SOMMAIRE
Fil info dossier - Fil info Russie - Communiqué du ministère russe des Affaires étrangères du 28 février 2022 sur le rôle de l'Union européenne dans les événements en Ukraine ; Foreign Ministry statement on the EU's role in the developments in Ukraine, 28 February 2022


Communiqué du ministère russe des Affaires étrangères
sur le rôle de l'Union européenne dans les événements en Ukraine

28 février 2022

L'Union européenne, se présentant comme un faiseur de paix, a généreusement financé pendant des années le régime de Kiev, arrivé au pouvoir en résultat d'un coup d'État anticonstitutionnel. Elle a gardé silence en observant l'extermination de la population du Donbass et l'étouffement de la russophonie en Ukraine. L'UE a ignoré nos appels constants à faire attention aux néonazis au sein du pouvoir ukrainien, au blocus socioéconomique et au massacre de la population civile dans le sud-est du pays. Elle a lié toutes les perspectives de ses relations avec la Russie à la mise en œuvre des accords de Minsk, mais n'a rien fait pour encourager Kiev à appliquer les éléments-clés de ces ententes. Elle a également offert aux autorités de Kiev des fonds et le régime sans-visas, a prolongé les sanctions antirusses sous des prétextes douteux, a participé aux mises en scène de Kiev mettant en doute l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie.

Mais les masques sont enfin tombés. La décision de commencer la livraison d'armes létales à la soldatesque ukrainienne, adoptée par l'UE le 27 février dernier, a été révélatrice. Elle a signifié la fin de l'intégration européenne en tant que projet "pacifiste" de réconciliation des peuples européens après la Seconde Guerre mondiale. L'UE a définitivement pris la partie du régime de Kiev qui avait déclenché la politique de génocide contre une partie de sa propre population.

Sans s'en rendre compte, Bruxelles a adopté une novlangue d'Orwell dans ses actions antirusses. Il a annoncé des investissements dans la guerre en Ukraine, déclenchée en 2014, via un mécanisme ayant un nom très éloquent: la Facilité européenne pour la paix. Les dirigeants de l'UE présentent sans scrupules les missiles, les armes à feu, les munitions voire les avions de combat comme des moyens "défensifs".

L'UE a montré son attitude réelle envers la suprématie du droit en Europe en ignorant tous les huit critères de la "position commune" du Conseil de l'UE sur les "règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d'équipements militaires" 2008/944/CFSP du 8 décembre 2008 qui interdisait directement les livraisons d'armes et de matériel militaire dans le contexte suivant:

1 - le non-respect par le pays de destination finale de ses engagements internationaux (Kiev a ignoré ses obligations dans le cadre des accords de Minsk approuvés par la résolution 2202 du Conseil de sécurité de l'ONU) ;

2 - le non-respect des droits de l'homme dans le pays de destination finale et respect du droit humanitaire international par ce pays (Kiev a lancé le génocide dans le Donbass) ;

3 - le conflit armé dans le pays de destination finale et le risque de son escalade en résultat des livraisons d'armes ;

4 - la menace contre la paix, la sécurité et la stabilité régionales, y compris le risque d'un conflit armé avec un pays tiers ;

5 - le risque pour la sécurité nationale des pays de l'UE (les armes livrées peuvent être utilisées contre les intérêts des pays de l'UE) ;

6 - le comportement du pays acheteur à l'égard de la communauté internationale, et notamment son attitude envers le terrorisme, la nature de ses alliances et le respect du droit international (nous ne pensons pas que Kiev ait accompli ses engagements de manière exemplaire, y compris compte tenu de schémas clandestins de ventes d'armes depuis le territoire ukrainien) ;

7 - le risque que les armes livrées pourraient se retrouver entre des mains indésirables, notamment chez les terroristes (compte tenu de la distribution non-contrôlée d'armes parmi la population en Ukraine, il est pratiquement inévitable qu'une partie de ces équipements se retrouve sur le marché noir) ;
8 - l'équilibre entre la militarisation et le développement économique du pays de destination finale (à notre avis, Kiev devrait accorder plus d'attention à l'économie ukrainienne au lieu d'écraser les dissidents par la force).

Les citoyens et les structures de l'UE, impliqués dans les livraisons d'armes létales et de combustible à l'armée ukrainienne, porteront la responsabilité pour toutes les conséquences de ces actions dans le contexte de l'opération militaire spéciale qui se poursuit. Ils ne peuvent pas ignorer le danger des répercussions.

Nous constatons la destruction définitive d'un autre mythe imposé par l'UE par le passé: l'affirmation que ses restrictions unilatérales et illégitimes du point de vue du droit international ne visent pas le peuple russe. Les fonctionnaires de Bruxelles qui se sont présentés comme un "partenaire stratégique" il y a longtemps, disent presqu'ouvertement qu'ils envisagent de causer le "préjudice maximal" à la Russie, de "frapper sur ses points douloureux", de "détruire son économie" et de "supprimer la croissance" du pays.

Nous vous assurons que ces efforts seront vains. Les actions de l'UE ne resteront pas sans réponse ferme. La Russie continuera d'assurer la mise en œuvre d'intérêts nationaux vitaux sans tenir compte des sanctions ou des menaces. Les pays occidentaux doivent enfin comprendre que leur domination sans partage dans l'économie mondiale est une chose du passé.

