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Offre n° 2


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Jeudi 28 octobre 2004 :
 
Le futur président de la Commission Européenne, Jose Manuel Durao Barroso, a renoncé mercredi à solliciter l'investiture de sa commission face un possible vote négatif du Parlement européen suite à la candidature au poste de commissaire à la liberté, la sécurité et la justice, de l'Italien Rocco Buttiglione, catholique fervent et proche du Pape Jean Paul II. Lors de son audition, ce dernier avait tenu des propos controversés sur les homosexuels déclarant notamment que "l'homosexualité est un péché". Le vote d'investiture devrait en conséquence être retardé d'un mois pour permettre de trouver une solution de rechange. La présidence néerlandaise de l'Union Européenne a annoncé que la Commission sortante de Romano Prodi resterait en fonction jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé.
 
Les Assises nationales des Etats généraux de la Recherche auront lieu à Grenoble les 28 et 29 octobre 2004. Plus de détails : http://www.grenoble-univ-rech.org/
 
Selon la préfecture du département de l'Isère, un loup adulte a été abattu mercredi matin par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) dans le massif du Taillefer, près de la commune de Livet-et-Gavet (Isère) dans le cadre du "plan loup" qui autorise l'abattage de 4 loups dans les Alpes jusqu'au 31 décembre 2004. Le premier loup, une femelle de 18 mois, a été tué le 21 octobre 2004 ans le massif du Vercors, au-dessus de la commune de Bouvante (Drôme). L'Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS ) a dénoncé cet abattage : "En abattant un deuxième loup, le ministre de l'Ecologie et du Développemen durable, Serge Lepeltier va rester dans les annales comme celui qui a relancé l'extermination des loups en France au XXIe siècle". L'ASPAS, "scandalisée par le mépris de ce gouvernement pour la nature et le droit de l'environnement" va "engager toutes les actions juridiques possibles à l'encontre de ceux, préfets et ministres, qui sont responsables et coupables du déclin de la biodiversité en France" dénonçant "l'illégalité et l'inutilité" de ce plan d'abattage, rappelant que le droit français et la Convention de Berne de septembre 1979 classent "le loup parmi les espèces strictement protégées", constatant que "la prédation, qui est principalement le fait des chiens vagabonds (au moins 100 000 victimes par an), a toujours existé". Lire nos éditions du Mardi 10 aout 2004, Samedi 14 aout 2004 et du Lundi 23 aout 2004
 
La Confédération Général du Travail, CGT, première organisation syndicale chez les cheminots, doit signer jeudi le protocole d'accord sur "l'amélioration du dialogue social et la prévention des conflits" au siège du transporteur ferroviaire public SNCF. Un accord historique (NDLR. pour les usagers) qui prévoit la mise en place d'un système "d'alarme sociale" consistant à déclencher des négociations le plus rapidement possible sans qu'un préavis de grève soit déposé pour éviter la prise en otage périodique des usagers par la puissante corporation. "Pas question de mettre en place un service minimum ou de toucher au droit de grève" affirme-t-on à la CGT qui rappelle que "le service minimum et le droit de grève - seuls ressorts du législatif - n'ont jamais fait l'objet de discussions dans l'entreprise". FO, Force Ouvrière cheminots (deuxième syndicat de la SNCF) ne signera pas.
 
