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FRANCE,
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Samedi 12 novembre 2005 :
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- ETAT
D'URGENCE : Les violences qui secouent chaque
nuit les banlieues pauvres dans 25 départements
depuis le 27 octobre 2005, où la plupart des émeutiers sont
d'origine maghrébine ou africaine et de
confession musulmane, ont conduit
le Premier ministre Dominique de Villepin à
instaurer l'Etat d'urgence le mardi 8 novembre
2005 (NDLR. Loi no 55-385 du 3 avril 1955) et à
prendre des mesures d'urgence prévoyant
notamment le recours au couvre-feu, les
perquisitions de nuit, et "toutes mesures
pour assurer le contrôle de la presse et des
publications de toutes natures". Dans la
nuit de jeudi à vendredi 11 novembre 2005, plus
de 500 véhicules ont été brûlés dans les
banlieues, dont 415 en province et 85 en
Ile-de-France au lieu des 1 200 à 1400
"habituels". La province est désormais
plus touchée que Paris, Ile-de-France. Nicolas Sarkozy, Ministre
d'Etat, ministre de l'Intérieur et de
l'aménagement du territoire, a de nouveau
dénoncé la "racaille" responsable de
l'insécurité dans les quartiers sensibles, se
défendant de tout amalgame avec les jeunes qui
considèrent ses propos "injurieux" et
"racistes". Le 22 juin 2005, le Syndicat de la magistrature avait
estimé que, par ses propos, Nicolas Sarkozy
appelait "explicitement à la haine".
"Ce qui est extraordinaire, c'est se
préoccuper des mots et pas des réalités"
déclarera Nicolas Sarkozy. Mais le
gouvernement de Dominique de Villepin fut
déstabilisé après qu'Azouz Begag, ministre
délégué à la Promotion de l'Egalité des
chances, ait critiqué Nicolas Sarkozy, mardi 25
octobre 2005, dans le quotidien
"Libération", estimant que les mots
"voyous et racaille",
"Karcher" employés par le ministre de
l'Intérieur lors de ses visites en banlieue
parisienne s'apparentaient à une
"sémantique guerrière" : "On est
là pour éradiquer la gangrène, on va vous
débarrasser de cette bande de racaille".
Et, le principal parti d'opposition, le Parti socialiste, avait
jugé, mardi 1er novembre 2005,
"inadmissible" le silence du Premier ministre et du chef
de l'Etat, Jacques Chirac, dans les
événements de Clichy-sous-Bois, qui sont la
conséquence "des provocations récurrentes
de Sarkozy". Poursuivant dans un communiqué
intitulé "Halte au feu !" :
"Lorsqu'un ministre de l'Intérieur
n'hésite pas à utiliser des propos injurieux,
en traitant de "racaille" et en voulant
"nettoyer au Kärcher" des populations
qui ont le tort d'être fragiles, c'est l'image
de la République qui est ternie". "La
tension a atteint son paroxysme avec les tirs de
gaz lacrymogènes en direction d'un lieu de
prière (NDLR. Mosquée) et de surcroît pendant
la "nuit sacrée" du Ramadan".
"S'agit-il d'une erreur ou d'un acte
délibéré ? On est tenté de croire à une
énième provocation". Dans le communiqué
du Parti socialiste qui est signé par le
délégué national chargé de l'égalité des
chances et de la lutte contre les discriminations
du PS, Faouzi Lamdaoui, Nicolas Sarkozy y est
qualifié de "ministre-pyromane".
"C'est trop facile d'aller exciter les
jeunes et après d'aller se coucher",
déclarera Francis Masanet, Secrétaire général
adjoint du Syndicat de policiers UNSA-Police. A
"l'extrême gauche", on ne s'inquiète
plus de savoir si l'extrême droite (NDLR. Front National de Jean-Marie Le Pen) va
arriver au pouvoir, mais que ses idées y soient
déjà". Dans l'une des démocratie les plus
avancées du monde, la Suède, le Premier
ministre Goran Persson avait
critiqué le choix du gouvernement français :
"Ils ont choisi une voie qui implique la
confrontation et dont il est difficile de voir
qu'elle va mener au dialogue". Se disant
surpris par le vocabulaire emprunté par le
ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy : "Il
existe une critique légitime de la société
française, et l'on n'y répond pas avec le type
d'expressions que Sarkozy a utilisées, je suis
surpris par ce choix de vocabulaire" .
Enfin, "Face à une très virulente montée
de la haine communautaire en France, bien
calculée par un manipulateur issu de la banlieue
la plus favorisés de France, Neuilly, dans le
département des Hauts de Seine), Nicolas
Sarkozy, prétendant-candidat-UMP à
l'élection présidentielle de 2007", le
secrétaire général de la nouvelle organisation
de défense de la Liberté d'expression et
d'opinion, Sos-reporters, Pascal Mourot, rappelle une de ses citations : "Le
racisme, la délation et la xénophobie sont les
trois cancers de l'âme qu'il faut combattre sans
répit". Plus de détails : La liste
officielle des communes, villes ou département
concernés par l'Etat d'urgence publiée dans
Fil-info-France, édition du jeudi 10 novembre 2005, rubrique
France. ; Bavure, rubrique France, 6ème nuit
d'émeutes, notre édition du mercredi 2 novembre
2005 ; France-echos, les photos des
émeutes au Blanc-Mesnil ; Bavure,
notre édition FRANCE du 2 novembre 2005. NDLR. Le 22
juin 2005, le Syndicat de la magistrature avait
estimé que Nicolas Sarkozy appelait
"explicitement à la haine". Nicolas
Sarkozy, de son vrai nom Nicolas, Paul, Stéphane
Sarközy de Nagy-Bocsa, né à Paris en 1955,
fils de réfugiés juifs hongrois, est également
le Président du parti de droite au pouvoir,
l'UMP, Union pour un mouvement populaire. Nicolas
Sarkozy a reçu le prix de la tolérance 2003 du
"Simon Wiesenthal Center" pour
"sa" lutte contre l'antisémitisme. A
lire, "Nicolas Sarkozy, le destin de Brutus" de
Victor Noir, Denis Demonpion, Sonya Faure,
Antoine Glaser.
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- ANTISEMITISME
: Le 6 novembre 2005, le Premier
ministre Dominique de Villepin a appelé Roger Cukierman,
président du Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF et
vice-président du Congrès
Juif Mondial, après
quune synagogue ait été visée par un
cocktail molotov à Pierrefite en Seine St-Denis,
en pleine nuit démeutes et
dincendie. L'information doit restée
secrète et toute la police française sera
mobilisée 24 heures sur 24 pour protéger les
synagogues. 2 jours plus tard, l'Etat d'urgence
sera décrété. Le site internet du CRIF restera
toujours silencieux.
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