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BANDE DE GAZA, FIL-INFO-BANDE-DE-GAZA
©, 2009, ARCHIVES, DU 16 AU 31 JANVIER 2009
- Vendredi
16 janvier 2009 : L'armée israélienne a
poursuivi pour le 20e jour consécutif ses
opérations militaires sur la Bande de Gaza où
plus de 1 100 Palestiniens ont été tués et 4
600 autres blessés depuis le début de
l'offensive israélienne lancée le 27 décembre
2008. ** L'aviation
israélienne a mené un raid jeudi 15 janvier
2009 sur un immeuble de 3 étages dans le nord de
la ville de Gaza faisant 5 morts, dont 3 hauts
responsables du Hamas : le ministre de
l'Intérieur du Hamas, Said Siam, le chef de
l'appareil sécuritaire, Salah Abou Shreh, et le
chef de la branche armée, Mahmoud Watfah. Une
trentaine de civils ont été blessés. ** L'armée
israélienne a tiré des obus de mortier jeudi 15
janvier 2009 sur le complexe de l'UNRWA, Office de
secours et de travaux des Nations Unies pour les
réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient,
dans la ville de Gaza, où se réfugie la
population civile qui fuit les bombardements,
blessant 3 de ses employés. Le siège de l'ONU a
également été visé ainsi que les bâtiments
abritant les bureaux de plusieurs médias arabes
et internationaux. 2 cameramen palestiniens de la
télévision arabe d'Abou Dhabi ont été
blessés. Dans un communiqué publié jeudi 15
janvier 2009, l'Association de la presse
étrangère (FPA) en Israël a appelé "ses
membres à ne pas diffuser ou imprimer des
vidéos ou des photos fournies par Tsahal en lieu
et place d'une couverture médiatique
indépendante jusqu'à ce que l'armée présente
ses excuses". La Bande de Gaza a été
décrétée zone militaire fermée et interdite
aux journalistes. Les seules images fournies
proviennent de sources israéliennes. La FPA
avait saisi la Cour suprême israélienne pour
dénoncer l'interdiction des médias étrangers
dans la Bande de Gaza. La Cour suprême a alors
émis un arrêt ordonnant au gouvernement
d'autoriser l'entrée de correspondants
étrangers dans la Bande de Gaza. Mais l'armée
israélienne n'a jamais donné suite à cette
requête. Ethan Bronner, chef du bureau du
quotidien américain "New York
Times" à Jérusalem a déclaré
"qu'Israël n'a jamais restreint l'accès
aux médias de la sorte auparavant, et (les
autorités) devraient avoir honte". ** ONU : Une
réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU,
"afin d'examiner les mesures illégales
prises par les autorités israéliennes à
Jérusalem-Est occupée ainsi que dans le reste
du Territoire palestinien occupé", s'est
ouverte jeudi 15 janvier 2009 à la demande du
Mouvement des pays non-alignés (118 Etats
membres sur 192), pour exiger le respect de
l'appel au cessez-le-feu à Gaza lancé par le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa
résolution 1860 (2009) du 8 janvier 2009. Le
président de l'Assemblée, le Nicaraguayen Miguel d'Escoto Brockmann, a
critiqué les bombardements israéliens sur des
hôpitaux, des bâtiments de l'ONU et de la
presse dans la Bande de Gaza jeudi 15 janvier
2009 et accusé Israël de nombreuses violations
du droit international et humanitaire. Il a
déclaré : "Nous ici aux Nations Unies
sommes restés passifs trop longtemps alors que
le carnage continue". Il a ajouté :
"Les violations du droit international
commises lors de l'attaque de Gaza ont été
dûment notées : punition collective, usage
disproportionné de la force et attaque de cibles
civiles dont des maisons, des mosquées, des
universités et des écoles". Miguel
D'Escoto Brockmann a poursuivi : "Mais il y
a une autre violence pour laquelle nous sommes
aux Nations Unies complices. Le blocus de Gaza,
qui dure depuis 19 mois, est directement
responsable de la crise humanitaire avant même
que l'actuelle offensive israélienne n'ait
commencé. Ce blocus, imposé par la puissance
occupante, viole l'article 33 de la Convention de
Genève qui interdit une punition collective en
toutes circonstances". Il a reproché au
Quatuor du Moyen-Orient, qui comprend les Nations
Unies les Etats-Unis, la Russie et l'Union
européenne, d'avoir donné son aval au blocus,
"plaçant l'ONU dans un rôle douteux et en
violation de nos obligations inscrites dans la
Charte des Nations Unies et dans le droit
international". Il a estimé que
l'Assemblée générale, en tant que centre
névralgique de l'ensemble du système des
Nations Unies, et son organe le plus
représentatif, devait toujours être vigilante
dans sa défense de la Charte des Nations Unies.
