- SOMMAIRE
- Rapport
de la mission technique de l'UNESCO dans la
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Vendredi 9 février 2007 : ISRAEL/PALESTINE
: Les autorités israéliennes ont
débuté mardi 6 février 2007 des travaux,
prévus pour une durée de 8 mois, près de l'Esplanade des Mosquées dans la Vieille Ville de Jérusalem sous
occupation israélienne dans le but de construire
une rampe d'accès au site. Les communautés
musulmanes ont estimé que ces travaux menacent
les fondations de l'Esplanade, troisième lieu
saint de l'Islam après la Mecque et Medine, qui
abrite la mosquée d'al-Aqsa et le Dôme du
Rocher. Les Musulmans du Moyen-Orient ont
condamné ces fouilles par crainte qu'Israël
n'endommage la mosquée Al-Aqsa. Devant les
protestations des Musulmans, l'armée
israélienne a restreint l'accès au lieu saint
et déployé près de 2 000 policiers, sur les
lieux, provoquant des heurts. Le dirigeant
radical du Mouvement islamique en Israël, Raed
Salah, et 6 de ses partisans ont été arrêtés
pour avoir tenté d'accéder au site, interdit
par l'Etat hébreu. La ministre israélienne des
Affaires étrangères, Tzipi Livni, a
accusé, mercredi 7 février 2007, dans un
communiqué publié par le ministère israélien
des Affaires étrangères, "les groupes
politiques en Israël et les éléments
extrémistes en dehors du pays d'attiser les
sentiments religieux à des fins
politiques". Elle a ajouté : "Ces sont
des éléments irresponsables qui savent
parfaitement qu'aucun tort n'est causé à aucun
lieu saint et qui exploitent la démocratie
israélienne pour attiser les sentiments
religieux à des fins politiques",
poursuivant : "Le mont du Temple
(l'esplanade des Mosquées pour les musulmans)
est le lieu le plus sacré du peuple juif. L'Etat
hébreu ne fera rien pour porter atteinte à la
liberté du culte des membres de toutes les
religions, à Jérusalem ou ailleurs en
Israël". NDLR. La
deuxième Intifada dans les territoires
palestiniens avait éclaté en septembre 2000
après une visite sur l'Esplanade des Mosquées
de l'ancien premier ministre israélien Ariel Sharon, alors
chef de l'opposition " pour affirmer la
souveraineté d'Israël sur Jérusalem".
L'Autorité Nationale Palestinienne avait accusé
le général Sharon d'avoir sciemment
"provoqué une guerre religieuse".
Rapport de la
mission technique de l'UNESCO
dans la vieille ville de Jérusalem
(27 février - 2 mars
2007)
I.
Contexte
1. Début février 2007, sous la responsabilité
de lAutorité israélienne des antiquités
(IAA), des travaux de fouilles ont été
entrepris dans la Vieille Ville de Jérusalem,
sur la rampe conduisant de la place du Mur
occidental à la Porte des Maghrébins du Haram
ash-Sharif.
2. Devant les préoccupations exprimées au plan
international concernant la nature et aux
objectifs des travaux entrepris par les
autorités israéliennes, le Directeur général
a décidé de dépêcher à Jérusalem une
mission technique chargée détudier les
travaux de reconstruction et les fouilles
archéologiques de la montée des Maghrébins
conduisant à laccès au Haram ash-Sharif
et de lui remettre ses conclusions à ce sujet.
3. Conduite par M. Francesco Bandarin, Directeur
du Centre du patrimoine mondial de lUNESCO,
la mission était composée de M. Mounir
Bouchenaki, Directeur général de lICCROM,
M. Michael Petzet, Président de lICOMOS et
Mme Véronique Dauge, du Centre du patrimoine
mondial. La mission a séjourné à Jérusalem du
27 février au 2 mars 2007.
4. La rampe conduisant de la place du Mur
occidental à la Porte des Maghrébins du Haram
ash-Sharif est ce qui subsiste du Quartier des
Maghrébins, démoli par Israël à lasuite de la
guerre des six jours de juin 1967.
5. Cette rampe ascendante est composée de
plusieurs strates de structures archéologiques
(allant de lépoque dHérode à celle
du Mandat britannique) ainsi que de terre et de
gravats.
