SOMMAIRE
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Prisonniers de Guantanamo
Source :
Humiliation du monde arabe (4) quotidien indépendant Fil-info-France


L'actualité concernant les prisonniers de Guantanamo avec www.fil-info-france.com

ANNEE 2008

 
 
 
Samedi 12 janvier 2008 : ETATS-UNIS/CUBA/GUANTANAMO : A l'appel de l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, des manifestations exigeant la fermeture du camp militaire américain de Guantanamo Bay à Cuba, ouvert le 11 janvier 2002 et où sont détenus encore 275 prisonniers sans avoir été inculpés ni avoir bénéficié des services d'un avocat, se sont déroulées dans les grandes capitales du monde. Ces prisonniers, qualifiés de "combattants ennemis" par Washington et qui de ce fait ne bénéficient du statut de prisonniers de guerre, ce qui les prive du statut de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Tortures, humiliations, isolements des prisonniers, suicides ont été à maintes reprises révélés tant par la presse que dans des rapports de l'ONU, de l'Union européenne et du Département d'Etat. Une pétition demandant la fermeture immédiate de Guantanamo, signée par 1 100 parlementaires du monde entier et quelque 100 000 citoyens américains, doit être remise à la Maison Blanche. Plus de détails : Guantanamo ou le scandale des droits humains ; De Kaboul à Cuba : le statut des prisonniers de Guantanamo en droit international ; Amnesty International estime que Guantanamo est devenu "le goulag de notre époque" ; La situation des détenus de Guantanamo ; Il faut fermer Guantanamo" ; "Stop Torture"

Jeudi 31 janvier 2008 : FRANCE : GUANTANAMO/DROITS DE L'HOMME : Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux français, qui souhaitait se rendre sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba pour assister au procès d'Omar Khadr, un jeune Canadien arrêté en 2002 en Afghanistan alors qu'il avait 15 ans, accusé de terrorisme et détenu sur la base américaine, qui doit se dérouler les 4 et 5 février 2008, a vu sa demande refusée par les autorités américaines. L'ancien ministre de la Justice a rédigé un mémoire à la demande de la défense du jeune Canadien qui précise notamment : "En tant qu'enfant soldat, Omar Khadr n'est (...) pas un ennemi combattant volontaire : il est d'abord une victime". (Source Fil-info-France)

Mardi 5 février 2008 :
Un tribunal d'exception a examiné lundi 4 février 2008 plusieurs recours de la défense contestant la validité des poursuites contre Omar Khadr, jeune Canadien de 22 ans, détenu depuis l'âge de 15 ans sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, où il aurait été soumis à la torture. Les avocats du jeune homme estiment qu'Omar Khadr est un enfant-soldat et qu'à ce titre le tribunal militaire est incompétent à le juger. Ils rappellent qu'un éventuel procès serait en violation du protocole facultatif à la Convention concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés (OPAC), une mesure mise en place par les Nations unies et ratifiée par les Etats-Unis en 2002. Omar Khadr est soutenu par 18 des plus grands juristes dans le monde dont le Français, ancien ministre de la Justice, Robert Badinter, qui s'est vu refuser par les autorités américaines un visa pour se rendre aux Etats-Unis pour assister au procès. Dans leur avis, les juristes ont estimé que le "procès que doit subir Omar Khadr est donc contraire au droit international : "Ça, c'est un consensus universel. Il n'y a pas d'Etat civilisé dans lequel on traite les mineurs comme des majeurs. [...] Guantanamo Bay n'est pas hors du monde. Guantanamo Bay ne se trouve pas hors du champ du droit". Dans un communiqué publié à New York, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a indiqué que "les enfants accusés d'avoir commis des crimes alors qu'ils étaient des enfants-soldats devraient avant tout être considérés comme victimes d'adultes qui ont bafoué le droit international en recrutant et en utilisant des enfants, et qu'il faut les aider en vue de leur réintégration sociale". (Source Fil-info-France)

Vendredi 2 mai 2008 : GUANTANAMO : La chaîne de télévision qatariote al-Jazeera, a annoncé la libération, jeudi 1er mai 2008, de son caméraman soudanais, Sami al-Haj, en grève de la faim à Guantanamo depuis environ 16 mois. L'armée américaine l'alimentait de force à l'aide d'un tube. Sami al-Haj avait été arrêté en décembre 2001 à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan par les forces de sécurité pakistanaises et livré un mois plus tard à l'armée américaine qui l'a alors transféré sur la base militaire de Guantanamo à Cuba le 13 juin 2002. Il était accusé, sans preuve, d'avoir réalisé une interview clandestine du chef du réseau terroriste Al Qaïda, Oussama ben Laden, de trafic d'armes pour le compte d'Al-Qaïda et d'animer un site Internet islamiste. Il n'a jamais été inculpé. (Source Fil-info-France)