ANTISEMITISME : Devant les "réactions négatives" face à sa campagne contre l’antisémitisme, dont celle du Président du CRIF, Conseil Représentatif des institutions juives de France, Roger Cukierman, l’Union des Etudiants Juifs de France, UEJF a décidé d'en annuler la publication dans les journaux et magazines, qui devait débuter le 26 octobre 2004. Les images de Jésus et de Marie "taguées" d'inscriptions "sale juif" ou "sale juive" sur un slogan : "L’antisémitisme : et si c’était l’affaire de tous ?" ont choqué, bien qu'il n'y ait pas de réaction officielle de l'Eglise catholique. Roger Cukierman avait déclaré le vendredi 22 octobre 2004 : "Cette campagne me paraît inappropriée. L’utilisation de symboles religieux risque de heurter gravement des sensibilités religieuses, dans le cadre d’une campagne publicitaire qui peut apparaître très choquante", précisant que "les motivations de l’UEJF sont compréhensibles, puisqu’il s’agit de lutter contre l’antisémitisme. Mais cette campagne représente plus d’inconvénients que d’avantages", rappelant que "l’UEJF est membre du CRIF, et nous avons avec elle des relations harmonieuses. Mais si elle maintient cette campagne malgré nos recommandations, ce sera dû à l’enthousiasme de la jeunesse. Mais nous espérons que cette campagne sera annulée". La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) a trouvé cette campagne "choquante" et susceptible d' "avoir un effet contre-productif en alimentant et exacerbant des tensions existantes au sein de la société française" demandant officiellement l'annulation ou la modification de la campagne. Pour le jeune Yonathan Arfi, Président de l’UEJF, “Cette campagne est forte et efficace. Elle expose combien la brutalité morale et intellectuelle de l’antisémitisme est insoutenable mais elle semble mal comprise et nous en prenons acte. Ces visuels, même si ils ne seront pas publiés, interpellent ou continuent à interpeller chacun, c'est l'objectif premier de notre démarche. Qu'on le veuille ou non, l'émoi qu'ils provoquent souligne la difficulté pour la société française à appréhender la question de l'antisémitisme. "Ma génération, comme souvent, renvoie en miroir à la société les points qui lui font mal" s'inquiète Yonathan Arfi. Enfin, l’UEJF qui estime que "c’est par l’éducation que l’on peut combattre les discriminations, travaille à COEXIST, un programme d’intervention dans les collèges et lycées publics, les écoles juives, né d’un partenariat entre l’UEJF et la Fédération des Clubs Convergences, bénéficiant du soutien du FASILD. L’Union des Etudiants Juifs de France "représente depuis 60 ans les étudiants juifs dans les universités et auprès des pouvoirs publics. Les 15 000 membres de l’UEJF animent et participent aux activités de plus de 30 sections pour la majorité dans les universités parisiennes et les grandes villes de province. Fondatrice de SOS Racisme (Touche pas à mon pote) en 1984, l’UEJF se veut à la fois association communautaire, syndicat étudiant et organisation antiraciste ; elle défend et fait siennes les valeurs républicaines fondatrices que sont la tolérance, l'esprit civique, le respect de la différence et le maintien d'un dialogue démocratique entre élus et représentés. Pour faire barrage aux idées racistes et xénophobes, l'UEJF mène des campagnes de sensibilisation sur les campus depuis plusieurs années".
 
CENSURE : Le président du Front National, FN, Jean-Marie Le Pen, député européen, a écrit au président du parlement européen Josep Borrell pour protester contre la condamnation par ce dernier des propos de Bruno Gollnisch (NDLR.  Je ne remets pas en cause l’existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l’existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer) sur les chambres à gaz : "Je vous demande qu’elles sont les opinions qu’il est interdit d’exprimer ou les sujets qu’il est interdit d’aborder, sous peine de prendre le risque de vous révulser, de vous interpeller, de vous choquer." Ajoutant : "De quel droit vous faites-vous juge ou pis encore, accusateur d’un député ? Vous outrepassez vos prérogatives. (...) Au reste, avez-vous entendu parler du premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit aux citoyens des USA, la liberté de penser, de dire, d’écrire, de croire ? Croyez-vous pouvoir leur donner des leçons de Droit et de Démocratie. Vous feriez bien de vous en inspirer."
MEDIAS : Reporters sans Frontières a publié mardi son 3ème classement mondial qui laisse apparaître que l'Asie orientale et le Moyen-Orient sont les pires régions du monde pour la liberté de la presse. La Corée du Nord est en dernière position (167e). La Birmanie est 165e, la Chine 162e, le Vietnam 161e, le Laos 153e. L'Arabie saoudite (159e), l'Iran (158e), la Syrie (155e) et l'Irak (148e) sont également les pays où la presse indépendante est totalement inexistante ou censurée. La France est au 19e rang et les Etats-Unis 22e. RSF écrit également que l'impunité demeure au Proche-Orient. Le classement distingue l'état de la liberté de la presse en Israël (36e) et les exactions commises par l'armée israélienne envers la presse dans les territoires palestiniens (115e). Moins de journalistes ont été blessés par balles ou tués par l'armée israélienne. Néanmoins, aucune enquête n'a été ouverte sur le cas d'un journaliste palestinien tué à Naplouse et des dizaines de reporters continuent d'être menacés lorsqu'ils tentent de couvrir l'actualité du conflit au Proche-Orient. Sur fond de chaos sécuritaire, les atteintes à la liberté et à la sécurité des journalistes palestiniens se sont multipliées depuis septembre 2003 en Cisjordanie et à Gaza. (NDLR. On comprend mal pourquoi RSF a retiré dans ces conditions, le premier ministre israélien, Ariel Sharon, de la liste des prédateurs de la presse). L'Iran (158e) est la plus grande prison du Moyen-Orient pour les journalistes (14 détenus). La situation s'est dégradée en Algérie (128e). La presse privée a été mise sous pression avant l'élection présidentielle d'avril 2004 avec des dizaines de journalistes convoqués par la justice. 4 journalistes ou patrons de presse ont été condamnés à de lourdes peines de prison, dont trois pour des délits de presse, et sont toujours incarcérés. Les correspondants en province font fréquemment l'objet des menaces de pouvoirs locaux. Au Maroc (126e) également, plusieurs journalistes sont abusivement poursuivis en justice et certains ont été condamnés à des peines de prison. Des journalistes étrangers ont été expulsés du pays.




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