- SOMMAIRE
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Mardi 22 mars 2005 :
- Une
Table ronde pour lorganisation dun
échange de vues avec les partis politiques et
les membres de la classe politique locale de la
République tchétchène, ainsi que les
autorités fédérales russes, organisée par la
Commission des questions politiques de lAssemblée
parlementaire du Conseil de lEurope (APCE),
s'est ouverte lundi au Parlement européen de
Strasbourg en présence d'une cinquantaine de
personnalités dont le Président tchétchène
pro-russe Alu Alkhanov, le Commissaire aux Droits
de lHomme de la Fédération de Russie,
Vladimir Loukine, et le Représentant du
Président Poutine dans le District fédéral du
Sud, Dmitry Kozak. Andreas Gross (Suisse,
député socialiste), Président de la
sous-commission ad hoc créée pour organiser la
Table ronde, a déclaré que cette rencontre a
pour but délargir la base de dialogue en
vue de parvenir à une solution politique en
Tchétchénie. Le président tchétchène a exclu
lundi toute négociation avec les représentants
de la rébellion qu'il a qualifié de
terroristes, expliquant que son gouvernement ne
coopérerait qu'avec ceux qui reconnaissent
l'intégrité territoriale de la Russie et
souhaitent aboutir à une solution pacifique à
la crise. Plus de
détails : La Résolution 1402 de l'Assemblée
Parlementaire du Conseil de l'Europe sur la
situation en Tchétchénie ; La liste des participants ; chronologie de la guerre en
Tchétchénie ; FIDH : La normalisation, un discours
de dupe ; Comité Tchétchénie Paris ; lettre ouverte à Edouard
Chevarnardze, président de la République de
Géorgie ; Tchétchénie, la guerre oubliée ; ACAT :
Tchétchénie : une tragédie passée sous
silence ; Amnesty International : enlèvement,
"disparition" présumée, craintes de
torture, exécution extrajudiciaire présumée ; Notre édition du 6 octobre 2003 ; Tchétchénie, bienvenue en enfer ; Les extraterrestres ; Silence tragique sur la
Tchétchénie ; FIDH : résolution sur la
Tchétchénie ; La position de Médecins du Monde
sur le conflit tchétchène ; "Pire qu'une guerre : les
disparitions en Tchétchénie, un crime contre
l'humanité" (format pdf)
-
- ANTISEMITISME
: La Commission du Conseil de
lEurope contre le racisme et
lintolérance (ECRI European Commission against
Racism and Intolerance) a
organisé lundi 21 mars 2005 à Paris, à
loccasion de la Journée internationale pour
lélimination de la discrimination raciale, une
réunion de haut niveau au cours de laquelle elle
a présenté une nouvelle étude sur
lutilisation darguments racistes,
antisémites et xénophobes dans les campagnes
électorales et dans le discours politique en
général. LECRI présentera en outre
publiquement une nouvelle Déclaration sur ce
sujet. Létude, réalisée par le
politologue Jean-Yves Camus, directeur d'études
au Conseil représentatif des Institutions juives
de France CRIF, chercheur au Centre européen de
recherches et daction sur le racisme et
lantisémitisme (CERA) cite de nombreux
exemples de recours à une rhétorique raciste,
antisémite et xénophobe lors délections
européennes ou nationales. Daprès cette
étude, les immigrés et les réfugiés - en
particulier ceux provenant de pays musulmans -
sont les cibles privilégiées des politiciens
qui exploitent les sentiments d'insécurité
générés par un monde de plus en plus complexe
et multiculturel. Ou encore la théorie du
soi-disant "choc des civilisations". Et
enfin, certains dirigeants et partis politiques
continuent dencourager
lantisémitisme, ouvertement ou de manière
codée. Pour lECRI, ce regain du discours
et des idées racistes, antisémites et
xénophobes dans la vie politique, y compris dans
les formations politiques classiques, est une
évolution inquiétante qui appelle une action
urgente et concertée.
-
- SANTE
: Un garçon de 15 ans, élève au
lycée horticole d'Evreux, est décédé samedi
à Rouen, emporté par une méningite à méningocoque
de type C, selon la direction
départementale des affaires sanitaires et
sociales (Ddass) de l'Eure.
-
- JUSTICE
: Le procès des marchés publics
d'Ile-de-France s'est ouvert devant le tribunal
correctionnel de Paris, où 47 personnes, dont 4
anciens ministres et plusieurs proches de
l'actuel Président de la République, Jacques Chirac, seront
jugées pour le financement occulte de plusieurs
partis politiques de droite, (RPR devenu UMP et
l'ex-Parti républicain intégré à l'UMP),
comme de gauche, dont le Parti Socialiste PS. Il
s'agit du plus important dossier de financement
politique illégal jamais jugé en France. Il est
reproché aux prévenus d'avoir organisé entre
1989 et 1995 pour tous les partis un
"prélèvement illicite" (racket) sur
les entreprises de bâtiment et de travaux
publics en échange des marchés de construction
de lycées en Ile-de-France. Les entreprises du
bâtiment devaient rétrocéder 2 % du prix des
marchés aux principales formations politiques de
la région : 1,2 % au RPR à partager avec le
Parti républicain, et 0,8 % au Parti socialiste,
selon l'instruction ouverte en 1997. Le RPR,
parti fondé et présidé par Jacques Chirac de
1976 à 1995, aurait ainsi collecté et réparti
des dizaines de millions d'euros, (milliards de
francs à l'époque) versés soit sous forme de
"dons" d'apparence légale pour le
financement politique, soit sous forme de valises
de billets, soit par la prise en charge d'emplois
fictifs comme dans le cas de Guy Drut, (absent)
champion olympique d'athlétisme, ex-ministre des
Sports et membre du Comité international
olympique (CIO), mis en cause pour avoir perçu
entre 1990 et 1993 près de 120 000 euros de
salaire d'une entreprise, sans contrepartie.