Un projet de résolution devrait être voté
vendredi 16 janvier 2009. Les résolutions de
l'Assemblée ne sont pas cependant pas
contraignantes. L'ambassadrice d'Israël auprès
de l'Assemblée générale de l'ONU, Gabriela
Shalev, a accusé l'Assemblée de se réunir
"de manière cynique, haineuse et politisée
afin de délégitimer le droit fondamental
d'Israël de défendre ses citoyens." Copyright
www.fil-info-france.com/
Samedi 17 janvier 2009 : Les
bombardements israéliens se sont poursuivis
vendredi 16 janvier 2009 pour le 21e jour
consécutif, faisant une cinquantaine de morts.
Depuis le début de l'offensive militaire
israélienne sur la Bande de Gaza, 1 180
Palestiniens ont été tués dont 410 enfants et
100 femmes. Plus de 5 200 autres ont été
blessés. Le Centre palestinien des droits de
l'homme (PCHR,
Palestinian Center for Human Rights) à Gaza,
a indiqué que 65 % des morts sont des civils. ** Les 3
filles d'un médecin palestinien, Ezzedine Abou
Eich, qui travaille en Israël, et une de ses
nièces, ont été tuées dans un raid aérien à
Jabaliya, dans le nord de la Bande de Gaza. ** Le
Coordonnateur humanitaire de l'ONU pour le
Territoire palestinien occupé, Max Gaylard, a
annoncé que la situation des hôpitaux, du
personnel médical et des blessés dans la Bande
de Gaza était alarmante et se détériorait. Il
a souligné que les hôpitaux devaient être
protégés et demeurer des zones neutres en
toutes circonstances. Les civils et les blessés
doivent avoir accès aux soins médicaux. Lors de
son offensive militaire, l'armée israélienne a
bombardé l'hôpital de Al-Quds à Gaza où
s'étaient réfugiées des centaines de personnes
fuyant les tirs israéliens, provoquant la
panique au coeur de l'hôpital, qui s'est
enflammé. ** ONU : L'ambassadeur
américain adjoint auprès de l'ONU, Alejandro D.
Wolff, a appelé l'Assemblée générale de
l'ONU, réunie depuis jeudi 15 janvier 2009, en
session d'urgence sur la situation dans la Bande
de Gaza après l'offensive militaire
israélienne, "à prendre garde à ne pas
compliquer les efforts pour trouver une solution
ou compromettre l'activité diplomatique en cours
pour faire cesser la violence à Gaza".
