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info du lundi 6 février 2017 N°
4707/26103
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- FIL INFO POLITIQUE © - Conférence de presse
du 6 février 2017 de François Fillon, candidat
républicain à l'élection présidentielle :
François Fillon (photo), député de Paris,
ancien Premier Ministre et candidat républicain
à l'élection présidentielle de 2017, qui a
reçu le soutien de 280 parlementaires et
présidents de régions, en marge de l'affaire
dite " Penelope Fillon ", a donné une
conférence de presse lundi 6 février 2017.
Début de citation ( intégralité ) :
"Mesdames et Messieurs, Je m'adresse
aujourd'hui à vous, et par-delà vous à toutes
les Françaises et à tous les Français, parce
qu'une émotion légitime monte du pays. Je
comprends les interrogations. Je comprends le
besoin de me voir clarifier les choses. Et je
vais le faire. Parce que je n'ai rien à cacher.
Je vais le faire parce que je ne peux pas
accepter les accusations infondées qui me
prennent pour cible après 32 ans de vie
politique, 32 ans sans aucun problème d'ordre
judiciaire, 32 ans d'éthique irréprochable. Je
veux dire à tous mes compatriotes que pendant
toutes ces années, j'ai oeuvré pour mon pays
sans jamais enfreindre la loi et sans jamais
déroger aux valeurs qui sont les miennes.
Aujourd'hui, candidat à l'élection
présidentielle, je fais face à une attaque
d'une violence inouïe, à ma connaissance du
jamais vu sous la Ve République. Autant le dire
avec force et d'entrée de jeu : c'est le
candidat à la Présidentielle de la droite et du
centre qui est visé aujourd'hui et j'assume
toutes mes responsabilités. Tous les faits
évoqués sont légaux et transparents. J'ai
été entendu pendant 4h par la Police, Penelope
pendant 5h. Nous leur avons tout dit. Nous avons
répondu à toutes leurs questions. La réalité
des faits ? La voici : Oui, j'ai employé mon
épouse comme collaboratrice. Elle a ensuite
été la collaboratrice de mon suppléant. Elle
est encore redevenue ma collaboratrice par la
suite. Elle a donc occupé ce poste pendant
quinze ans et ceci pour un montant moyen de
rémunération mensuelle de 3677 euros nets.
Salaire parfaitement justifié pour une personne
diplômée de droit et de lettres. Alors, on
brandit un montant proche d'un million d'euros
annoncé d'un seul tenant. Pour faire sensation.
En oubliant de préciser que la somme est en
euros bruts. Avons-nous déjà vu une
rémunération présentée comme un cumul sur
quinze ans ? N'importe quel montant brut
présenté de la sorte peut devenir
spectaculaire. Il n'y a que pour la famille
Fillon que l'on se livre à ce genre d'exercice.
De même, on qualifie cet emploi de fictif. Je
vois et j'entends aujourd'hui tous les prétendus
experts décréter ce que doit ou ne doit pas
faire un collaborateur parlementaire. Tous les
élus savent bien que ce métier recouvre les
tâches les plus diverses. Ils savent qu'il ne
s'est jamais limité, et qu'il ne peut pas
s'arrêter, à l'élaboration des lois dans des
bureaux à l'Assemblée Nationale, à Paris.
Surtout, ils savent que ce métier est fait de
tout un tas d'actions modestes, souvent
accomplies par le collaborateur parlementaire
dans l'ombre, parfois seul, et qui peuvent
paraître anodines à certains, mais qui sont
indispensables à la démocratie locale. Pendant
toutes ces années, mon épouse a pris en charge
des tâches simples mais essentielles. C'est
elle, avec ma secrétaire, Sylvie Fourmont, qui a
géré le courrier que l'on m'adressait. C'est
elle aussi qui a tenu mon agenda. Pour les
événements locaux, les inaugurations, les
manifestations sportives et culturelles, les
remises de décorations, c'est elle qui a
travaillé sur mes interventions dans la Sarthe.
Elle m'a représenté dans des manifestations
culturelles locales. C'est encore elle qui a
reçu et renvoyé vers les entreprises de la
région les CV et les demandes d'emplois que les
Sarthois m'adressaient. C'est toujours elle qui a
traité les réclamations de ces derniers
lorsqu'ils rencontraient des difficultés
administratives. Et la liste de ce qu'elle a fait
ne s'arrête pas là. Son salaire était
parfaitement justifié parce que son travail
était indispensable à mes activités d'élu. Ce
travail, elle l'a poursuivi auprès de mon
suppléant quand, après avoir été élu, je
suis devenu ministre. C'est moi qui l'ai voulu.