Michel Roussin, chef de cabinet de Jacques Chirac
à la mairie de Paris (1984-1986), puis à
Matignon (1986-1988), et directeur de cabinet à
la mairie (1989-1993), mis en examen pour
"complicité et recel de corruption et de
trafic d'influence" est accusé par
plusieurs prévenus d'avoir organisé le
système. Louise-Yvonne Casetta, trésorière
occulte du RPR, déjà condamnée dans 2 autres
affaires de corruption, l'ancien trésorier du PR
Jean-Pierre Thomas et l'ex-président de
l'Association de financement du PS, de 1991 à
1994, Gérard Peybernes, l'ancien président du
PR et ex-ministre de l'Industrie, Gérard
Longuet, ainsi que Michel Giraud, l'ex-président
RPR du Conseil régional d'Ile-de-France et
ex-ministre du Travail sont les principaux
prévenus. Dans le quotidien
"Libération" du lundi 21 mars 2005,
Louise-Yvonne Casetta fait part de son
"sentiment d'injustice", fustigeant les
hommes politiques qui "s'émeuvent de la
rudesse de leur sort quand on se mêle de leur
appliquer les lois", affirmant qu'on a
tenté de l'intimider. Cette affaire avait
menacé en juillet 2001 Jacques Chirac, seul
garant de l'indépendance de la justice en sa
qualité de Président de la République, lorsque
les juges ont demandé son audition après la
découverte de voyages payés en espèces (472
500 euros) entre 1992 et 1995. Faute de lien
avéré avec l'affaire principale, aucune
poursuite n'a été engagée. La Cour de
cassation a même interdit en octobre 2001 toute
audition ou mise en examen du président pendant
son mandat.
-
- ESPACE
: Selon le quotidien israélien Maariv, Israël
et la France coopèrent pour le développement
d'un satellite d'observation scientifique qui
devrait être lancé en 2008 par une fusée
Ariane. Ce satellite, du nom de
"Vénus", doit être mis au point par
les Industries aéronautiques israéliennes (IAI)
et le centre de recherches Raphaël sur les
armements en Israël. Pays qui a investi 20
millions de dollars dans ce projet, la France
devant y participer à hauteur de 10 millions
d'euros.
-
- RACISME
: La Ligue des Droits de l'Homme LDH
qui a pris connaissance du rapport émanant de la
Commission
Nationale Consultative des Droits de l'Homme CNCDH,
estime que celui-ci met en évidence ce que nous
pouvions redouter : laccroissement des
actes de racisme et dantisémitisme. Ces
derniers, en particulier, augmentent plus vite
que les autres. Ce constat est inquiétant et
montre que les condamnations et
lindignation ne suffisent pas à endiguer
ces phénomènes. Il est dautant plus
inquiétant que, dans les faits, de nombreux
actes de racisme ne sont pas quantifiés. Il en
est ainsi de toutes les discriminations au
travail ou au logement, pour des raisons
ethniques ou dorientation sexuelle, qui ne
font lobjet daucune information
statistique. A cela sajoute quil
nexiste aucune cohérence statistique entre
les différents services de lEtat. Outre la
difficulté de saisir, dans toute sa complexité,
le phénomène, on sinterdit ainsi de
prendre en compte toutes les victimes, au risque
de donner prise à laccusation den
privilégier certaines. Il est urgent que tous
les actes de racisme, dantisémitisme et de
discriminations soient lobjet dune
réponse commune qui ne peut se réduire au seul
discours répressif. Combattre ce mal exige,
dabord, que lécole puisse remplir
pleinement son rôle et ne soit pas envahie par
des classes ghettos. Mettre un terme aux
situations dexclusion sociale et
économique est un autre impératif si lon
veut ne pas se cantonner aux discours
incantatoires. Nous ne répondrons au racisme et
à lantisémitisme quen restituant
aux principes de la République une réalité
concrète et en respectant légalité des
droits, insiste la Ligue des Droits de l'Homme.
-
- ECOSYSTEME
: Christian Poguntke, 49 ans, berger
du parc national du Mercantour
(Alpes-maritimes) a été condamné à 2 mois de
prison avec sursis pour "destruction
d'espèce protégée" (empoisonnant d'un
loup en 1996 qui aurait tué 60 brebis) par la
cour d'appel d'Aix-en-Provence qui a doublé la
peine prononcée en première instance.
Jean-Emile Sanchez, porte-parole de la Confédération paysanne venu
soutenir le prévenu, a estimé qu'une fois de
plus, "la justice n'a pas voulu entendre le
cri de désespoir de ce berger. L'Etat a montré
son incompréhension et son autisme vis-à-vis de
ce que disent les paysans".
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