Jeudi 10 février 2005 : Selon un porte-parole militaire, 20 soldats et 40 rebelles du groupe Abu Sayyaf et des dissidents du Front Moro de libération nationale ont été tués durant 3 jours de combats qui se sont déroulés sur sur l'île de Jolo, dans le sud-ouest du pays entre l'armée et les rebelles séparatistes musulmans.

Lundi 14 février 2005 : Des renforts militaires ont été dépêchés sur l'île de Jolo, dans le sud du pays où les soldats philippins ont lancé depuis une semaine une opération contre les séparatistes musulmans appartenant au Front moro de libération nationale (MNLF) qui a déjà fait une soixantaine de morts parmi les "rebelles" et une vingtaine dans les rangs de l'armée. 13 000 personnes ont déjà fui les combats. L'île de Jolo compte 400 000 habitants, à majorité musulmans dans un pays essentiellement catholique.

Mardi 15 février 2005 : 3 attentats à la bombe perpétrés à Manille, Davao City et General Santos, revendiqués par le groupe islamiste Abbu Sayyaf , a fait 11 morts et une cinquantaine de blessés. Un porte-parole d'Abou Sayyaf, Abu Solaiman, a déclaré à la radio DZBB que ces attaques étaient le "cadeau de la Saint-Valentin" pour la présidente Gloria Arroyo précisant que "d'autres actions allaient suivre". Ces actions interviennent alors que la chaîne de télévision locale ABS-CBN News avait annoncé vendredi qu'un assistant du commandant du groupe terroriste Abou Sayyaf, Khadafy Janjalani, appelé Omar Usman Jimlani, a été arrêté à Zamboanga Sibugay, sur l'île de Mindanao, dans une opération conjointe menée par la police et l'armée des Philippines.

Mercredi 16 mars 2005 : La mutinerie de plusieurs détenus du groupe islamiste Abbu Sayyaf soupçonné d'être lié au réseau terroriste Al-Qaida qui a éclaté lundi dans la prison de haute sécurité de Bagong Diwa, le quartier général de la police de Manille, a été réprimée mardi dans un bain de sang. 300 membres des forces de sécurité sont intervenus. Le bilan s'élèverait à 28 morts parmi les détenus et 3 gardiens et 6 blessés parmi les policiers.

Mardi 29 mars 2005 : Marlenee Garcia Ezperat, 45 ans, éditorialiste de l'hebdomadaire Midland Review de Tacurong City, sur l'ile de Mindanao, dans le sud du pays, a été abattue jeudi à son domicile d'une balle dans la tête devant sa fille de 10 ans. Mme Ezperat avait droit à une escorte policière mais elle lui avait donné congé pour qu'elle puisse célèbrer les fêtes de Paques. La police a indiqué ne "pas écarter la possibilité qu'il (son assassinat) soit lié à son travail". Elle s'attaquait dans ses articles à la corruption au sein des institutions. Selon le quotidien "Inquirer", peu de temps avant sa mort, Marlyne Garcia Esperat menait une enquête sur des affaires de népotisme dans la ville de Sultan Sa Barongis (île de Mindanao) et sur une escroquerie d'environ 750 000 euros au bureau du service régional d'agriculture de la ville. L'organisation de défense de la liberté de la Presse, Reporters sans Frontières (RSF) rappelle que 6 journalistes ont été tués dans le pays en 2004 pour avoir exercé leur métier. 7 autres ont été abattus sans que l'on puisse précisément en déterminer les motifs. Une dizaine d'autres ont été victimes de tentatives d'assassinat.

Mardi 28 juin 2005 : Accusée par l'opposition d'avoir manipulé le résultat de l'élection présidentielle de 2004, la présidente Gloria Arroyo a reconnu lundi avoir commis une "erreur" en téléphonant à un commissaire électoral après le scrutin présidentiel de mai 2004, mais a nié avoir triché pour assurer sa victoire et a refusé de démissionner.

Mardi 5 juillet 2005 : Rolando "Dodong" Morales, 43 ans, présentateur de la station de radio DXMD, a été sauvagement assassiné par 8 inconnus dans la soirée du 3 juillet 2005, près de la ville de Polomolok dans le sud de Mindanao. Ce journaliste avait maintes fois accusé des responsables locaux de protéger les dealers ou d'être eux-mêmes impliqués dans le trafic de drogue. Il s'agit du sixième journaliste assassiné aux Philippines depuis le début de l'année 2005.

Jeudi 1er septembre 2005 : 2 des 3 plaintes en destitution déposées à l'encontre de la présidente Gloria Arroyo, accusée notamment de fraude électorale, ont été rejetées mercredi par le Parlement.

Vendredi 4 novembre 2005 : Les autorités ont annoncé avoir renvoyé dans leur pays d'origine plus d'un millier d'oiseaux domestiques saisis aux Philippines depuis le mois de mai 2005. Les douaniers philippins ont également détruit de nombreux oeufs et volatiles en provenance de pays touchés par l’épizootie. Ces mesures ont été prises dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire.

Mercredi 28 décembre 2005 : 4 soldats américains et un chauffeur philippin ont été inculpés mardi pour le viol d’une Philippine de 22 ans, début novembre 2005, sur l’ancienne base américaine de Subic Bay au nord de Manille, fermée en 1992. Ce viol a eu lieu lors de manoeuvres conjointes avec des militaires philippins. L’ambassade américaine à Manille avait fait savoir "qu’elle ne livrerait pas les 4 marines, à moins que la justice philippine ne leur signifie leur inculpation". Aux Philippines, le viol est puni de la réclusion criminelle à perpétuité ou de la peine de mort en cas de circonstances aggravantes.

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