- SOMMAIRE
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- Lundi 6 janvier 2003 : Selon
le quotidien "Le Matin", des
groupes armés ont lancé dans le massif
des Orrès ont lancé samedi des attaques
à la bombe contre des véhicules
militaires faisant 43 morts et 19
blessés. Une autre attaque a été
perpétrée dimanche matin contre les
villageois près de Blida. 13 personnes
ont été tuées. Durant l'année 2002,
1400 personnes ont été tuées dans des
attaques attribuées à des groupes
islamistes armés. ** Les
comités des villages kabyles (Arouchs)
ont annoncé dimanche la suspension de la
grève illimitée commencée samedi en
Kabylie pour demander la libération de 6
délégués détenus à Tizi Ouzou après
les élections du 10 octobre dernier et
qui ont entamé depuis un mois une grève
de la faim. Un ultimatum a été lancé
pour obtenir leur libération : le 12
janvier.
Mardi 18 février 2003 : Le
puissant syndicat, UGTA (Union Générale
des Travailleurs Algériens) a lancé un
mot d'ordre de grève générale pour les
25 et 26 février prochain pour protester
contre la politique de privatisation
menée par le gouvernement qui selon lui
manque de transparence.
Jeudi 20 février 2003 : Une
délégation d'Amnesty International a
entamé samedi dernier une visite dans le
pays qui doit durer 15 jours. Elle doit
rencontrer des membres du ministère de
l'intérieur et de la justice et des
associations de défense des droits de
l'homme. Sa mission vise à
"approfondir la connaissance de la
situation générale des droits humains
en Algérie".
Mercredi 26 février 2003 : Le
pays tout entier est paralysé depuis
mardi par une grève générale à
l'appel du puissant syndicat UGTA, qui a
annoncé que la grève avait été suivie
à 95 %. Le syndicat veut protester
contre le manque de transparence de la
politique de privatisation du
gouvernement et obtenir une
revalorisation des salaires minimum.
Jeudi 27 février 2003 : Alors
que le pays était paralysé mercredi
pour le 2ème jour consécutif par une
grève générale, 12 personnes ont été
tuées par des Islamistes présumés à
un faux barrage dans la région de
Tipasa.
Lundi 3 mars 2003 : Le
président français Jacques Chirac a
entamé dimanche une visite officielle de
4 jours, la première d'un chef d'état
français depuis la fin de la guerre d'Algérie en
1962. Il est accompagné de plusieurs
ministres, de parlementaires,
d'intellectuels et d'hommes d'affaires
français. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika et
Jacques Chirac doivent signer plusieurs
accords de partenariat dans les domaines
économique, politique et culturel.
Rappelons que la France célèbre "l'année de
l'Algérie".
Mardi 4 mars 2003 : Le
président français Jacques Chirac
poursuit sa visite à Alger où dans un
discours devant les membres de
l'Assemblée nationale et du Sénat, il a
prôné un "partenariat d'exception
avec l'Algérie". Il a également
plaidé pour un "Islam
tolérant" ajoutant que "contre
la tentation du fanatisme et de
l'extrémisme, l'ouverture politique, la
réforme économique et la justice
sociale offrent les meilleures
réponses".
Mercredi 5 mars 2003 : Le
président français Jacques Chirac a
terminé mardi soir son voyage en
Algérie par une visite à Oran. Il a
encouragé l'Algérie à "poursuivre
ses réformes démocratiques" et a
réaffirmé l'opposition de la France à
une guerre en Irak en ces termes :
"La guerre est toujours un aveu
d'échec, avec toujours des conséquences
désastreuses qui peuvent allumer de
nouveaux brasiers et renforcer le camp de
la haine et de l'obscurantisme."
Jacques Chirac n'a pas abordé avec le
président Bouteflika les problèmes
liés aux violations des droits de
l'homme en Kabylie et les cas des
dizaines de milliers de personnes disparues .
(Voir le dossier d'Amnesty
International :
"2003 année de l'Algérie. Parlons
aussi des droits de l'homme".)
Vendredi 7 mars 2003 : Un Boeing 737-200
d'Air Algérie qui transportait 103
personnes dont 6 membres d'équipage et
effectuait la liaison Tamanrasset/Alger,
s'est écrasé jeudi peu après son
décollage. Il n'y aurait qu'un seul
rescapé. 7 Français sont parmi les
victimes. C'est le plus grave accident
d'aviation civile jamais enregistré en
Algérie. (Voir la liste des accidents d'avions
qui se sont produits en Algérie ; les écrasements d'avions en
2003). Le président
Bouteflika a présenté ses
"condoléances attristées" aux
familles des victimes.
Samedi 8 mars 2003 : 102
personnes (sur les 103 à bord) ont péri
lors du crash du Boeing
737-200 d'Air Algérie qui s'est écrasé
jeudi peu après son décollage sur
l'aéroport de Tamanrasset . Un soldat
algérien de 28 ans est le seul rescapé
de cette catastrophe. Selon les premiers
éléments de l'enquête une défaillance
technique dans un réacteur serait à
l'origine du drame.
Vendredi 28 mars 2003 : Des
milliers de personnes ont défilé en
signe de solidarité avec le peuple
irakien contre la guerre en Irak.
Samedi 29 mars 2003 : 12
personnes ont été tuées dans la nuit
de jeudi à vendredi par un groupe
islamiste armé présumé dans la région
de Blida et de Relizane. Mercredi 9
personnes avaient été tuées dans la
région de Blida. Depuis le début du
mois de mars 80 personnes ont été
tuées dans des actions violentes
attribuées à des groupes islamistes.
Jeudi 3 avril 2003 : De
nombreux jeunes Algériens se présentent
spontanément auprès de l'ambassade
d'Irak à Alger pour se porter
volontaires pour aller combattre en Irak
contre les forces de la coalition. Les
jeunes doivent remplir un formulaire.
Pour obtenir un visa, ils doivent acheter
leur billet d'avion. D'Alger, ils partent
pour Damas en Syrie où ils sont pris en
charge par des responsables irakiens qui
les acheminent directement vers l'Irak.
