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- Samedi
8 janvier 2005 : Le Représentant spécial
du Secrétaire général de l'ONU pour le Soudan,
Jan Pronk, a exprimé "sa préoccupation
face à l'accroissement du harcèlement par les
autorités locales, du personnel national et
international des organisations non
gouvernementales (ONG)". Il présentera
mardi son rapport devant le Conseil de
sécurité, après avoir assisté dimanche à la
signature officielle de l'accord de paix Nord-Sud
conclu le 31 décembre 2004, entre le
Gouvernement du Soudan et les rebelles du
Mouvement populaire de libération du Soudan.
Lundi 10 janvier 2005 : KENYA : La paix a
été signée dimanche entre le vice-président
soudanais Ali Osman Taha et John Garang, chef de
la rébellion sudiste de l'Armée populaire de
libération du Soudan (SPLA), mettant fin, au
cours d'une cérémonie officielle dans l'un des
2 plus grands stades de Nairobi, la capitale, le
Nyayo Stadium, devant 5 000 personnes et une
vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement
africains et de représentants de la communauté
internationale, dont le secrétaire d'Etat
américain, Colin Powell, à une guerre civile de
21 ans qui a coûté la vie à plus de 70 000
personnes. L'accord a été contresigné par le
président kenyan Mwai Kibaki et son homologue
ougandais Yoweri Museveni, président de
l'Autorité régionale intergouvernementale de
développement (IGAD), groupe de 7 pays qui a
organisé la médiation dans le processus de
paix.
Vendredi 21 janvier 2005 : L'envoyé
spécial des Nations Unies au Soudan, Jan Pronk,
affirme que 9 000 observateurs militaires
pourraient être déployés dans le sud du pays.
Cette décision devra d'abord être entérinée
par le Conseil de sécurité des Nations Unies,
à la mi-février. ** La ministre
du Développement et de la Coopération
néerlandaise Agnes van Ardenne a inauguré jeudi
à Rumbek, le premier bureau de liaison de
l'après-guerre dans le sud du Soudan, commun aux
Pays-Bas et au Royaume-Uni.
Lundi 24 janvier 2005 : L'Armée de
libération du peuple du Soudan (SPLA) a annoncé
qu'elle refusait l'envoi par l'ONU de casques
bleus arabes. La Jordanie et l'Egypte avaient
proposé d'envoyer des troupes sur place, pour
rétablir la paix. Elle reproche à ces 2 états
de soutenir le gouvernement de Khartoum. ** 8 villages
du Darfour ont été pillés et incendiés par
des rebelles. Plusieurs dizaines de civils ont
été tués. Les 2 principaux mouvements rebelles
de la région ont démenti toute implication dans
cette reprise de la violence.
Mercredi 2 février 2005 : Après la
publication mardi du rapport de la commission
d'enquête de l'ONU sur les crimes de guerre et
les crimes contre l'humanité commis dans la
province du Darfour, le Canada, l'Australie et la
Nouvelle-Zélande ont appelé le Conseil de
sécurité de l'ONU à imposer des sanctions
ciblées contre les auteurs d'atrocités dans la
région soudanaise du Darfour. Dans une lettre au
Conseil, Ottawa, Canberra et Wellington demandent
notamment que la Cour criminelle internationale
soient autorisés à les juger.
Jeudi 3 février 2005 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
fermement condamné, dans un communiqué publié
mardi les attaques contre les observateurs de l'Union Africaine (UA) à la
fois au Nord et Sud Darfour, perpétrées le 31
janvier 2005 alors qu'ils enquêtaient sur les
allégations concernant les bombardements
aériens du Gouvernement soudanais le 26 janvier
2005 et les autres violations du cessez-le-feu
conclu avec les rebelles le 8 avril 2004. Le
Secrétaire général a exhorté "le
Gouvernement et les forces rebelles au Darfour à
respecter la neutralité des observateurs et de
la police de l'UA". Il a aussi appelé à
"enquêter sur l'incident relatif aux tirs
et à prendre des mesures immédiates contre ceux
qui seront reconnus responsables".
