- SOMMAIRE
Parti Socialiste, campagne
2007:
L'inquiétante rupture tranquille de
Monsieur Sarkozy PS, bloggosphère
socialiste, François Hollande, Jack Lang,
Ségolène Royal, Lionel Jospin, Fabius,
Strauss-Kahn, François Rxxxxxxx, élections,
législative, présidentielle, minicipales,
éléphants, les scientifiques ont toujours
distingué 2 espèces d'éléphants, ministres,
2007, 2008, Premier ministre, Programme de
gouvernement, chiffres du programme électorale
socialiste pour 2007, Premier secrétaire,
conseiller, budget, adhésion, nombre de
militants, Parti socialiste, pays arabes et Non
alignés
L'inquiétante rupture
tranquille de Monsieur Sarkozy publié le
mercredi 10 janvier 2007 sur le site internet du
PS. Couverture aux relents antisémites.
"le Parti
Soci@liste
et les technologies
de l'information"
Source : Lhebdo des socialiste n°431
Linquiétante
rupture tranquille de Monsieur
Sarkozy
Chapitre 1 : Nicolas Sarkozy ou lapologiste
du modèle communautariste religieux
Chapitre 2 : Nicolas Sarkozy ou le sécuritaire
dangereux et inefficace
Chapitre 3 : Nicolas Sarkozy ou le vrai libéral
sous le couvert dun faux pragmatique
Chapitre 4 : Nicolas Sarkozy ou le clone de Bush
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http://www.box.net/public/static/98vg9fz5o4.pdf
Introduction par Eric Besson
Linquiétante rupture tranquille de
Monsieur Sarkozy.
La France est elle prête à voter en 2007 pour
un néo-conservateur américain à passeport
français ? Les partisans du candidat de
lUMP jugeront la question provocatrice et y
verront, à lapproche, de lélection
présidentielle, une caricature injuste,
exacerbée par lapproche de
lélection présidentielle.
Alors, convenons-en demblée. Nicolas
Sarkozy sera, pour la gauche, un adversaire
redoutable même si son palmarès électoral est
bien moins riche quon ne limagine.
Lhomme ne manque ni didées, ni de
force de conviction, ni de capacité de
séduction. Son énergie, son culot, son aplomb,
son ambition, sa soif inextinguible de
reconnaissance sociale et de pouvoir, sa
résistance à ladversité sont
légendaires.
Son supposé « parler vrai » (parfois son
parler crû mais lorsque Sarkozy est grossier, il
dit parler comme les Français), son sens de la
formule, son insolence étonnamment juvénile en
font un « bon client » pour les média
audiovisuels.
Avec Nicolas Sarkozy, ils capteront toujours un
mot, une image, un clin dil, une
provocation pour le sacro-saint « 20 heures ».
Orfèvre en communication méthodique et parfois
impudique, lhomme a, de plus, su draper son
implacable et froide quête du pouvoir dans une
toge glamour (Nicolas-la-star-amie-des-stars y
compris de celles dont lexemplarité est
discutable) sans laquelle il ne saurait
nous dit-on- y avoir de « saga politique
» digne de ce nom.
Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation
massive, car celui qui ne cesse de prétendre
vouloir « être jugé sur ses résultats »
na pas son pareil pour masquer les piètres
bilans de son action. Ceux dun médiocre
ministre de léconomie et des finances ou
ceux dun ministre de lIntérieur
survolté mais peu efficace : les violences
faites aux personnes nauront cessé
daugmenter en dépit de ses communiqués
triomphants.
Mais léchec natteint que rarement
notre héros. Le plus souvent parce quil le
noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois
quil se trouve en difficulté ou se voit
obligé de se justifier de son action, le
candidat de lUMP se saisit dun fait
divers pour enfiler la combinaison quun Le
Pen laisse parfois au vestiaire de « celui qui
dit tout haut ce que les Français pensent tout
bas ». Un jugement à lemporte-pièce, une
provocation suivie dune polémique, le tout
conclu par un sondage qui démontrerait que
Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple
avec lui et le tour est généralement joué.
En cas de nécessité, si provocation et écran
de fumée ne suffisent pas, Nicolas Sarkozy
actionne le parachute de secours, celui de la
défausse. Car celui qui se décrit comme un
pieux catholique naime rien tant que battre
sa coulpe sur la poitrine des autres : il
nest, par essence, jamais responsable. Ses
erreurs, ses échecs ? Cest toujours la
faute des autres. Non à Voltaire, rarement
cité, mais à Chirac, à Raffarin, à Villepin
etc, cibles sarkozyennes dont on se gardera
cependant ici de prendre la défense véhémente.