- Mercredi 9 avril 2003 : Plusieurs
équipes de recherches locales et
internationales ont été lancées dans
le Sahara algérien, dans la région d'Ilizzi
près de la frontière libyenne pour
tenter de retrouver 28 touristes
européens qui ont disparu, entre la
mi-février et début mars. 15 Allemands,
8 Autrichiens, 4 suisses et 1
Néerlandais ont totalement disparu de
même que leurs véhicules et effets
personnels. Aucune trace n'a pu être
retrouvée malgré les guides locaux
experts dans le déplacement dans le
désert. Selon eux, ces personnes ont pu
être enlevées par des contrebandiers ou
des groupes islamistes qui se cachent
dans cette zone.
- Mercredi 16 avril 2003 : Dans
un entretien mardi dans le quotidien
"Le Jeune Indépendant", à
l'occasion de la célébration du 4ème
anniversaire de son arrivée au pouvoir,
le président Bouteflika a annoncé que
"l'état d'urgence serait maintenu
dans tout le pays tant que la situation
sécuritaire ne sera pas
stabilisée".
Lundi 21 avril 2003 : Alors
que les principales villes de Kabylie
sont paralysées par une grève
générale, plusieurs milliers de
personnes ont défilé dans les rues à
l'occasion du 23ème anniversaire du
"Printemps Berbère". Le 20
avril 1980, un vaste mouvement de lutte
pour la reconnaissance de la culture et
de la langue berbères avait vu le jour.
Les émeutes qui avaient suivi cette
manifestation avaient été violemment
réprimées par les forces de sécurité.
Mardi 6 mai 2003 : Le
président Bouteflika a limogé lundi
soir son premier ministre, Ali Benflis
qu'il avait nommé en août 2000. De
profondes divergences opposaient les deux
hommes notamment le réglement de la
crise en Kabylie et le programme de
privatisation. Ali Benflis a par ailleurs
fait du PFNL,
Parti du Front de Libération Nationale
(ancien parti unique) la première
formation politique du pays, qui détient
la majorité à l'Assemblée Populaire
Nationale, et dont il a été nommé,
lors du 8ème Congrès général du parti
en mars dernier, secrétaire général
pour 5 ans. Ben Aflis est également
pressenti candidat à l'élection
présidentielle d'avril 2004. Le ministre
de la justice, Ahmed Ouyahia, qui fut
premier ministre de 1995 à 1998, a été
nommé à ce poste.
Mercredi 7 mai 2003 : Au
cours d'une conférence de presse, mardi,
le premier ministre limogé, Ali Benflis, a
indiqué qu'un haut responsable proche du
président Bouteflika lui avait demandé
le soutien du PFNL,
Parti du Front de Libération Nationale
(ancien parti unique) à l'élection
présidentielle de 2004 en échange de
son maintien au poste de premier
ministre. Ali Benflis a précisé
également qu'il n'a pas été consulté
quant à la nomination de son successeur,
Ahmed Ouyahia.
Jeudi 8 mai 2003 : La
radio nationale a annoncé la
découverte, près de Tébessa,
à 600 km d'Alger, à 40 km de la
frontière tunisienne, par les forces de
sécurité, qui effectuait une opération
de ratissage dans la région, d'un
charnier composé d'environ 40 corps.
D'après les premiers éléments de
l'enquête, il s'agirait
"d'Islamistes appartenant à des
groupes armés rivaux qui se battent pour
le contrôle de la région."
Samedi 10 mai 2003 : Après
le limogeage lundi de Ben Aflis, le
nouveau premier ministre Ahmed Ouyahia a
annoncé vendredi la formation de son
gouvernement composé de 28 ministres et
10 ministres délégués. Les principaux
postes restent inchangés sauf pour ce
qui concerne le minstère des finances
confié au professeur
Abdelatif Benachenhou, en remplacement de
Mohamed Terbeche, le ministère de
l'Education nationale revient à
Boubekeur Benbouzid et le ministère des
sports et de la jeunesse à Mohamed
Allalou, qui succède à Boubekeur
Benbouzid.
Lundi 12 mai 2003 : Une
mutinerie a éclaté samedi dans la plus
grande prison du pays, Tazoult, près de
Batna, ville située à 430 km à l'est
d'Alger faisant au moins 8 blessés. Les
détenus se sont mis en colère car ils
n'ont pas bénéficié des mesures de
grâce accordées en début de semaine
par le président Bouteflika à 5000
détenus à l'occasion de la fête du
Mouloud, naissance du prophète Mahomet.
Les forces de sécurité ont dû
intervenir avec des gaz lacrymogènes
pour rétablir le calme. En effet, tous
les prisonniers condamnés pour
terrorisme, corruption, trafic de drogue
ou viol, ont été exclus de la grâce
présidentielle. **
Pour le 10ème jour consécutif les
lycées d'Alger ont été paralysés par
la grève. Les personnels enseignants
demandent des augmentations de salaire.
Face au gouvernement qui reste sourd à
leurs revendications, les professeurs
menacent de boycotter les examens du
baccalauréat du 10 juin prochain.
Jeudi 15 mai 2003 : 17
otages occidentaux (10 Autrichiens, 6
Allemands et 1 Suédois) dont certains ont
disparus depuis plus de 3 mois, ont été
libérés mercredi lors d'une
intervention d'envergure menée par
l'armée algérienne, qui a mobilisé
plus de 5000 hommes, dans le Sahara, dans
la région d'Amguid au nord de
Tamanrasset. Selon un porte-parole
militaire, les otages étaient aux mains
du Groupe Salafiste
pour la Prédication et le Combat (GSPC)
qui serait, selon les autorités, lié au
mouvement Al-Qaïda. 9 combattants
salafistes ont été tués lors de
violents combats. 15 otages restent
encore aux mains du groupe et les
familles craignent pour leur vie après
cette offensive.
Jeudi 22 mai 2003 : Un
tremblement de terre de magnitude 5,4 sur
l'échelle de Richter a frappé mercredi
soir le nord du pays et Alger provoquant
la panique chez les habitants faisant au
moins 40 morts et plus de 300 blessés.
Vendredi 23 mai 2003 : Le
tremblement de terre qui a frappé
mercredi soir la région d'Alger et de
Boumerdès a fait selon un bilan encore
provisoire 1100 morts et plus de 6800
blessés. Les lignes téléphoniques et
électriques sont coupées. C'est le
séisme le plus meurtrier depuis celui du
10 octobre 1980 qui a touché la région
d'Agadir et plus particulièrement Al
Asnam, (autrefois Orléansville, et
rebaptisée Ech-Cheliff) au sud ouest
d'Alger, d'une
magnitude de 7,3 sur l'échelle de
Richter, faisant 3000 victimes et 330 000
sans abris. Le président Bouteflika qui
s'est rendu jeudi dans la région de
Boumerdès, a décrété un deuil
national de trois jours et annoncé des
indemnisations aux proches des victimes.
