- SOMMAIRE
Fil info Belarus - Fil info biographie -
Alexandre LOUKACHENKO : Alexandre
Loukachenko, président du Belarus, ou
Biélorussie, dernier dictateur d'Europe, selon
les Etats-Unis
Qualifié
par les Etats-Unis de "dernier dictateurd
'Europe", Alexandre Loukachenko, interdit de
séjour en Europe et aux Etats-Unis, est le
président de la République du Bélarus
(Biélorussie) depuis le 20 juillet 1994. Il est
réélu en 2001, 2006, 2010 et 2015, après avoir
fait amendé par référendum la Constitution,
s'octroyant les pleins pouvoirs et la
possibilité d'être réélu président sans
aucune limitation de durée ni de mandat.
- Fil info du lundi 26
octobre 2020
N° 5868/27266
- FIL INFO BELARUS ©
- Grève générale après le refus
d'Alexandre Loukachenko de quitter le
pouvoir : L'ultimatum lancé le
13 octobre 2020 par l'opposante au
président du Belarus réélu Alexandre
Loukachenko,
Svetlana Tikhanovskaïa, pour qu'il
quitte le pouvoir, a pris fin dimanche 25
octobre 2020. . Ce dernier n'a pas
cédé. A l'appel de l'opposition, le
Belarus (ou Biélorussie), est paralysé
lundi 26 octobre 2020 par une grève
générale touchant tant le secteur
privé que public. SOURCE :
FIL-INFO-FRANCE ® https://fil-info-france.com ;
Premier quotidien international
francophone indépendant et participatif
; ISSN 1634-4979 © / ISSN 1638-1572 © ;
Reproduction interdite : Tous droits de
propriété industrielle et
intellectuelle réservés.
BIOGRAPHIE :
Alexandre
Grigorievitch Loukachenko est
né le 30 août 1954 dans le village de
Kopys, près de la ville de Chklov (dans
la province de Vitebsk, au nord-est de la
Biélorussie).
Il a suivi des études d'histoire et
sciences sociales (puis d'économie
agro-industrielle), à l'Université de
Moguilev (dans l'est de la Biélorussie).
Membre actif du Parti communiste de
l'Union soviétique, il fait son service
militaire, de 1975 à 1977, comme
Commissaire politique dans le corps des
garde-frontières soviétiques, à
Brest-Litovsk, sur la frontière
soviético-polonaise.
En 1987, il est membre actif au sein du
Parti communiste où il est nommé
dirigeant de plusieurs fermes d'Etat
(sovkhozes).
En 1990, il fait son entrée en politique
en se faisant élire au "Soviet
suprême" (Parlement) de la
Biélorussie soviétique.
En 1991, à l'éclatement de l'Union
soviètique, il se fait connaître du
public promettant de s'en prendre
efficacement à la corruption.
Fin 1993, il dirigera avec efficacité
une Commission parlementaire de lutte
contre la corruption, n'hésitant pas à
jouer la "nostalgie
post-soviétique" et dénoncer les
abus jusque dans les plus hautes sphères
du pouvoir.
En 1994, Alexandre Loukachenko se
présente à l'élection présidentielle.
Quasiment inconnu avant même le premier
tour, Alexandre Loukachenko sera ainsi,
en juillet 1994, triomphalement élu à
la présidence de la Biélorussie avec
plus de 80 % des suffrages exprimés.
En 1995, il se bat par référendum pour
tenter de faire adopter un accord
bilatéral, dit "Traité
d'union" entre le Bélarus et la
Russie, instaurer le russe en tant que
langue officielle et obtenir le retour de
certains symboles liés à l'époque
soviétique (drapeau, armoiries,
hymne...) ainsi qu'une intégration
renforcée avec la Russie.
En 1995 la Banque mondiale et le Fond
Monétaire International (FMI) suspend
les prêts financiers à la Biélorussie
à cause du manque de réformes
économiques.
En 1996, le président nouvellement élu
est fortement critiqué. L'opposition lui
reproche "de vouloir brader
l'indépendance du pays" au profit
de la Russie. On lui reproche également
de parler "la langue biélorusse
qu'avec d'extrêmes difficultés (et
uniquement pour les "grandes
occasions", lors des jours
fériés).
Le 24 novembre 1996 un référendum est
organisé visant à prolonger de deux ans
le terme de son mandat alors que la loi
électorale biélorusse ne le permettait
pas. Le "oui" l'emporte très
largement avec 70,5 % des voix
exprimées. Selon les observateurs
indépendants, le scrutin est entaché
par une fraude massive.
Le président Loukachenko doit alors
faire face à de très nombreuses
manifestations rassemblant plusieurs
milliers de personnes contre sa politique
pro-russe.
En janvier 1997, la Biélorussie (ou
Bélarus) a été officiellement
suspendue de son statut d'invité
spécial du Conseil de l'Europe pour
"non respect des principes de la
démocratie".
En mars 1997, un décret est adopté sur
les rassemblements, meetings, marches,
manifestations et grèves qui réduit
dramatiquement le droit fondamental
d'association mentionné dans la
Constitution.
Au début de l'année 1998, la banque
centrale russe suspend le commerce avec
le rouble biélorusse ce qui entraine une
forte dépréciation de celui-ci sur le
marché des devises. Alexandre
Loukachenko prend alors le contrôle de
la Banque centrale biélorusse et ordonne
que le taux d'échange soit remis au taux
précédent gelant les comptes bancaires
et réduisant l'activité des banques
commerciales. Il affirme que les
problèmes du pays viennent de
"saboteurs économiques" aussi
bien à l'intérieur du pays qu'à
l'étranger. 30 fonctionnaires sont
arrêtés, une centaine d'autres sont
"punis".