Jeudi 10 février 2005 : Le
secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a
présenté mardi devant le Conseil de Sécurité
un rapport qui révèle que les exactions au
Soudan, dans la région du Darfour, se
poursuivent et s'intensifient, alors même qu'Ali
Osman Mohammed Taha, vice-président du Soudan,
et John Garang, chef de la rébellion sudiste,
présenteront aux membres du Conseil les
modalités de leur accord de paix historique
signé en janvier 2005 pour mettre fin à 20
années de guerre civile. Dans ce rapport, Kofi
Annan souligne que Khartoum a refusé d'arrêter
les responsables d'atrocités au Darfour ajoutant
: "Les 6 derniers mois ont vu fortement
s'accroître le règne de l'anarchie, en
particulier le banditisme et les enlèvements.
Les combats continuent et les responsables de
crimes atroces à grande échelle restent
impunis. Les milices poursuivent leurs attaques,
affirmant ne faire partie d'aucun accord. Le
gouvernement ne les a pas stoppées."
Mercredi 16 février 2005 : Faisant
suite à la publication lundi 31 janvier du rapport de la
Commission d'enquête indépendante sur les
crimes commis au Soudan, le Fonds des Nations
Unies pour l'enfance (UNICEF) a attiré
l'attention sur la situation de dizaines
d'enfants nés de mères soudanaises victimes de
viols dans la région du Darfour, dans un communiqué publié
vendredi 11 février à New York. Le rapport de
la Commission d'enquête avait souligné
l'augmentation du nombre des agressions
perpétrées contre les femmes et les jeunes
filles et décrit notamment comment, au mois de
mars 2004, 150 membres des milices janjaouites
avaient enlevé et violé 16 filles au Darfour.
L'UNICEF a dénoncé "la violence sexuelle
utilisée comme arme de guerre pour humilier et
affaiblir les communautés" . L'agence de
l'ONU qui craint maintenant que "les femmes
et leurs enfants soient ostracisés" a
rappelé que "la naissance de ces bébés
perpétuait la mémoire des atrocités".
Vendredi 11 mars 2005 : Le Conseil
de sécurité a adopté jeudi à l'unanimité une
résolution qui proroge d'une semaine - soit
jusqu'au 17 mars - le mandat de la Mission
préparatoire des Nations Unies au Soudan,
(UNAMIS), mise en place en août 2004, pour
préparer une mission de soutien à la mise en
oeuvre d'un accord de paix global et apporter une
aide à la Mission de l'Union Africaine au
Darfour.
Mardi 15 mars 2005 : Le
secrétaire général adjoint de l'ONU pour les
affaires humanitaires Jan Egeland a annoncé
lundi que "le conflit au Darfour a fait au
moins 180 000 morts au cours des 18 derniers
mois". L'ONU faisait jusqu'ici état en 2
ans de conflit de 70 000 morts.
Vendredi 18 mars 2005 : Un groupe
d'experts des Nations Unies a appelé la
communauté internationale à prendre des mesures
efficaces pour stopper la catastrophe humanitaire
au Darfour où "les exécutions sommaires,
les viols, les tortures, incendies de villages et
déplacements forcés de populations civiles se
poursuivent dans l'indifférence quasi
générale" ajoutant que ces "exactions
sont massives, systématiques et
quotidiennes".
Lundi 21 mars 2005 : Le
gouverneur du Darfour-sud, Al-Hajj Atta
al-Mannan, a dénoncé dimanche dans une
interview publiée par le quotidien indépendant
"Al-Sahafa" que près de 90 % des
sommes allouées à l'aide aux sinistrés du
Darfour ne leur parviennent pas. Elles sont
utilisées pour régler les frais administratifs
et les salaires des employés internationaux
déclarant que près d'1 milliard de dollars ont
déjà été dépensés. Les habitants du Darfour
n'ont perçu que 12 % de ces fonds. Il a affirmé
que le gouvernement soudanais était responsable
de l'aggravation de la crise du Darfour, en
raison du nombre réduit des troupes
gouvernementales déployées dans la région. Le
gouverneur a également demandé au secrétaire
général adjoint de l'ONU pour les affaires
humanitaires, Jan Egeland, de fournir des
"preuves" concernant ses
"allégations selon lesquelles 180 000
personnes ont été tuées au Darfour depuis 18
mois".