Le premier ministre Ahmed Ouyahia a
qualifié ce drame de "catastrophe
nationale". La France a envoyé sur
place 120 secouristes aidés par des
chiens. La Suisse, l'Allemagne, l'Espagne
et l'Italie ont annoncé qu'elles
allaient dépêcher dans les prochaines
heures une aide en hommes et en
matériel. Le ministre français de
l'intérieur, Nicolas Sarkozy, est
arrivé jeudi après-midi à Alger "pour
témoigner de l'amitié et de la
compassion de la France à l'endroit de
l'Algérie". N. Sarkozy est en
tournée en Algérie, en Tunisie et au
Maroc "pour approfondir la
coopération opérationnelle contre le
terrorisme" entre les 3 pays et la
France. ** La compagnie aérienne
française, Air France, a annoncé
officiellement la reprise de ses vols à
destination de l'Algérie à partir du 28
juin. Ils étaient interrompus depuis
1995.
Samedi 24 mai 2003 : Le
premier ministre Ahmed Ouyahia a
annoncé l'octroi d'une aide financière
de 7500 euros aux familles pour chaque
personne décédée lors du tremblement
de terre qui a frappé mercredi soir
l'est du pays et notamment la région
d'Alger et de Boumerdès et a fait selon
un bilan toujours provisoire 1500 morts,
plus de 7000 blessés et environ 700
personnes portées disparues. Il a promis
également une reconstruction rapide des
maisons détruites. Un bébé de 18 mois
pris sous les décombres pendant près de
35 heures a pu être sauvé. Le Comité
International de la Croix a lancé un
appel à l'aide internationale pour du
sang, des couvertures, des générateurs
d'électricité et des vivres pour les
populations sinistrées. Certains
villages isolés n'ont pas encore vu
arriver les premiers secours. Dans la
localité de Bordj-Ménaiel, par exemple
où il pourrait y avoir au moins 500
victimes selon le maire la population est
descendue dans la rue pour exprimer sa
colère devant l'absence de secours.
Lundi 26 mai 2003 : Le
bilan provisoire des victimes du
tremblement de terre de mercredi qui a
secoué la région d'Alger et de
Boumerdès s'élève à 2100 morts, 8962
blessés et des dizaines de milliers de
sans-abris. Le président Bouteflika, qui
s'est rendu samedi sur les lieux de la
catastrophe, a été hué par la foule
aux cris de "pouvoir assassin"
et lui a lancé des pierres accusant son
gouvernement de "concussion avec les
promoteurs immobiliers". Le ministre
de l'Education nationale, Nour Eddine
Salah, a annoncé dimanche la fin
anticipée de l'année scolaire dans les
zones touchées par le séisme. 450
établissement scolaires ont été
endommagés et 7 entièrement détruits.
(Plus de détails : le ministère de
l'Education Nationale)
Mardi 27 mai 2003 : Une
nouvelle secousse de 5,4 degré sur
l'échelle de Richter a touché lundi le
centre de Boumerdès déjà gravement
endommagé par le séisme de mercredi.
Selon le Centre de Recherche
en Astronomie, Astrophysique et
Géophysique (CRAAG),
300 répliques ont déjà été
enregistrées depuis le séisme de
mercredi. Les bulldozers ont commencé à
faire tomber les immeubles lourdement
endommagés et qui présentent des
risques d'effondrements. Les habitants
ont manifesté leur colère face à ces
destructions, les immeubles incriminés
étaient de construction récente (moins
de 2 ans) et auraient dû résister au
séisme en raison de nouvelles lois
renforçant les normes de sécurité en
cas de séisme. Le président Bouteflika
a ordonné l'ouverture d'une enquête
pour déterminer la responsabilité des
promoteurs immobiliers accusés lundi par
la presse algérienne d'être en grande
partie coupables d'avoir construit des
villas et des immeubles sans respecter
les normes anti-sismiques. Le bilan
officiel du séisme du 21 mai est de 2217
morts et 9081 blessés. 1000 personnes
sont portées disparues. Les sans-abris
se comptent par dizaines de milliers.
Mercredi 28 mai 2003 : La
ville de Boumerdès déjà lourdement
frappée le 21 mai dernier par un violent
séisme, a subi mardi soir de nouvelles
secousses d'une magnitude de 5,8 sur
l'échelle de Richter. Des immeubles se
sont effondrées et 200 personnes ont
été blessées. Le bilan officiel fait
état de 2218 morts et 9497 blessés, la
plupart à Boumerdès. ** 14
membres d'une même famille ont été
assassinés par balles dans la nuit de
lundi à mardi dans la région de Chleff
par des groupes islamistes présumés.
Jeudi 29 mai 2003 : La
région d'Alger et de Boumerdès a une
nouvelle fois été touchée mardi soir
et mercredi par 2 nouvelles secousses
d'une magnitude de 5,8 sur l'échelle de
Richter provoquant la chute d'immeubles
et un mouvement de panique chez les
populations civiles qui ont fui leurs
habitations pour se réfugier dans la
rue. La recherche de survivants a été
arrêtée et les bulldozers commencent à
nettoyer les zones frappées par le
séisme. Le bilan officiel fait état de
2218 morts et 9497 blessés. Le nombre
des disparus n'a pas encore été
officiellement établi. Plusieurs
journaux ont fait état de début
d'épidémies parmi les 150 000
sans-abris entassés dans des camps de
fortune et notamment des cas
gastro-entérites, de rougeole et
d'hépatite A. Le quotidien
"Liberté" a par ailleurs
annoncé que des bandes de pillards
écumaient les lieux du séisme à la
recherche d'objets précieux et d'argent.
14 pillards ont été arrêtés mercredi
et placés en détention préventive.
Samedi déjà, dans la localité de
Boudj-Ménaiél fortement sinistrée, 18
jeunes ont été interpellés en flagrant
délit de pillage. Ils ont été
condamnés à 5 ans d'emprisonnement,
interdits de séjour dans leur
département et suspendus pendant 5 ans
de leurs droits civiques. A
Réghaia, 3 pillards ont été attrapés
et battus par la foule. L'un d'eux a
été tué.
