- PAGES INFO PALESTINE
: La Bande de Gaza ouverte aux
journalistes.
Source Fil-info-France samedi
24 janvier 2009, cliquez-ICI
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- Correspondance de
Micheline Garreau : Envoyée
spéciale Fil-info-France en Egypte,
Une journée à Gaza
Mercredi 21 janvier 2009 à 15h,
alors que nous avions presque perdu tout
espoir d’entrer à Gaza, nous avons
reçu un appel téléphonique nous
demandant de venir tout de suite au
passage de Rafah : Les portes étaient
enfin ouvertes aux journalistes !
Que s’est-il passé ? Nul ne le sait
mais tous les journalistes en possession
des nombreux documents exigés par les
autorités égyptiennes ont pu entrer
dans Gaza. Enfin !
Certains attendaient depuis 11 jours !
Dans le terminal, je retrouve un certain
nombre des journalistes avec qui
j’avais passé plusieurs jours
d’attente. Il y a également le
Consul de France qui accompagne une
nouvelle délégation d’élus
français et des représentants
d’associations de soutien aux
palestiniens. Honnêtement, je me dois de
saluer le travail exceptionnel de
l’Ambassade de France qui a permis
aux nombreux Français d’entrer dans
Gaza.
A notre arrivée dans le terminal
gazaoui, on peut ressentir le bonheur de
tout le monde, aussi bien celui des
arrivants que celui des douaniers
palestiniens qui nous souhaitent la
bienvenue tout en effectuant les
formalités d’entrée.
A la sortie du terminal, le Sheik
Hussein, mon hôte, doit signer auprès
des autorités un engagement par lequel
il se porte responsable de ma sécurité.
Juste avant de rentrer chez lui, nous
passons par la maison du maire de Rafah
où de nombreux étrangers sont présents
dont une délégation qatarie qui propose
de construire un nouvel hôpital dans
Rafah.
Hier matin à 7h, nous avons été
réveillés par des bombardements,
pourtant je croyais qu’Israel avait
déclaré un couvre-feu unilatéral.
Nous nous précipitons pour écouter les
informations : Dans le quartier d’Al
Zaitoun, Israel a visé la maison de la
famille Samouni, une famille de fermiers,
où se trouvaient 23 personnes à
l’intérieur.
Dans le bombardement, 10 maisons ont
été détruites, plus de 30 personnes
ont été tuées et 39 autres ont été
blessés.
Comme dans la plupart des cas, il
n’y avait aucun combattant, ni
membre du Hamas.
On m’emmène faire un tour dans Rafah
pour que je puisse constater les
destructions :
un jardin d’enfants, un marche, un
poste de police, une salle des fêtes,
une mosquée, des immeubles : tout
n’est que décombres.
Il n’y a pas une rue où il n’y
a pas un bâtiment éventré, un autre
incendié, des vêtements accrochés aux
arbres, des plaques de béton en
équilibre, des lignes électriques
jonchant le sol, des tuyaux arrachés. On
se demande quel type de bombes a été
utilisé pour faire tout ces dégâts. Au
moins des bombes d’une tonne ! Ici,
plus d’une centaine de personnes ont
été tuées, leurs corps ont été
retirés des gravats.
Je rencontre des miraculés, une famille
qui est sortie de l’immeuble
quelques minutes avant l’attaque
mais ils n’ont plus rien. Le jour,
ils vivent dans la rue et le soir, ils
vont dormir, entassés chez des proches,
là où ils peuvent.
Dans les décombres des immeubles, les
rescapés recherchent ce qui est
récupérable. Ahmed, un jeune garçon de
6 ans, est heureux, il vient de retrouver
l’un de ses livres. Son frère
retrouve son matelas. C’est un vrai
désastre.
Nous filons à l’hopital As-Shifah
à Gaza à qui je dois remettre des
médicaments que m’ont confiés des
militants égyptiens. En passant devant
le bâtiment du Croissant Rouge, nous
voyons une ambulance qui a été
bombardée. Une autre est garée juste
devant l’hôpital.
Maintenant la nuit est tombée mais nous
décidons quand même de filer
jusqu’à Jabalia.
Là, nous restons tous sans voix : Aucun
d’entre nous, mes 4 amis
palestiniens et moi, n’avions vu une
telle destruction. Des images de fin du
monde. Il ne reste que quelques
bâtiments. Le reste est rasé à même
le sol. Il n’y a évidemment pas
d’électricité, les routes sont à
peine pratiquables en raison des gravats.
Les lignes électriques sont tombées au
sol.
Nous pouvons sentir l’odeur de la
mort. Il est certain que de nombreux
cadavres sont encore sous ces décombres.
Nous voyons quelques groupes de personnes
assises autour d’un feu au pied de
l’un des rares immeubles non
touchés. Nous croisons quelques
carrioles tirées par des ânes chargées
de bois pour le feu. Tous ces gens vont
sans doute encore passer une nuit dehors.
Il n’y a aucun appartement de libre
dans Gaza et les maisons de leurs
familles sont déjà remplies de
sans-abri.
Il n’y a pas de mots pour décrire
ce que nous voyons. Sur le chemin de
notre retour vers Rafah, nous resterons
tous silencieux.
Correspondance de Micheline
Garreau : Envoyée spéciale
Fil-info-France en Egypte,
A lire :
Rafah, la porte
interdite aux témoins, de Micheline
Garreau, source
Fil-info-France mercredi
21 janvier 2009, cliquez-ICI
Bande de Gaza
ouverte aux journalistes de
Micheline Garreau, source
Fil-info-France samedi
24 janvier 2009, cliquez-ICI
Bande de Gaza,
Rafah la mosquée bombardée par Israël de
M. Garreau, source
Fil-info-France samedi
24 janvier 2009, cliquez-ICI
Bande
de Gaza, la dévastation de
M. Garreau,
source Fil-info-France lundi
26 janvier 2009, cliquez-ICI
Résistance
à Gaza en Palestine de
Micheline Garreau,
source Fil-info-France lundi
26 janvier 2009, cliquez-ICI
Esprit
de résistance chez les enfants à Rafah
en Palestine de
Micheline Garreau,
source Fil-info-France lundi
26 janvier 2009
Hamas,
Fatah Musulman et Chrétiens à Gaza,
aidez nous ! de
M. Garreau,
source Fil-info-France jeudi
29 janvier 2009, cliquez-ICI
Interview à Gaza du Père Manuel
Mussalam, de
M. Garreau, source
Fil-info-France jeudi
29 janvier 2009, cliquez-ICI
Carte
de la colonisation de la Palestine par
Israël depuis 1947
Livres : Détruire la
Palestine ou comment terminer la guerre
de 1948
La Guerre
israélienne de l'information
"Pourquoi
des kamikazes ? : Les raisons d'un
désastre"
Est-il
permis de critiquer Israël ?
Lien permanent :
Humiliation
du monde arabe
La Bande de
gaza ouverte aux journalistes.
URL trackback : http://www.fil-info-france.com/bande_de_gaza_ouverte_aux_journalistes.htm
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