Mardi 22 mars 2005 : 20
personnes sont mortes et 8 ont perdu la vue
après avoir bu de l'alcool à usage industriel
et médical dans l'Etat de Gezira, proche de
Khartoum, la capitale. La police a
perquisitionné plusieurs fabriques d'alcool dans
ces régions pour déterminer l'origine des
produits toxiques. La production, le commerce et
la consommation de boissons alcooliques sont
totalement interdites au Soudan depuis la
proclamation de la charia (loi islamique) en 1983
dans l'ensemble du pays entraînant une guerre
civile entre le Sud, majoritairement animiste et
chrétien, et le Nord arabo-musulman. Un accord
de paix a été signé en janvier 2005, mais les
autorités restent favorables à l'application de
la charia.
Jeudi 24 mars 2005 : La France a
présenté mercredi à l'ONU une résolution
visant à poursuivre les suspects de crimes de
guerre au Soudan devant la Cour pénale internationale CPI. Les
affrontements se poursuivent dans la région du
Darfour. Selon l'ONU, les combats auraient fait
plus de 180 000 victimes civiles depuis 18 mois.
Les Etats-Unis ne collaborent pas avec la CPI, et
s'opposent à ce tribunal en partie en raison des
risques de voir ses propres citoyens poursuivis.
S'il y a un vote sur cette dernière résolution,
les Etats-Unis pourraient exercer leur veto, ou
s'abstenir. Washington avait d'abord signé le
traité de 1998 établissant la CPI avant de se
rétracter et de refuser de le ratifier,
craignant que ses soldats à l'étranger puissent
être poursuivis pour crimes de guerre et avait
depuis convaincu plus de 60 Etats de signer des
accords bilatéraux d'immunité, menaçant
notamment les réticents de leur couper toute
assistance militaire. Voir notre édition du 13 juin 2003
(Etats-Unis) ** Le
Représentant spécial du Secrétaire général
pour le Soudan, Jan Pronk, a affirmé, dans un
message publié mercredi par la Mission
préparatoire des Nations Unies au Soudan (UNAMIS
en anglais), "qu'il n'est pas vraisemblable
que ces incidents (NDLR. Une attaque qui a eu
lieu mardi entre Nyala et Kass contre un convoi
de l'Agence des Etats-Unis pour le développement
international, USAID)
s'arrêtent à moins qu'une force de protection
robuste d'au moins 8 000 soldats ne soit
déployée au Darfour pour protéger la
population et le personnel humanitaire et ses
convois".
Samedi 26 mars 2005 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé
vendredi à l'unanimité de ses 15 membres
"de créer pour une période initiale de 6
mois la Mission des Nations Unies au Soudan
(MINUS), dont l'effectif comportera au maximum 10
000 militaires et une composante civile de taille
appropriée comprenant notamment un maximum de
715 membres de la police civile". Le mandat
de la nouvelle mission vise à "apporter un
soutien à la mise en oeuvre de l'Accord de paix
global. Elle devra surveiller et vérifier
l'application de l'Accord de cessez-le-feu et
enquêter sur toutes violations, aider à mettre
en place le programme de désarmement, de
démobilisation et de réinsertion prévu par
l'Accord de paix global, et aider à restructurer
la police soudanaise pour qu'elle obéisse aux
principes qui régissent les activités de police
en démocratie. Elle devra aussi aider les
parties à l'Accord de paix global à promouvoir
l'état de droit, y compris une justice
indépendante, ainsi que la protection des droits
fondamentaux de toute la population soudanaise,
notamment en luttant contre l'impunité".
Mercredi 30 mars 2005 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a voté mardi, par 12 voix
sur 15, et 3 abstentions (l'Algérie, la Chine et
la Russie) une résolution, présentée par les
Etats-Unis, approuvant l'application de sanctions
ciblées contre les personnes commettant des
atrocités, menaçant le processus de paix ou la
stabilité dans la région du Darfour. Elle
impose un gel des actifs et une interdiction de
déplacements à ces individus.
Samedi 2 avril 2005 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a approuvé jeudi soir la
résolution 1593 autorisant la Cour pénale
internationale (CPI) à poursuivre les suspects
de crimes de guerre dans la province soudanaise
du Darfour, après que les Etats-Unis, qui ne
reconnaisse pas la CPI, eurent accepté de ne pas
opposer leur véto. ** Le
président du Kirghizstan, Askar Akaïev, qui
s'est réfugié à Moscou après des
manifestations de l'opposition qui ont renversé
son régime, a signé sa démission après des
négociations avec une délégation de
parlementaires. Il a annoncé que "la
cérémonie officielle de dépôt de ses pouvoirs
serait organisée lundi".