Samedi 31 mai 2003 : L'Algérie
a adopté un plan d'urgence de relogement
sur deux ans. Des dizaines de milliers de
sans-abris vivent dans des camps de toile
de fortune depuis le 21 mai, date où la
région d'Alger et de Boumerdès a été
frappée par un violent séisme. Les
organisations humanitaires craignent le
développement d'épidémies. Les
autorités ont par ailleurs
réquisitionné 3500 logements.
Jeudi 5 juin 2003 : Selon
le quotidien Liberté, 9 policiers ont
été tués et 2 autres blessés lorsque
leur fourgon est tombé dans une
embuscade à Béni Douala à 20 km à
l'est d'Alger, en Kabylie. La police
impute cette action aux groupes armés
islamistes. Mardi déjà, 14 personnes
ont été tuées à un faux barrage près
de Boumedefaa, dans la région de Aïn
Defla, à 140 km à l'ouest d'Alger.
Depuis le début du mois de juin 21
personnes ont été tuées par des
groupes armés islamistes présumés.
Mardi 10 juin 2003 : Le
séisme du 21 mai, qui a fait 2 287
morts, plus de 10 000 blessés et des
centaines de milliers de sans-abris dans
la région d'Alger et de Boumerdès, a
aussi provoqué des dégâts
considérables dans les constructions et
infrastructures sur place. Selon un bilan
encore provisoire rendu public ce
week-end, 214 immeubles, 1 029
constructions individuelles et 696
établissements scolaires ont été
détruits.
Mercredi 11 juin 2003 : La
2ème session des travaux de la
Commission de lutte contre le criquet
pèlerin de la région ouest de l'Afrique
(CLCPRO) s'est ouverte lundi à Alger. Jacques Diouf,
directeur général de la FAO, a
signé avec le ministre des affaires
étrangères, Abdelaziz Belkhadem, un
accord sur la lutte contre le criquet
pèlerin en Afrique de l'Ouest. La CLCPRO
est composée de 9 pays membres qui
contribuent à hauteur de 143 000 dollars
par an à son budget, la contribution de
la FAO étant de 180 000 dollars. Plus de
liens : Qu'est-ce que le
criquet pélerin ? ; l'EMPRES ; criquet pélerin en
Afrique : mise en garde de la FAO ; bulletin de la FAO
sur le criquet pélerin
Jeudi 12 juin 2003 : Le
président Bouteflika a inauguré
mercredi la 36ème Foire d'Alger qui se
tiendra du 11 au 19 juin. 33 pays seront
représentés.
Samedi 14 juin 2003 : Le
président Bouteflika a annoncé, lors
d'un discours prononcé à Blida alors
qu'il assistait à la finale de la Coupe
d'Algérie, que le séisme du 21 mai
dernier a touché 50 communes. 2274
personnes ont été tuées, 11500
blessées. Le coût des destructions a
été estimé à 5 milliards de dollars.
Il a précisé qu'il "faudrait au
moins deux ans pour parvenir à une
situation normale".
Mardi 17 juin 2003 : 4
policiers ont été tués dimanche au
passage de leur patrouille près de
Tizi-Niala, dans la province de
Tizi-Ouzou, en Kabylie. Un autre policier
a été blessé.
Jeudi 19 juin 2003 : Interviewé
par le journal égyptien "Al-Ahram" avec 2 autres
personnalités algériennes, le
président du Conseil de la Nation et le
président de l'Assemblée Nationale, le
chef d'état-major de l'armée, le général
Mohamed Lamari, a
déclaré "que l'élection, l'année
prochaine, d'un président provenant du
courant islamiste ne serait pas un
problème du moment qu'il respecte le
caractère républicain et démocratique
de l'Algérie".
Vendredi 20 juin 2003 : Le
ministre algérien de la Santé,
Abdelhamid Aberkane, a annoncé que 10
cas de peste bubonique
ont été enregistrés à Oran, ville
située à 400 km à l'est d'Alger. Un
enfant de 11 ans en est mort le 4 juin
dernier et 9 autres personnes ont été
placées en isolement. le directeur de
l'hôpital d'Oran a annoncé que la
localité de Kehailia, à une trentaine
de kilomètres d'Oran a été placée en
quarantaine. 9 des malades venaient de
cette agglomération. Selon le ministre
une cellule de crise a été mise en
place pour éviter la propagation de la
maladie. Il a tenu à préciser qu'il
"s'agit des premiers cas de peste
enregistrés en Algérie depuis
l'indépendance en 1962." Plus de
liens : Un dossier complet
sur la peste.
Lundi 23 juin 2003 : Les
services de sécurité ont annoncé que 5
personnes d'une même famille, dont 3
enfants, avaient été assassinées par
un "groupe terroriste" (NDLR.
groupe islamique présumé) dans la
région de Rélizane. Depuis le début du
mois de juin, 106 personnes ont été
tuées selon un décompte officiel.
** Nasser Boudiaf, le
fils de l'ancien président du Haut Comité d'Etat
(HCE), Mohamed Boudiaf,
assassiné le 29 juin 1992, a annoncé
dimanche sa candidature à l'élection
présidentielle de 2004.
Lundi 30 juin 2003 : Après
8 ans de suspension, les vols entre Paris
et Alger ont repris samedi. Les vols
avaient été suspendus après une prise
d'otages sanglantes en décembre 1994. Le
ministre des Transports, Gilles de Robien
et le PdG d'Air France, Jean Cyril
Spinetta, accompagnés de nombreux chefs
d'entreprises et hommes d'affaires
français, faisaient partie des passagers
du premier vol "Airbus". Les
négociations pour ce retour à la
normale ont été longues. Les pilotes
français ont exigé des mesures de
sécurité importantes avec notamment 3
inspections successives des bagages
embarqués à bord. ** Dans une
correspondance adressée il y a quelques
jours à l'administrateur du PNUD
(Programme de développement des
Nations-Unies) à New York, et reprise ce
dimanche par la presse algérienne, le
représentant permanent de l'Algérie à
l'ONU, Abdellah Baâli, a annoncé
l'expulsion prochaine du représentant
résident du PNUD et coordinateur des
Nations Unies à Alger, Paolo Lambo, pour
"non respect de l'obligation de
réserve de la part d'un diplomate"
ajoutant "en dépit des multiples
rappels à l'ordre faits directement à
l'intéressé et au niveau de
l'administration du PNUD à New York, M.