Samedi 3 mai 2008 : Sami al-Haj, caméraman soudanais de la chaîne satellitaire al-Jazeera, libéré jeudi 1er mai 2008 de la base américaine de Guantanamo, à Cuba, où il était prisonnier depuis 6 ans, et en grève de la faim depuis janvier 2007, a dénoncé vendredi 2 mai 2008 dans une interview donnée à Al Jazeera sur son lit d'hôpital à Khartoum la capitale, "ses conditions de détention très difficiles" et "les nombreuses violations" de la liberté religieuse. Il a indiqué que les prisonniers sont interdits de prière et que des insultes délibérées sont faites contre le Coran. Il a expliqué sa détention comme une "tentative (des Etats-Unis) d’empêcher la couverture des médias libres", citant des bombardements des bureaux d’al-Jazeera à Kaboul et Bagdad. ** Le ministre de la Défense du gouvernement régional semi-autonome du Sud-Soudan, Dominic Dim Deng, est mort vendredi 2 mai 2008 avec 23 autres personnes, dont 19 officiers, dans un accident d’avion dans le sud du Soudan. Selon les autorités du Sud Soudan, un attentat est exclu. (Source Fil-info-France)

Jeudi 8 mai 2008 : ETATS-UNIS : Un porte-parole du Pentagone, le commandant Jeffrey Gordon, a officiellement reconnu mercredi 7 mai 2008 qu'un Koweitien, Abdallah Salih al-Ajmi, détenu dans la prison militaire américaine de Guantanamo à Cuba, libéré en novembre 2005, a commis un attentat suicide le 26 avril 2008 à Mossoul dans le nord de l'Irak qui a fait 7 morts. (Source Fil-info-France)

Vendredi 6 juin 2008 : ETATS-UNIS/GUANTANAMO : Lors d’une première audience publique qui s'est tenue jeudi 5 juin 2008 sur la base militaire américaine à Guantanamo, le Pakistanais Khaled Cheikh Mohammad, "cerveau présumé" des attentats du 11 septembre 2001, a comparu devant un juge militaire aux côtés de 4 complices présumés. Khaled Cheikh Mohammad a déclaré qu’il veut assurer seul sa défense et qu’il souhaite être condamné à mort, pour devenir un martyr. Poursuivis devant un tribunal militaire d'exception, les 5 hommes ont été détenus pendant plusieurs années dans des prisons secrètes de la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains). Ils risquent la peine de mort. (Source Fil-info-France)

Vendredi 13 juin 2008 :
ETATS-UNIS/PRISONNIERS DE GUANTANAMO : La Cour suprême s'est prononcé jeudi 12 juin 2008 sur le sort des prisonniers détenus par les Etats-Unis sur la base militaire de Guantanamo à Cuba. La Cour a estimé, par 5 voix pour et 4 contre, bien que les prisonniers soient détenus à Guantanamo, territoire officiellement en territoire cubain, la base fonctionne de fait comme un territoire américain et de ce fait, ces prisonniers ont droit de saisir la justice civile. Le président George W. Bush, en tournée d'adieux en Europe, a déclaré jeudi 12 juin 2008 à Rome qu'il désapprouvait la décision mais qu'il l'appliquerait. L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a salué "un pas en avant essentiel vers la restauration de l'Etat de droit" et appelé à la fermeture du centre de détention à Cuba. 270 prisonniers sont actuellement encore détenus à Guantanamo. Ils ne sont pas considérés comme des "prisonniers de guerre" mais comme des "combattants ennemis", ce qui les prive du statut de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Certains sont détenus depuis janvier 2002 sans avoir été inculpés ni avoir bénéficié des services d'un avocat. La Cour d'appel fédérale de Washington avait statué, mardi 20 février 2007, que les détenus étrangers de Guantanamo n’avaient pas le droit de recourir à la justice américaine pour contester leur détention sans inculpation. La Cour avait estimé que "les tribunaux fédéraux n'avaient pas compétence pour entendre les requêtes en habeas corpus (procédure permettant la comparution immédiate d'un détenu devant une autorité judiciaire, afin de contester la légalité de la détention, et de permettre ainsi une éventuelle remise en liberté) des détenus de Guantanamo". La Cour suprême des Etats-Unis avait jugé en juin 2006 que ces tribunaux étaient illégaux, au motif que le président n'avait pas l'autorité pour les établir sans l'accord explicite du Congrès. Le 17 octobre 2006, la Chambre des représentants, qui bénéficiait alors de la majorité républicaine (parti du président George W. Bush), avait adopté la loi "Military Commission Act" qui a légalisé l'existence de ces tribunaux et a interdit aux "combattants ennemis" de contester leur détention devant les tribunaux civils américains. Le président George W. Bush avait signé mardi 17 octobre 2006 le décret de loi "Military Commission Act 2006" qui constitue, selon lui, "l'une des pièces essentielles de l'arsenal législatif de la guerre contre le terrorisme". Il permet des interrogatoires musclés des personnes suspectées de terrorisme, sans en détailler les méthodes, et de les faire juger devant des tribunaux militaires. L'Union américaine pour la défense des libertés individuelles (ACLU) avait dénoncé "l'une des pires mesures de l'histoire des Etats-Unis" déclarant : "Rien ne nous distingue mieux de nos ennemis que notre engagement d'équité et de justice, mais la loi promulguée aujourd'hui constitue une rupture historique parce qu'elle fait entre autres de Guantanamo un no man's land juridique". En 2004, la Cour suprême des Etats-Unis avait estimé que les détenus de Guantanamo devait avoir le droit de contester leur détention sans inculpation, une procédure appelée "habeas corpus". Les juges avaient rappelé que "pendant des siècles, l'habeas corpus a protégé les individus contre (les) détentions arbitraires en exigeant que le gouvernement présente les fondements légaux et factuels de l'emprisonnement devant un décisionnaire judiciaire neutre". L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a déploré la décision de la Cour d'appel des Etats-Unis. Pour Rob Freer, chercheur américain à d'Amnesty International, "le droit de tout détenu de contester la légalité de sa détention est l'un des principes les plus fondamentaux du droit international. Qu'un corps législatif ou un juge quelque part dans le monde puisse admettre que soit supprimée cette garantie essentielle contre la détention arbitraire ou dans un lieu tenu secret, les actes de torture et autres mauvais traitements est choquant et doit susciter des réactions". (Source Fil-info-France)

