SOMMAIRE

BANDE DE GAZA,
FIL-INFO-BANDE-DE-GAZA ©, 2009, ARCHIVES, DU 16 AU 31 JANVIER 2009



Vendredi 16 janvier 2009 : L'armée israélienne a poursuivi pour le 20e jour consécutif ses opérations militaires sur la Bande de Gaza où plus de 1 100 Palestiniens ont été tués et 4 600 autres blessés depuis le début de l'offensive israélienne lancée le 27 décembre 2008. ** L'aviation israélienne a mené un raid jeudi 15 janvier 2009 sur un immeuble de 3 étages dans le nord de la ville de Gaza faisant 5 morts, dont 3 hauts responsables du Hamas : le ministre de l'Intérieur du Hamas, Said Siam, le chef de l'appareil sécuritaire, Salah Abou Shreh, et le chef de la branche armée, Mahmoud Watfah. Une trentaine de civils ont été blessés. ** L'armée israélienne a tiré des obus de mortier jeudi 15 janvier 2009 sur le complexe de l'UNRWA, Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, dans la ville de Gaza, où se réfugie la population civile qui fuit les bombardements, blessant 3 de ses employés. Le siège de l'ONU a également été visé ainsi que les bâtiments abritant les bureaux de plusieurs médias arabes et internationaux. 2 cameramen palestiniens de la télévision arabe d'Abou Dhabi ont été blessés. Dans un communiqué publié jeudi 15 janvier 2009, l'Association de la presse étrangère (FPA) en Israël a appelé "ses membres à ne pas diffuser ou imprimer des vidéos ou des photos fournies par Tsahal en lieu et place d'une couverture médiatique indépendante jusqu'à ce que l'armée présente ses excuses". La Bande de Gaza a été décrétée zone militaire fermée et interdite aux journalistes. Les seules images fournies proviennent de sources israéliennes. La FPA avait saisi la Cour suprême israélienne pour dénoncer l'interdiction des médias étrangers dans la Bande de Gaza. La Cour suprême a alors émis un arrêt ordonnant au gouvernement d'autoriser l'entrée de correspondants étrangers dans la Bande de Gaza. Mais l'armée israélienne n'a jamais donné suite à cette requête. Ethan Bronner, chef du bureau du quotidien américain "New York Times" à Jérusalem a déclaré "qu'Israël n'a jamais restreint l'accès aux médias de la sorte auparavant, et (les autorités) devraient avoir honte". ** ONU : Une réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU, "afin d'examiner les mesures illégales prises par les autorités israéliennes à Jérusalem-Est occupée ainsi que dans le reste du Territoire palestinien occupé", s'est ouverte jeudi 15 janvier 2009 à la demande du Mouvement des pays non-alignés (118 Etats membres sur 192), pour exiger le respect de l'appel au cessez-le-feu à Gaza lancé par le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa résolution 1860 (2009) du 8 janvier 2009. Le président de l'Assemblée, le Nicaraguayen Miguel d'Escoto Brockmann, a critiqué les bombardements israéliens sur des hôpitaux, des bâtiments de l'ONU et de la presse dans la Bande de Gaza jeudi 15 janvier 2009 et accusé Israël de nombreuses violations du droit international et humanitaire. Il a déclaré : "Nous ici aux Nations Unies sommes restés passifs trop longtemps alors que le carnage continue". Il a ajouté : "Les violations du droit international commises lors de l'attaque de Gaza ont été dûment notées : punition collective, usage disproportionné de la force et attaque de cibles civiles dont des maisons, des mosquées, des universités et des écoles". Miguel D'Escoto Brockmann a poursuivi : "Mais il y a une autre violence pour laquelle nous sommes aux Nations Unies complices. Le blocus de Gaza, qui dure depuis 19 mois, est directement responsable de la crise humanitaire avant même que l'actuelle offensive israélienne n'ait commencé. Ce blocus, imposé par la puissance occupante, viole l'article 33 de la Convention de Genève qui interdit une punition collective en toutes circonstances". Il a reproché au Quatuor du Moyen-Orient, qui comprend les Nations Unies les Etats-Unis, la Russie et l'Union européenne, d'avoir donné son aval au blocus, "plaçant l'ONU dans un rôle douteux et en violation de nos obligations inscrites dans la Charte des Nations Unies et dans le droit international". Il a estimé que l'Assemblée générale, en tant que centre névralgique de l'ensemble du système des Nations Unies, et son organe le plus représentatif, devait toujours être vigilante dans sa défense de la Charte des Nations Unies. Un projet de résolution devrait être voté vendredi 16 janvier 2009. Les résolutions de l'Assemblée ne sont pas cependant pas contraignantes. L'ambassadrice d'Israël auprès de l'Assemblée générale de l'ONU, Gabriela Shalev, a accusé l'Assemblée de se réunir "de manière cynique, haineuse et politisée afin de délégitimer le droit fondamental d'Israël de défendre ses citoyens." Copyright www.fil-info-france.com/