Lambo continue d'agir contrairement aux
usages diplomatiques et ignorer le canal
du ministère des affaires
étrangères".
Mardi 1er juillet 2003 : Un
avion de transport militaire Hercule C130
s'est écrasé lundi sur une zone
résidentielle de la ville de Blida, à
une cinquantaine de km au sud d'Alger,
peu de temps après son décollage de sa
base militaire de Boufarik, faisant 17
morts dont 4 membres d'équipage et une
vingtaine de blessés dans un bilan
encore provisoire. Les causes de
l'accident n'ont pas pu encore être
déterminées.
Mercredi 2 juillet 2003 : Abassi
Madani, 72 ans, et Ali Benhadj, 47 ans,
dirigeants historiques du Front islamique
du salut (FIS, dissous par les autorités
en 1992), arrêtés le 30 juin 1991 et
condamnés à 12 ans de prison en juillet
1992 pour "atteinte à la sûreté
de l'Etat" devraient être libérés
mercredi.
Jeudi 3 juillet 2003 : Abassi Madani, 72
ans, et Ali Benhadj,
47 ans, dirigeants historiques du Front
islamique du salut (FIS),
arrêtés le 30 juin 1991 et condamnés
à 12 ans de prison en juillet 1992 pour
"atteinte à la sûreté de
l'Etat" ont été libérés
mercredi. Ils ont toutefois été
interdits de toute activité politique :
interdiction de prise de parole en
public, tenir des réunions, créer une
association à des fins politiques,
culturelles, caritatives ou religieuses,
adhérer à des partis politiques ou à
des associations, candidat à des
élections et enfin voter. Abassi Madani
a accepté et a signé le procès-verbal
tandis que Ali Benhadj a refusé. Le
ministère de la Communication a interdit
à la presse étrangère de couvrir cette
libération. Les journalistes
accrédités ont été contactés par
téléphone et les équipes de
télévision étrangères ont été
sommées de rester à leur hôtel. La
presse privée et de nombreux
observateurs pensent que les nombreuses
interdictions imposées aux deux hommes
pourraient avoir l'effet inverse et
"redonner l'envie à la population
de leur rendre leur rôle de leader
emblématique." Rappelons que le FIS
a été dissous par les autorités en
1992, alors qu'il avait remporté à une
large majorité le premier tour des
élections législatives. Le gouvernement
a alors annulé le scrutin plongeant le
pays dans la violence qui, selon des
chiffres officiels, a fait plus de 100
000 morts. Plus de détails : dossier sur la
situation des droits humains en Algérie.
Vendredi 4 juillet 2003 : Les
autorités ont expulsé jeudi les
journalistes étrangers qui ont couvert
la libération des 2 dirigeants du FIS,
Abassi Madani et Ali Benhadj. Robert
Ménard, secrétaire général de Reporters
sans frontières, a
condamné en ces termes cette mesure :
"Cette interdiction faite à
l'ensemble des journalistes est
proprement choquante et quasi inédite.
Seuls des régimes comme la Chine ou la
Birmanie ont tenté d'imposer un
"black-out" concernant des
événements précis tels que
l'arrestation du Prix Nobel de la paix
Aung San Suu Kyi, en mai 2003, ou encore
l'épidémie de SRAS de janvier à avril
2003. Les mises en garde téléphoniques
du ministère algérien de la
Communication, les menaces de retrait
d'accréditation pour les journalistes
étrangers sont des méthodes
d'intimidation grossières et
archaïques. Il est illusoire de la part
des autorités algériennes de penser
ainsi réussir à empêcher toute
information sur ce sujet de
transparaître dans la presse
étrangère."
Samedi 5 juillet 2003 : L'ex-dirigeant
du FIS, Ali Benhadj, libéré mercredi a
participé à la prière du vendredi à
Alger. A sa sortie de la mosquée, il a
salué la foule venue l'applaudir sans
faire de déclaration. Selon l'AFP, les
photographes présents se sont faits
confisquer leur appareil photo par les
forces de sécurité.
Jeudi 17 juillet 2003 : Le
président pakistanais Pervez Musharraf
est arrivé mercredi à Alger pour une
visite officielle historique, la
première d'un président pakistanais
depuis 30 ans. **
L'Algérie
a conclu un accord
avec la Chine pour la construction d'une
raffinerie dans le sud du pays, un projet
estimé à 350 millions de dollars.
L'Algérie ne dispose pas de capitaux
pour procéder elle-même au raffinage de
son pétrole et doit donc faire appel aux
investissements étrangers. Le raffinage
permet une plus-value sur le prix du
pétrole brut de 30 à 50 % sur le
marché international.
Mardi 22 juillet 2003 : Selon
des chiffres publiés par la revue
Maghnia de la Gendarmerie Nationale,
l'immigration clandestine est en nette
augmentation dans le pays. Bon nombre de
clandestins sont d'origine nigérienne
(32 %), devant les Maliens (14 %), les
Nigérians (10 %), les Marocains (9 %) et
les Guinéens (8 %). Au cours des trois
dernières années, plus de 11 000
immigrants clandestins ont été
arrêtés sur le territoire algérien,
dont 6 000 ont été reconduits aux
frontières (Mali, Niger, Maroc, Sahara).
Mardi 5 août 2003 : L'Office
National des Statistiques a
publié ses derniers chiffres sur la
population algérienne qui s'élève au
1er janvier 2003 à 31,6 millions
d'habitants, soit une progression de 1,5
% en un an.
Lundi 18 août 2003 : Le
gouvernement a fixé un ultimatum, qui
expirait dimanche après-midi, aux 6 plus
grands journaux du pays, "Le
Matin", "Le Soir
d'Algérie", "L'Expression", "El
Khabar",
"Al Rai" et "Liberté"
pour qu'ils paient leurs
arrièrés de factures aux imprimeurs de
l'Etat, montant estimé à 3,5 milliards
de dinars (39 millions d'euros). Le
quotidien "Liberté" a payé la
totalité de sa dette ; les 5 autres ne
paraîtront donc pas lundi. Selon le
directeur de "Liberté", Ali
Ouafek, "l'histoire de la dette
n'est qu'un prétexte pour empêcher la
parution des journaux qui
dérangent." Selon "Al
Khabar", "si les journaux sont
menacés de suspension, c'est que
certains ont publié récemment des
articles portant sur de nombreux
scandales impliquant des membres du
gouvernement". La classe politique
et la société civile ont condamné
l'ultimatum fixé par les autorités,
estimant qu'il s'agit d'une "mesure
arbitraire visant à remettre en cause le
pluralisme de la presse arraché au prix
de l'assassinat de plus de 70
journalistes". NDLR. L'achat de
papier et de certaines fournitures est
soumis au monopole d'Etat.
