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info du mardi 30 août 2016 N°
4570/25966
- FRANCE
- FIL INFO POLITIQUE © - Emmanuel Macron
démissionne du gouvernement pour se consacrer
entièrement à son mouvement politique :
Emmanuel Macron (photo), ministre de l'Economie,
de l'Industrie et du Numérique, a présenté
mardi 30 août 2016, à François Hollande,
président de la République, sa démission du
Gouvernement pour " se consacrer
entièrement à son mouvement politique "
(sic). "Le chef de l'Etat l'a remercié pour
l'action conduite au ministère de l'Economie
depuis août 2014 et sur proposition du Premier
ministre, il a nommé M. Michel Sapin, Ministre
de l'Economie et des Finances", a indiqué
l'Elysée. Emmanuel Macron, à l'origine du
Mouvement politique " En marche ", a
fait une allocution. Début de citation :
"J'ai présenté cet après-midi au
Président de la République ma démission du
poste de Ministre de l'Economie, de l'Industrie
et du Numérique. Je l'ai remercié de m'avoir
permis de servir mon pays pendant deux années
intégralement dédiées à la reconstruction de
notre économie, dans le cadre de l'action du
gouvernement conduit par le Premier ministre.
J'ai consacré toute mon énergie à mener les
combats que l'on m'a autorisé à livrer. Je l'ai
fait à la tête d'une équipe et d'une
administration que je veux ici saluer. Rien
n'aurait été possible sans la mobilisation
exceptionnelle des agents du Ministère et le
dévouement sans faille des membres de mon
cabinet. Ce sont les artisans quotidiens de
l'action publique. Je n'oublierai jamais leur
engagement. C'est grâce à leur abnégation que
nous avons fait bouger les lignes. Au niveau
international, pour changer l'image de notre pays
auprès des investisseurs et des innovateurs
grâce à plusieurs dizaines de déplacements
l'incroyable réussite de la French Tech,
qui a permis de faire émerger partout sur notre
territoire une nouvelle génération
d'entrepreneurs, en est l'illustration. Sur le
plan européen, pour donner à nouveau des
perspectives à une Union qui doit recommencer à
avancer si nous ne voulons pas qu'elle se délite
définitivement la décision du peuple
britannique de la quitter doit à cet égard
ouvrir une nouvelle page de l'aventure
européenne. Sur le plan national, en libérant
de nombreux secteurs grâce à la loi pour la
croissance, l'activité, et l'égalité des
chances économiques. En soutenant les
entrepreneurs, et particulièrement les PME, les
artisans et les petits commerçants. En menant
des restructurations industrielles de grande
ampleur avec un volontarisme lucide. Finalement,
en redonnant à l'Etat la place qui doit être la
sienne dans l'économie : concepteur du cadre et
arbitre du respect des règles pour que les
petits aient une chance face aux gros ; aiguillon
de l'investissement pour déployer une politique
industrielle adaptée au XXIème siècle,
favorisant l'innovation ; actionnaire intraitable
et sans complaisance avec les dirigeants
d'entreprise ; promoteur de la concurrence
lorsqu'elle permet de lutter contre la rente ;
béquille pour ceux qui ont connu l'échec et
accélérateur de la réussite entrepreneuriale.
Pour autant, je n'ai pas tout réussi. Certaines
entreprises ont connu la faillite, et leurs
salariés le chômage je pense notamment
à la société Sambre et Meuse, qui n'a pas
été sauvée malgré tous nos efforts. J'ai
parfois échoué à faire partager la nécessité
que j'éprouvais de poursuivre et même
d'amplifier notre travail de transformation en
profondeur de notre économie. Mais je suis fier,
au sein de l'action du gouvernement, d'être
parvenu à apporter des changements concrets dans
la vie des Français. D'avoir construit avec les
parlementaires et les partenaires sociaux une
vraie relation de travail, pour bâtir ensemble
la loi croissance, la mettre en application
c'est désormais chose faite, dans des
délais records et en évaluer les effets
dans la durée. J'ai partagé le soulagement des
salariés des entreprises qui ont pu redémarrer,
comme Arc international ou les « Chantiers de
l'Atlantique ». J'ai mis en valeur des
réussites, individuelles et collectives. Tous
ces résultats contribuent au redressement de
notre économie. J'ai cependant touché du doigt
les limites de notre système politique : il
pousse à des compromis de dernière minute car
le travail d'explication est rarement mené ; il
fait la part belle aux peurs des uns et des
autres, à défaut d'avoir construit un consensus
idéologique et de fond ; il produit des
solutions imparfaites, et fait trop souvent
abstraction de la simple réalité. Toutes ces
limites ont construit notre impuissance
collective et le fait que nous ne puissions pas
aller plus loin, a fortiori dans une année
pré-électorale. La France vit pourtant des
circonstances exceptionnelles : au risque de
déclassement individuel, à la menace de déclin
collectif, s'est ajouté un danger physique pour
les Français depuis que notre pays est attaqué
par le terrorisme. La réponse à ce triple défi
est évidemment sécuritaire, mais elle est aussi
morale et civilisationnelle. Nous n'avons tout
simplement pas le droit, dans cette situation, de
répliquer les comportements qui ont toujours eu
cours, de penser que l'organisation politique
serait quant à elle immuable. Ce serait le
meilleur moyen de livrer notre pays aux
extrêmes. C'est la raison pour laquelle je
souhaite aujourd'hui entamer une nouvelle étape
de mon combat, et construire un projet qui serve
uniquement l'intérêt général. Ce projet
nécessite d'abord de rassembler toutes celles et
ceux qui le partagent, et ont en commun les
valeurs qui le fondent quelle que soit
leur sensibilité politique, et même s'ils ne
croient plus à la politique : c'est pour cela
que nous avons créé En Marche. Mais ce projet
nécessite aussi des transformations en
profondeur de notre système politique,
économique, social, qui demeure trop largement
bloqué chacune et chacun peut l'éprouver
dans sa vie quotidienne, et en premier lieu les
trop nombreux Français qui sont au chômage. Les
blocages sont sectoriels, techniques,
idéologiques et politiques. Or, dans notre pays,
dans notre Vème République, le seul moment où
les débats nécessaires pour décider ces
transformations peuvent utilement avoir lieu sont
les campagnes présidentielles." Fin de
citation. NDLR. Seul le prononcé fait foi. Plus
d'info sur le site officiel d'Emmanuel Macron : www.en-marche.fr ; SOURCE :
Rédactions à Paris de FIL-INFO.TV ®
applications mobiles du quotidien international
francophone indépendant FIL-INFO-FRANCE ® ; ISSN
1634-4979 © / ISSN 1638-1572 © ; Logos
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