Samedi 17 janvier 2009 : Les bombardements israéliens se sont poursuivis vendredi 16 janvier 2009 pour le 21e jour consécutif, faisant une cinquantaine de morts. Depuis le début de l'offensive militaire israélienne sur la Bande de Gaza, 1 180 Palestiniens ont été tués dont 410 enfants et 100 femmes. Plus de 5 200 autres ont été blessés. Le Centre palestinien des droits de l'homme (PCHR, Palestinian Center for Human Rights) à Gaza, a indiqué que 65 % des morts sont des civils. ** Les 3 filles d'un médecin palestinien, Ezzedine Abou Eich, qui travaille en Israël, et une de ses nièces, ont été tuées dans un raid aérien à Jabaliya, dans le nord de la Bande de Gaza. ** Le Coordonnateur humanitaire de l'ONU pour le Territoire palestinien occupé, Max Gaylard, a annoncé que la situation des hôpitaux, du personnel médical et des blessés dans la Bande de Gaza était alarmante et se détériorait. Il a souligné que les hôpitaux devaient être protégés et demeurer des zones neutres en toutes circonstances. Les civils et les blessés doivent avoir accès aux soins médicaux. Lors de son offensive militaire, l'armée israélienne a bombardé l'hôpital de Al-Quds à Gaza où s'étaient réfugiées des centaines de personnes fuyant les tirs israéliens, provoquant la panique au coeur de l'hôpital, qui s'est enflammé. ** ONU : L'ambassadeur américain adjoint auprès de l'ONU, Alejandro D. Wolff, a appelé l'Assemblée générale de l'ONU, réunie depuis jeudi 15 janvier 2009, en session d'urgence sur la situation dans la Bande de Gaza après l'offensive militaire israélienne, "à prendre garde à ne pas compliquer les efforts pour trouver une solution ou compromettre l'activité diplomatique en cours pour faire cesser la violence à Gaza". Alejandro Wolff a demandé à ce que la réunion ne se transforme pas en "un exercice de critique virulente (d'Israël), juste au moment où tous les efforts sont faits pour trouver un mécanisme pour faire cesser le conflit". Lire l'édition de Fil-info-france du vendredi 16 janvier 2009 (ONU/Bande de Gaza) ** Après 2 heures de débat, l'Assemblée générale de l'ONU est parvenue à l'adoption d'une résolution, non contraignante, avec 142 voix pour, 6 contre et 8 abstentions, qui "exige le respect sans condition de la résolution 1860 du Conseil de sécurité, y compris l'appel qui y est lancé à l'instauration immédiate d'un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de Gaza et à la distribution sans entrave dans tout Gaza de l'aide humanitaire". Copyright www.fil-info-france.com/

Lundi 19 janvier 2009 :
Dans un discours retransmis par la télévision du Hamas, Mouvement de la Résistance Islamique, Al-Aqsa TV, après le début du retrait des forces armées israéliennes de la Bande de Gaza, le premier ministre, Ismaïl Haniyeh, qui a pris le contrôle de la Bande de Gaza le 15 juin 2007 après son limogeage et celui de son gouvernement par le président Mahmoud Abbas, a déclaré dimanche 18 janvier 2009 que l'armée israélienne n'a pas atteint ses objectifs après 22 jours d'offensive militaire contre la Bande de Gaza, qui visait à faire cesser les tirs de roquettes artisanales palestiniennes sur le sud d'Israël, affirmant : "L'ennemi n'a pas atteint ses objectifs" et "le peuple palestinien a remporté une grande victoire". ** Un cessez-le-feu unilatéral est entré en vigueur dimanche 18 janvier 2009 après avoir été annoncé samedi 17 janvier 2009 par le premier ministre démissionnaire, Ehud Olmert. L'armée israélienne a commencé à se retirer de la Bande de Gaza après 22 jours d'intenses bombardements qui ont fait plus de 1 200 morts palestiniens, dont près de 400 enfants et 5 300 blessés. Le bilan côté israélien est de 3 civils et 10 soldats tués. Copyright www.fil-info-france.com/