Lundi 4 avril 2005 : Le ministre
intérimaire de l'Information, Abdel-Basit
Sabdarat, a dénoncé dimanche dans un
communiqué la résolution 1593 votée par le
Conseil de Sécurité de l'ONU autorisant la Cour
pénale internationale (CPI) à poursuivre les
suspects de crimes de guerre dans la province
soudanaise du Darfour, estimant que ce
"texte viole la souveraineté soudanaise et
compliquera encore les problèmes au Darfour en
envoyant les mauvais signaux aux rebelles".
Mardi 5 avril 2005 : Le
président du Kirghizstan, Askar Akaïev, qui
s'est réfugié à Moscou après des
manifestations de l'opposition qui ont renversé
son régime, a signé un protocole pour sa
démission, qui entre officiellement en vigueur
mardi, à l'ambassade de Bichkek (capitale du
Kirghizstan) en Russie, après des discussions
avec une délégation kirghize arrivée dimanche
à Moscou. L'officialisation de cette démission
devrait permettre un retour au calme et ouvrir la
voie à une nouvelle élection présidentielle,
fixée au 26 juin 2005.
Jeudi 7 avril 2005 : Le
secrétaire général des Nations Unies Kofi
Annan a remis mardi au procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI) Luis
Moreno-Ocamp une liste de 51 personnes
soupçonnées de crimes de guerre dans la région
soudanaise du Darfour.
Samedi 9 avril 2005 : L'ambassadeur
Baba Gana Kingibe, représentant de l'Union
africaine au Soudan et Jan Pronk, Représentant
spécial du Secrétaire général de l'ONU pour
le Soudan et chef de la Mission des Nations Unies
au Soudan (UNMIS selon son acronyme anglais) ont
condamné, dans un communiqué conjoint, publié
vendredi, "l'attaque sauvage qui a causé
hier la destruction du village de Khor Abeche, au
Sud-Darfour, par des milices qui ont mis leurs
menaces répétées à exécution. Selon le
communiqué, "une force de 200 hommes armés
à cheval et à dos de chameau, sous le
commandement de Nasser Al Tidjani Abdel Kader,
associés aux renforts d'un autre groupe de 150
hommes, ont pillé le village de Khor Abeche,
tuant, brûlant et détruisant tout sur leur
passage, pour n'épargner que l'école et la
mosquée". La cause de cette attaque
"gratuite, sauvage et préméditée"
serait "le vol allégué de 150 têtes de
bétail et le refus par l'Armée de libération
du Soudan (ALS) de remettre les corps de 2
miliciens tués lors d'une précédente attaque
contre Khor Abeche". L'UNMIS précise :
"Alors que l'Union africaine était prête
à se déployer dès le 3 avril 2005, afin de
prévenir précisément ce genre d'attaques, elle
n'a été empêché de le faire qu'en raison de
ce qui "doit être inféré comme un
atermoiement délibéré des autorités".
Mercredi 13 avril 2005 : NORVEGE : Les
représentants de 60 pays, les organisations
internationales, telles que l'Union Africaine (UA), l'ONU, la Banque Mondiale, l'Union
Européenne et la Ligue Arabe, ont
participé à la conférence des donateurs pour
le sud Soudan dévasté par 21 ans de guerre
civile, qui s'est ouverte lundi à Oslo, la
capitale, et pour 2 jours, en présence du
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Elle
s'est achevée mardi avec une promesse de dons de
4,5 milliards de dollars pour venir en aide aux
populations en détresse, en échange d'une
amélioration de la situation au Darfour où les
combats et les exactions à l'encontre des
populations civiles se poursuivent.
L'organisation de défense des droits de l'Homme,
Human Rights Watch, a
dénoncé "les violences sexuelles à grande
échelle" commises sur les femmes dans un
rapport publié mardi intitulé "La violence sexuelle et ses
conséquences parmi les personnes déplacées au
Darfour et au Tchad" (Sexual
Violence and its Consequences among Displaced
Persons in Darfur and Chad)
Lundi 16 mai 2005 :Faiza
Hassan Taha, ambassadrice du Soudan à Ottawa
(Canada) a indiqué que les 100 militaires
canadiens promis par le premier ministre Paul
Martin du Canada ne seront pas autorisés à
être déployés au Darfour. Paul Martin avait
annoncé jeudi l'envoi de ces militaires
canadiens pour conseiller la force africaine de
paix dans cette région de l'ouest soudanais. Les
autoritiés soudanaises ont affirmé que
"les seules troupes qui seront déployées
au Darfour seront africaines". Le Canada a
aussi promis une aide de 170 millions de dollars.