Alejandro Wolff a demandé à ce que la réunion
ne se transforme pas en "un exercice de
critique virulente (d'Israël), juste au moment
où tous les efforts sont faits pour trouver un
mécanisme pour faire cesser le conflit". Lire l'édition de Fil-info-france
du vendredi 16 janvier 2009 (ONU/Bande de Gaza) ** Après 2
heures de débat, l'Assemblée générale de
l'ONU est parvenue à l'adoption d'une
résolution, non contraignante, avec 142 voix
pour, 6 contre et 8 abstentions, qui "exige
le respect sans condition de la résolution 1860
du Conseil de sécurité, y compris l'appel qui y
est lancé à l'instauration immédiate d'un
cessez-le-feu durable et pleinement respecté
menant au retrait total des forces israéliennes
de Gaza et à la distribution sans entrave dans
tout Gaza de l'aide humanitaire". Copyright
www.fil-info-france.com/
Lundi 19 janvier 2009 : Dans un
discours retransmis par la télévision du Hamas,
Mouvement de la Résistance Islamique, Al-Aqsa
TV, après le début du retrait des forces
armées israéliennes de la Bande de Gaza, le
premier ministre, Ismaïl Haniyeh, qui a pris le
contrôle de la Bande de Gaza le 15 juin 2007
après son limogeage et celui de son gouvernement
par le président Mahmoud Abbas, a déclaré
dimanche 18 janvier 2009 que l'armée
israélienne n'a pas atteint ses objectifs après
22 jours d'offensive militaire contre la Bande de
Gaza, qui visait à faire cesser les tirs de
roquettes artisanales palestiniennes sur le sud
d'Israël, affirmant : "L'ennemi n'a pas
atteint ses objectifs" et "le peuple
palestinien a remporté une grande
victoire". ** Un
cessez-le-feu unilatéral est entré en vigueur
dimanche 18 janvier 2009 après avoir été
annoncé samedi 17 janvier 2009 par le premier
ministre démissionnaire, Ehud Olmert. L'armée
israélienne a commencé à se retirer de la
Bande de Gaza après 22 jours d'intenses
bombardements qui ont fait plus de 1 200 morts
palestiniens, dont près de 400 enfants et 5 300
blessés. Le bilan côté israélien est de 3
civils et 10 soldats tués. Copyright
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Mardi 20 janvier 2009 : L'armée
israélienne poursuivait son retrait lundi 19
janvier 2009 après 22 jours d'offensive sur la
Bande de Gaza. Des policiers du Hamas se sont
déployés sur tout le territoire. Les
Palestiniens ont pu sortir de leurs abris et
constater les dégâts occasionnés par les
bombardements israéliens. Selon des chiffres
palestiniens, 4 100 habitations ont été
détruites et 17 000 autres endommagées. Copyright
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Mercredi 21 janvier 2009 : Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, est
arrivé mardi 20 janvier 2009 dans la ville de
Gaza où il a visité le quartier général de
l'Office de secours et de travaux des Nations
Unies pour les réfugiés de Palestine dans le
Proche-Orient (UNRWA) à Gaza qui a été
bombardé par l'armée israélienne le jeudi 15
janvier 2009, blessant 3 de ses employés. Il
s'est dit "choqué" ajoutant que
"cette attaque contre les Nations Unies est
indigne et totalement inacceptable" et a
réitéré sa demande d'une "enquête
complète sur cet incident". Ban Ki-Moon est
le premier haut responsable international à se
rendre à Gaza depuis la prise de contrôle de la
Bande de Gaza par le Hamas le 15 juin 2007. Ban
Ki-Moon a indiqué que cette visite était
destinée à exprimer sa solidarité avec le
personnel des Nations Unies qui a travaillé
héroïquement au cours des semaines passées, et
à afficher son respect et sa préoccupation à
tous les gens de Gaza qui ont perdu des amis et
des membres de leur famille". ** Un
agriculteur palestinien a été tué mardi 20
janvier 2009 par des tirs de l'armée
israélienne à Jabaliya dans le nord de la Bande
de Gaza. L'armée a affirmé ne pas être au
courant d'un tel incident. ** 2 enfants
palestiniens de 10 et 11 ans ont été tués
mardi 20 janvier 2009 dans la ville de Gaza en
jouant avec un obus israélien non explosé tiré
lors de l'offensive israélienne. PRESSE
ETRANGERE : L'accès à la Bande de Gaza aux
médias étrangers est toujours interdit par
l'armée israélienne malgré les protestations
des journalistes et n'a autorisé qu'un
"pool de 8 journalistes pour une période
limitée" à se rendre dans la Bande de Gaza
par le point de passage d'Erez. Le porte-parole
du gouvernement, Mark Regev, a indiqué qu'il
"n'est pas possible aujourd'hui" de
laisser entrer des journalistes dans la Bande de
Gaza, car "il y a toujours des forces
israéliennes dans la bande de Gaza et la
situation est toujours tendue". Le quotidien
Haaretz a indiqué dans son édition du mardi 20
janvier 2009, citant un document du ministère de