Mardi 20 janvier 2009 : L'armée israélienne poursuivait son retrait lundi 19 janvier 2009 après 22 jours d'offensive sur la Bande de Gaza. Des policiers du Hamas se sont déployés sur tout le territoire. Les Palestiniens ont pu sortir de leurs abris et constater les dégâts occasionnés par les bombardements israéliens. Selon des chiffres palestiniens, 4 100 habitations ont été détruites et 17 000 autres endommagées. Copyright www.fil-info-france.com/

Mercredi 21 janvier 2009 : Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, est arrivé mardi 20 janvier 2009 dans la ville de Gaza où il a visité le quartier général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à Gaza qui a été bombardé par l'armée israélienne le jeudi 15 janvier 2009, blessant 3 de ses employés. Il s'est dit "choqué" ajoutant que "cette attaque contre les Nations Unies est indigne et totalement inacceptable" et a réitéré sa demande d'une "enquête complète sur cet incident". Ban Ki-Moon est le premier haut responsable international à se rendre à Gaza depuis la prise de contrôle de la Bande de Gaza par le Hamas le 15 juin 2007. Ban Ki-Moon a indiqué que cette visite était destinée à exprimer sa solidarité avec le personnel des Nations Unies qui a travaillé héroïquement au cours des semaines passées, et à afficher son respect et sa préoccupation à tous les gens de Gaza qui ont perdu des amis et des membres de leur famille". ** Un agriculteur palestinien a été tué mardi 20 janvier 2009 par des tirs de l'armée israélienne à Jabaliya dans le nord de la Bande de Gaza. L'armée a affirmé ne pas être au courant d'un tel incident. ** 2 enfants palestiniens de 10 et 11 ans ont été tués mardi 20 janvier 2009 dans la ville de Gaza en jouant avec un obus israélien non explosé tiré lors de l'offensive israélienne. PRESSE ETRANGERE : L'accès à la Bande de Gaza aux médias étrangers est toujours interdit par l'armée israélienne malgré les protestations des journalistes et n'a autorisé qu'un "pool de 8 journalistes pour une période limitée" à se rendre dans la Bande de Gaza par le point de passage d'Erez. Le porte-parole du gouvernement, Mark Regev, a indiqué qu'il "n'est pas possible aujourd'hui" de laisser entrer des journalistes dans la Bande de Gaza, car "il y a toujours des forces israéliennes dans la bande de Gaza et la situation est toujours tendue". Le quotidien Haaretz a indiqué dans son édition du mardi 20 janvier 2009, citant un document du ministère de la Défense, que "le premier ministre a ordonné que les journalistes étrangers soient interdits de se rendre dans la bande (de Gaza)" au motif qu'"il y a un intérêt de relations publiques à ne pas laisser les journalistes entrer". Plus de détails : Rafah, la porte interdite aux témoins Copyright www.fil-info-france.com/

Jeudi 22 janvier 2009 : De retour mardi 20 janvier 2009, à New York aux Etats-Unis, siège de l'ONU, après une tournée de 5 jours au Proche-Orient pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza sous offensive militaire israélienne depuis le 27 décembre 2008, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a déclaré dans un exposé lu en son nom par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, devant le Conseil de sécurité de l'ONU qu'il "espérait recevoir une explication complète" de la part du gouvernement israélien sur le bombardement de plusieurs installations des Nations Unies à Gaza et que "les auteurs seront tenus responsables de leurs actes". Ban Ki-Moon a ajouté : "Le premier ministre Olmert a promis de me fournir les résultats de leur enquête de manière urgente. Je déciderai alors de ce qu'il faudra faire". Lire la déclaration de Ban Ki-Moon Copyright www.fil-info-france.com/

