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- Lundi 3 janvier 2005 : L'armée
gouvernementale a lancé une vaste
opération contre les combattants du
dernier mouvement rebelle, Forces
nationales de libération (FNL), qui
refuse de signer un accord de paix. Le
gouvernement avait rompu tout dialogue
avec le FNL en août 2004 après que le
mouvement rebelle ait revendiqué le
massacre dans le camp de Gatumba de 160
réfugiés tutsis congolais.
Mardi 4 janvier 2005 : Le
Président Domitien Ndayizeye, a signé
vendredi 2 lois qui créent
officiellement la nouvelle armée et la
nouvelle police du pays, auxquelles
doivent participer les anciens rebelles
déclarant : "Officiellement, tous
les combattants armés du pays sont
désormais sous la responsabilité du
gouvernement qui doit les nourrir, les
vêtir, payer leurs salaires".
L'ancienne armée (Forces armées
burundaises, FAB) comptait 43 000
soldats. Le nombre des ex-rebelles est
estimé à 27 000. Environ 20 000 de ces
hommes doivent être démobilisés sur
une période de 4 ans. La nouvelle armée
devrait compter 30 000 hommes et la
nouvelle police 20 000. Le Burundi a
été touché par la guerre civile qui a
débuté en 1993 et qui a fait plus de
300 000 morts. Le dernier des 7 groupes
rebelles, les Forces nationales de
libération, refusent de signer l'accord
de paix et continue le combat dans une
seule province du pays.
Jeudi 6 janvier 2005 : Le
président Domitien Ndayizeye a
promulgué la loi qui crée la Commission
nationale pour la vérité et la
réconciliation (CNVR), "l'un des
principaux mécanismes prévus par
l'accord de paix d'Arusha pour sortir ce
pays de la crise qu'il traverse", a
déclaré à l'Agence France Presse (AFP)
le porte-parole du Président Pancrace
Cimpaye. Selon le texte de cette loi, la
commission est chargée "d'enquêter
pour établir la vérité sur les actes
de violence commis au cours des conflits
cycliques qui ont endeuillé le Burundi
depuis le 1er juillet 1962, date de
l'indépendance, établir les
responsabilités ainsi que l'identité
des coupables, et indiquer l'identité
des victimes". La création de la
CNVR était prévue en 2002, 6 mois
après le début de la mise en
application de cet accord d'Arusha. La
Commission, dont le mandat est de 2 ans,
est composée de 25 membres nommés par
"le président en concertation avec
les Bureaux de l'Assemblée nationale et
du Sénat, après consultation avec le
gouvernement". Elle "dispose de
larges pouvoirs d'investigation", et
"les personnes appelées à
comparaître sont tenues d'y
répondre", sous peine de sanctions.
La loi prévoit dans ce cas "une
peine d'1 à 2 ans de servitude pénale
et une amende de 10 000 à 100 000 francs
burundais (9 à 90 dollars, 6,5 à 65
euros).
Mardi 11 janvier 2005 : La
Cour Constitutionnelle a donné vendredi
un avis favorable à la saisine jeudi par
le Président Domitien
Ndayizeye visant à "soumettre une
éventuelle révision de la Constitution
directement au référendum". La
Cour a estimé que l'article 298 de la
Constitution donne le pouvoir au chef de
l'Etat de "soumettre directement au
référendum un projet de révision de la
Constitution" ajoutant que "le
président peut également soumettre à
l'Assemblée nationale et au Sénat un
projet de modification de la
Constitution". Un référendum sur
la Constitution qui régit le Burundi
depuis le 1er novembre 2003 devait avoir
lieu le 22 décembre 2004, mais a été
reporté pour la troisième fois à une
date non définie.
Mercredi 21 janvier 2005 :
PAYS-BAS : Le président du
Burundi, Domitien
Ndayizeye, a entamé mardi à Amsterdam
ses premières discussions avec des
représentants du FNL (Forces Nationales
de Libération), groupe rebelle hutu qui
refuse le processus de paix en cours.
Vendredi 11 février 2005 : 500
armes légères ou individuelles
récupérées par le pasteur Mulunda de
l'ONG PAREC (Paix et Réconciliation)
auprès de groupes Maï Maï actifs au
Nord Katanga, en échange de vélos, ont
été symboliquement détruites mercredi
à Lubumbashi.