la Défense, que "le premier ministre a
ordonné que les journalistes étrangers soient
interdits de se rendre dans la bande (de
Gaza)" au motif qu'"il y a un intérêt
de relations publiques à ne pas laisser les
journalistes entrer". Plus de détails : Rafah, la porte interdite
aux témoins Copyright www.fil-info-france.com/
Jeudi 22 janvier 2009 : De retour
mardi 20 janvier 2009, à New York aux
Etats-Unis, siège de l'ONU, après une tournée
de 5 jours au Proche-Orient pour tenter d'obtenir
un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza sous
offensive militaire israélienne depuis le 27
décembre 2008, le Secrétaire général de
l'ONU, Ban Ki-Moon, a déclaré dans un exposé
lu en son nom par le Secrétaire général
adjoint aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, devant le
Conseil de sécurité de l'ONU qu'il
"espérait recevoir une explication
complète" de la part du gouvernement
israélien sur le bombardement de plusieurs
installations des Nations Unies à Gaza et que
"les auteurs seront tenus responsables de
leurs actes". Ban Ki-Moon a ajouté :
"Le premier ministre Olmert a promis de me
fournir les résultats de leur enquête de
manière urgente. Je déciderai alors de ce qu'il
faudra faire". Lire la déclaration de Ban Ki-Moon Copyright
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Vendredi 23 janvier 2009 : Richard
Falk, professeur émérite de droit international
de l'université de Princeton,
rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des
droits de l'Homme dans les territoires
palestiniens, a déclaré jeudi 22 janvier 2009
depuis la Californie, lors d'une conférence
téléphonique avec des journalistes à Genève
en Suisse, qu'il "n'y a aucun doute sur le
caractère inhumain d'une opération militaire à
grande échelle du type de celle qu'Israël a
engagé le 27 décembre contre une population
essentiellement sans défense" dans la Bande
de Gaza, opération qui évoque le spectre de
crimes de guerre systématiques". Richard
Falk a dénoncé le confinement "dans la
zone de guerre active" de la population qui
n'a pu fuir, "prise au piège", les
zones de combats, précisant : "Aucun
enfant, aucune femme, aucun malade ou handicapé
de la population de Gaza n'a été autorisé à
quitter la zone de guerre". Concluant :
"Les preuves de violations des règles
fondamentales du droit international humanitaire
sont si accablantes qu'elles doivent faire
l'objet d'une enquête internationale
indépendante". Rappelons
que Richard Falk avait été expulsé d'Israël
lundi 15 décembre 2008 dès sa descente d'avion
à Tel Aviv dimanche 14. Le porte-parole des
Affaires étrangères israéliennes, Ygal Palmor,
a reproché à l'émissaire de l'ONU de "ne
pas essayer de faire avancer les droits de
l'Homme mais d'arriver avec des conclusions
toutes prêtes". "Et ces conclusions
sont bien sûr une critique extrême et
méthodique d'Israël et d'Israël seulement.
Richard Falk avait estimé mardi 9 décembre 2008
que "la politique d'Israël à l'encontre
des populations de ces territoires s'assimile à
un crime contre l'humanité". Il avait
appelé l'ONU à agir face à la crise qui se
poursuit à Gaza, évoquant une possible saisie
de la Cour pénale internationale (CPI). Lire l'édition de Fil-info-France
du 11 décembre 2008 (ONU/BANDE DE GAZA). La Haute
Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, la
Sud-africaine, Navanethem Pillay avait
officiellement protesté mardi 16 décembre 2008
dans un communiqué, auprès de l'Etat hébreu
après l'expulsion, dimanche 14 décembre 2008,
de Richard Falk placé en détention pendant
près de 20 heures après avoir été arrêté à
l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv en Israël.
Navanethem Pillay avait reproché aux autorités
israéliennes d'avoir violé les privilèges et
immunités des Nations Unies. Elle avait jugé
cette expulsion "sans précédent et
profondément regrettable", déclarant :
"Les rapporteurs spéciaux n'ont pas en
principe besoin d'une invitation des autorités
israéliennes avant de mener leurs missions dans
les Territoires palestiniens occupés. Par le
passé, le gouvernement israélien n'a pas posé
d'entraves aux prédécesseurs de M. Falk, alors
qu'il n'y a pas d'autre moyen d'arriver
directement dans les Territoires
palestiniens". Rappelons également que
Richard Falk avait publié le 10 avril 2008 un
article intitulé "Lentement mais sûrement,
vers un Holocauste palestinien", il avait
fait une comparaison entre le traitement des
Palestiniens et les récits d'atrocités
collectives nazies, en raison de ce qu'il a
décrit comme la punition massive israélienne
dirigée contre la population entière de Gaza.