Mercredi 16 juillet 2008 : DROITS DE L'HOMME :
Le premier quotidien francophone indépendant Fil-info-France, en collaboration avec SOS-Reporters.org, a diffusé mardi 15 juillet 2008 la première vidéo d'un détenu de Guantanamo Bay à Cuba. Maîtres Nathan Whitling et Dennis Edney, avocats canadiens d'Omar Khadr, fils d'un financier présumé d'al-Qaida et seul ressortissant d'un pays occidental encore détenu sur la base américaine de Guantanamo à Cuba, ont rendu public cette vidéo de plus de 7 heures, tournée à l'insu du jeune homme à Guantanamo Bay. La vidéo, qui date de 2003, montre un jeune garçon en proie au désespoir après son interrogatoire par un agent du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Omar Khadr a été privé de sommeil pendant 3 semaines, dans le but de le rendre plus vulnérable en interrogatoire. NDLR. Ces images ont été rendues publiques en vertu d'une ordonnance d'un tribunal canadien. Omar Khadr, qui avait 15 ans lorsqu'il a été capturé en Afghanistan, est accusé par les Etats-Unis d'avoir lancé lors d'une attaque américaine une grenade qui a coûté la vie à un soldat américain. Son "procès" en "commission militaire" est prévu pour octobre 2008. Ayant moins de 18 ans au moment des faits, cet enfants soldat n'a pas bénéficié du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés. Plus de détails sur l'humiliation du Monde arabe. (Source Fil-info-France) ** CANADA / GUANTANAMO : Les avocats du seul Canadien détenu sur la base américaine de Guantanamo à Cuba, Omar Khadr, âgé de 15 ans au moment des faits, en détention depuis 6 ans pour le meurtre présumé d'un soldat américain en Afghanistan en 2002, ont rendu publiques mardi 15 juillet 2008 des vidéos d'interrogatoires de leur client effectués par le Service canadien du renseignement de sécurité. Les images ont été tournées en 2003, à Guantanamo. Une Cour fédérale canadienne avait ordonné la divulgation de l'enregistrement de l'interrogatoire d'Omar Khadr, après avoir conclu qu'il avait subi de mauvais traitements.

Mardi 22 juillet 2008 : ETATS-UNIS/GUANTANAMO : L'ancien chauffeur du chef du réseau terroriste, Al Qaïda, Oussama Ben Laden, Salim Hamdan, détenu depuis plus de 6 ans sur la base militaire de Guantanamo à Cuba, a comparu lundi 21 juillet 2008 devant un tribunal militaire d'exception pour "complot" et "soutien matériel au terrorisme". Il a plaidé non coupable. Il risque la prison la vie. Créées au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, les "commissions militaires" constituées en tribunaux d'exception pour juger des "crimes de guerre" ont été invalidées en 2006 par la Cour suprême, sur un recours des avocats de Salim Hamdan. Ces tribunaux ont été rétablis quelques mois plus tard par le Congrès. (Source Fil-info-France)

Mercredi 23 juillet 2008 : Lors du procès de Salim Hamdan, ancien chauffeur d’Oussama Ben Laden, devant un tribunal militaire d’exception sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, qui s'est ouvert lundi 21 juillet 2008, un juge a estimé que les aveux de Salim Hamdan, obtenus sous la contrainte, sont inutilisables et prié l'accusation de produire les interrogatoires de Salim Hamdan pour montrer les conditions dans lesquelles ils s’étaient déroulés. La CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains) a reconnu l’avoir soumis notamment à la simulation de noyade en 2003. (Source Fil-info-France)