Mercredi 16 février 2005 : Le
ministre de l'Intérieur Simon Nyandwi a
rendu public lundi à Bujumbura, la
capitale, le code de conduite des partis
à l'approche du référendum sur la
Constitution prévu pour le 28 février
2005 suivi par des élections communales,
législatives, sénatoriales et
présidentielle dont les dates n'ont pas
encore été fixées. Ce code, élaboré
par le ministre lui-même, recommande aux
partis, de "gérer pacifiquement les
conflits susceptibles de naître de la
compétition électorale, en se
référant aux instances judiciaires
habilitées". "Il est demandé
aux partis de respecter l'ordre, la
discipline et la neutralité de
l"administration", de
"s'abstenir de tout acte de violence
et soigner eux-mêmes leur langage, en
évitant les intimidations, propos
incendiaires incitant à la violence et
en s'abstenant de toute diffamation,
attaques interpersonnelles ou
diabolisation". Le personnel
politique est invité à respecter le
verdict des urnes "La défaite devra
être acceptée avec grâce et la
victoire célébrée dans la
modestie". Rappelons que la
Commission électorale a déprogrammé
par 3 fois déjà le référendum portant
sur la nouvelle constitution.
Lundi 28 février 2005 : Les
Burundais sont appelés aux urnes lundi,
pour approuver par référendum la
nouvelle Constitution, qui rééquilibre
le pouvoir entre la majorité hutue et la
minorité tutsie, lors dun scrutin
historique, le premier depuis le début
de la guerre civile en 1993, où le oui
est assuré de lemporter, 85 % de
la population du pays faisant partie de
l'ethnie hutue qui a appelé à voter
"oui". Les partis tutsis, qui
dirigeaient le pays sans interruption
depuis l'indépendance du pays en 1962
sous protectorat belge, ont appelé à
voter "non".
Selon la nouvelle
constitution, le conseil des ministres et
l'Assemblée nationale devront comprendre
60 % de Hutus et 40 % de Tutsis, et le
Sénat 50 % de Hutus et 50 % de Tutsis.
Le texte prévoit également la refonte
de l'armée et de la police pour qu'elles
soient paritaires entre les 2 ethnies.
Mardi 1er mars 2005 : Après
11 ans de guerre civile entre l'armée
burundaise dominée par les Tutsis et les
rebelles issus de la majorité hutue, les
électeurs burundais se sont rendus
massivement aux urnes dimanche pour se
prononcer sur la nouvelle constitution
qui doit partager équitablement le
pouvoir entre les 2 ethnies. D'après le
chef de la commission électorale, Paul
Ngarambe, la participation atteignait au
moins 80 % des 3,1 millions d'électeurs
inscrits.
Jeudi 3 mars 2005 : Le
président de la Commission électorale
nationale indépendante (CENI), Paul
Ngarambeoui, a indiqué que le
"oui" a l'emporté lors du
référendum organisé lundi portant sur
la nouvelle Constitution à une
écrasante majorité de 90,78 % des voix
et le dépouillement de 60,07 % des
bulletins.
Lundi 16 mai 2005 :Le
président Domitien Ndayizeye et le chef
des FNL (Forces nationales de
libération) Agathon Rwasa ont signé
dimanche dans la ville tanzanienne de Dar
es Salaam, un accord de "cessation
immédiate des hostilités". Selon
le texte de l'accord, les 2 parties
s'engagent à "mettre en place une
équipe technique, dans un délai ne
dépassant pas un mois, pour définir les
mécanismes d'un cessez-le-feu" et
"s'engagent aussi à entamer des
négociations dans les plus brefs
délais".
Jeudi 2 juin 2005 : Le Conseil de
sécurité de l'ONU a
adopté mardi à l'unanimité la
résolution 1602, qui proroge le mandat
de l'Opération des Nations Unies au
Burundi (ONUB) jusqu'au 1er décembre
2005. Au 10 mai 2005, les effectifs
militaires de l'ONUB comptaient 5 378
personnes sur les 5 650 autorisées. 5
élections sont prévues du 3 juin au 19
août 2005, date de l'élection
présidentielle au suffrage universel
indirect et étape décisive du processus
de paix, dans un pays déchiré par 12
ans de guerre civile.