Il a reconnu que c'était une manière provocante
de s'exprimer, mais qu'à l'époque, l'été
passé (NDLR. Juillet 2007), il avait voulu
secouer le public américain de sa torpeur. Il a
ajouté : "Si une telle situation avait
existé, par exemple, dans la manière dont la
Chine traite le Tibet ou le gouvernement
soudanais s'occupe du Darfour, je pense qu'il n'y
aurait pas eu de réticence à faire cette
comparaison". Il a expliqué que "cette
réticence est basée sur la sensibilité
historique particulière du peuple juif et la
capacité d'Israël à éviter que sa politique
ne soit portée au niveau de la loi et de la
moralité internationale". Plus de détails
: La déclaration de Richard A. Falk :
"Lentement, mais sûrement, vers un
Holocauste palestinien" ** Le Bureau
central palestinien des statistiques a estimé,
jeudi 22 janvier 2009 à1,9 milliard de dollars,
dont 476 millions pour les dégâts dans les
habitations et les infrastructures, les pertes
occasionnées par l'offensive militaire
israélienne contre la Bande de Gaza. 4 000
maisons ont été entièrement détruites dans
les attaques israéliennes et plus de 17 000
autres ont été endommagées. ** Des navires
de guerre israéliens ont tiré des obus sur le
quartier As-Sudaniya, au nord ouest de la ville
de Gaza faisant 7 blessés. Copyright
www.fil-info-france.com/
Lundi 26 janvier 2009 : 4
parlementaires suisses, Carlo Sommaruga (PS/GE,
Parti socialiste genevois), Antonio
Hodgers (Verts/GE), Jean-Charles Rielle (PS/GE)
et Josef Zisyadis (POP/VD),
ont eu la permission, samedi 24 janvier 2009
d'entrer pour quelques heures de la Bande de
Gaza. Ils se sont dits "choqués" par
ce qu'ils ont vu. Carlo Sommaruga, conseiller
national du Parti socialiste suisse genevois, a
déclaré : "Ce qui nous a le plus frappés
sur place c'est l'état de choc des habitants. Il
n'y a aucun cri, aucune plainte. Pas d'appel à
la vengeance contre Israël. La population est
atone". Les conseillers nationaux suisses
ont pu rencontrer dans la ville de Gaza le
directeur de l'UNRWA, Office de secours et de
travaux des Nations Unies pour les réfugiés de
Palestine dans le Proche-Orient, John Ging, ainsi
que des représentants d'ONG et des médecins.