Jeudi 7 août 2008 : ETATS-UNIS/GUANTANAMO/CUBA : Salim Hamdan, ancien chauffeur de Oussama ben Laden, jugé depuis le 21 juillet 2008 devant un tribunal militaire d'exception sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, où il a été placé en détention il y a plus de 6 ans, a été reconnu coupable mercredi 6 août 2008 de "soutien matériel au terrorisme". L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a dénoncé une procédure qui "ne correspond pas aux normes internationales d'équité". Selon le Centre pour les droits constitutionnels, le procès a violé les principes fondamentaux d'"interdiction d'utiliser des aveux recueillis sous la contrainte et d'interdiction de lois criminelles rétroactives".

Vendredi 8 août 2008 : ETATS-UNIS/GUANTANAMO/CUBA : Salim Hamdan, ancien chauffeur d'Oussama ben Laden, jugé depuis le 21 juillet 2008 devant un tribunal militaire d'exception sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, a été condamné jeudi 7 août 2008 à 5 ans et demi de prison. Salim Hamdan a déjà purgé 6 ans de prison et devrait rester encore 5 mois en prison. Le Pentagone a immédiatement précisé que sa peine purgée, il resterait détenu étant "toujours considéré comme un combattant ennemi". (Source Fil-info-France)

Mardi 26 août 2008 : GUANTANAMO CUBA : Shafiq Rasul, Asif Iqbal, Rhuhel Ahmed et Jamal Al-Harith, 4 Britanniques détenus sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba de janvier 2002 à avril 2004, libérés sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre eux et renvoyés au Royaume-Uni, ont déposé lundi 25 août 2008 une requête devant la Cour suprême des Etats-Unis pour qu'elle statue "sur le droit des détenus à ne pas être torturés". (Source Fil-info-France)

Mercredi 27 août 2008 : GUANTANMAO : Le Pentagone a annoncé mardi 26 août 2008 que 2 prisonniers détenus sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba ont été transférés vers leur pays d'origine, l'Algérie. Leur identité n'a pas été communiquée. (Source Fil-info-France)

Samedi 13 septembre 2008 : GUANTANAMO/CUBA : Le procès du seul Canadien détenu sur la base américaine de Guantanamo à Cuba a été ajourné, jeudi 11 septembre 2008, sans explication et à une date indéterminée. Le procès d'Omar Khadr devait débuter le 8 octobre 2008. Il est accusé d'avoir tué un soldat américain en Afghanistan en 2002 alors qu'il n'avait que 15 ans. Les avocats du seul Canadien détenu sur la base américaine de Guantanamo à Cuba, Omar Khadr, âgé de 15 ans au moment des faits, en détention depuis 6 ans pour le meurtre présumé d'un soldat américain en Afghanistan en 2002, avaient rendu publiques mardi 15 juillet 2008 des vidéos d'interrogatoires de leur client effectués par le Service canadien du renseignement de sécurité. Les images ont été tournées en 2003, à Guantanamo. Une Cour fédérale canadienne avait ordonné la divulgation de l'enregistrement de l'interrogatoire d'Omar Khadr, après avoir conclu qu'il avait subi de mauvais traitements. (Source Fil-info-France)

Samedi 20 septembre 2008 : GUANTANAMO/CUBA : Le procès du seul Canadien, Omar Khadr, détenu sur la base américaine de Guantanamo à Cuba a été reporté au 10 novembre 2008, soit après les élections législatives au Canada et présidentielle aux Etats-Unis. Il est accusé d'avoir tué un soldat américain en Afghanistan en 2002 alors qu'il n'avait que 15 ans. Les avocats d'Omar Khadr, âgé de 15 ans au moment des faits, en détention depuis 6 ans pour le meurtre présumé d'un soldat américain en Afghanistan en 2002, avaient rendu publiques mardi 15 juillet 2008 des vidéos d'interrogatoires de leur client effectués par le Service canadien du renseignement de sécurité. Les images ont été tournées en 2003, à Guantanamo. Une Cour fédérale canadienne avait ordonné la divulgation de l'enregistrement de l'interrogatoire d'Omar Khadr, après avoir conclu qu'il avait subi de mauvais traitements. (Source Fil-info-France)