Lundi 23 mai 2005 : Le
quotidien d'opposition en langue anglaise "Khartoum Monitor" qui
a diffusé des informations relatant les combats
meurtriers entre policiers et réfugiés dans le
camp de Soba Aradi, situé au sud de Khartoum, a
été suspendu par les autorités. Selon
l'article publiée par le "Khartoum
Monitor", la police tentait de déloger des
familles de ce quartier surpeuplé pour les
évacuer vers un autre camp de personnes
déplacées. Le journal rapportait, d'après des
témoins, que 33 personnes avaient été tuées
lorsque la police a ouvert le feu sur la foule.
Les autorités elles parlent de 14 morts parmi
les policiers et 3 parmi les civils.
Lundi 30 mai 2005 : Le
secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a
entamé dimanche une visite dans ce pays. Il
s'est rendu à Labado, une des villes les plus
touchées par les combats en 2004 et a visité le
camp de déplacés de Kalma, qui abrite quelque
100 000 personnes, où les réfugiés se sont
plaints de mauvais traitements infligés par les
policiers soudanais. Des négociations entre les
rebelles du Darfour et les autorités de Khartoum
sont prévues le 10 juin 2005 à Abuja, la
capitale du Nigéria. Kofi Annan a rencontré le
chef du Mouvement populaire de libération du
Soudan (SPLA, Armée populaire de libération du
Soudan), John Garang, qui pourrait prendre en
charge la fonction de vice-président d'un
gouvernement d'union nationale. Kofi Annan a
exprimé l'espoir que les négociations qui
reprendront le 10 juin 2005 à Abuja, au Nigeria,
sous la médiation du Tanzanien Salim Ahmed Salim, ancien
Secrétaire général de l'Organisation de
l'Unité africaine, OUA (NDLR. Devenue aujourd'hui
"Union Africaine"), "se feraient
dans un esprit de compromis et qu'ils seraient
déterminés à rester à Abuja jusqu'à ce
qu'ils parviennent à un résultat
satisfaisant". Le Secrétaire général a
indiqué, après un entretien avec le Ministre
des Affaires étrangères du Soudan, Mustafa
Osman Ismaïl, qu'il se rendrait lundi dans la
région du Darfour "afin d'y constater la
situation de lui-même".
Mercredi 1er juin 2005 : Dans un
communiqué publié mardi à Genève en Suisse,
Louise Arbour, Haut
Commissaire aux droits de l'homme des Nations
Unies, s'est dite "gravement
préoccupée" lundi par l'arrestation par
les autorités soudanaises de 2 membres de
l'organisation Médecins
sans frontières (MSF) au Soudan, après la
publication au mois de mars 2005 d'un rapport de
l'organisation qui dénonce les violences
sexuelles dans le pays. Louise Arbour a déclaré
: "Le viol et la violence sexuelle sont des
réalités avérées de la vie des femmes au
Darfour. Telle est la conclusion de nos équipes
de surveillance sur le terrain, de la Commission
internationale d'enquête sur le Darfour et de
toutes les enquêtes sérieuses qui ont été
menées sur la crise des droits de l'homme qui se
déroule dans la région. MSF n'a rien fait de
plus que de constater ces crimes odieux et
d'essayer d'attirer sur eux toute l'attention
nécessaire". Ajoutant : "Prendre la
communauté humanitaire pour cible alors qu'elle
ne fait que son travail ne peut que nuire à la
population du Darfour et détourner l'attention
des véritables criminels, qui sont ceux qui
continuent de violer, de tuer et de piller en
toute impunité". Elle a demandé au
"Gouvernement soudanais de faire en sorte
que le personnel des droits de l'homme et les
travailleurs humanitaires puissent travailler
librement et sans crainte de représailles".
