - selon le chroniqueur - pour
les "serviteurs de l'Etat". Non ?
Décision du CSM sous quinzaine. NDLR. Jean-Pierre Murciano, le juge
de Grasse qui a fait chuter Michel Mouillot, fut
poursuivi lui aussi devant le Conseil Supérieur
de la Magistrature. Condamné, il s'est défendu
en évoquant un complot. Eric de Montgolfier,
Procureur de Nice, lui apporta son soutien. A
découvrir : Veille sur la Franc-Maçonnerie à
travers l'Internet
-
- ANTISEMITISME
: Suite aux propos qualifés de
"négationnistes" par
les organisations juives du député européen du
Front National et délégué général du parti,
conseiller régional de Rhône-Alpes, Bruno Gollnish,
Professeur d'université, la présidence de
luniversité Jean Moulin Lyon-III a annoncé
qu'elle avait demandé au ministre de l'Education
nationale, François Fillon, sa
suspension pour ces propos inacceptables (voir
notre édition du 13 octobre 2004) tant en
eux-mêmes que par la grave atteinte qu'ils
portent à l'honneur et au crédit de
l'université". La section disciplinaire de
Lyon-III a également été saisie.
"L'Université française joue très gros
sur cette question, elle joue son honneur et je
serai très vigilant", a déclaré Alain Morvan, recteur
de l'académie de Lyon. Le Vice-Président de la Commission
des Libertés civiles, de la Justice et des
Affaires intérieures et membre suppléant de
la Commission des affaires étrangères au Parlement européen, Patrick Gaubert, député
européen UMP (Ile-De-France), membre de la
Délégation pour les relations avec Israël, et
Président de la LICRA (Ligue contre
l'antisémitisme) a officiellement demandé, dans
un courrier adressé au Président du Parlement
européen, Josep Borrell Fontelles,
denvisager des sanctions contre
leurodéputé Bruno Gollnisch pour ses
déclarations, qui contestent la véracité
historique de l'existence des chambres à gaz,
sont la reprise des thèses bien connues des
négationnistes. Dans le même courrier, Patrick
Gaubert sest dit choqué par le manque de
réactions immédiates au Parlement européen.
-
- L'opération
bénéficiant du soutien de lUEFA, Union des
Associations Européennes de Football, "la
Semaine du Football Européen contre le racisme
et les discriminations", initiative du
réseau européen dassociations FARE, dont
la LICRA est lassociation française déléguée, tiendra
sa 5ème édition du 14 au 26 Octobre 2004.
-
- COMMUNAUTES
: "A la
rencontre de lavenir dIsraël"
est le grand voyage de solidarité organisé par
lAppel unifié juif de France, le Conseil
représentatif des institutions juives de France
CRIF et le Fonds social juif unifié, auquel les
Juifs de France sont appelés à y participer, à
un moment crucial pour l'Etat Juif. 5 jours de
visites (7 au 11 Novembre 2004) à travers le
pays et de rencontres avec les Israeliens seront
organisés. Informations et inscriptions : 0 820
20 00 00 ou sur le site Internet: http://www.aujf.org/
-
- Le Musée
dArt et dhistoire du judaïsme (successeur du musée d'Art
juif de Paris, créé en 1948) et lInstitut du
monde arabe créent une formation pour
enseignants. Ce projet a pour but de
"proposer aux classes du secondaire des
parcours pédagogiques pour mettre en valeur la
part dhéritage commun des 2
religions".
-
- PRESSE
: Le quotidien populiste France Soir
propriété de l'éditeur italien Poligrafici editoriale depuis le
21 décembre 2000 a été vendu jeudi 7 octobre
2004, via 70 % du capital de Presse Alliance, la
société éditrice du journal, à Raymond Lakah,
homme d'affaires franco-égyptien pour 4,5
millions d'euros. France Soir perdait (perd)
environ 500 000 euros par mois. Le nombre de
lecteurs est inconnu.
-
- La
célèbre éditorialiste de Proche-Orient.info, Elisabeth Schemla, s'interroge : Extrait :
Que se dira la fine fleur des journalistes
français et israéliens réunis à Paris sur la
mort révoltante de cette écolière
palestinienne de 13 ans, à Gaza, tuée par
erreur par des soldats israéliens - cela peut
arriver dans n'importe quelle opération
militaire - mais achevée froidement de vingt
balles par leur officier - ce qui s'appelle le
déshonneur. En partie lavé par ses hommes qui,
écoutant leur conscience et au nom de
l'éthique, ont dénoncé leur peu ragoûtant
supérieur de Tsahal qui a aussitôt ouvert une
enquête, et des médias israéliens qui ne
cessent de débattre de cette affaire, d'exiger
lumière et sanctions".
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