Mercredi 8 octobre 2008 : ETATS-UNIS : 17 Chinois ouïgours détenus sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba depuis 2002, considérés comme des "combattants ennemis" et non des prisonniers de guerre, ce qui justifie leur détention sans procès ni charge, vont être libérés après une décision prononcée mardi 7 octobre 2008 par un juge fédéral, qui a précisé que les prisonniers devront être relâchés aux Etats-Unis et non en Chine car ils risquent d'être torturés par les autorités chinoises. Le Département d'Etat à la justice les gardait enfermés à Guantanamo, car les Ouïgours, minorité turcophone et musulmane, sont persécutés en Chine et risquent la torture s'ils rentrent dans leur pays. Les 17 prisonniers avaient fui la Chine et s'étaient réfugiés dans des camps en Afghanistan lorsque la coalition est intervenue militairement en Afghanistan après les attentats du 11 Septembre 2001. La porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, a indiqué qu'un appel de cette décision allait être interjeté, estimant que ce jugement pourrait être utilisé "comme un précédent pour d'autres détenus retenus à Guantanamo, y compris des "combattants ennemis" qui pourraient eux aussi tenter d'obtenir une remise en liberté" aux Etats-Unis.(Source Fil-info-France)

Mercredi 22 octobre 2008 :
Le Pentagone a annoncé mardi 21 octobre 2008 dans un communiqué que le bureau des commission militaires, des tribunaux militaires d'exception créés spécifiquement pour juger la vingtaine de détenus de Guantanamo inculpés, "a abandonné les accusations pesant contre 5 détenus de Guantanamo", un Soudanais, un Algérien et 2 Saoudiens. Ils risquaient la prison à vie. Le Pentagone n'a pas justifié cette décision. (Source Fil-info-France)

Vendredi 24 octobre 2008 : ETATS-UNIS : La Cour d'appel fédérale de Washington a ordonné mardi 21 octobre 2008, à la demande du gouvernement américain, la suspension de la libération de 17 Chinois ouïgours détenus sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba depuis 2002, considérés comme des "combattants ennemis", et détenus depuis cette date sans procès ni charge. Un juge fédéral avait précisé le 7 octobre 2008 que les prisonniers devront être relâchés aux Etats-Unis et non en Chine car ils risquent d'être torturés par les autorités chinoises. La Chine avait demandé "à ce que les suspects terroristes, membres du Mouvement islamique du Turkestan oriental qui figure dans la liste des organisations terroristes du Conseil de sécurité de l'ONU, soient rapatriés en Chine. Une audience sur le fond s'ouvrira le 24 novembre 2008. Le Département d'Etat à la justice les gardait enfermés à Guantanamo, car les Ouïgours, minorité turcophone et musulmane, sont persécutés en Chine et risquent la torture s'ils rentrent dans leur pays. Les 17 prisonniers avaient fui la Chine et s'étaient réfugiés dans des camps en Afghanistan lorsque la coalition est intervenue militairement en Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2001. (Source Fil-info-France)

Mardi 4 novembre 2008 : GUANTANAMO : Ali Hamza Ahmad al-Bahlul, un Yéménite de 39 ans, détenu depus 2002 sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, sans procès ni inculpation, a été condamné lundi 3 novembre 2008 à la prison à vie par un tribunal militaire d'exception à Guantanamo à Cuba après un procès d'une semaine. Le jury militaire a reconnu Ali Hamza Ahmad al-Bahlul coupable de "complot avec Oussama ben Laden et d'autres pour assassiner des personnes protégées, attaquer des civils et commettre d'autres crimes", d'"incitation au meurtre (...) et à des actes de terrorisme" et de "soutien matériel au terrorisme", selon un communiqué du Pentagone. Un professeur de droit, Jim Cohen, qui représente plusieurs prisonniers à Guantanamo, a précisé que "l'accusé a refusé de participer à son procès d'aucune manière (...), la condamnation n'est pas vraiment étonnante dans ces circonstances". L'Association américaine de défense des libertés civiles (ACLU, American Civil Liberties Union) a dénoncé ce procès estimant qu'un "nuage d'illégitimité plane sur ce verdict", issu d'un "système aux défauts fondamentaux" fabriqué pour "produire des condamnations et non pour rendre la justice". (Source Fil-info-France)

Vendredi 7 novembre 2008 : ETATS-UNIS/GUANTANAMO : La première audience de contestation de détention s'est ouverte pour la première fois devant une cour fédérale où 6 Algériens, vivant en Bosnie, détenus depuis octobre 2001 sans procès ni inculpation sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, après leur arrestation en Bosnie, ont décidé de contester leur détention en vertu du principe fondateur du droit anglo-saxon connu sous l’appellation "habeas corpus". Le juge fédéral Richard Leon, qui mène cette audience, nommé par le président George W. Bush, a rappelé aux détenus en liaison téléphonique avec la salle d'audience depuis Guantanamo, a rappelé aux prisonniers que "la plupart des débats se tiendraient à huis clos entre lui et les avocats, sans public ni détenus, parce que la plupart des pièces à charge présentées par le gouvernement étaient classées secret défense". (Source Fil-info-France)