Plus de détails : Rapport Juin 2004 de MSF : Soudan,
urgence au Darfour, le pire reste à venir ; Rapport d'Amnesty International : Le
viol : une arme de guerre. La violence sexuelle
et ses conséquences
Jeudi 2 juin 2005 : Un second
cadre de l'organisation humanitaire Médecins
sans frontières (MSF) a été arrêté
dans la ville de Nyala. Le parquet soudanais a
annoncé lundi avoir ouvert une instruction à la
suite d'un rapport publié en mars 2005 par la
branche néerlandaise de MSF faisant état d'un
demi-millier de viols au Darfour sur une période
de 4 mois et demi. Ce rapport fondé sur les
observations cliniques des équipes médicales de
MSF est, selon la justice soudanaise, erroné.
Paul Foreman, libéré sous caution lundi, est
accusé d'espionnage, de publication de faux
rapports et d'atteinte à la société
soudanaise. Il encourt une peine maximale de 3
ans de prison assortie d'une interdiction de
séjour à vie au Soudan.
Mardi 7 juin 2005 : Le
procureur de la Cour pénale international (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a
annoncé lundi dans un communiqué que la CPI va
ouvrir une enquête sur les crimes commis au
Darfour après la réception d'une liste scellée
de 51 noms de personnes accusées de crimes de
guerre au Darfour par une commission d'enquête
internationale. Le procureur a indiqué que
"cette enquête sera impartiale et
indépendante et se concentrera sur les individus
qui portent la plus grande responsabilité pour
les crimes commis au Darfour". Selon des
estimations de l'ONU et des organisations
humanitaires internationales, la guerre civile
qui ensanglante la région du Darfour depuis
février 2003, a fait entre 180 000 et 300 000
morts et quelque 2,4 millions de déplacés.
Mercredi 15 juin 2005 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
transmis au Conseil de sécurité de l'ONU son
dernier rapport mensuel sur la situation au
Darfour. Ce rapport révèle que "les
milices progouvernementales ont continué d'agir
dans les 3 Etats du Darfour au cours du mois de
mai. Même s'ils n'ont pas lancé d'attaque de
grande ampleur contre un village, telle que le
pillage de Khor Abeche au Darfour-Sud le mois
dernier, les miliciens ont continué d'attaquer
et de harceler les populations civiles. Le plus
souvent, des attaques de faible intensité ont
été lancées contre des villages et des fermes
et l'on continue de signaler des viols de femmes
par des miliciens". Kofi Annan a ajouté :
"Non seulement les mouvements rebelles ont
été plus actifs militairement contre les forces
gouvernementales, mais le M/ALS et le Mouvement
pour la justice et l'égalité ont tous deux
attaqué des villages et des cibles
civiles". Il a conclu : "Ces 2
mouvements repositionnent leurs forces dans de
nouvelles zones qui sont interdites en vertu du
cessez-le-feu ou d'autres accords
spécifiques". Il a appelé "le
gouvernement à lancer un programme efficace de
désarmement et de démobilisation des milices
tribales qui continuent de terroriser la
population civile au Darfour". La Mission
préparatoire des Nations Unies au Soudan (UNMIS,
United Mission in Sudan) a indiqué que Jan
Pronk, le Représentant spécial du Secrétaire
général pour le Soudan, a commencé une visite
de 2 jours au Ouest-Darfour, dans le cadre du
Mécanisme d'application conjoint, qui regroupe
des représentants de l'ONU et du gouvernement
soudanais.
Jeudi 23 juin 2005 : Le
sous-secrétaire général de l'ONU, Jan Egeland, a
déclaré devant le Conseil de sécurité de l'ONU que
"des femmes et des enfants étaient
systématiquement victimes de viols et
d'agressions sexuelles dans cette région
ravagée par un conflit particulièrement
douloureux pour les civils. "Dans le Darfour
(...) le viol est systématiquement employé
comme une arme de guerre". Il a appelé le
gouvernement soudanais à en faire plus pour
protéger les civils et traduire en justice les
auteurs de violences. L'organisation humanitaire
Médecins sans frontières a indiqué avoir
soigné en 4 mois 500 victimes de violences
sexuelles dans le Darfour. "Ces cas ne
représentent qu'une fraction des viols commis
dans cette région de l'ouest du Soudan" a
indiqué Jan Egeland. Plus de
détails :Rapport d'Amnesty International : Le
viol : une arme de guerre. La violence sexuelle
et ses conséquences ; La Profanation des vagins : Le viol, arme de destruction
massive de l'écrivain africain, Bolya.