Communiqué d'origine en anglais :

Foreign Ministry statement on the EU's role in the developments in Ukraine

28 February 2022 21:50

For many years, the European Union, posing as a peacemaker, lavishly financed the Kiev regime, which came to power in an anti-constitutional coup. The EU stood in silence while the population of Donbass was being exterminated and the Russian language was being strangled in Ukraine. It disregarded our endless calls to take notice of the predominance of Nazis in the Ukrainian authorities, and the socioeconomic blockade and murder of innocent civilians in the southeast of Ukraine. The EU conditioned its future relations with Russia on the implementation of the Minsk Package of Measures but has done nothing to encourage Kiev to start implementing its main provisions. At the same time, the EU gave Kiev money and visa-free travel and extended anti-Russia sanctions under far-fetched pretexts. The EU took part in Kiev's performances, which put in question the territorial integrity of the Russian Federation.

Masks have now come off. The February 27 decision to send lethal weapons to the Ukrainian militarists is self-exposing. It has marked the end of Euro-integration as a “pacifist” project allegedly launched to reconcile European nations after WWII. The EU has irrevocably taken the side of the Kiev regime, which waged a policy of genocide against part of its own population.

Unbeknownst to themselves, the Brussels officials started using Orwell's newspeak. They have announced the intention to “invest” in the war launched in Ukraine in 2014 through a mechanism with a self-explanatory name, the Europe Peace Foundation. The EU leadership unashamedly describes missiles, small arms, munitions and even combat aircraft as “defensive” systems.

The EU has shown the real worth of the rule of law in Europe, having disregarded all the eight criteria of its own “common position” of December 8, 2008 defining common rules governing control of exports of military technology and equipment (2008/944/CFSP), which explicitly prohibits the export of weapons and military equipment from the EU in the following cases :

1. if the country of final destination does not respect international obligations and commitments (Kiev disregarded its commitments under the Minsk Package of Measures approved by UN Security Council Resolution 2202) ;

2. if the country of final destination does not respect human rights, and if there is a clear risk that the military technology or equipment to be exported might be used for internal repression (Kiev is guilty of genocide in Donbass) ;

3. if an armed conflict is underway, and the deliveries could aggravate existing tensions or conflicts in the country of final destination ;

4. if deliveries could hinder the preservation of regional peace, security and stability, and if there is likelihood of armed conflict between the recipient and another country ;

5. if deliveries could endanger the national security of the EU member states (that the military technology or equipment to be exported could be used against the interests of the EU member states) ;

6. if there are doubts regarding the policy of the buyer country, in particular, its compliance with commitments on the non-use of force, and commitments to international humanitarian law and to non-proliferation and other areas of arms control (Kiev is not a shining example of compliance with these commitments, especially in light of the factual instances of grey schemes in arms exports from Ukraine) ;

7. if there is a risk that the military technology or equipment will be diverted to an undesirable end-user, including terrorist organisations (in light of the uncontrolled distribution of weapons in Ukraine, it is virtually guaranteed that some of them will eventually make their way to the shadow market) ;

8. if deliveries could disrupt the balance between militarisation and socioeconomic development of the recipient state (Kiev should pay more attention to the Ukrainian economy rather than use force to suppress dissent).

The EU citizens and agencies involved in the delivery of lethal weapons, fuel and lubricants to the Ukrainian Armed Forces will be held responsible for any consequences of these actions during the ongoing special military operation. They should be aware of the severity of these consequences.

Another myth that has been exposed is the EU's claim that its unilateral restrictions, which are incompatible with international law, are not directed against the Russian people. The Brussels officials, who only recently posed as a "strategic partner" of Russia, are saying openly that they intend to inflict the maximum possible damage on Russia, hit its weak spots, batter the Russian economy and "suppress Russia's economic growth."

We are sure that this is not going to work. We will provide a tough response to the EU's actions. Russia will continue to ensure the implementation of its vital national interests, notwithstanding the sanctions or threats of sanctions. The Western countries should wake up to the fact that the days of their undivided rule in the global economy are long gone.


Source :
Ministère russe des Affaires étrangères

Plus de filinfo :

Fil info Russie
Fil info Europe
Fil info Asie
Découvrir la Russie
Vladimir Poutine, président de Russie
Mikhaïl Michoustine, Premier ministre de Russie depuis le 16 janvier 2020
Dmitri Medvedev, ancien Premier ministre et ancien président de la Russie
Liste des présidents de la Fédération de Russie et ancienne URSS
Les anciens Premiers ministre de la Russie



Retour Sommaire



 
 


QUOTIDIEN
INDEPENDANT

( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS D'UTILISATION



> Retour à l'index ?
> Fil info par email ?
> Fil info sur votre site ?
> Rechercher sur ce site ?

HIER PASSIF ?
AUJOURD'HUI ACTIF !
DEVENEZ CORRESPONDANT
de PRESSE (bénévole)
Vous disposerez
librement
de votre page Internet...
Voir conditions
d'obtention
de la carte :
ICI

- Publicité -




 
Rappel : ces deux signes «» placés en bas de chaque page vous permettent de naviguer d'un numéro à un autre.