Vendredi 21 novembre 2008 : GUANTANAMO : Le juge fédéral Richard Leon, nommé par le président George W. Bush, chargé d'étudier les demandes de 6 Algériens détenus depuis janvier 2002 dans la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, non considérés comme des "prisonniers de guerre" mais comme des "combattants ennemis" et emprisonnés depuis cette date sans avoir été inculpés ni avoir bénéficié des services d'un avocat, ce qui les prive du statut de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre, qui contestent leur détention en vertu du principe fondateur du droit anglo-saxon connu sous l’appellation "habeas corpus" (procédure permettant la comparution immédiate d'un détenu devant une autorité judiciaire, afin de contester la légalité de la détention, et de permettre ainsi une éventuelle remise en liberté), a ordonné jeudi 20 novembre 2008 la libération de 5 d'entre eux affirmant qu'ils avaient été enfermés illégalement. Le procès de ces 6 Algériens, résidant en Bosnie, s'était ouvert le 6 novembre 2008 devant une cour fédérale de Washington. Lire l'édition de Fil-info-France du 7 novembre 2008 (Etats-Unis/Guantanamo) (Source Fil-info-France)

Mercredi 26 novembre 2008 : GUANTANAMO : Salim Ahmed Hamdan, l’ancien chauffeur du chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden, condamné jeudi 7 août 2008 à 5 ans et demi de prison par un tribunal militaire d'exception pour "complot" et "soutien matériel au terrorisme", qui a passé plus de 6 ans détenu sur la base militaire de Guantanamo à Cuba, "va être transféré au Yémen", selon une annonce faite lundi 24 novembre 2008 par la chaîne de télévision CNN. Le Pentagone n'a ni confirmé ni infirmé cette information. Lors du procès de Salim Hamdan, ancien chauffeur d’Oussama Ben Laden, devant un tribunal militaire d’exception sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, qui s'est ouvert lundi 21 juillet 2008, un juge a estimé que les aveux de Salim Hamdan, obtenus sous la contrainte, sont inutilisables et prié l'accusation de produire les interrogatoires de Salim Hamdan pour montrer les conditions dans lesquelles ils s’étaient déroulés. Créées au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, les "commissions militaires" constituées en tribunaux d'exception pour juger des "crimes de guerre" ont été invalidées en 2006 par la Cour suprême, sur un recours des avocats de Salim Hamdan. Ces tribunaux ont été rétablis quelques mois plus tard par le Congrès. (Reproduction interdite) (Source Fil-info-France)

Mardi 9 décembre 2008 : GUANTANAMO : Le cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001, perpétrés sur le sol américain, Khaled Cheikh Mohammed, et 2 co-accusés, ont plaidé coupables lundi 8 décembre 2008 lors d'une audience préliminaire devant un tribunal militaire américain à Guantanamo à Cuba. Ils sont accusés de "crimes de guerre" et risquent la peine de mort. NDLR. Le statut de prisonnier de guerre n'a jamais été accordé aux détenus de Guantanamo, considérés par l'administration Bush comme étant des "combattants ennemis". L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a déclaré dans un communiqué que "le juge devrait réclamer une enquête complète et approfondie pour déterminer si cette décision (de plaider coupable) est volontaire", ajoutant que "ce qui aurait dû être une victoire majeure dans la bataille pour faire rendre des comptes aux accusés du 11 Septembre de crimes horribles, a été terni par la torture et un processus de tribunaux militaires injustes". L'Association américaine de défense des libertés civiles (ACLU, American Civil Liberties), a indiqué dans un communiqué : "Nul ne devrait être surpris de voir qu'un "système qui autorise la torture et la détention sans inculpation pendant des années" conduise les détenus à "capituler" et "à plaider coupable. Le communiqué de l'ACLU ajoute : "Il est clair qu'un plaidoyer de culpabilité sous la contrainte résultant d'années de torture et de mauvais traitements n'aurait jamais été accepté dans un tribunal légitime et ne devrait pas être accepté ici. Quiconque croit que c'est une victoire pour la justice américaine se trompe. L'Histoire montrera que les plaidoyers de culpabilité dans ces procédures ont été le résultat d'une procédure inhumaine, injuste visant à parvenir avant tout à une conclusion réglée d'avance". L'ACLU conclut en ces termes : "Ce procès a été une farce depuis son début à sa fin cruelle. Et le plus cynique, et que cette procédure injuste de 3 plaidoyers de culpabilité jettera le discrédit sur le nouveau Département de la Justice du Président Barack Obama avec également la question de savoir si les accusés ont été capables ou non d'être à même de se déclarer coupables après des années de tortures et de mauvais traitements". (Reproduction interdite) (Source Fil-info-France)