Mardi 19 août 2003 :
Faute de n'avoir payé leurs arrièrés
de factures dus aux imprimeurs de l'Etat
(SIA) estimés à 3,5 milliards de dinars
(39 millions d'euros). 6 des plus grands
journaux indépendants du pays, "Le
Matin", "Le Soir
d'Algérie", "L'Expression", "El
Khabar", "Er Rai"
(en arabe) et "Liberté"
ont été suspendus de parution par les
autorités. Le quotidien
"Liberté" a pourtant payé la
totalité de sa dette. Selon "Al
Khabar", "si les journaux sont
menacés de suspension, c'est que
certains ont publié récemment des
articles portant sur de nombreux
scandales impliquant des membres du
gouvernement" du président
Bouteflika.
Mercredi 20 août 2003 : Une
manifestation d'environ 300 personnes
(journalistes, hommes politiques et
intellectuels) s'est déroulée mardi à
Alger pour soutenir les 6 quotidiens
indépendants (les plus forts tirages du
pays) suspendus par les autorités
algériennes pour le 3ème jour
consécutif faute de n'avoir payé leurs
arriérés de factures dûs aux
Imprimeurs d'Etat (SIA, Société
d'Impression d'Alger). Le porte-parole
des manifestants a indiqué que le
gouvernement Bouteflika voulait
"réduire au silence tous les
journaux qui sont hostiles à sa
candidature pour un deuxième mandat
présidentiel". Le directeur du
quotidien "El
Khabar", Ali Djerri, a quant à lui
dénoncé, au nom des éditeurs de
journaux, "le pouvoir (qui) trompe
l'opinion quand il parle de
commercialité dans cette affaire de
suspension. Dans ce cas, pourquoi les 42
autres titres qui ne paient pas un seul
centime pour leur impression ne sont pas
concernés par la mesure ?" Plus de
détails : lire la revue de presse du
Rassemblement pour la Culture et la
Démocratie.
Vendredi 22 août 2003 : Le
quotidien "Liberté" suspendu
lundi , avec 5 autres journaux, par les
autorités, a été autorisé à
paraître de nouveau après avoir payé
ses arrièrés de factures dûs aux
Imprimeries d'Etat (SIA), soit 16
millions d'euros. Des voix du monde des
médias et de la société civile ont
rappelé que de nombreux titres et
publications du secteur public ou proches
du pouvoir, pourtant lourdement
endettés, ont échappé à cette mesure
de suspension.
Mardi 26 août 2003 : La
direction de l'aéroport d'Alger a
dénoncé lundi "une grève
sauvage" qui a complètement
paralysé le trafic aérien. Le Syndicat
des techniciens au sol a dans un
communiqué accusé la direction d'Air Algérie
d'être responsable de la crise en ayant
"interrompu de façon unilatérale
le processus de négociations en vue de
la revalorisation des salaires".
Jeudi 28 août 2003 : Arrêté
le 23 août dernier à l'aéroport
d'Alger en possession de 160 000 euros en
infraction à la loi sur le contrôle des
changes, Mohamed Benchicou, directeur du
quotidien francophone "Le
Matin",
suspendu depuis le 18 août,
officiellement pour non paiement de ses
dettes envers les imprimeries d'Etat
(SIA), a été placé sous contrôle
judiciaire avec obligation de se
présenter une fois par semaine au
commissariat central d'Alger. Il lui a
été également interdit de quitter le
territoire. Selon un journaliste du
quotidien, cette mesure intervient après
la publication à la "une" du
journal d'un article datant du dimanche
17 août intitulé "Tous des
voleurs", qui renvoyait à un
article où étaient dénoncés des
détournements de biens immobiliers du
ministre des Affaires étrangères.
Vendredi 29 août 2003 : Une
importante épidémie de conjonctivite,
plus connue sous le nom d'Apollo,
continue de se propager à Alger, où 40
000 cas ont été recensés, à Annaba,
Aïn Defla ou Tizi Ouzou. Les autorités
craignent le pire avec la proximité de
la rentrée scolaire. Le gouvernement a
décidé d'accorder la gratuité des
soins pour tenter de résorber les
contagions. Des spots publicitaires sont
diffusés à la télévision pour inciter
les populations atteintes à se soigner.
Samedi 6 septembre 2003 : Sur
proposition du premier ministre Ahmed
Ouyahia, le président
Bouteflika a
procédé à un remaniement ministériel
touchant 7 ministères dont celui de la
justice qui revient à Tayeb Belaïz,
ancien ministre de la Solidarité et de
l'Emploi, un proche du président
Bouteflika. Le poste de ministre
délégué auprès du ministre de la
justice chargé de la réforme
pénitentiaire confié à Abdelkader
Sallat, a été supprimé et attribué au
ministre de la Justice.
Mardi 9 septembre 2003 : Selon
le quotidien "Liberté", le
directeur du quotidien "Le
Matin", Mohamed Benchicou, et le
caricaturiste du journal
"Liberté" Ali Dilem, ont été
arrêtés lundi à leur domicile et
conduits au Commissariat central d'Alger
pour interrogatoire au sujet d'articles
et de dessins humoristiques caricaturant
le président Bouteflika. Ils ont été
relâchés lundi soir et doivent être
présentés mardi à un juge. Ils
risquent une inculpation de diffamation
et d'offense à la personne du
président.
Mercredi 10 septembre 2003 :
Après les interrogatoires
du directeur du quotidien "Le
Matin", Mohamed Benchicou, et le
caricaturiste du journal
"Liberté" Ali Dilem, Reporters
sans frontières
(RSF) a condamné les mesures
d'intimidation dont continuent à être
victimes les journalistes indépendants
qui osent critiquer ou tourner en
dérision le pouvoir. L'organisation
demande instamment l'abandon de telles
méthodes et espère que les procédures
légales entamées seront strictement
observées. Elle rappelle les propos du
président Abdelaziz Bouteflika qui
s'était fait, en juin dernier, "le
champion de la liberté de la
presse" devant le Parlement
européen affirmant qu'en Algérie
"aucun titre ou journaliste n'a fait
l'objet d'une quelconque
persécution". Mohamed Benchicou et
Ali Dilem ont été inculpés mardi
après-midi d'offense à la personne du
président Bouteflika. Ils ont été
laissés en liberté provisoire mais
seront convoqués dans les prochaines
semaines devant la justice.