Samedi 4 juin 2005 : La
première élection communale depuis le
début de la guerre civile en 1993 entre
ethnies tutsies et hutues, et qui a fait
plus de 300 000 morts, s'est déroulée
vendredi dans la violence malgré la
présence de 5 bataillons de Casques
bleus et d'officiers de la police civile
de l'ONU et 20 000 soldats et policiers
burundais. Une personne a été tuée et
une dizaine d'autres blessées. Plus de
200 bureaux de vote, sur les 6 000
ouverts, ont dû être fermés à la
suite de ces violences. 31 partis
politiques, dont 6 issus de
l'ex-rébellion, et 19 listes
indépendantes s'affrontent pour 3 000
postes de conseillers communaux. Ils
seront chargés d'élire les sénateurs
qui, avec les députés, nommeront le
président de la République lors du
scrutin présidentiel prévu le 19 août
2005. Les électeurs burundais se
rendront aux urnes pour 6 scrutins dont
une élection présidentielle,
législative et sénatoriale.
Mardi 5 juillet 2005 : 3,2
millions d'électeurs étaient appelés
aux urnes lundi 4 juillet 2005 pour des
élections législatives, visant à
élire un parlement de 101 membres,
première étape du processus de paix
visant à mettre un terme à une guerre
civile qui dure depuis 11 ans et qui a
fait plus de 250 000 morts. Des
tentatives d'intimidation dans la
province de Cibitoke dans le nord-ouest
du pays par les rebelles des Forces
nationales de libération (FNL) ont été
rapportées ainsi que des vols de
matériel électoral.
Jeudi 1er septembre 2005 : 2
des principaux partis du Burundi, l'Union
pour le progrès national (UPRONA,
Tutsi), et le Front pour la démocratie
au Burundi (FRODEBU, Hutu), ont dénoncé
mercredi leur sous-représentation dans
le nouveau gouvernement nommé mardi par
le nouveau Président Pierre Nkurunziza,
de la majorité ethnique hutue.
Mardi 13 septembre 2005 : Les
Forces nationales de libération (FNL),
dernier mouvement hutu du Burundi, ont
rejeté lundi toute négociation avec le
nouveau pouvoir burundais en place depuis
le 28 août 2005, affirmant qu'ils
"ne reconnaissaient pas" ce
gouvernement. Pierre Nkurunziza, ancien
chef de la principale rébellion du
Burundi des Forces pour la défense de la
démocratie (FDD), issus aussi de la
majorité hutue, a prêté serment comme
chef de l'Etat le 26 août 2005, mettant
ainsi fin à une transition politique
cruciale entamée en 2001.
Vendredi 7 octobre 2005 : Lors
d'une rencontre mardi soir à Ngozi, dans
le nord du pays, avec des responsables
administratifs, militaires et policiers,
le Président Pierre Nkurunziza, a donné
un ultimatum aux Forces Nationales de
Libération (FNL) dernier mouvement hutu
encore actif, jusqu'à la fin du mois
d'octobre pour "entamer de gré ou
de force des négociations directes avec
le gouvernement".
Mardi 11 octobre 2005 : Agathon
Rwasa a été suspendu de ses fonctions
de président de la dernière rébellion
encore active, les Forces nationales de
libération (FNL). La nouvelle n'a pas
encore été confirmée par le
porte-parole des FNL, Pasteur Habimana.
Lundi 31 octobre 2005 : Le
porte-parole du Haut Commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés (HCR),
Ron Redmond, lors d'un point de presse au
siège de l'ONU à Genève en Suisse a
indiqué vendredi "qu'en l'absence
de contributions financières
supplémentaires immédiates, l'agence
des Nations Unies pour les Réfugiés
prévient qu'elle n'aura pas d'autre
choix que de réduire ou de suspendre le
rapatriement de centaines de milliers de
réfugiés burundais depuis la Tanzanie
ni soutenir plus longtemps les activités
de réintégration pour les rapatriés au
Burundi". Il a déclaré : "Sur
les 62 millions dont nous avons besoin et
pour lesquels nous avons lancé un appel
pour financer l'opération de
rapatriement au Burundi cette année,
nous avons seulement reçu 29 millions
(soit un manque d'environ 52 %)". Il
a ajouté : "Cette crise financière
ne pouvait pas survenir à un moment plus
critique pour l'opération et la région.