Carlo Sommaruga a indiqué : "Ce qui domine,
c'est un sentiment d'incompréhension. Des
quartiers entiers ont été rasés, des champs
d'oliviers ont été entièrement détruits. Les
gens ne demandent qu'une chose, qu'on établisse
la vérité. Ils ne comprennent pas. On a
prétendu que la cible était le Hamas mais le
Hamas est toujours très fort ici. Ils sont
convaincus qu'Israël a voulu créer un sentiment
de panique". Il a demandé à ce qu'une
commission d'enquête internationale, "libre
et impartiale" soit mise rapidement en place
afin d'"établir les violations des droits
de toutes les parties et répertorier les crimes
de guerre". Carlo Sommaruga a ajouté qu'il
fallait qu'Israël s'explique sur "l'usage
des bombes au phosphore, d'abord nié puis
finalement admis, les attaques contre des
écoles, des hôpitaux et des bâtiments de
l'ONU" et des bombardements qui n'ont
"strictement rien à voir avec le Hamas, qui
est toujours debout". Plus de
détails ( photos tous publics ) : Bande de Gaza, confirmation de la
dévastation des écoles, maisons et mosquées ; Cimetière musulman profané au
bulldozer par Tzahal, l'armée israélienne Copyright
www.fil-info-france.com/
Mardi 27 janvier 2009 : En visite
humanitaire de 2 jours à Gaza et dans le sud
d'Israël, dimanche 25 et lundi 26 janvier 2009,
le Commissaire européen en charge du
développement et de l'aide humanitaire, Louis Michel, a
déclaré lundi 26 janvier 2009 lors d'une
conférence de presse au siège de l'UNRWA, Office de
secours et de travaux des Nations Unies pour les
réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, à
Gaza, que "ce qu'il a vu est abominable, est
injustifiable, est inacceptable", affirmant
que le Hamas avait une
"responsabilité écrasante" dans la
guerre lancée par Israël contre la Bande de
Gaza du 27 décembre 2008 au 11 janvier 2009. En
visite à Jabaliya, dimanche 25 janvier 2009,
Louis Michel avait déclaré : "Il faut
aussi rappeler quand même la responsabilité
écrasante du Hamas. Je le dis ici à dessein, le
Hamas est un mouvement terroriste et il faut le
dénoncer comme tel". Louis Michel a
également exclu tout dialogue entre l'Union
européenne et le Hamas indiquant : "Le
Hamas a raté une opportunité d'être un
interlocuteur de la communauté
internationale" après sa victoire aux
élections législatives de 2006. Il a poursuivi
: "On ne peut pas discuter avec un mouvement
terroriste qui utilise le terrorisme comme moyen.
Nous ne pouvons accepter que la manière dont le
Hamas se comporte soit confondue avec de la
résistance. Quand on tue des civils innocents,
ce n'est pas de la résistance, c'est du
terrorisme". Plus de détails : Résistance à Gaza en Palestine. Louis
Michel a très légèrement critiqué Israël
pour sa "réaction disproportionnée qui ne
peut que nourrir l'extrémisme" et n'a pas
accusé l'Etat hébreu de "crimes de
guerre" estimant "qu'en tant que
démocratie, les Israéliens ont la capacité de
faire une enquête indépendante". Louis
Michel s'est ensuite rendu dans le sud d'Israël,
à Sdérot, ville ciblée par les tirs de
roquettes artisanales palestiniennes, et a
indiqué "très bien comprendre" la
population. Le porte-parole du Hamas, Taher
al-Nounou, a dénoncé les propos du commissaire
européen, parlant de "déclarations
odieuses qui traduisent une partialité totale en
faveur de l'ennemi qu'il cherche à exonérer des
massacres atroces commis contre le peuple
palestinien". Il a accusé Louis Michel de
vouloir "faire plaisir à l'administration
américaine et au lobby sioniste pour faire
avancer sa carrière". Plus de détails : Louis Michel, l'ami d'Israël
(lettre ouverte publiée dans le quotidien
israélien Haaretz le 26 février 2003) ** Mushir
el-Masri, haut responsable du Hamas, Mouvement de
la Résistance Islamique, a déclaré dimanche 25
janvier 2009, que le soldat israélien Gilad
Shalit, capturé par des combattants palestiniens
en juin 2006, ne serait pas relâché avant la
libération des Palestiniens détenus dans les
prisons israéliennes. Mushir el-Masri
réagissait à une déclaration faite dimanche 25
janvier 2009, par le ministre israélien des
Transports, Shaul Mofaz, qui avait
ouvertement menacé les dirigeants du Hamas,
déclarant : "Tant que Shalit ne sera pas
libre, aucun de vous ne pourra marcher librement
dans les rues de Gaza". ** BELGIQUE
: Lors de leur réunion mensuelle qui
s'est ouverte lundi 26 janvier 2009 à Bruxelles,
portant sur la situation dans la Bande de Gaza en
présence de leurs homologues turc, égyptien,
jordanien et de l'Autorité palestinienne, les 27
ministres des Affaires étrangères de l'Union
européenne n'ont pas appelé à la mise en place
d'une enquête internationale sur les violations
du droit humanitaire commises lors de l'offensive
militaire israélienne contre la Bande de Gaza,
qui a fait près de 1 300 morts dont près de 400
enfants et 5 300 blessés. Le bilan côté
israélien est de 3 civils et 10 soldats tués.