Ou en dernier ressort la faute aux juges.
Glissements progressifs du volontarisme du
Ministre de lIntérieur. En 2002, il
suffisait de lui donner les rênes de la police
et de le laisser libre de mettre en uvre
une répression salutaire pour que
linsécurité soit enrayée. En 2006, le
Ministre de lIntérieur confesse son
impuissance : son action remarquable est
entravée par le laxisme des juges. Une seule
conclusion simpose : la vraie vie, celle de
Nicolas Sarkozy bien sûr, mais aussi celle de la
France, ne commencera quaprès son
accession à lElysée. Ce document a le
grand défaut de sintéresser encore à la
« France davant », celle où Nicolas
Sarkozy peut encore être jugé sur ses actes et
sur ses intentions déclarées, alors que lui ne
se consacre plus quà la « France
daprès », celle daprès le sacre
selon lui annoncé.
Concurrent redoutable, donc, mais aussi
respectable, citant ses sources
dinspiration, assumant jusquà
lautomne 2006 tout à la fois son ambition
et sa volonté de « rupture » avec un modèle
français supposé exsangue, quil na
cessé de caricaturer pour mieux le vilipender.
Le fait quau moment dentrer en
campagne électorale, lucide quant aux craintes
que son tempérament et son improbable oxymore de
« rupture tranquille » fait naître, Monsieur
Sarkozy ait choisi de brouiller les pistes et de
sadresser à la « France qui souffre » ne
doit pas faire illusion. Linfléchissement
des discours indique seulement quaprès
avoir été, avec lappui (qui leût
dit !) de François Fillon le fossoyeur du
gaullisme social, le candidat de lUMP
sest attaché provisoirement la plume
au demeurant talentueuse- dun Henri
Guaino que lon avait déjà connu ardant
dénonciateur de la « fracture sociale » en
1995. Le vernis ne tiendra pas. Car lhomme
qui se dit pragmatique est dabord un
idéologue.
Respecter Nicolas Sarkozy, cest se frotter
à ses mots, à ses concepts, à leurs racines.
Lhomme nest avare ni de discours, ni
décrits. Lexplorateur devra
dabord débroussailler laccessoire :
une littérature abondante consacrée au culte de
soi, caractéristique dun ego largement
plus dilaté que la moyenne déjà élevée de
ceux des hommes politiques ; il ne se laissera
pas davantage abuser par ses revirements
tactiques : le « pragmatisme sarkozyen » se
nourrit de revirements spectaculaires comme en
témoigne son reniement dans le dossier de la
fusion Suez-GDF : après avoir sêtre très
solennellement engagé à ce que lEtat ne
privatise jamais GDF, le prétendant de la droite
à lElysée naura pas attendu deux
ans pour se révéler parjure !
Il nous faudra donc prendre Nicolas Sarkozy aux
mots, aux idées, sans jamais nous livrer à des
attaques personnelles ce document nen
contient pas- et nous écartant des caricatures
réductrices : « Sarko-facho » est un slogan à
la fois stupide et contre-productif, car
sil est un danger pour une certaine
conception de la République française laïque
et sociale, Sarkozy nest pas un danger pour
la démocratie française en dépit dune
relation aussi « amicale » quintéressée
et exigeante avec les propriétaires des grands
médias français et dune conception très
particulière de la fonction ministérielle :
Sarkozy na-t-il pas justifié auprès de
ses proches au printemps 2004 son retour au
Ministère de lIntérieur par souci de se
protéger des attaques
de sa propre
famille politique en vue de sa future campagne
présidentielle ?
Disons le clairement : le procès objectif que
lon peut instruire contre lidéologue
engagé en politique quest Nicolas Sarkozy
est suffisamment lourd et digne de débats
passionnés pour quil ne soit besoin de
laffubler et laffaiblir- de
fantasmes ou de procès dintention.
Ce que cet ouvrage cherche à démontrer est que
non seulement, ne lui en déplaise, Nicolas
Sarkozy est bien « libéral, atlantiste et
communautariste » mais quil est devenu une
sorte de filiale française de la Bush Cie, un
néo-conservateur américain à passeport
français.
Libéral, il lest assurément depuis
toujours et profondément. Mais contrairement à
la légende quil entretient le candidat ne
lassume pas franchement et préfère se
retrancher derrière des mythes.
Plutôt que de dire explicitement quil
souhaite revenir sur la durée légale du travail
et remettre en cause le droit du travail, Nicolas
Sarkozy préférera affirmer quil souhaite,
par exemple, que « celui qui veut travailler
plus et gagner plus puisse le faire ». Ce qui,
pris au pied de la lettre signifie que ce ne
serait plus le chef dentreprise mais le
salarié qui fixerait son temps de travail ou que
tout salarié à temps partiel serait en droit
dexiger de travailler à plein temps !
