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Offre n° 2


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Vendredi 22 octobre 2004 :
 
Electricité de France (EDF) a annoncé le choix de Flamanville, dans le département de la Manche, pour implanter le premier réacteur de nouvelle génération à eau pressurisée EPR (European Pressurized Reactor). Son Président, Pierre Gadonneix, (successeur de François Roussely) a expliqué que l'EPR "permet de conforter l'avance technologique d'EDF et constitue une vitrine technologique pour les marchés à l'exportation". Selon EDF, cette technologie avancée offre "de nouvelles évolutions sur le plan de la sécurité, de l'environnement et des performances économiques", précisant que la construction du réacteur EPR devrait générer 1 500 emplois pendant la durée des travaux, permettre la fourniture d'une électricité moins chère de 10 % comparé aux réacteurs de la deuxième génération et une réduction de 15 % des déchets radioactifs. Patrick Ollier, député UMP, Président de la toute puissante commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, a déclaré que "sur le plan écologique ce réacteur confortera l'excellence de la France en matière de lutte contre le changement climatique". Une opportunité qui "sur le plan économique, permettra de préserver notre sécurité d'approvisionnement et de limiter l'influence de la hausse rapide du prix du pétrole sur notre économie" assure le Président de la commission. Conçu par FRAMATOME, (Groupe Areva, maison mère de la COGEMA ) qui a développé l'EPR avec l'Allemand Siemens, a déjà vendu ce réacteur à la Finlande (voir notre édition du 6 avril 2004) et est en pourparlers avec la Chine, qui mise sur le nucléaire pour satisfaire ses besoins importants en énergie. L'implantation de ce réacteur franco-allemand s'inscrit dans un programme de renouvellement du parc des centrales nucléaires françaises. Sa réalisation devrait s'échelonner sur 5 ans à compter de 2007. Les écologistes estiment que "de lourdes inconnues subsistent concernant la sûreté du réacteur EPR", ce que dénonce le réseau "Sortir du nucléaire" qui rassemble plusieurs associations et partis de gauche, dont Greenpeace et les Verts.
 
Alors que dans le cadre de la loi du 15 mars 2004 spécifiant l’interdiction du port de "signes religieux ostensibles" à l'école, plusieurs nouvelles exclusions de jeunes Françaises musulmanes (63 selon les chiffres du ministère de l'Education) ont eu lieu dans le pays, dont 4 à Mulhouse, une hier au lycée de Flers (Orne), la circulaire d’application continue d'être à l'origine d'interprétations diverses et contradictoires, selon les établissements scolaires. La grogne sur le terrain s'amplifie en raison même des déclarations du ministre de l'Education nationale, François Fillon, faites à la rentrée, qui avait affirmé que le bandana n’était pas interdit en soi sauf s’il couvrait entièrement la chevelure et était porté en permanence. "Une interprétation rigide et stricte de la loi permettait le port de signes discrets, mais, depuis la rentrée, il y a eu un durcissement quand est apparue la notion de bandana religieux" selon le Comité du 15 mars et des libertés, à l’origine d’un numéro vert d’aide aux jeunes filles souhaitant garder leur foulard. L’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des frères musulmans, qui dénonce "un dénigrement total de la pratique religieuse musulmane en France", a affirmé que "la loi n’interdit pas de se couvrir les cheveux". Jean-Claude Lafay, secrétaire national du SNPDEN, syndicat majoritaire chez les principaux et proviseurs n'est pas de cet avis pour qui le bandana est un “nouveau signe” ostensible. La loi permet le port de couvre-chefs, estime Mohammed Bechari, président de la Fédération nationale des musulmans de France, rejoint par Georges Dupon-Lahitte, président de la FCPE, principale organisation de parents d’élèves qui s’était opposée au principe de cette loi estimant que "l’interdiction généralisée de tout couvre-chef ne se justifie pas."
 
Selon l'étude coordonnée par Emmanuel Lagarde, de l'INSERM, (Institut national français de recherche médicale), menée avec l'INRETS (Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité), "le risque d'accident de la circulation est multiplié par 4 dans les périodes de séparation ou de divorce". Ces recherches visaient à vérifier l'existence d'un lien entre un accident de la route et le fait d'avoir vécu un événement stressant dans l'année précédente. Les chercheurs affirment qu'on "peut attribuer environ 3 % des accidents aux divorces, soit chaque année 170 décès et 3 000 blessés". L'explication principale réside dans l'apparition d'un stress consécutif à la séparation. Ce stress modifie la conduite automobile, soit en inhibant la faculté à se conformer à une conduite sûre, soit en diminuant l'attention du conducteur. Autre explication possible du risque accru d'accident : la prise de produits psychotropes dans ces périodes difficiles.
 
Selon une note confidentielle de la Direction Centrale des Renseignements Généraux (DCRG) publiée jeudi par le quotidien "Le Figaro", "une aggravation des violences urbaines a été enregistrée en 2003", dénombrant "615 quartiers sensibles dont 150 vraiment difficiles". 35 morts seraient imputables aux réglements de compte des bandes, selon cette note qui s'appuie sur la police, la gendarmerie et la "section dérives urbaines" des RG. Dans ces quartiers réputés difficiles, "les livreurs ne viennent plus après 20 heures, les taxis refusent d'y pénétrer, les médecins ne se déplacent plus la nuit, et les entreprises majorent leurs devis" peut-on lire. Selon la gendarmerie nationale, les faits de violence urbaine ont été multipliés par 2 en 4 ans dans sa zone de compétence. De 7 108 actes recensées en 2000, les faits sont passés à 14 086 en 2003. Un rapport non divulgé qui conclut : "Dans les quartiers les plus durs, la ghettoïsation se poursuit avec le départ des familles les moins précaires et la difficulté pour les bailleurs de louer les appartements vacants".
 
POLYNESIE FRANCAISE : L'élection du président de ce territoire d'outremer a été reportée à aujourd'hui vendredi 22 octobre 2004, l'Assemblée territoriale n'ayant pu atteindre le quorum requis de 35 représentants sur 57. L'Union pour la démocratie (UPLD), conduite par le président renversé Oscar Temaru, (gauche) ne reconnaissant pas la légalité de la séance de mardi, a fixé de son côté l'élection à lundi prochain, 25 octobre. 2 motions de censure avaient été déposées par l’opposition Tahoeraa Hiraatira (Rassemblement du peuple), conduite par l’ex-président et sénateur UMP Gaston Flosse (ami du président Jacques Chirac, et mis en examen (voir notre édition du 20 octobre 2004), ont été adoptées par 29 voix sur 57 (26 opposants et 3 non inscrits) à l’issue de 2 jours de débat. Elles dénonçaient une "incapacité de l’actuel gouvernement à diriger le pays" et une "dégradation accélérée de la vie économique".




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