6. Longue denviron 75 mètres, cette rampe
permet aux piétons de franchir la dénivellation
de six mètres entre la place du Mur occidental
et la Porte des Maghrébins. La dénivellation
entre la Porte des Maghrébins et le niveau «
romain » au pied du Mur occidental est de 15 à
17 mètres.
7. Au début des années 1970, après la
démolition du Quartier des Maghrébins, des murs
de soutènement ont été construits sur les
flancs nord et sud de la rampe, et une structure
en béton a été construite au-dessus pour
permettre la pose de la chaussée et
linstallation dun auvent de
protection.
8. Depuis, cette rampe constitue la principale
voie daccès au Haram ash-Sharif pour les
visiteurs et pour la police israélienne ainsi
que, depuis 2004, pour les fidèles juifs
accompagnés de policiers israéliens. La Porte
des Maghrébins nest pas ouverte aux
musulmans et se trouve sous le contrôle exclusif
des autorités israéliennes.
9. Toutes les autres portes du Haram ash-Sharif
par lesquelles peuvent accéder les fidèles
musulmans sont sous le contrôle du Waqf, mais
laccès y est réglementé par la police
israélienne.
10. La section de la rampe qui se trouve le plus
près du Mur occidental comprend les structures
restantes dune maison qui sert actuellement
de salle de prière aux femmes juives, parce
quelle est adjacente à la section des
femmes du Mur occidental.
11. Cette maison bloque lentrée de ce
quil est convenu dappeler la Porte de
Barclay, qui est peut-être lune des portes
antiques du temple dHérode, située
directement en dessous de la Porte des
Maghrébins. De lautre côté du mur, à
lintérieur du Haram ash-Sharif, il existe
une salle de prière, sacrée pour les musulmans
et qui aurait abrité Al-Buraq, le cheval qui
servit de monture au Prophète Mohamed lors du
voyage nocturne.
12. En février 2004, fragilisé par les fortes
pluies et la neige, le mur de soutènement nord
de la rampe sest effondré, rendant risqué
le passage par cette voie. Leffondrement de
ce mur a exposé les voûtes des structures
sous-jacentes.
13. En juillet 2005, un pont provisoire en bois,
encore utilisé aujourdhui, a été
construit pour permettre laccès à la
Porte des Maghrébins. Depuis, les autorités
israéliennes ont commencé à planifier les
études archéologiques et le plan dune
nouvelle rampe.
14. Le Comité du patrimoine mondial, à sa 30e
session, en juillet 2006, a examiné la question
de la reconstruction de cette rampe (document
WHC-06/30.COM/7A.Add.Rev et décision 30 COM
7A.34). Au paragraphe 6 de cette décision, le
Comité « demande aux autorités israéliennes
de fournir au Centre du patrimoine mondial toutes
les informations utiles concernant les nouveaux
bâtiments prévus sur et autour de la place du
Mur occidental, incluant les plans de
reconstruction de laccès au Haram
ash-Sharif ».
15. En janvier 2007, le Premier Ministre
israélien, M. Ehud Olmert, a approuvé le
démarrage des fouilles archéologiques menées
actuellement sur la rampe, sur la base de plans
de travail qui navaient pas été
communiqués au Centre du patrimoine mondial de
lUNESCO. Le 6 février 2007, le Directeur
général a adressé au Premier Ministre
israélien une lettre dans laquelle il rappelait
les termes de la décision 30 COM 7A.34 du
Comité du patrimoine mondial, exprimait « la
grave préoccupation de lUNESCO devant
cette situation » et demandait au Premier
Ministre de communiquer au Centre du patrimoine
mondial des informations sur les activités se
déroulant « à proximité immédiate de
lEsplanade des Mosquées ».
II. La situation en février 2007
16. Au cours de sa visite, le 28 février 2007,
la mission a constaté que des fouilles
archéologiques auxquelles participaient environ
40 personnes étaient menées sur toutes les
sections de la rampe, sous la supervision de deux
archéologues de lIAA.
17. Les travaux observés concernent des zones
extérieures au Mur occidental et se limitent à
la surface de la rampe et à son flanc nord, où
le mur de soutènement sest effondré en
2004. La mission a relevé quaucun travail
nétait effectué à lintérieur du
Haram ash-Sharif et que la nature des travaux
entrepris ne pouvait être considérée à ce
stade comme constituant une menace à la
stabilité du Mur occidental et de la Mosquée
dal-Aqsa.
