- Waterboarding,
simulacre de noyade, technique
d'interrogatoire, simulacre d'exécution,
methodes d'interrogatoires, tortures,
prisonniers, centre detention guantanamo,
cuba
Source Fil-info-France Vendredi
23 janvier
2009 N° 2190/23586
Source : Humiliation
du monde arabe
(4) quotidien indépendant Fil-info-France
Qu'est-ce-que le
'waterboarding' ou simulacre de noyade :
le prisonnier est attaché à une planche
inclinée, jambes levées et la tête
légèrement en-dessous des pieds. Le
visage du prisonnier est recouvert de
cellophane. Puis de l'eau est versée sur
lui. Immédiatement, les réflexes de
suffocation s'enclenchent et la panique
de mourir noyé gagne le prisonnier qui
supplie que l'on arrête le supplice.
Ces techniques sont très controversées
tant au sein de la CIA que des militaires
qui procèdent aux interrogatoires.
Beaucoup estiment que des aveux obtenus
de cette manière ne sont pas
"fiables".
Dans un rapport classifié publié en
2004, et publié le 9 novembre 2005 par
le quotidien "The New York
Times", l'Inspecteur général de la
CIA, John Helgerwon indiquait que
"ces techniques constituaient des
traitements cruels et dégradants dans le
cadre de la Convention" de Genève.
Le 5 février 2008, le directeur de la CIA, Michael V. Hayden,
reconnaissait que le 'waterboarding'
avait été utilisé sur seulement 3
détenus", Khaled Cheikh Mohammed,
cerveau présumé des attentats du
11-Septembre, Abou Zoubaydah, premier
membre influent présumé d'Al-Qaïda
capturé par les Etats-Unis après le
11-Septembre, et Abd Rahim Al-Nashiri, un
autre responsable présumé du réseau
islamiste.
Le 8 mars 2008, le président George W. Bush
opposait son veto à un projet de loi,
approuvé par le Sénat et la Chambre des
représentants, interdisant aux agents
des services de renseignement de recourir
à diverses méthodes d'interrogatoire
musclées comme le
"waterboarding", simulacre de
noyade.
Waterboarding, simulacre de
noyade dans l'actualité de
Fil-info-France.com
Samedi 3 novembre 2007 : Le
juge fédéral à la retraite ayant
traité de grands dossiers terroristes, Michael Mukasey,
nommé par le président George W. Bush au
poste de Secrétaire d'Etat à la
Justice, pour remplacer Alberto Gonzales,
n'a pas réussi sa prestation devant la
Commission judiciaire du Sénat en
refusant de discuter de la légalité de
techniques dinterrogatoire, dont la
nudité forcée et les simulacres
dexécution et de noyade
("waterboarding"). Il a
déclaré qu'il ne savait pas "en
quoi consiste cette technique".
Ajoutant : "Si le waterboarding
constitue une torture, torturer est
anticonstitutionnel". Il a expliqué
ne pas savoir si cette dernière méthode
relevait de la torture, précisant
quil nen connaissait pas les
modalités. Michael B. Mukasey, Juif
orthodoxe, qui est souvent en Israël, et
pratique le Shabat, a déclaré que,
"dans certaines circonstances, le
président peut, en vertu de ses pouvoirs
de commandant en chef, se placer
au-dessus des lois fédérales et
ordonner des écoutes téléphoniques
sans mandat judiciaire". George W.
Bush a critiqué les Démocrates qui
refusent cette nomination : "Les
politiciens qui nient que nous soyons en
guerre sont soit des tricheurs, soit des
naïfs. Lun et lautre sont
dangereux pour notre pays. Nous sommes en
guerre (...) Malheureusement, sur de trop
nombreux sujets, certains au Congrès se
comportent comme si lAmérique
nétait pas en guerre". George
W. Bush a ajouté : "Le juge Mukasey
ne se prononce pas parce que les
méthodes dinterrogatoire
employées par la CIA sont secrètes,
quil nen a pas été mis au
courant et ne le sera pas jusquà
sa confirmation et sa prestation de
serment". NDLR.