Mardi 9 décembre 2008 : GUANTANAMO : Le cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001, perpétrés sur le sol américain, Khaled Cheikh Mohammed, et 2 co-accusés, ont plaidé coupables lundi 8 décembre 2008 lors d'une audience préliminaire devant un tribunal militaire américain à Guantanamo à Cuba. Ils sont accusés de "crimes de guerre" et risquent la peine de mort. NDLR. Le statut de prisonnier de guerre n'a jamais été accordé aux détenus de Guantanamo, considérés par l'administration Bush comme étant des "combattants ennemis". L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a déclaré dans un communiqué que "le juge devrait réclamer une enquête complète et approfondie pour déterminer si cette décision (de plaider coupable) est volontaire", ajoutant que "ce qui aurait dû être une victoire majeure dans la bataille pour faire rendre des comptes aux accusés du 11 Septembre de crimes horribles, a été terni par la torture et un processus de tribunaux militaires injustes". L'Association américaine de défense des libertés civiles (ACLU, American Civil Liberties), a indiqué dans un communiqué : "Nul ne devrait être surpris de voir qu'un "système qui autorise la torture et la détention sans inculpation pendant des années" conduise les détenus à "capituler" et "à plaider coupable. Le communiqué de l'ACLU ajoute : "Il est clair qu'un plaidoyer de culpabilité sous la contrainte résultant d'années de torture et de mauvais traitements n'aurait jamais été accepté dans un tribunal légitime et ne devrait pas être accepté ici. Quiconque croit que c'est une victoire pour la justice américaine se trompe. L'Histoire montrera que les plaidoyers de culpabilité dans ces procédures ont été le résultat d'une procédure inhumaine, injuste visant à parvenir avant tout à une conclusion réglée d'avance". L'ACLU conclut en ces termes : "Ce procès a été une farce depuis son début à sa fin cruelle. Et le plus cynique, et que cette procédure injuste de 3 plaidoyers de culpabilité jettera le discrédit sur le nouveau Département de la Justice du Président Barack Obama avec également la question de savoir si les accusés ont été capables ou non d'être à même de se déclarer coupables après des années de tortures et de mauvais traitements". (Reproduction interdite)

Samedi 13 décembre 2008 : GUANTANAMO : La commission sénatoriale des Forces armées a rendu publiques vendredi 12 décembre 2008 ses conclusions sur les "techniques musclées" utilisées par l'armée américaine durant ses interrogatoires de prisonniers à Guantanamo, à Cuba, en Irak et en Afghanistan. Une version résumée du rapport a été diffusée jeudi 11 décembre 2008 par le sénateur démocrate de l'Etat du Michigan, Carl Levin et le sénateur républicain de l'Etat de l'Arizona, John McCain. Ce rapport, dont une grande partie reste classée "secret défense", est le résultat d'une enquête de près de 2 ans. Le rapport estime que l'ancien secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld, "porte une grande partie des responsabilités dans les sévices infligés aux détenus de la prison d'Abou Ghraïb en Irak", révélés le mercredi 28 avril 2008 par le réseau de télévision américain CBS, qui avait diffusé des photos de prisonniers irakiens, maltraités et humiliés par des soldats américains dont des femmes à la prison d'Abou Ghraïb en Irak. Ces photos avaient fait le tour du monde. Donald Rumsfeld avait autorisé le 2 décembre 2002 les gardiens des prisonniers détenus sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba "à recourir à des méthodes d'interrogatoire musclées". Le rapport indique que cet accord "a été une cause directe pour que des détenus subissent de mauvais traitements là-bas" et "a influencé et contribué à l'emploi de techniques menant à de mauvais traitements (...) en Afghanistan et en Irak". Bien que retirée 6 semaines plus tard, cette autorisation a continué à être appliquée. Le rapport ajoute que "les sévices auxquels des détenus d'Abou Ghraïb ont été soumis fin 2003 n'étaient pas seulement le fait de militaires agissant d'eux-mêmes. Des techniques d'interrogatoire telles que la privation de vêtements, le maintien dans des positions douloureuses et l'usage de chiens (...) à des fins d'intimidation ne sont apparues en Irak qu'après l'approbation de leur mise en oeuvre en Afghanistan et à Guantanamo". Ces techniques de torture ont été "testées" sur les militaires américains par le biais d'un programme d'entraînement militaire SERE (Survival, Evasion, Resistance and Escape). Dans les centres du SERE, les militaires américains sont entraînés à résister à diverses formes de stress ou techniques d'interrogatoires musclées. Parmi elles, les positions de stress, la privation de sommeil, la privation sensorielle, la nudité, l'usage des phobies du détenus ou encore le "waterboarding", technique de simulation de la noyade. Plus de détails sur le "waterboarding" : Lire l'édition de Fil-info-France du 3 novembre 2007, du 8 décembre 2007 et du 11 décembre 2007. Ces techniques ont été ensuite "exportées" vers Guantanamo, l'Irak et l'Afghanistan. Le rapport de la Commission sénatoriale condamne ces pratiques et ceux qui les ont autorisés : "Le fait est que des hauts fonctionnaires du gouvernement des Etats-Unis ont sollicité des informations sur l'usage de techniques agressives, ont redéfini la loi pour leur donner l'apparence de la légalité, et ont autorisé leur usage sur des détenus". Ces hauts fonctionnaires, dont George Tenet, ancien directeur de la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains), John Ashcroft, ancien ministre de la Justice (Attorney general) ou Condoleezza Rice, ancienne conseillère à la sécurité nationale, devenue ensuite secrétaire d'Etat, ont participé à des réunions sur les techniques d'interrogatoires musclées dès le printemps 2002. (Reproduction interdite)