Mercredi 17 septembre 2003 :
Amnesty
International vient
de publier un rapport sur la situation
des droits de l'homme dans le pays après
l'envoi d'une mission d'évaluation.
Selon ce rapport intitulé "Mesures
prometteuses ou simples
faux-fuyants", une centaine de
personnes par mois meurent dans des
violences impliquant des groupes armés.
Ces violences font rarement l'objet d'une
enquête. Malgré des modifications du
système judiciaire et notamment du Code
Pénal, la loi n'est pas appliquée.
Amnesty International demande l'ouverture
d'enquêtes sur les allégations de
torture, homicides et disparitions.
Mardi 23 septembre 2003 : A
l'occasion de la Journée sans journaux, Reporters
sans Frontières
(RSF) a dénoncé lundi le harcèlement
dont est victime la presse et a demandé
instamment aux autorités algériennes de
cesser leur politique de harcèlement à
l'encontre de la presse privée. Plus de détails.
Mercredi 24 septembre 2003 : Selon
le quotidien El Watan
dans son édition de mardi, les forces de
sécurité ont lancé une opération dans
la région de Setif dans l'est du pays au
cours de laquelle 15 Islamistes
présumés ont été tués. Des dizaines
de femmes et d'enfants que ces hommes
détenaient prisonniers ont été
libérés.
Jeudi 25 septembre 2003 : Les
sociologues ont lancé un cri d'alarme
devant la nette augmentation des suicides
qui touchent essentiellement les jeunes
de 15 à 30 ans notamment en Kabylie,
dans les régions de Tizi Ouzou et
Béjaïa, où la presse rapporte
quotidiennement des cas de suicide. Faute
de statistiques officielles et d'études
scientifiques, chacun y va de ses
hypothèses : pour les sociologues,
"le suicide n'est apparu qu'après
les années 90 ; la violence islamiste a
banalisé l'image de la souffrance et de
la mort ; le désespoir des jeunes
attirés par une vie occidentale plus
facile montrée à la télévision à
laquelle ils ne peuvent accéder seraient
les causes principales du suicide chez
ces jeunes." Pour les étudiants, le
suicide existait avant mais on n'en
parlait pas, les familles touchées
évitant d'en parler. Pour l'Islam, un
suicidé est un véritable apostat, qui
n'a pas droit à des funérailles
religieuses et doit être inhumé à
l'écart des autres.
Vendredi 26 septembre 2003 :
Le ministre de la Santé
vient d'annoncer l'interdiction
d'importer des médicaments, déjà
fabriqués localement afin de relancer la
production nationale, et le retrait de
l'agrément à une dizaine de sociétés
étrangères productrices de
médicaments. Cette mesure vise à
réduire la facture de l'importation de
400 à 280 millions d'euros et limiter
les dépenses de la Caisse nationale
d'assurance sociale (CNAS) qui aurait
dépensé 294 millions d'euros pour le
remboursement des médicaments en 2002.
Une liste de 40 médicaments désormais
interdits d'importation sera publiée
dans les prochains jours. Une étude sur
l'importation de médicaments, réalisée
par le ministère de la Santé et de la
Population en 2002, fait ressortir que
"trois laboratoires français
détiennent près de 65% du marché de
l'importation du médicament en
Algérie".
Lundi 29 septembre 2003 : Ali Benflis,
secrétaire général du FLN (ex-parti
unique), premier ministre limogé le 5
mai dernier par le président Abdelaziz
Bouteflika, a
annoncé dimanche un congrès
extraordinaire du FLN le 4 octobre
prochain pour désigner le candidat du
parti à l'élection présidentielle
d'avril 2004. M. Benflis est assuré
d'être choisi comme candidat.
Vendredi 3 octobre 2003 : Le FLN
(Front de Libération Nationale),
ex-parti unique au pouvoir, a annoncé le
retrait de ses 5 ministres encore
présents au sein de la coalition
gouvernementale. Le FLN justifie cette
décision en raison "du comportement
irresponsable du candidat président
Bouteflika". Les autorités ont par
ailleurs interdit le Congrès du FLN qui
doit se tenir samedi à Alger dans une
salle publique et où les membres doivent
élire leur candidat à la
présidentielle de 2004.
Vendredi 17 octobre 2003 : Salaheddine Sidhoum,
ancien chirurgien orthopédiste à
l'hôpital Mustapha d'Alger, condamné en
1997 par contumace à 20 ans de prison
ferme pour "soutien à des groupes
terroristes", a été acquitté
jeudi par le tribunal criminel d'Alger.
Il était jugé pour "appartenance
à un groupe terroriste" et
"apologie d'actes terroristes".
Ce représentant des droits de l'homme,
qui s'était exilé 9 ans en Europe,
était retourné en Algérie le 29
septembre dernier. Il avait été
arrêté et placé en détention à la
prison de Serkadji, dans l'attente d'un
procès. Il avait entamé une grève de
la faim pour obtenir la date de son
procès.
Lundi 20 octobre 2003 : Le
pays est paralysé depuis près d'une
semaine par une grève des cheminots et
des professeurs de lycée qui réclament
une revalorisation de leur statut social
et protestent contre "leur salaire
misérable".
Vendredi 24 octobre 2003 : Nabil
Sahraoui, alias Abou Ibrahim Mustapha,
nouveau chef du Groupe Salafiste pour la
Prédication et le Combat (GSPC) a dans
un communiqué à l'Associated Press,
qualifié les Etats-Unis de "parti
du diable" déclarant : "Le
Groupe salafiste pour la prédication et
le combat déclare au monde en général
et aux musulmans en particulier, à tous
les musulmans qui croient en les paroles
d'Allah et à tous les moudjahidine,
brandir haut l'étendard du Djihad pour
Allah. Que ce soit en Palestine, en
Afghanistan, sous la bannière de l'émir
Mollah Omar, que Dieu le garde, et sous
la bannière de l'organisation Al-Qaïda,
sous l'émirat de cheikh Oussama ben
Laden, que Dieu le garde, que ce soit en
Tchétchénie ou aux Philippines, à tous
prisonniers des geôles des Taghouts
(impies), il appelle l'ensemble des
moudjahidines, où qu'ils soient, à
unifier leur paroles et à serrer les
rangs afin d'accomplir la
vengeance".