Le ministre belge des Affaires étrangères a
réagi à ce refus d'une enquête internationale
affirmant : "C'est dommage qu'on n'ait pas
le courage de dire très clairement qu'il faut
une enquête internationale. Je crains que s'il
n'y a pas d'enquête maintenant, il n'y en aura
jamais". Copyright www.fil-info-france.com/
Mercredi 28 janvier 2009 : Une bombe a
explosé mardi 28 janvier 2009 au passage d'une
patrouille israélienne près du mur de
sécurité, côté israélien, au nord de la
localité de Kissoufim, tuant 1 soldat israélien
et un Palestinien et blessant 3 soldats
israéliens. L'armée israélienne a ensuite
mené un raid en représailles tuant un
Palestinien de 24 ans. Les soldats israéliens
ont également mené plusieurs raids et
incursions à Deir el-Balah et à Khan Younès. Copyright
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Jeudi 29 janvier 2009 : Les
Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas,
Mouvement de la Résistance Islamique, ont
annoncé mercredi 28 janvier 2009 dans un
communiqué, que ses combattants ont affronté
des soldats israéliens qui sont entrés dans
l'est du camp de réfugiés d'al-Maghazi dans le
centre de la Bande de Gaza. ** L'armée
israélienne a procédé au bombardement, dans la
nuit de mercredi 28 à jeudi 29 janvier 2009 de
tunnels présumés de contrebande à la
frontière avec l'Egypte, en représailles à une
attaque à la roquette revendiquée par les
Brigades El Aqsa, un groupe armé lié au Fatah,
parti du président palestinien, Mahmoud Abbas. ** ONU : Pour la
première fois de son histoire, une Commissaire
générale de l'Office de secours et de travaux
des Nations Unies pour les réfugiés de
Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), s'est
exprimée devant le Conseil de sécurité de
l'ONU. Karen Koning AbuZayd, qui a
assisté sur le terrain à l'offensive militaire
israélienne contre la Bande de Gaza du 27
décembre 2008 au 11 janvier 2009, a fait part
"du sentiment de choc et de douleur ressenti
par les habitants de Gaza, de leur colère contre
les Forces de défense israéliennes qui,
souvent, n'ont pas su distinguer leurs cibles
militaires des civils, ainsi que du ressentiment
à l'égard de la communauté internationale,
d'abord pour avoir permis le siège, et ensuite
pour avoir laissé la guerre se dérouler pendant
si longtemps". La Commissaire générale de
l'UNRWA a exprimé l'espoir de voir la
communauté internationale répondre avec urgence
aux besoins des Palestiniens et saisir les
opportunités de rétablir la situation à Gaza.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires
humanitaires et Coordonnateur des secours
d'urgence, John Holmes, a, quant
à lui, estimé qu'un "vaste effort
humanitaire" était "nécessaire dans
les domaines de la sécurité alimentaire, de
l'eau, de l'assainissement, de la fourniture
d'énergie, des routes, de la santé et de
l'assistance psychologique". Il a souligné
qu'1,3 million d'habitants de Gaza, soit 90 % de
la population, souffraient de malnutrition. Copyright
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Samedi 31 janvier 2009 : AIDE
AMERICAINE : Le président américain,
Barack Obama, a autorisé le versement d'une aide
humanitaire de 20 millions de dollars à la
population de la Bande de Gaza, victimes des
bombardements israéliens, du 27 décembre 2008
au 11 janvier 2009 qui ont fait près de 1300
morts et 5 300 blessés, en majorité des femmes
et des enfants. Cette aide sera versée à des
agences de l'ONU et au Comité international de
la Croix-Rouge, qui distribuent l'aide
humanitaire sur ce territoire palestinien. ** AIDE
UNION EUROPEENNE : La Commission européenne a
demandé à Israël de faciliter l'acheminement
de l'aide humanitaire vers la Bande de Gaza et de
permettre aux travailleurs humanitaires d'entrer
plus vite et plus facilement dans la Bande de
Gaza. A l'heure actuelle, il faut 5 jours pour
obtenir une autorisation. Bruxelles souhaite que
ce délai soit ramené à 48 heures. Copyright
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