Vendredi 23 janvier 2009 :
Richard Falk, professeur émérite de droit international de l'université de Princeton, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens, a déclaré jeudi 22 janvier 2009 depuis la Californie, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes à Genève en Suisse, qu'il "n'y a aucun doute sur le caractère inhumain d'une opération militaire à grande échelle du type de celle qu'Israël a engagé le 27 décembre contre une population essentiellement sans défense" dans la Bande de Gaza, opération qui évoque le spectre de crimes de guerre systématiques". Richard Falk a dénoncé le confinement "dans la zone de guerre active" de la population qui n'a pu fuir, "prise au piège", les zones de combats, précisant : "Aucun enfant, aucune femme, aucun malade ou handicapé de la population de Gaza n'a été autorisé à quitter la zone de guerre". Concluant : "Les preuves de violations des règles fondamentales du droit international humanitaire sont si accablantes qu'elles doivent faire l'objet d'une enquête internationale indépendante". Rappelons que Richard Falk avait été expulsé d'Israël lundi 15 décembre 2008 dès sa descente d'avion à Tel Aviv dimanche 14. Le porte-parole des Affaires étrangères israéliennes, Ygal Palmor, a reproché à l'émissaire de l'ONU de "ne pas essayer de faire avancer les droits de l'Homme mais d'arriver avec des conclusions toutes prêtes". "Et ces conclusions sont bien sûr une critique extrême et méthodique d'Israël et d'Israël seulement. Richard Falk avait estimé mardi 9 décembre 2008 que "la politique d'Israël à l'encontre des populations de ces territoires s'assimile à un crime contre l'humanité". Il avait appelé l'ONU à agir face à la crise qui se poursuit à Gaza, évoquant une possible saisie de la Cour pénale internationale (CPI). Lire l'édition de Fil-info-France du 11 décembre 2008 (ONU/BANDE DE GAZA). La Haute Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, la Sud-africaine, Navanethem Pillay avait officiellement protesté mardi 16 décembre 2008 dans un communiqué, auprès de l'Etat hébreu après l'expulsion, dimanche 14 décembre 2008, de Richard Falk placé en détention pendant près de 20 heures après avoir été arrêté à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv en Israël. Navanethem Pillay avait reproché aux autorités israéliennes d'avoir violé les privilèges et immunités des Nations Unies. Elle avait jugé cette expulsion "sans précédent et profondément regrettable", déclarant : "Les rapporteurs spéciaux n'ont pas en principe besoin d'une invitation des autorités israéliennes avant de mener leurs missions dans les Territoires palestiniens occupés. Par le passé, le gouvernement israélien n'a pas posé d'entraves aux prédécesseurs de M. Falk, alors qu'il n'y a pas d'autre moyen d'arriver directement dans les Territoires palestiniens". Rappelons également que Richard Falk avait publié le 10 avril 2008 un article intitulé "Lentement mais sûrement, vers un Holocauste palestinien", il avait fait une comparaison entre le traitement des Palestiniens et les récits d'atrocités collectives nazies, en raison de ce qu'il a décrit comme la punition massive israélienne dirigée contre la population entière de Gaza. Il a reconnu que c'était une manière provocante de s'exprimer, mais qu'à l'époque, l'été passé (NDLR. Juillet 2007), il avait voulu secouer le public américain de sa torpeur. Il a ajouté : "Si une telle situation avait existé, par exemple, dans la manière dont la Chine traite le Tibet ou le gouvernement soudanais s'occupe du Darfour, je pense qu'il n'y aurait pas eu de réticence à faire cette comparaison". Il a expliqué que "cette réticence est basée sur la sensibilité historique particulière du peuple juif et la capacité d'Israël à éviter que sa politique ne soit portée au niveau de la loi et de la moralité internationale". Plus de détails : La déclaration de Richard A. Falk : "Lentement, mais sûrement, vers un Holocauste palestinien" ** Le Bureau central palestinien des statistiques a estimé, jeudi 22 janvier 2009 à1,9 milliard de dollars, dont 476 millions pour les dégâts dans les habitations et les infrastructures, les pertes occasionnées par l'offensive militaire israélienne contre la Bande de Gaza. 4 000 maisons ont été entièrement détruites dans les attaques israéliennes et plus de 17 000 autres ont été endommagées. ** Des navires de guerre israéliens ont tiré des obus sur le quartier As-Sudaniya, au nord ouest de la ville de Gaza faisant 7 blessés. Copyright www.fil-info-france.com/