18. La zone de travaux se termine à 10 mètres
environ du Mur occidental. Les travaux sont
effectués avec du matériel léger, des pioches
et des pelles, et ils sont supervisés et
documentés conformément aux normes
professionnelles.
19. Cette activité est qualifiée par lIAA
d« archéologie préventive » et, à ce
titre, nest pas centrée sur la recherche
archéologique ; il est dit quelle viserait
à identifier les conditions structurelles de la
rampe afin de permettre sa consolidation.
20. Les cybercaméras situées au-dessus de la
rampe permettent un visionnement continu sur le
site Web de lIAA. Dautres études
archéologiques ont été également effectuées
sur la partie sud de la rampe et vers
lentrée sud de la place, à
lintérieur du « Jardin archéologique »,
afin de planifier les structures daccès
futures.
21. Il est prévu que les travaux archéologiques
durent six mois environ, pendant lesquels le plan
du nouvel accès sera finalisé. Il na pas
encore été déterminé si le projet final
consistera à consolider la rampe ou à
construire une passerelle.
22. Quelques engins lourds, qui servent
également pour dautres activités
archéologiques sur la place, sont utilisés pour
enlever les gravats retirés de la rampe, mais
ils opèrent à partir de zones extérieures aux
structures archéologiques de cette dernière.
III. Consultations avec les autorités
concernées
23. La municipalité de Jérusalem est
responsable de laménagement et de la
construction dans la Vieille Ville, ainsi que de
linfrastructure et de son entretien.
24. En sa qualité dinstitution responsable
de lensemble du projet, la municipalité
est en train délaborer, en consultation
avec lIAA, le plan final de la structure
daccès.
25. Dans la procédure adoptée, il est prévu
que des experts extérieurs soient consultés
toutes les deux semaines. Une fois les plans
finalisés, le maire décidera sil faut
ouvrir une consultation publique sur le projet.
26. La municipalité sest dite préoccupée
aussi par la gestion du trafic de véhicules dans
cette zone et a déclaré que le plan de la
nouvelle rampe daccès offre aussi
loccasion de réorganiser lensemble
du secteur afin dinterdire la place du Mur
occidental à tous les véhicules,
réorganisation rendue nécessaire par
laccroissement des flux touristiques, qui
atteignent actuellement les deux millions de
visiteurs par an.
27. LAutorité israélienne des antiquités
est lentité gouvernementale responsable
des fouilles archéologiques et des sites
antiques en Israël.
28. LIAA a déclaré avoir pleins pouvoirs
sur la zone et être seule responsable de toutes
les décisions concernant les études
archéologiques et la consolidation de la rampe,
la municipalité de Jérusalem étant chargée
des travaux de conception et de construction de
la nouvelle structure daccès. LIAA a
aussi déclaré que cet accès devait demeurer
sous le contrôle exclusif des autorités
israéliennes, pour des raisons de sécurité et
afin de permettre aux visiteurs daccéder
au Haram ash-Sharif.
29. Aucune consultation na été organisée
avec le Waqf avant le démarrage des travaux,
étant donné quil ny a aucun
échange régulier dinformation ni
coopération entre les autorités israéliennes
et le Waqf depuis 2000. LIAA a clairement
indiqué quelle compte mener ces travaux
dans le seul but détudier les conditions
structurelles de la rampe et non à des fins de
recherches archéologiques.
30. Aussi bien lIAA que les autorités
religieuses consultées par la mission ont
clairement indiqué et répété quaucune
fouille nest envisagée sous le Haram
ash-Sharif.
31. La Commission nationale israélienne pour
lUNESCO a envoyé le 28 février 2007 un
rapport au Centre du patrimoine mondial comme
suite à la demande formulée par le Comité du
patrimoine mondial au paragraphe 6 de sa
décision 30 COM 7A.34. Ce rapport contient des
informations sur les fouilles et les travaux
comme indiqué ci-dessus. Il y est précisé ce
qui suit :
« 1. LAutorité israélienne des
antiquités (IAA) poursuit les travaux «
darchéologie préventive » jusquau
dégagement des strates supérieures afin
dévaluer la situation et la stabilité des
structures de la rampe daccès. Une fois
atteint ce niveau critique et avant que des
travaux irréversibles puissent
éventuellementêtre effectués, lIAA
procédera à une évaluation. Les fouilles
visant à mettre au jour les fondations des
poutres dune rampe « non existante » ont
été arrêtées.