Alberto Gonzales
avait annoncé sa démission le 27 août
2007 avec effet au 17 septembre 2007. Il
est accusé d'avoir appuyé les aspects
les plus controversés de la politique du
président George W. Bush , notamment,
les méthodes d'interrogatoire des
prisonniers de la "guerre contre le
terrorisme", principalement dans le
camp de détention de Guantanamo à Cuba,
leur jugement par des tribunaux
d'exception ou encore le programme
d'écoutes secrètes des citoyens sans
mandat de justice. Alberto Gonzalès est
également impliqué "dans l'affaire
de l'éviction de 9 des 93 procureurs
fédéraux en 2006, légale mais
contraire à l'usage. Paul McNulty,
secrétaire adjoint à la Justice,
chargé de la gestion des affaires
courantes, ainsi que de la coordination
de la lutte contre les fraudes fiscales,
bras droit du Secrétaire d'Etat à la
Justice Alberto Gonzales, avait
mécontenté ce dernier en témoignant en
février 2007 qu'au moins l'un des
procureurs limogés avait reçu l'ordre
de céder sa place à un protégé de Karl Rove,
éminence grise du président George W.
Bush.
Lundi 17 décembre 2007 : Malgré
une menace de veto de la Maison Blanche,
la Chambre des
représentants a
adopté jeudi 13 décembre 2007, avec 222
voix pour et 199 contre, un texte
exigeant linterdiction de méthodes
dinterrogatoire musclées
pratiquées par la CIA
(Central Intelligence Agency, service de
renseignements américains) sur des
terroristes présumés, dont le
"supplice de la baignoire". Il
impose aux agents des services de
renseignements quils respectent le
Manuel du soldat en opération, qui
interdit la torture conformément aux
conventions de Genève sur le traitement
des prisonniers de guerre. Cette
initiative sinscrit dans un vaste
projet de loi sur les services de
renseignements. **
Selon le quotidien "New York Times",
dans son édition du dimanche 16
décembre 2007, le département de la
Justice a demandé, vendredi 14 décembre
2007 à la CIA de ne pas collaborer à
une enquête parlementaire sur la
destruction d'enregistrements
d'interrogatoires par l'agence de
renseignement. 2 responsables de la CIA
ont été convoqués par la commission du
renseignement de la Chambre des
représentants.
Lire l'édition de
Fil-info-France du 8 décembre 2007
Mercredi 6 février 2008 : Le
directeur de la CIA
(Central Intelligence Agency, service de
renseignements américains), Michael V. Hayden, a
admis pour la première fois, mardi 5
février 2008, devant une commission
parlementaire, que la "simulation de
noyade (NDLR. "waterboarding", a été utilisée
sur seulement trois détenus",
Khaled Cheikh Mohammed, cerveau présumé
des attentats du 11-Septembre, Abou
Zoubaydah, premier membre influent
présumé d'Al-Qaïda capturé par les
Etats-Unis après le 11-Septembre, et Abd
Rahim Al-Nashiri, un autre responsable
présumé du réseau islamiste. Joanne
Mariner, responsable de l'organisation de
défense des droits de l'homme Human Rights Watch
(HWR), a dénoncé ces
techniques d'interrogatoires : "La
simulation de noyade est une torture, et
la torture est un crime. Ceux qui ont
autorisé ces crimes doivent en rendre
compte devant la justice". Elle a
rappelé que des tribunaux militaires
américains établis après la Deuxième
guerre mondiale avaient sévèrement
condamné des soldats ennemis, poursuivis
pour avoir infligé la simulation de
noyade à des prisonniers américains. Lire l'édition de
Fil-info-France du 3 novembre 2007, du 8 décembre 2007
et du
11 décembre 2007
Samedi 8 mars 2008 : Le
président George W. Bush a
opposé samedi 8 mars 2008 son veto à un
projet de loi, approuvé par le Sénat et
la Chambre des représentants,
interdisant aux agents des services de
renseignement de recourir à diverses
méthodes d'interrogatoire musclées
comme le "waterboarding",
simulacre de noyade. Lire l'édition de
Fil-info-France du 6 février 2008.
Le sénateur démocrate du Massachusetts,
Edward Kennedy, a
déclaré que "le veto du président
Bush sera l'un des actes les plus honteux
de sa présidence" ajoutant en
lisant un extrait du Manuel de terrain de
l'armée, que "le recours à la
torture n'est pas seulement illégal,
c'est aussi une piètre technique qui
donne des résultats peu fiables, risque
de porter gravement atteinte aux efforts
subséquents de collecte (d'informations)
et peut inciter la source à dire ce
qu'elle pense que l'interrogateur veut
entendre".
Plus de détails :
Humiliation
du monde arabe
(4) quotidien indépendant Fil-info-France
Le centre de
détention américain de Guantanamo à
Cuba
Prison
d'Abou Ghraïb en Irak
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