Sarkozy-le-libéral sait que la France ne
lest pas. Ou plus exactement il a tiré de
lexpérience de la campagne présidentielle
de Balladur en 1995 la conviction que le
libéralisme pur ne pourrait jamais concerner
plus dune dizaine de pourcents
délecteurs.
Le libéralisme de Sarkozy sest donc mué
en libéralisme « populaire ». A Georges W.
Bush, Nicolas Sarkozy ne sest pas contenté
demprunter les slogans ou la mise en scène
(ah, cette intronisation du président de
lUMP avec un décor calqué sur celui de la
campagne de
Bush
). Il lui a pris la méthode : «
parler des problèmes des gens », à défaut
davoir la moindre idée de la façon de les
résoudre. Se servir des mots pour prétendre
panser les maux. Décrire ce que lon est
incapable de guérir. Diagnostic claironné
, inefficacité à moitié pardonnée.
Ainsi, en 2003, léphémère Ministre de
lEconomie et des Finances se targue t-il de
prendre en charge la « menace des
délocalisations » et de répondre à
langoisse -réelle- des Français. Un plan
de « relocalisations » est annoncé en grande
pompe, il naura aucun effet, lemploi
industriel restera le grand perdant de la
législature mais peu lui chaut : Nicolas Sarkozy
estime quil a « préempté le débat » et
que les Français savent désormais quavec
lui les délocalisations trouveront à qui parler
A « W », le très libéral Nicolas Sarkozy aura
aussi emprunté lobsession de la fin de
limpôt progressif. Lemballage
paraît toujours frappé au coin du bon sens : «
éviter la fuite des capitaux » pour démanteler
limpôt de solidarité sur la fortune dont
la suppression est pourtant étrangement absente
du programme de lUMP, « permettre à ceux
qui travaillent den tirer les fruits »
pour porter une réduction de limpôt sur
le revenu qui naura pleinement profité
quaux 10 % des Français les plus aisés,
accéder au vu des Français de «
transmettre leur patrimoine à leurs enfants à
la fin dune vie de labeur » pour mettre en
uvre la réforme de la taxation des
donations et successions la plus inégalitaire
jamais conçue !
Le libéralisme de Nicolas Sarkozy nest ni
la facette la plus originale -tous les libéraux
du monde tiennent son discours- ni la plus
inquiétante : on plaidera volontiers quune
démocratie moderne a besoin de deux pôles,
libéral-conservateur dun côté,
réformiste-progressiste de lautre et que
Nicolas Sarkozy, en dépit de ses faux-semblants
partiels a le mérite de redessiner une ligne de
clivage claire entre la droite et la gauche sur
le plan économique et social.
Son atlantisme forcené, sa très grande
complaisance pour ne pas dire sa fascination à
légard de la politique extérieure de
Georges Bush sont autrement plus graves.
Nacceptons pas lécran de fumée que
dresse « Sarkozy laméricain », formule
quil revendique et dont il sest dit
« fier » lors de deux voyages aux Etats-Unis,
en 2004 et en 2006.
Sarkozy se veut « lami des américains ».
Pourquoi pas ? Qui se voudrait « lennemi
des américains » ? Qui néprouve de la
reconnaissance pour lengagement qui fut le
leur pour nous délivrer du joug nazi ? Qui
refuse de lutter contre le terrorisme ? Qui
nest pas orphelin des Twin Towers ? Qui
échappe à la dialectique attirance-rejet que
suscite en chacun de nous un « American way of
life » dont nous avons appris à connaître la
grandeur autant que les servitudes ?
Mais ce qui pose problème, et qui doit faire
débat en cette année 2007, cest
lallégeance aveugle à une politique dite
de lutte contre le terrorisme absurde et
inefficace dont la guerre en Irak est la plus
sanglante illustration.
On verra plus loin que dès 2004 les silences de
Sarkozy sur lintervention américaine en
Irak autant que ses déclarations damour
aussi naïves que déplacées envers « la
musique et les films américains » avaient semé
de trouble.