« 2. La municipalité de Jérusalem soumettra à
la Commission daménagement la proposition
concernant un nouvel accès à la Porte des
Maghrébins et recommandera de désigner une
équipe de spécialistes pour évaluer les
différentes solutions possibles, y compris
lutilisation des structures existant sur le
site, dans le cadre dune procédure de
consultation publique.
« 3. A ce stade, le Centre du patrimoine mondial
sera informé et consulté sur la démarche
envisagée par les spécialistes, avant que les
recommandations ne
soient soumises à lIAA et à la
municipalité. « 4. Des spécialistes, des
universitaires et toutes les parties prenantes
seront associés à la consultation. »
32. Le Waqf de Jérusalem, qui est responsable de
lensemble du Haram ash-Sharif ainsi que
dun nombre considérable de biens dans la
Vieille Ville, a déclaré que les fouilles
entreprises par les autorités israéliennes
étaient illégales car, en vertu du droit
international, aucuns travaux ne devraient être
entrepris dans une ville occupée.
33. En outre, le Waqf a déclaré que
lensemble du périmètre de lancien
Quartier des Maghrébins et la rampe
daccès sont sa propriété et que, depuis
1967, il avait réclamé, mais en vain, que lui
soient rendues les clés de la Porte des
Maghrébins. Au cours des trois dernières
années, la Porte a été ouverte aux touristes
et aux fidèles juifs escortés par la police.
34. Depuis 2004, le Waqf a informé à maintes
reprises les autorités israéliennes quil
était prêt à entreprendre à ses propres frais
les travaux de réparation et dentretien de
la rampe daccès, mais il na reçu
aucune réponse.
35. Le Waqf craint que les fouilles
archéologiques ne détruisent les derniers
vestiges du Quartier des Maghrébins et
nenlèvent les témoignages archéologiques
des périodes ayoubide et mamelouk. Il craint
également que les autorités israéliennes ne
procèdent à lenlèvement des objets qui
pourraient être mis au jour au cours des
fouilles.
36. Le Waqf a aussi évoqué lengagement
pris par les autorités israéliennes, dans le
cadre de laccord de paix signé entre
Israël et la Jordanie, aux termes duquel aucuns
travaux ne seraient entrepris sans des
consultations appropriées.
37. Le Waqf a demandé à lUNESCO
dintervenir auprès des autorités
israéliennes pour quil soit mis un terme
aux travaux actuellement en cours. Il a
également déclaré que la volonté de respecter
les Lieux saints de lislam, toujours
affichée en paroles par les autorités
israéliennes, nétait pas honorée dans la
pratique. Le Waqf serait favorable à une
solution impliquant dautres parties
prenantes telles que la Jordanie et
lUNESCO, au cas où cette possibilité se
présenterait.
38. Une déclaration écrite a été publiée par
le Waqf de Jérusalem en février 2007. Dans ce
document, il « en appelle à toutes les parties
pour quelles sacquittent des
obligations qui leur incombent en vertu des
conventions et des accords internationaux
pertinents », en particulier « la Convention de
La Haye de 1954, la Convention de 1972 pour la
protection du patrimoine mondial, le Traité de
paix entre la Jordanie et Israël, ainsi que la
Déclaration de Washington reconnaissant le rôle
spécial du Royaume hachémite de Jordanie dans
les Lieux saints de lislam à Jérusalem
».
IV. Evaluation de la situation par la
mission
IV.1 Les travaux sur laccès à la
Porte des Maghrébins
39. Le rapport soumis par la Commission nationale
le 28 février fournit des informations
importantes pour lexamen des prochaines
phases du projet. Toutefois, la mission a noté
que ce rapport détape avait été soumis
après le démarrage des travaux.
40. Tout en reconnaissant que les travaux
archéologiques en cours sont effectués
conformément aux normes professionnelles
applicables en la matière, la mission sest
dite préoccupée par labsence dun
plan dopérations fixant clairement les
limites de lintervention, ce qui ouvre la
possibilité de fouilles étendues et non
nécessaires.
