- SOMMAIRE
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Gnassingbe
Eyadema a été président du Togo du 15 avril
1967 au 5 février 2005, date de sa mort. Il
était de doyen des chefs d'Etat en Afrique. Son
fils, Faure Gnassingbé Eyadéma, alors ministre
de l'Equipement et des Mines, lui succède. Selon le
chef de l'opposition, Gilchrist Olympio, en exil
à Paris depuis une tentative d'assassinat contre
lui en 1992, le général Eyadéma est "mort
d'une crise cardiaque dans l'avion qui le
transportait en Israël pour des soins".
- Lundi
7 février 2005 N° 950/22346
- TOGO : Le
président Gnassingbé Eyadéma (69 ans),
en poste depuis 38 ans après avoir pris le
pouvoir le 13 janvier 1967 par un coup d'Etat,
est mort samedi d'une crise cardiaque. Le chef
d'état-major des Forces armées togolaises
(FAT), le général Zakari Nandja, a, dans un
message lu à la télévision, nommé un des fils
du Président, Faure Gnassingbé Eyadéma,
ministre de l'Equipement et des Mines pour lui
succèder. Un deuil national de 2 mois a été
décrété. Le président de la Commission de
l'Union Africaine, Alpha Oumar Konaré, a
condamné le "coup de force" de
l'armée qui déroge aux dispositions prévues
par la Constitution qui
prévoit un intérim du président de
l'Assemblée nationale, Fambaré Natchaba Ouattara, et
l'organisation d'une élection présidentielle
dans les 60 jours. Le Président nigérien,
Mamadou Tandja, président en exercice de la
Communauté économique des Etats dAfrique
de lOuest (CEDEAO), a
également "condamné fermement cette prise
du pouvoir anti-constitutionnelle" et
"réaffirme lattachement de la
communauté" à ses principes qui
sopposent, notamment, aux "changements
anti-constitutionnels de gouvernement en
Afrique". Le parlement, réuni dimanche en
session extraordinaire, a amendé la constitution
en supprimant le passage qui exigeait la tenue
d'un nouveau scrutin dans les 60 jours suivant le
décès du chef de l'Etat. Faure Gnassingbé,
fils du président défunt, a été élu
président de lAssemblée nationale, à
lunanimité des 67 députés, sur un total
81 après avoir voté la destitution de Fambaré
Natchaba Ouattara, présenté comme "absent
du territoire national". Lire la suite de l'article (Source
Fil-info-France)
BIOGRAPHIE
:
Gnassingbé Eyadema est né le 26
décembre 1935 à Pya dans la préfecture de la
Kozah. Il est mort à l'âge de 69 ans le 5
février 2005 alors qu'il était évacué du Togo
pour recevoir des soins.
Issu d'une famille modeste, Gnassingbe Eyadema
devient champion de lutte traditionnelle dans son
canton.
A 18 ans, il s'engage dans l'armée française.
Il la sert pendant une dizaine d'années,
notamment en Indochine et en Algérie, au sein de
la Légion étrangère.
En 1962, deux ans après l'indépendance, il
rentre au Togo.
En janvier 1963, promu officier, Gnassingbé
Eyadéma participe activement à l'assassinat de
Sylvanus Olympio, premier président du Togo
depuis l'indépendance en 1960. Il revendiquera
dans la presse cet assassinat.
Rejoignant l'armée togolaise, il devient le 1er
novembre 1965 chef d'état-major des armées au
grade de lieutenant-colonel.
Le 13 janvier 1967, Gnassingbé Eyadéma renverse
Nicolas Grunitzky, second président de la
République, qui tentait de mettre en place une
constitution garantissant le multipartisme ; la
constitution est abrogée et le corps législatif
dissous. Il prend le pouvoir. Le 15 avril 1967,
il devient officiellement président de la
République, chef du gouvernement et ministre de
la Défense.
En 1969, il fonde le Rassemblement du peuple
togolais (RPT), le parti unique du pays.
Le 9 janvier 1972, Gnassingbé Eyadéma est
confirmé à la tête de l'Etat par un
plébiscite (Il sera réélu à cinq reprises en
1979, 1986, 1993, 1998 et 2003).
En avril 1991, sous la pression des
manifestations et des grèves, qui secouent le
pays, réprimées par la force, et du président
français François Mitterrand, Gnassingbé
Eyadéma est obligé d'instaurer le
multipartisme.
Une "conférence nationale" est alors
réunie à Lomé du 8 juillet au 28 août 1991,
qui aboutit à la création du Haut Conseil de la
République (HCR) qui opte pour un régime
semi-présidentiel et la création d'un poste de
premier ministre.
Un premier ministre de transition est nommé,
Joseph Kokou Koffigoh.
En décembre 1991, à Lomé, les chars tirent sur
les bureaux du chef de gouvernement. Gnassingbé
Eyadéma récupère alors toutes ses
prérogatives. Il fait adopter une nouvelle
Constitution le 27 septembre 1992.
1993 : L'armée réprime une manifestation de
l'opposition, qui réclame la démission du
président Eyadéma, faisant une centaine de
morts.
Gnassingbé Eyadéma va diriger alors le pays
d'une main de fer, se maintenant au pouvoir en
bafouant les droits de l'opposition jusqu'à sa
mort, en février 2005.
Plus de liens :
Le Togo
La présidence de la République du
Togo (site officiel)
Les
archives d'avril 2005 du Togo, mois de
l'élection présidentielle
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