Samedi 25 octobre 2003 : Le
ministre français de l'Intérieur,
Nicolas Sarkozy, est arrivé vendredi à
Alger pour une visite de 48 heures où la
lutte contre le terrorisme, le trafic
d'armes et d'explosifs, le trafic de
voitures volées en France vers
l'Algérie et l'immigration clandestine
seront les points abordés lors ce
voyage. Des accords de coopération
seront signés samedi dans le domaine de
la sécurité civile et la police. Ces
accords portent notamment sur la
création d'un fonds de solidarité
prioritaire en matière de police
financé dès 2004 à hauteur d'1,5
millions d'euros et destiné à aider la
police algérienne à mettre sur pied une
véritable brigade financière. **
Les groupes pétroliers algérien
Sonatrac et britannique BP ont annoncé
la création d'une société conjointe
pour la fourniture de gaz liquéfié à
la Grande-Bretagne qui couvrira dès
2005, 5 % de la demande britannique.
Samedi 1er novembre 2003 : Ali
Benhadj, N° 2 du FIS
(Front Islamique du Salut) dissous,
libéré de prison en juillet dernier
après 12 ans de détention et soumis à
un contrôle très strict (interdiction
de quitter Alger sans autorisation, ou de
participer à des réunions politiques) a
été arrêté vendredi matin alors qu'il
se rendait à la prière à Tizi Ouzou.
Il a été interrogé pendant 7 heures
avant d'être relâché par les forces de
sécurité.
Jeudi 20 novembre 2003 : La
Chambre haute du Parlement a ratifié
mercredi une proposition de loi adoptée
la semaine dernière par les députés à
la surprise générale, et présentée
par le parti islamiste autorisé El
Islah, dans le cadre d'un amendement à
la loi de finances 2004, qui vise à
interdire à partir de janvier 2004 les
importations de boissons alcoolisées. Le
gouvernement a fait savoir que cette
mesure était contraire aux engagements
internationaux de l'Algérie et
intervenait alors que le pays négocie
son adhésion à l'Organisation mondiale
du commerce (OMC). Le gel des
importations devrait entraîner un manque
à gagner fiscal estimé à 140 millions
d'euros. Cette mesure risque d'accroître
la contrebande des boissons alcoolisées
déjà très florissante en provenance du
Maroc et des enclaves espagnoles de Ceuta
et Melilla.
Mardi 25 novembre 2003 : 6
personnes ont été assassinées dans la
nuit de dimanche à lundi par des groupes
islamistes présumés dans les régions
de Chlef et Sidi Bel Abès dans l'ouest
du pays.
Jeudi 27 novembre 2003 : Le
chef du gouvernement espagnol José-Maria
Aznar est arrivé mercredi à Alger pour
une visite de travail de deux jours où
il a rencontré le président Abdelaziz
Bouteflika. Cette visite fait suite à
l'accord signé en octobre 2002 entre les
deux pays qui vise à renforcer la
coopération dans les domaines
économique, financier et éducatif et
mettre en place une politique conjointe
de lutte contre le terrorisme et
l'immigration clandestine.
Mercredi 3 décembre 2003 : Le
président portugais Jorge Sampaio a
débuté mardi une visite de 3 jours dans
le pays où il doit rencontrer le
président Bouteflika. Cette première
visite d'un chef d'état portugais depuis
1986 vise à renforcer la coopération
entre les deux pays.
Samedi 6 décembre 2003 : Les
2 principaux syndicats, Coordination des
lycées d'Alger (CLA) et le Conseil
national autonome des professeurs de
secondaire et technique (CNAPSET), qui
ont lancé un mouvement de grève dans
les lycées depuis 8 semaines pour
demander 100 % d'augmentation de salaire,
une retraite après vingt cinq ans de
travail et un statut particulier pour les
professeurs de lycées ont annoncé avoir
suspendu leur action "pour ne pas
pénaliser davantage les élèves"
et appelé "le gouvernement à
ouvrir un dialogue sérieux".
Lundi 15 décembre 2003 : Le
ministère de la santé a annoncé le
début samedi d'une vaste campagne de
vaccination contre la rougeole.
14 000 cas de rougeole ont été
enregistrés en 2003, chiffre jamais
enregistré depuis la moitié des années
1980. 11 millions d'enfants âgés de 9
mois à 14 ans sont concernés par cette
campagne. **
Selon un
communiqué officiel, l'Union du Maghreb
arabe tiendra son 7ème
sommet les 23 et 24 décembre 2003 à
Alger.
Lundi 22 décembre 2003 : Deux
nouveaux candidats ont déposé leur
candidature pour l'élection
présidentielle de 2004. Il s'agit du
général à la retraite Rachid Benyelles
et du président du Mouvement national
d'espérance (MNE), Mohamed Hadef portant
à 4 le nombre d'inscrits. Le secrétaire
général du FLN et ancien chef du
gouvernement d'Abdelaziz Bouteflika, Ali
Benflis, et le président du Front
national algérien (FNA), Moussa Touati
sont déjà candidats. Le président
Bouteflika n'a toujours pas annoncé sa
candidature.
Mardi 23 décembre 2003 : Le
Sommet de l'Union du Maghreb Arabe (UMA)
prévu les 23 et 24 décembre à Alger a
été annulé sine die. Aucune
explication officielle n'a été fournie
quant à ce report. La Libye avait
demandé un report de 48 heures du
sommet.
Mardi 30 décembre 2003 : 2
policiers qui effectuaient une patrouille
à pied dans un quartier populaire du
centre d'Alger ont été abattus lundi
par des hommes armés circulant en
voiture.
Mercredi 31 décembre 2003 :
La justice a gelé mardi
toutes les activités de l'ancien parti
unique, FNL (Front National de
Libération) à l'approche de l'élection
présidentielle prévue en avril 2004.
Cette mesure empêche son secrétaire
général, Ali Benflis, adversaire et
ancien chef du gouvernement du président
Bouteflika, limogé en mai 2003, de se
présenter sous les couleurs de ce parti.
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