J'ai absolument voulu conserver un lien avec ma
circonscription. Et c'est mon épouse qui a tenu
ce rôle essentiel. On dit, pas de badge
d'entrée à l'Assemblée Nationale, égal pas de
travail
C'est pourtant le cas d'un très
grand nombre de collaborateurs qui travaillent en
circonscription. J'ai lu, pas d'adresse mail
personnelle, égal pas de travail... C'est
méconnaître la réalité du travail des
collaborateurs qui écrivent le plus souvent sur
le mail de leur député, et a fortiori quand
c'est leur conjoint. Je sais aussi que l'on a
beaucoup commenté la phrase de mon épouse
soulignant qu'elle n'avait jamais fait de
politique. Je rappelle qu'un collaborateur
parlementaire travaille dans le domaine politique
mais que c'est le député qui fait de la
politique parce que c'est lui qui est engagé. Ce
n'est qu'aux dernières élections, par goût de
la vie publique locale, et non pas de la
politique nationale, que Penelope a décidé de
devenir conseillère municipale de Solesmes. On
s'appuie sur une ancienne interview en anglais,
là aussi sortie de son contexte, dans laquelle
elle explique qu'elle n'a « jamais été mon
assistante ». Oui, elle n'a jamais été ma
subordonnée. Elle a toujours été, d'abord et
avant tout, ma compagne de travail, ma
collaboratrice. Pénélope n'a jamais revendiqué
de rôle dans la lumière. Elle a exercé dans la
discrétion, refusant de parler à ma place comme
l'ont fait certaines épouses d'hommes
politiques. Et aujourd'hui, on retourne cette
discrétion contre elle et contre moi. Eh bien
moi je vous le dis, sa façon de faire était
digne. Alors ne tirons pas d'une interview toute
en pudeur un jugement qui détruit trente ans
d'engagement à mes côtés. Les faits encore ?
J'ai employé mes enfants, Marie et Charles, qui
ont travaillé pendant 15 mois en 2005 et 2006
pour Marie et 6 mois en 2007 pour Charles, comme
collaborateurs parlementaires, pour un salaire
mensuel net de 3.000 euros en moyenne pour
chacun. Rien n'était dissimulé. Tous les
contrats de travail dont je parle sont
strictement légaux. Les sommes perçues ont
été strictement déclarées aux impôts, les
revenus en découlant strictement imposés, et
les montants des rémunérations strictement
respectueux du crédit alloué à chaque
parlementaire. Ce crédit lui permet de
travailler avec qui est le plus à même de
réunir à la fois les compétences et la
confiance nécessaires. Mesdames et Messieurs, je
veux vous le rappeler, tout cela était légal.
Mais suis-je pour autant quitte sur le plan moral
? Cette question éthique est si élevée, si
essentielle, qu'elle me place face à ma
conscience et face aux Français, et à eux
seuls. Cela n'est pas au système médiatique de
me juger, c'est aux Français de décider. Le
premier courage en politique, c'est de
reconnaître ses erreurs. Collaborer avec sa
famille en politique est une pratique désormais
rejetée par les Français. Ce qui était
acceptable hier, à défaut d'être accepté, ne
l'est plus aujourd'hui. En travaillant avec ma
femme et mes enfants, j'ai privilégié cette
collaboration de confiance qui aujourd'hui
suscite la défiance. C'était une erreur. Je le
regrette profondément et je présente mes
excuses aux Français. Comme beaucoup d'autres
parlementaires, j'ai agi selon un usage, certes
légal, mais dont il est clair que nos
concitoyens ne veulent plus. J'en ai tiré
moi-même les conclusions, il y a plus de trois
ans, en cessant toute collaboration avec des
membres de ma famille, contrairement à beaucoup
de ceux qui, dans le théâtre politique actuel,
me font la leçon. S'il faut réformer le
système, alors réformons-le dans son ensemble
en ouvrant le débat sur les conditions
d'exercice du mandat de parlementaire et sur le
fonctionnement de ses équipes. Je rappelle au
passage que j'ai clairement indiqué, y compris
en résistant à de fortes pressions de ma
famille politique, que je ne rétablirai pas le
cumul des mandats et que je soumettrai à un
référendum la réduction du nombre des
parlementaires pour leur donner en contrepartie,
enfin, un vrai statut. On réclame la
transparence ! Je n'ai rien à cacher. Je vais
publier sur internet, dans la soirée un tableau
des rémunérations perçues par mon épouse
ainsi que ma déclaration telle que je l'ai
transmise à la Haute autorité pour la
transparence de la vie politique en décembre.
Mon patrimoine, se résume ma maison dans la
Sarthe, évaluée à 750.000 euros. Je possède
en outre 44 % de la nue-propriété de la maison
de mon père au Pays Basque pour un montant de
134.000 euros et un tiers de la nue-propriété
de sa maison de la Sarthe, soit 41.300 euros. Je
ne suis pas assujetti à l'ISF. Certains se sont
amusés sur mes comptes en banque. Voyons donc
cela dans le détail : mon épouse et moi-même
sommes mariés sous le régime de la communauté.
Nous possédons deux PEA, deux comptes titres,
deux assurances-vie, deux PEL, deux CEL, 3
comptes courants un compte-joint, un pour
moi-même et un pour mon épouse , un
compte espèces, un LDD, un Livret A. Et comme je
l'ai déjà dit, tous ces comptes sont au Crédit
Agricole Anjou Maine, agence de
Sablé-sur-Sarthe. Je le dis pour ceux qui
perdraient leur temps à chercher ailleurs.
