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- Lundi
7 février 2005 : Le président Mathieu
Kérékou a procédé dans la nuit de vendredi à
samedi à un important remaniement ministériel
où Bruno Amoussou, ancien président de
l'Assemblée nationale, bras droit du Président
depuis les dernières élections présidentielle
de 2001, a été limogé. Il assurait l'intérim
quand le président était absent. Nommé
ministre d'Etat au ministère du Plan, de la
prospective et du développement, Bruno Amoussou
est souvent présenté comme le dauphin de
Mathieu Kérékou. Un autre proche du chef de
l'Etat, Daniel Tawéma, ministre de l'Intérieur,
de la sécurité publique et de l'administration
territoriale, quitte également le gouvernement.
Le nouveau cabinet est composé de 21 ministres
dont 5 femmes (contre 4 dans la précédente
équipe) qui prendront officiellement leurs
fonctions mercredi à l'occasion du conseil de
gouvernement hebdomadaire.
Mercredi 23 mars 2005 : Conséquence
de la crise qui sévit depuis plusieurs années
dans la filière cotonnière, les 2 grandes
usines de production d'huile à base de graines
de coton, installées à Bohicon dans le centre
du pays, la Société Fludor, qui produit les
huiles du même nom et la Société des huileries
du Bénin (SHB, productrices des huiles Vitalor),
ont dû fermer leurs portes. Près de 1 000
personnes se retrouvent en chômage technique.
Autrefois deuxième producteur de coton en
Afrique subsaharienne après le Mali, la filière
cotonnière connaît de graves difficultés en
raison d'une mésentente entre les acteurs de la
filière sur la répartition des intrants, la
surcapacité d'égrenage (585 000 tonnes de
capacité pour une production estimée
inférieure à 350 000 tonnes) et l'exportation
frauduleuse du coton vers des pays voisins où il
est mieux rémunéré. Depuis plusieurs années,
la production a baissé au Bénin : de 415 000
tonnes en 2001-2002, elle est tombée à 330 000
tonnes en 2003-2004. Plus de détails : Le coton
au Bénin ; La campagne cotonnière 2002-2003
face à la mondialisation ; Le coton africain
sinistré ; Le coton au Bénin : rapport de
consultation sur le coton conventionnel et le
coton biologique au Bénin (format pdf)
Lundi 11 avril 2005 : La ministre
allemande pour le développement, Heidemarie
Wieczorec-Zeul, a appelé à la lutte contre
lexcision. La ministre social-démocrate a
salué la décision des autorités béninoises
davoir fait interdire par la loi la
pratique de lexcision, et elle a participé
à une célébration organisée à cette occasion
à Natitingou.
Mercredi 11 mai 2005 : Le
président directeur général de la première
chaîne privée de télévision commerciale, LC2,
Christian Enoc Lagnidé, a annoncé, mardi, avoir
décidé de suspendre temporairement les
émissions de sa chaîne, "jusqu'au
règlement définitif des problèmes relatifs à
l'application équitable de la loi". Cette
suspension intervient à la veille de
l'expiration de l'ultimatum adressée à la
chaîne par la Haute autorité de l'audiovisuel
(HAAC, instance de régulation des media au
Bénin) de rejoindre la fréquence qui lui a
été attribuée lors de la signature du contrat.
A la signature de la convention en décembre
1998, la HAAC avait attribué à LC2, le
"canal 44-fréquence porteuse image 655,25
MHZ dans la bande V", alors que la chaîne
s'était, de son propre chef, installée sur le
"Canal 8-fréquence porteuse d`image 199,85
MHZ dans la bande III", réservé au service
public. Christian Enoc Lagnidé avait violemment
critiqué l'inégalité de traitement entre la
télévision nationale (la seule à couvrir tout
le territoire) et les chaînes privées
commerciales, réduites à un rayon de 100 km et
obligées de soumettre des demandes d'extension.
Il a également reproché aux rédacteurs de la
loi sur les médias de favoriser l'Office de
Radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB)
au détriment des chaînes privées qui, elles,
paient de lourds impôts, sans pouvoir
"vendre leur zone de couverture" pour
rentabiliser leurs investissements. Selon la loi
sur les médias, seul l'audiovisuel privé
souscrit à une demande de fréquence auprès de
la HAAC, les radios et télévisions publiques
s'installent sur les fréquences réservées à
l'Etat et en informent simplement l'instance de
régulation.
Mercredi 14 décembre 2005 : Faisant
suite à la requête d'un détenu à la prison
civile de Cotonou, Effiotodji Noumagnon, ancien
directeur des affaires administratives et
financières du rectorat de l'Université
d'Abomey-calavi, près de Cotonou, la Cour
constitutionnelle a refusé d'accorder le droit
de vote aux détenus dans les prisons du pays
pour l'élection présidentielle du 5 mars 2006,
rappelant que "le droit de vote est acquis
par tout citoyen âgé de 18 ans jouissant de ses
droits civiques".
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