Jeudi 30 juin 2005 : Le
gouvernement a levé jeudi 30 juin 2005
l'interdiction contre le parti du Congrés
populaire et libéré son leader Hassan Al
Tourabi placé en détention depuis mars 2004
accusé d'avoir des relations avec les rebelles
de la région du Darfour (ouest) et de participer
à une tentative de coup d'Etat contre le
président soudanais Omar Hassan el-Bechir. Le 18
juin 2005, le gouvernement a signé un accord de
réconciliation avec l'Alliance démocratique
nationale (opposition).
Samedi 2 juillet 2005 : L'opposant
islamiste Hassan Al Tourabi, 75 ans, chef du
Congrès populaire (CP), placé en détention
depuis mars 2004 accusé d'avoir des relations
avec les rebelles de la région du Darfour
(ouest) et de participer à une tentative de coup
d'Etat contre le président Omar Hassan
el-Bechir, a été libéré jeudi 30 juin 2006
par les autorités. Cette libération intervient
le jour du 16e anniversaire du coup d'Etat qui
porta au pouvoir le général Omar El-Béchir,
actuel président, avec l'aide d'Hassan Tourabi,
longtemps éminence grise du chef de l'Etat, et
évincé du pouvoir en 1999. **
A l'occasion du 16e anniversaire de
la révolution nationale de salut, le président
Omar al-Béchir a annoncé jeudi 30 juin 2005 que
l'état d'urgence imposé depuis 1999 dans le
pays serait levé le 9 juillet 2005. Le
président a ajouté que "tous les
prisonniers politiques seraient libérés avant
le 9 juillet".
Mercredi 21 septembre 2005 : Abdulrahman
Musa, chef de la délégation du Mouvement pour
la libération du Soudan (SLM) et de l'Armée de
libération du Soudan (SLA) a accusé le
gouvernement de Khartoum d'avoir violé le
cessez-le-feu dans la région des monts de Jabal
Mara, tuant 30 personnes en 3 jours.
Jeudi 22 septembre 2005 :Un
gouvernement d'union nationale a été formé
mardi 8 mois après la conclusion d'un accord de
paix signé le 9 janvier 2005 à Nairobi au Kenya
et qui a mis un terme à 21 ans de guerre civile
entre le Nord et le Sud du pays et qui a fait
environ 1,5 million de morts et 4 millions de
déplacés.
Vendredi 23 septembre 2005 : Rachel
Mayanta, Conseillère spéciale du Secrétaire
général sur les questions de l'égalité entre
les hommes et les femmes, qui a effectué une
visite au Darfour du 4 au 11 septembre 2005, a
indiqué mercredi dans une conférence au siège
de l'ONU à New York (Etats-Unis) que "les
violences sexuelles contre les femmes sévissent
toujours et l'impunité continue de régner au
Soudan et, plus particulièrement au
Darfour".Elle a constaté que de
"légers progrès" avaient été
enregistrés mais que la "situation des
femmes et des filles est très difficile".
Elle a relevé que malgré la volonté du
gouvernement pour s'attaquer aux problèmes de la
violence contre les femmes, en adoptant un plan
d'action, le gouvernement du Soudan n'avait
toujours pas ratifié la Convention sur
l'élimination de toutes les formes de
discrimination à l'égard des femmes (CEDAW, Convention on the Elimination
of All Forms of Discrimination against Women). Dans un
rapport intitulé "L'accès à la justice
pour les victimes de violence sexuelle" et
publié le 29 juillet 2005, Louise Arbour, la Haute
Commissaire aux droits de l'homme, avait
indiqué qu'un an après avoir fait la promesse
à l'ONU d'améliorer la situation des femmes au
Soudan, et notamment la situation des femmes
exposées aux violences sexuelles dans la région
du Darfour, le gouvernement avait montré des
carences très graves soit dans sa capacité à
agir, soit dans l'intention d'envisager
sérieusement la question.
Samedi 24 septembre 2005 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a adopté vendredi à
l'unanimité de ses 15 membres la résolution
1267 (2005) qui proroge pour 6 mois, jusqu'au 24
mars 2006, le mandat de la Mission de l'ONU au
Soudan (MINUS) et souhaité une accélération du
déploiement de ses troupes.