Lundi 26 janvier 2009 :
4 parlementaires suisses, Carlo Sommaruga (PS/GE, Parti socialiste genevois), Antonio Hodgers (Verts/GE), Jean-Charles Rielle (PS/GE) et Josef Zisyadis (POP/VD), ont eu la permission, samedi 24 janvier 2009 d'entrer pour quelques heures de la Bande de Gaza. Ils se sont dits "choqués" par ce qu'ils ont vu. Carlo Sommaruga, conseiller national du Parti socialiste suisse genevois, a déclaré : "Ce qui nous a le plus frappés sur place c'est l'état de choc des habitants. Il n'y a aucun cri, aucune plainte. Pas d'appel à la vengeance contre Israël. La population est atone". Les conseillers nationaux suisses ont pu rencontrer dans la ville de Gaza le directeur de l'UNRWA, Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, John Ging, ainsi que des représentants d'ONG et des médecins. Carlo Sommaruga a indiqué : "Ce qui domine, c'est un sentiment d'incompréhension. Des quartiers entiers ont été rasés, des champs d'oliviers ont été entièrement détruits. Les gens ne demandent qu'une chose, qu'on établisse la vérité. Ils ne comprennent pas. On a prétendu que la cible était le Hamas mais le Hamas est toujours très fort ici. Ils sont convaincus qu'Israël a voulu créer un sentiment de panique". Il a demandé à ce qu'une commission d'enquête internationale, "libre et impartiale" soit mise rapidement en place afin d'"établir les violations des droits de toutes les parties et répertorier les crimes de guerre". Carlo Sommaruga a ajouté qu'il fallait qu'Israël s'explique sur "l'usage des bombes au phosphore, d'abord nié puis finalement admis, les attaques contre des écoles, des hôpitaux et des bâtiments de l'ONU" et des bombardements qui n'ont "strictement rien à voir avec le Hamas, qui est toujours debout". Plus de détails ( photos tous publics ) : Bande de Gaza, confirmation de la dévastation des écoles, maisons et mosquées ; Cimetière musulman profané au bulldozer par Tzahal, l'armée israélienne Copyright www.fil-info-france.com/

Mardi 27 janvier 2009 : En visite humanitaire de 2 jours à Gaza et dans le sud d'Israël, dimanche 25 et lundi 26 janvier 2009, le Commissaire européen en charge du développement et de l'aide humanitaire, Louis Michel, a déclaré lundi 26 janvier 2009 lors d'une conférence de presse au siège de l'UNRWA, Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, à Gaza, que "ce qu'il a vu est abominable, est injustifiable, est inacceptable", affirmant que le Hamas avait une "responsabilité écrasante" dans la guerre lancée par Israël contre la Bande de Gaza du 27 décembre 2008 au 11 janvier 2009. En visite à Jabaliya, dimanche 25 janvier 2009, Louis Michel avait déclaré : "Il faut aussi rappeler quand même la responsabilité écrasante du Hamas. Je le dis ici à dessein, le Hamas est un mouvement terroriste et il faut le dénoncer comme tel". Louis Michel a également exclu tout dialogue entre l'Union européenne et le Hamas indiquant : "Le Hamas a raté une opportunité d'être un interlocuteur de la communauté internationale" après sa victoire aux élections législatives de 2006. Il a poursuivi : "On ne peut pas discuter avec un mouvement terroriste qui utilise le terrorisme comme moyen. Nous ne pouvons accepter que la manière dont le Hamas se comporte soit confondue avec de la résistance. Quand on tue des civils innocents, ce n'est pas de la résistance, c'est du terrorisme". Plus de détails : Résistance à Gaza en Palestine. Louis Michel a très légèrement critiqué Israël pour sa "réaction disproportionnée qui ne peut que nourrir l'extrémisme" et n'a pas accusé l'Etat hébreu de "crimes de guerre" estimant "qu'en tant que démocratie, les Israéliens ont la capacité de faire une enquête indépendante". Louis Michel s'est ensuite rendu dans le sud d'Israël, à Sdérot, ville ciblée par les tirs de roquettes artisanales palestiniennes, et a indiqué "très bien comprendre" la population. Le porte-parole du Hamas, Taher al-Nounou, a dénoncé les propos du commissaire européen, parlant de "déclarations odieuses qui traduisent une partialité totale en faveur de l'ennemi qu'il cherche à exonérer des massacres atroces commis contre le peuple palestinien". Il a accusé Louis Michel de vouloir "faire plaisir à l'administration américaine et au lobby sioniste pour faire avancer sa carrière". Plus de détails : Louis Michel, l'ami d'Israël (lettre ouverte publiée dans le quotidien israélien Haaretz le 26 février 2003) ** Mushir el-Masri, haut responsable du Hamas, Mouvement de la Résistance Islamique, a déclaré dimanche 25 janvier 2009, que le soldat israélien Gilad Shalit, capturé par des combattants palestiniens en juin 2006, ne serait pas relâché avant la libération des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Mushir el-Masri réagissait à une déclaration faite dimanche 25 janvier 2009, par le ministre israélien des Transports, Shaul Mofaz, qui avait ouvertement menacé les dirigeants du Hamas, déclarant : "Tant que Shalit ne sera pas libre, aucun de vous ne pourra marcher librement dans les rues de Gaza". ** BELGIQUE : Lors de leur réunion mensuelle qui s'est ouverte lundi 26 janvier 2009 à Bruxelles, portant sur la situation dans la Bande de Gaza en présence de leurs homologues turc, égyptien, jordanien et de l'Autorité palestinienne, les 27 ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne n'ont pas appelé à la mise en place d'une enquête internationale sur les violations du droit humanitaire commises lors de l'offensive militaire israélienne contre la Bande de Gaza, qui a fait près de 1 300 morts dont près de 400 enfants et 5 300 blessés. Le bilan côté israélien est de 3 civils et 10 soldats tués. Le ministre belge des Affaires étrangères a réagi à ce refus d'une enquête internationale affirmant : "C'est dommage qu'on n'ait pas le courage de dire très clairement qu'il faut une enquête internationale. Je crains que s'il n'y a pas d'enquête maintenant, il n'y en aura jamais". Copyright www.fil-info-france.com/