En avril 1998, il expulsera les
ambassadeurs des Etats-Unis, de
Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne,
de Grèce, d'Italie et du Japon allant
même jusqu'à méconnaître l'immunité
que possèdent les bâtiments
diplomatiques.
Les manifestations d'opposition
s'étendent en 1999. Les opposants
politiques "disparaissent" dans
des circonstances mystérieuses, comme
Guennadi Karpenko et Viktor Gontchar.
L'opposition affirme qu'ils ont été
éliminés par des "escadrons de la
mort".
En juillet 2000, le journaliste et
caméraman russe Dmitri Zawadski,
disparaît mystérieusement.
Septembre 2001, Alexandre Loukachenko se
fait réélire avec près de 75 % des
voix au premier tour pour un second
mandat de 5 ans. L'OSCE (Organisation
pour la sécurité et la coopération en
Europe) et le Conseil de l'Europe ont
même parlé de fraudes électorales
massives.
Depuis novembre 2002, 14 pays de l'Union
européenne ont formellement interdit
l'entrée de leur territoire au
Président biélorusse, Alexandre
Loukachenko.
En 2004, un second référendum portant
sur la modification de la Constitution
lui ouvre le droit de se représenter en
2006 pour un troisième mandat
consécutif.
La presse est harcelée et placée sous
contrôle. De nombreux titres sont
interdits.
En novembre 2005, le journaliste Vassili
Grodnikov, collaborateur du journal
d'opposition "Narodnaïa Volia"
est retrouvé mort chez lui, le crâne
fracassé et le corps couvert
d'hématomes. Les enquêteurs officiels
concluent à une chute accidentelle pour
abus d'alcool. Le parquet de Minsk refus
d'ouvrir une enquête complémentaire.
En décembre 2005, le parlement vote une
loi prévoyant des peines de prison,
allant de 6 mois à 3 ans pour quiconque
"nuirait aux intérêts
nationaux" ou "porterait
atteinte à l'image du pays" ou
"diffamerait le pays" en
présence d'étrangers ou d'avoir eut des
contacts avec des Etats étrangers et/ou
organisations internationales "au
détriment de l'intégrité territoriale,
de la sécurité et de la souveraineté
de l'Etat".
Le 19 mars 2006, le président
Loukachenko brigue un nouveau mandat
présidentiel de 5 ans. Il est réélu
avec 82,6 % des voix. L'OSCE déclare que
l'élection est "non conforme aux
normes internationales" et non
démocratique. ]. La mission
d'observation de la Communauté des Etats
indépendants (CEI) a cependant qualifié
le scrutin présidentiel de transparent
et d'ouvert.
Mardi 21 décembre 2010 : Victoire
du président sortant Alexandre
Loukachenko. Les candidats de
l'opposition arrêtés : Les
résultats officiels de l'élection
présidentielle ont confirmé la victoire
du président sortant, Alexandre
Loukachenko, avec 79,7 % des voix contre
2,6 % à son plus proche rival, Andreï
Sannikov. A l'annonce des résultats,
plus de 30 000 personnes sont descendues
dans la rue pour dénoncer "une
élection frauduleuse". La police
est intervenue contre les manifestations
et procédé à plusieurs centaines
d'arrestations, plus de 600 selon
l'opposition. Des manifestations ont
été violemment frappés à coups de
matraques et coups de pieds. 7 des 9
candidats de l'opposition, Andreï
Sannikov, Vladimir Nekliaev, Nikolaï
Statkevitch, Rygor Kastoussev, Vitali
Rymachevskiï, Ales Mikhalevitch et
Dmitri Ouss, ont été interpellés dans
la nuit de dimanche 19 à lundi 20
décembre 2010. L'Organisation pour
la sécurité et la coopération en
Europe (OSCE),
qui a surveillé le scrutin, a déclaré
que "cette élection n'a pas donné
au Bélarus, le nouveau départ dont il
avait besoin. Le processus de
dépouillement a manqué de transparence.
Le peuple du Bélarus méritait
mieux". L'OSCE a également
dénoncé "l'arrestation de la
plupart des candidats à la
présidentielle, de centaines de
militants, de journalistes et de
représentants de la société
civile" tout en soulignant que
"cette élection était loin d'être
libre".
Lundi 27
décembre 2010 : Les résultats
de l'élection présidentielle ont été
validés par la Commission électorale : Les
résultats de l'élection présidentielle
qui s'est tenue le 19 décembre 2010 ont
été validés vendredi 24 décembre 2010
par la Commission électorale centrale
(CEC), qui a validé l'élection du
président sortant, Alexandre
Loukachenko, qui a recueilli 79,95 % des
voix et va débuter un quatrième mandat
de 5 ans. Andreï Sannikov, son rival de
l'opposition, n'a obtenu que 2,43 % des
suffrages.
Le 27 décembre 2014, le président
Alexandre Loukachenko limoge plusieurs
ministres après la chute du rouble
Le 13 octobre 2015, Alexandre
Loukachenko réélu président pour un
cinquième mandat avec plus de 83 % des
voix
Le 15 novembre 2017, le président
Alexandre Loukachenko favorable à
l'organisation des municipales en
février 2018
Lundi 24 août 2020, Manifestation
monstre à Minsk la capitale contre les
résultats de la présidentielle
Plus de filinfo
Plus de liens :
Fil info Bélarus
Le président du
Belarus, Alexandre Loukachenko
La Présidence de
la République de Bélarus (site
officiel)
-
-
-
-
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|