Venons-en à ma société de conseil. J'ai
exercé de 2012 à 2016 cette activité en toute
légalité. J'ai donné des conférences dans de
nombreux pays et j'ai conseillé des entreprises.
Parmi elles, il y a l'assureur AXA, la société
Fimalac et la banque ODDO. J'ai fait partie du
conseil de surveillance du cabinet Ricol et
Lasteyrie, puis j'y ai exercé en tant que senior
adviser. La liste de mes clients ne comprend
aucune entreprise russe, ni le gouvernement
russe, ni aucun organisme de ce pays et toutes
les conférences que j'ai données en Russie
l'ont été à titre gratuit. J'ai toujours fait
de la transparence une exigence. Lorsque j'étais
Premier ministre, je n'ai cessé de resserrer les
règles de transparence et de déontologie
appliquées aux membres du gouvernement. J'ai
encadré l'utilisation des avions de l'Etat. J'ai
renforcé les règles sur les appartements de
fonction des ministres. J'ai instauré la
déclaration d'intérêt publique pour les
ministres. J'ai sanctionné des ministres pour
des dépenses indues. Déjà injustement attaqué
par le Canard Enchaîné sur la taille de
l'appartement de fonction que j'occupais à
Matignon, j'ai fait visiter cet appartement par
le député socialiste René Dosière, autorité
reconnue sur les questions d'éthique, et il a
témoigné de ma bonne foi, démentant ainsi les
mensonges du Canard Enchaîné. Voilà, mesdames
et messieurs, tout est sur la table. Maintenant
la transparence devrait s'appliquer à tous. Tout
le monde doit être logé à la même enseigne et
faire l'objet d'un traitement médiatique
identique. Maintenant, le débat doit porter sur
mon action politique et sur le projet que je
porte. Tout le reste est une opération destinée
à détourner l'attention de nos concitoyens des
véritables enjeux. Le but de cette opération
est d'effacer le choix des électeurs de la
Primaire qui se sont affranchis du système en me
plaçant en tête parce que je porte un programme
de rupture et que je suis le seul à pouvoir le
mettre en oeuvre. Je voudrais dire aux millions
de Français qui m'ont choisi, au terme d'une
campagne loyale, qu'on ne pourra pas voler leur
choix. On ne les fera pas taire. Le système
veut, comme pendant les primaires, décider du
résultat à la place des électeurs. Mon
programme dérange le désordre établi. Il est
qualifié de conservateur, alors qu'il est le
seul en rupture ; on parle de casse sociale,
alors qu'il est le seul à pouvoir redresser la
France et redonner fierté aux Français. Le vrai
danger est de voir confier notre avenir aux
dérives d'une extrême droite portée par cette
famille d'intouchables du domaine de Montretout
ou à l'aventure d'une politique sans programme
depuis des mois, composée d'un agrégat de
personnalités fascinées par un gourou issu du
système qu'il dénonce aujourd'hui. Ce que nous
vivons actuellement est la tentative
désespérée d'organiser un face à face entre
ces deux forces en présence. La gauche
n'a-t-elle donc plus de bilan à assumer, comme
si le retrait de François Hollande avait tout
effacé comme une ardoise magique ? La France
n'a-t-elle plus de problèmes avec le terrorisme
islamiste, alors que celui-ci maintient une
pression et une menace permanentes sur notre pays
? N'y-a-t-il plus de problèmes de chômage, de
sécurité, de surendettement, d'excès de
fiscalité et de charges, de pouvoir d'achat,
d'éducation ? Rien ne me détournera des vrais
enjeux de cette élection présidentielle. Rien
ne me détournera de ma volonté de redonner son
rang à la France, et aux Français, des raisons
d'espérer. Rien ne me détournera de mon devoir
d'être candidat à l'élection présidentielle.
J'ai été choisi par des millions de Français.
Je ne suis pas le candidat d'un parti. Aucune
instance n'a la légitimité pour remettre en
cause le vote de la Primaire. Voilà pourquoi,
dès ce soir, j'annonce ici même que c'est une
nouvelle campagne qui commence. Dès ce soir, je
réunirai mon comité de campagne. Dès demain,
je réunirai les parlementaires. Dès demain, je
serai à Troyes avec François Baroin et jeudi
avec Jean-Pierre Raffarin à Poitiers. Mesdames
et Messieurs, c'est donc avec une énergie
décuplée et une détermination farouche que
j'aborde les prochaines semaines de cette
campagne où la France ne joue pas autre chose
que son destin". Fin de citation. SOURCE :
Rédactions à Paris de FIL-INFO.TV ®
applications mobiles du quotidien international
francophone indépendant FIL-INFO-FRANCE ® ; ISSN
1634-4979 © / ISSN 1638-1572 © ; FIL1FO.INFO ® News
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