Mais ce nétait rien au regard de
lextravagant voyage du Ministre de
lIntérieur en septembre 2006. Le spectacle
dun candidat à la présidentielle supposé
issu de la famille gaulliste quémander un
rendez-vous dans un bureau attenant à celui du
Président des Etats-Unis, dans lespoir
finalement exaucé, de rencontrer quelques
minutes le grand homme, lui arracher une photo
immortalisant linstant et lexhiber
comme un trophée est un spectacle pénible pour
tout Français nourri au lait de la « grandeur
de la France » et de son « message universel
». Mais entendre un candidat majeur à la
Présidence de la République critiquer aux
Etats-Unis la politique étrangère -en
lespèce justifiée- et « larrogance
» de son pays est proprement insupportable.
Tous les journalistes américains ont alors
souligné la tonalité étonnamment farouchement
« pro-américaine » et « pro-Bush » des
propos de Monsieur Sarkozy, certains faisant
remarquer non sans malice que le Ministre de
lIntérieur français sétait
révélé plus ardent défenseur de la politique
de Bush que beaucoup de parlementaires
républicains eux-mêmes, troublés par les
échecs à répétition des initiatives de leur
dirigeant sur la scène extérieure, échecs
quaprès une sévère défaite électorale
Bush lui-même devra reconnaître fin 2006.
Dans une dépêche du 13 septembre 2006,
lAFP rapporte que selon un expert de la
Brookings Institution cité par le Washington
Post, « Sarkozy a eu le genre de rhétorique que
lon aurait attendu dun responsable de
ladministration Bush » !
Quant au Canard Enchaîné du 20 septembre 2006,
il prête à Jacques Chirac -exceptionnellement
cité ici- les propos suivants « Sarkozy a
multiplié les maladresses aux Etats-Unis. Il
sest totalement aligné sur la politique
américaine et sur Bush (
) Bien loin du
gaullisme et même des grandes traditions
politiques et diplomatiques françaises ».
Libéral, atlantiste
et, toujours plus
grave, communautariste.
Cest une évidence. Nicolas Sarkozy ne
croit pas au « modèle républicain »
dintégration. De ses lacunes ou de ses
échecs malheureusement incontestables- il
veut profiter pour non pas réformer ce «
modèle », pour le rendre plus efficace, mais
pour le démanteler. On verra plus loin,
citations précises à lappui, en dépit de
ses dénégations récentes que le modèle que le
patron de lUMP a en tête est
communautariste et confessionnel.
De ce point de vue le bilan du « ministre en
charge des cultes » est lourd de menaces pour
lavenir : non content de mettre à mal la
loi de 1905 et les fondements de la « laïcité
à la française », Nicolas Sarkozy aura
pactisé avec les islamistes de lUOIF,
favorisé lascension médiatique de Tarik
Ramadan, fait preuve dune étrange
bienveillance à légard des sectes allant
jusquà recevoir en grande pompe lun
des prosélytes le plus célèbre de
léglise de Scientologie, lacteur Tom
Cruise.
Coupables écarts ! Erreurs isolées ? Non.
Nicolas Sarkozy ne se contente pas de se livrer
à un cynique marketing confessionnel à visée
électorale. Comme Georges Bush, son action est
théorisée : il compte sur les religions, toutes
les religions y compris « fondamentalistes » et
souvent « intégristes » pour réguler la vie
en société, encadrer les jeunes et ramener
lordre dans les quartiers.
On verra donc, tout au long des chapitres qui
suivent où est la vraie source
dinspiration du candidat Sarkozy.
Elle nest pas, ce serait respectable,
authentiquement libérale (le libéralisme de
Sarkozy empreinte à Hayek ou Friedman, pas à
Tocqueville ou Aron). Elle enterre le gaullisme
autant que lhéritage laïque et
républicain.
La vraie Bible de Nicolas Sarkozy réside dans la
pensée néo-conservatrice américaine.
Son vrai modèle ? Georges W Bush.
Plusieurs journalistes français ayant
accompagné le Ministre de lIntérieur aux
Etats-Unis en septembre 2006, ont raconté
lanecdote suivante. On demande à Nicolas
Sarkozy en quoi il se différencie de Georges
Bush. La réponse fuse, mélange dhumour à
laméricaine, de fausse modestie et de
provocation : « il a été élu deux fois
Président. Moi pas ».
Il sagit certes, dune boutade.
Révélatrice, cependant. Spontanément, Nicolas
Sarkozy ne voit rien qui le distingue de Georges
Bush. Sauf que lun a gagné deux fois une
élection présidentielle. Et lautre pas.
Pas encore ? Nous voilà prévenus
Eric Besson
Cet article a été publié le Mercredi 10
janvier 2007 à 17:44 et est classé dans Vie
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Lettre de
Jack Lang à François Hollande
Paris, le 21 août 2006...
François Rxxxxxxxxx, maire de
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Mise en cause de Jack Lang, rendue
publique le 21 août 2006
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