Après des hauts et des bas, la
transition politique au Burundi,
commencée en 2001, est parvenue à une
résolution pacifique avec l'élection du
président Pierre Nkurunziza en août
2005. Sa prise de fonction a favorisé
une forte augmentation du nombre de
retours de réfugiés burundais". Le
porte-parole du HCR a donné le bilan de
l'action de l'organisation : "Cette
année, nous avons prévu de construire
quelque 23 000 maisons, 48 écoles avec
un total de 245 salles de classe et 14
centres de santé. A cause du manque de
fonds, nous avons dû réviser nos
objectifs à 43 écoles et 11 centres de
santé mais si la crise financière
actuelle persiste, nous devrons stopper
nos programmes de construction. Les
programmes d'activités génératrices de
revenus et de formation professionnelle
dont bénéficient quelque 10 000
personnes seront également
suspendus". Selon le HCR, environ
285 000 Burundais sont rentrés chez eux
depuis 2001, dont 58 000 d'entre eux
depuis début 2005. La Tanzanie accueille
plus de 400 000 réfugiés burundais -
ainsi que 150 000 Congolais. Ron Redmond
a conclu en ces termes : "Devoir
annoncer une suspension de ce
rapatriement volontaire à cause d'un
financement insuffisant pourrait envoyer
un message négatif dans une période
particulièrement sensible pour un pays
qui a supporté un énorme fardeau et
montré une très grande générosité
envers les réfugiés depuis des
années".
Samedi 5 novembre 2005 : L'organisation
américaine de défense des droits de
l'homme, Human Rights Watch
(HWR) a publié vendredi
4 octobre 2005 un rapport intitulé "Burundi :
faux pas dans un moment crucial"
dans lequel il affirme, par la voix
d'Alison Des Forges, conseillère senior
à la Division Afrique, que
"lélection dun nouveau
gouvernement au Burundi na pas mis
fin aux violations des droits humains
commises par toutes les parties engagées
dans la guerre civile brutale de ce
pays" ajoutant : "Le conflit
armé au Burundi ne peut excuser les
tortures et les exécutions sommaires. Le
gouvernement tout comme les rebelles
doivent se conformer à leurs obligations
dans le cadre du droit international de
traiter humainement toute personne en
détention". Le rapport fait état
de cas où les soldats burundais ont
exécuté sommairement cinq civils et
torturé dautres civils quils
soupçonnaient de collaborer avec le
dernier groupe rebelle actif, les Forces
de Libération Nationale (FNL).Human
Rights Watch décrit également des cas
où des agents des services de
renseignements, connus comme
Documentation Nationale, ont gardé en
détention plus de cinquante civils au
mépris des procédures légales et ont
torturé certains dentre eux
pendant leur détention. Les agents de
renseignements ont appréhendé des
civils et des personnes soupçonnées
dêtre des rebelles à Kinama, une
zone où le FNL est parfois actif et où
les candidats du Front pour la
Démocratie au Burundi (Frodebu) ont
récemment battu les candidats du Conseil
National pour la Défense de la
Démocratie-Forces pour la Défense de la
Démocratie (CNDD-FDD) lors
délections locales. Quatre des
détenus sont des responsables du Frodebu
récemment élus ou leurs épouses.
Mardi 29 novembre 2005 : Le
bureau local du Fonds des Nations unies
pour l'enfance (UNICEF) a
fait don vendredi au gouvernement
burundais d'un lot de plus de 450 000
livres scolaires d'une valeur de 665 000
dollars dans le cadre du programme
"Tous à l'école". Selon le
communiqué de l'UNICEF, l'éducation à
la base a été également déclarée
gratuite par le nouveau gouvernement dès
la rentrée scolaire 2005-2006, mais dans
des "conditions matérielles et
humaines qui restent encore difficiles à
gérer" faisant passer les effectifs
de 230 000 à plus de 500 000 pour les
classes de première année. Selon
l'UNICEF, il manquerait aujourd'hui 4 000
enseignants. L'organisation a promis
d'aider à la formation accélérée de 3
000 qualifiés et 1 000 autres non
qualifiés dès début décembre 2005.
D'après des statistiques du ministère
de l'Education nationale à la rentrée
scolaire 2005-2006 1 121 632 enfants ont
été inscrits dans le primaire public,
dont 421 632 pour les seules classes de
première et 700 000 dans le reste du
cycle.
Jeudi 1er décembre 2005 : Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
mercredi à l'unanimité la résolution
1641 qui proroge le mandat de
l'Opération des Nations Unies au Burundi
(ONUB) jusqu'au 15 janvier 2006.
Samedi 31 décembre 2005 : L'ONUB
(Opération des Nations Unies au Burundi)
a annoncé avoir procédé à la
destruction mardi d'une "importante
quantité d'armes et de munitions
récupérées dans le cadre du programme
national de désarmement, démobilisation
et réintégration (DDR). 60 000
munitions et 300 armes de différents
calibres ont été ainsi détruites.
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