41. La mission estime que tous les travaux
devraient viser à conserver la structure
existante, à la consolider et à la réparer.
Les autorités israéliennes devraient publier un
communiqué sans ambiguïté dans ce sens. Les
fouilles archéologiques devraient être
limitées strictement aux opérations permettant
dobtenir les informations sur la stabilité
de la structure nécessaires pour exécuter les
travaux de consolidation. Il semble que lon
dispose désormais de ces informations ; par
conséquent, il devrait être mis un terme aux
fouilles.
42. Deux études préliminaires de
laménagement futur de la rampe
daccès ont été présentées à la
mission par lIAA, mais aucun plan
définitif na été soumis à la mission.
43. La mission estime également que des
discussions et consultations devraient se
dérouler entre toutes les parties concernées
avant quune décision ne soit prise sur ce
sujet.
IV.2 Coopération entre les parties prenantes
44. La mission a indiqué clairement à toutes
les parties concernées que la valeur
patrimoniale de laccès à la Porte des
Maghrébins, qui fait partie intégrante du site
inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, ne
peut se limiter aux structures archéologiques
mais doit englober aussi ses importantes
dimensions culturelle, religieuse et symbolique ;
celles-ci devraient donc être dûment prises en
compte dans toutes les phases du processus de
consolidation et de restauration.
45. Etant donné que le projet intéresse
différentes communautés religieuses et
culturelles, il est de la plus haute importance
quun dialogue et une communication
sinstaurent afin que les vues de toutes les
parties concernées soient prises en
considération.
46. La mission est consciente que, dans la
situation actuelle, il nexiste pas de
dialogue entre les autorités israéliennes et le
Waqf. Etant donné quun tel état de choses
est à lorigine de la crise actuelle,
toutes les parties devraient être invitées à
contribuer à lexamen et à la résolution
de cette question dans un esprit de coopération.
47. La participation du Gouvernement jordanien,
dont le rôle de supervision sur le Haram
ash-Sharif est reconnu par Israël, serait des
plus opportunes. La coopération avec le
Gouvernement hachémite a permis de résoudre le
problème de la restauration du Mur sud du Haram
ash-Sharif en 2004 ; un cadre analogue pourrait
donc être envisagé. LUNESCO pourrait
apporter un concours technique pour ce processus
et contribuer à le faciliter.
V. Recommandations finales adressées au
Directeur général par la mission
48. Le Gouvernement israélien devrait être
invité à se conformer à ses obligations
concernant les fouilles archéologiques et la
conservation du patrimoine sur les sites inscrits
sur la Liste du patrimoine mondial tels que la
Vieille Ville de Jérusalem, et en particulier à
la décision 30 COM 7A.34 adoptée à ce sujet
par le Comité du patrimoine mondial à Vilnius
en juillet 2006.
49. Le Gouvernement israélien devrait être
invité à mettre immédiatement un terme aux
fouilles archéologiques, étant donné que les
fouilles entreprises ont été jugées
suffisantes pour permettre dévaluer
létat des structures de la rampe
daccès.
50. Le Gouvernement israélien devrait ensuite
définir clairement la conception finale de la
structure daccès, qui devrait viser
essentiellement à restaurer la rampe
daccès à la Porte des Maghrébins sans en
modifier de façon majeure la structure et la
forme, afin de préserver lauthenticité et
lintégrité du site. Un plan
dopérations précis devrait donc être
communiqué au Comité du patrimoine mondial dans
les plus brefs délais.
51. Le Gouvernement israélien devrait être
invité à engager immédiatement des
consultations avec toutes les parties
concernées, en particulier les responsables du
Waqf et les autorités jordaniennes, ces
dernières ayant signé un accord de paix le 26
octobre 1994, et de convenir dun plan
dopérations avant de prendre toute
nouvelle mesure ou décision à ce sujet.
52. Ce processus devrait être supervisé par une
équipe internationale dexperts coordonnée
par lUNESCO et à laquelle participeraient
des ingénieurs du génie civil
spécialisés dans les travaux de consolidation
de sites archéologiques, de façon à garantir
la solution la plus appropriée pour la
restauration de la rampe daccès à la
Porte des Maghrébins.
Plus de liens :
UNESCO, Organisation des Nations
Unies pour l'éducation, la science et la culture
L'Esplanade des Mosquées
La Vieille Ville de Jérusalem
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