Mercredi 28 janvier 2009 : Une bombe a explosé mardi 28 janvier 2009 au passage d'une patrouille israélienne près du mur de sécurité, côté israélien, au nord de la localité de Kissoufim, tuant 1 soldat israélien et un Palestinien et blessant 3 soldats israéliens. L'armée israélienne a ensuite mené un raid en représailles tuant un Palestinien de 24 ans. Les soldats israéliens ont également mené plusieurs raids et incursions à Deir el-Balah et à Khan Younès. Copyright www.fil-info-france.com/

Jeudi 29 janvier 2009 : Les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, Mouvement de la Résistance Islamique, ont annoncé mercredi 28 janvier 2009 dans un communiqué, que ses combattants ont affronté des soldats israéliens qui sont entrés dans l'est du camp de réfugiés d'al-Maghazi dans le centre de la Bande de Gaza. ** L'armée israélienne a procédé au bombardement, dans la nuit de mercredi 28 à jeudi 29 janvier 2009 de tunnels présumés de contrebande à la frontière avec l'Egypte, en représailles à une attaque à la roquette revendiquée par les Brigades El Aqsa, un groupe armé lié au Fatah, parti du président palestinien, Mahmoud Abbas. ** ONU : Pour la première fois de son histoire, une Commissaire générale de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), s'est exprimée devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Karen Koning AbuZayd, qui a assisté sur le terrain à l'offensive militaire israélienne contre la Bande de Gaza du 27 décembre 2008 au 11 janvier 2009, a fait part "du sentiment de choc et de douleur ressenti par les habitants de Gaza, de leur colère contre les Forces de défense israéliennes qui, souvent, n'ont pas su distinguer leurs cibles militaires des civils, ainsi que du ressentiment à l'égard de la communauté internationale, d'abord pour avoir permis le siège, et ensuite pour avoir laissé la guerre se dérouler pendant si longtemps". La Commissaire générale de l'UNRWA a exprimé l'espoir de voir la communauté internationale répondre avec urgence aux besoins des Palestiniens et saisir les opportunités de rétablir la situation à Gaza. Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, John Holmes, a, quant à lui, estimé qu'un "vaste effort humanitaire" était "nécessaire dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l'eau, de l'assainissement, de la fourniture d'énergie, des routes, de la santé et de l'assistance psychologique". Il a souligné qu'1,3 million d'habitants de Gaza, soit 90 % de la population, souffraient de malnutrition. Copyright www.fil-info-france.com/

Samedi 31 janvier 2009 : AIDE AMERICAINE : Le président américain, Barack Obama, a autorisé le versement d'une aide humanitaire de 20 millions de dollars à la population de la Bande de Gaza, victimes des bombardements israéliens, du 27 décembre 2008 au 11 janvier 2009 qui ont fait près de 1300 morts et 5 300 blessés, en majorité des femmes et des enfants. Cette aide sera versée à des agences de l'ONU et au Comité international de la Croix-Rouge, qui distribuent l'aide humanitaire sur ce territoire palestinien. ** AIDE UNION EUROPEENNE : La Commission européenne a demandé à Israël de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire vers la Bande de Gaza et de permettre aux travailleurs humanitaires d'entrer plus vite et plus facilement dans la Bande de Gaza. A l'heure actuelle, il faut 5 jours pour obtenir une autorisation. Bruxelles souhaite que ce délai soit ramené à 48 heures. Copyright www.fil-info-france.com/



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