Jeudi 18 décembre 2008 : ETATS-UNIS/GUANTANAMO : 3 prisonniers détenus sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, d'origine bosniaque, Mustafa Ait Idir, Mohamed Nechla et Hadji Boudella, ont été libérés et transférés mardi 16 décembre 2008 en Bosnie. Rappelons que le juge fédéral Richard Leon, nommé par le président George W. Bush, chargé d'étudier les demandes de 6 Algériens détenus depuis janvier 2002 dans la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, non considérés comme des "prisonniers de guerre" mais comme des "combattants ennemis" et emprisonnés depuis cette date sans avoir été inculpés ni avoir bénéficié des services d'un avocat, ce qui les prive du statut de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre, qui contestent leur détention en vertu du principe fondateur du droit anglo-saxon connu sous l’appellation "habeas corpus" (procédure permettant la comparution immédiate d'un détenu devant une autorité judiciaire, afin de contester la légalité de la détention, et de permettre ainsi une éventuelle remise en liberté), avait ordonné jeudi 20 novembre 2008 la libération de 5 d'entre eux affirmant qu'ils avaient été enfermés illégalement. Le procès de ces 6 Algériens, résidant en Bosnie, s'était ouvert le 6 novembre 2008 devant une cour fédérale de Washington. Lire l'édition de Fil-info-France du 7 novembre 2008 (Etats-Unis/Guantanamo) (Reproduction interdite)

Vendredi 19 décembre 2008 : GUANTANAMO : Le secrétaire d'Etat à la Défense, Robert M. Gates, maintenu à son poste par le nouveau président élu, Barack Obama, a indiqué jeudi 18 décembre 2008 avoir demandé "à son équipe de formuler une proposition sur la manière de fermer" le camp militaire américain de Guantanamo, à Cuba, où sont détenues sans inculpation ni jugement, et sans être autorisées à consulter un avocat, à comparaître devant un tribunal ni à recevoir la visite de leurs proches, des personnes soupçonnées de terrorisme. Qualifiés de "combattants ennemis", ces prisonniers sont ainsi privés du statut de la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre. Certains sont détenus depuis janvier 2002 sans avoir été inculpés ni avoir bénéficié des services d'un avocat. (Reproduction interdite)

Mardi 23 décembre 2008 : GUANTANAMO : Le rapporteur spécial sur l'indépendance des juges et avocats, Leandro Despouy, le rapporteur spécial sur la torture, Manfred Nowak, le rapporteur spécial sur la promotion des droits de l'homme dans la lutte contre le terrorisme, Martin Scheinin, et le rapporteur spécial sur le droit de chacun au plus haut niveau de santé physique et mentale, Anand Grover, experts indépendants auprès des Nations Unies ont salué lundi 22 décembre 2008 l'annonce faite par le président américain élu, Barack Obama, de fermer le centre de détention de Guantanamo Bay et de renforcer le dispositif de lutte contre la torture. Ils ont déclaré dans une déclaration conjointe que "la fermeture de Guantanamo sera un symbole fort qui permettra de réparer l'image du pays après ce qui a largement été considéré comme une tentative pour légitimiser la pratique de la torture dans certaines circonstances". Le communiqué ajoute que la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba, "utilisée pour incarcérer des personnes suspectées de terrorisme, n'a permis ni de condamner les coupables ni de relâcher les innocents, ouvrant la porte à de graves violations des droits de l'homme. Les experts considèrent ce lieu non seulement comme "illégal" mais également comme "inefficace. (Reproduction interdite)


 
Plus de liens :

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D’une zone de non-droit à une autre ?
De Kaboul à Cuba : le statut des prisonniers de Guantanamo en droit international
Guantanamo, un vide juridique total
Prisonniers de guerre ? Non pour les Etats-Unis. Oui, pour les Nations unies et la Croix-Rouge
troisième Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre
LA TORTURE AU NOM DE LA DÉMOCRATIE
Photos US du transport des prisonniers vers Guantanamo
Les USA attaqués en justice pour non-respect des droits des prisonniers de Guantanamo
Monsieur le Président : dites non à la torture !
Guantanamo ou le scandale des droits humains
Amnesty International estime que Guantanamo est devenu "le goulag de notre époque"
La situation des détenus de Guantanamo
Il faut fermer Guantanamo"
"
Stop Torture"
CIA : Site officiel ; The Official Web site of the US Central Intelligence Agency
The United States Army : Site officiel






 


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