Jeudi 6 octobre 2005 : Dans un
communiqué publié mercredi au Darfour,
l'Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO) a estimé
que "en dépit du regain de violence dans la
région du Darfour, il est temps de redoubler
d'efforts pour soutenir les centaines de milliers
d'agriculteurs et d'éleveurs qui veulent
maintenant rentrer chez eux" ajoutant :
"Au Darfour, les opinions sont divergentes.
D'un côté, on estime que la violence est encore
trop diffuse pour dépêcher une assistance de
grande envergure afin de rétablir les moyens
d'existence comme l'agriculture et l'élevage.
L'autre camp est d'avis que l'aide d'urgence et
la remise en état doivent aller de pair".
Dans les 3 états du Darfour, la FAO est venue en
aide à 950 000 personnes, aussi bien rapatriées
que celles vivant dans des communautés hôtes,
pour qu'elles puissent redémarrer ou relancer la
production vivrière pour affronter la crise. Les
intrants livrés à ce jour comprennent 1 500
tonnes de semences, 250 000 d'outils manuels et 6
000 charrues". Malgré cette aide, Fadul
Eldom Ahmed, Directeur des Services agricoles
pour le Darfour occidental, estime que les
superficies cultivées dans le Darfour occidental
ont diminué de 30 % par rapport aux niveaux
normaux enregistrés en 2004 et de 66 % cette
année. La FAO évalue cette année les
superficies cultivées à seulement 45 % dans le
Darfour occidental.
Lundi 10 octobre 2005 : 2 soldats
nigérians et 2 civils de la Force africaine de
maintien de la paix ont été tués, et 3 autres
soldats blessés, samedi dans une embuscade près
de Kourabishi, une ville située dans le sud du
Darfour. C'est la première fois que des soldats
de la force de maintien de la paix de l'Union Africaine meurent
depuis son déploiement au Darfour l'an dernier.
L'Union européenne a exhorté
samedi le gouvernement soudanais à faire
davantage pour mettre un terme au conflit du
Darfour.
Mercredi 12 octobre 2005 : Lors de
l'examen par le Conseil de Sécurité de l'ONU du dossier
relatif au regain de violence au Darfour
(Soudan), l'ambassadeur américain John Bolton,
allié à la Russie, la Chine et l'Algérie a
refusé d'entendre le rapport d'un adjoint de
Kofi Annan chargé des opérations de maintien de
la paix et de la prévention des génocides, Juan
Mendez. S'exprimant alors devant la presse, Juan
Mendez a déclaré que après sa dernière visite
au Darfour que la situation s'était gravement
détériorée et que les populations n'étaient
toujours pas à l'abri d'un génocide ou d'un
deuxième génocide. Rappelons
que la candidature de John Bolton, nommé par le
Président Bush en mars 2005, au poste
d'ambassadeur auprès des Nations Unies, a été
retardée plusieurs fois par les membres de la
Commission du Sénat chargés de son audition,
nombre de députés lui reprochant de
"n'avoir que du mépris pour
l'Organisation" , aux termes de ses diverses
prises de position.
Samedi 22 octobre 2005 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
rendu public jeudi son rapport mensuel sur la
situation au Darfour. Il constate que "le
mois de septembre a été marqué par une
détérioration alarmante de la situation en
matière de sécurité dans les 3 Etats du
Darfour. Au cours de la période considérée, la
fréquence et l'intensité des actes de violence
commis par les Forces armées du Soudan et les
Forces de défense populaires, les milices
tribales favorables au Gouvernement et les
mouvements armés en particulier le
Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM/A)
ont atteint un niveau sans précédent
depuis janvier 2005".
Mercredi 2 novembre 2005 : 2 membres
de la Fondation suisse de déminage (FSD,
Swiss Mine Action), ONG dont le siège est à
Genève en Suisse et active au Sud Soudan depuis
octobre 2003, ont été abattus lundi lorsque
leur convoi composé de 3 véhicules est tombé
dans une embuscade près de Juba, capitale du
Sud-Soudan. 2 soldats soudanais ont été
blessés dans l'attaque. La FSD travaille dans le
cadre d'un projet du Programme
Alimentaire Mondial (PAM) pour
la réhabilitation et la reconstruction des
routes du Sud-Soudan. Ses activités dans la
région consistent à déminer les voies d'accès
afin de permettre le ravitaillement des
populations par le Programme Alimentaire Mondial.
Avec plus de 30 experts internationaux et 250
démineurs. Le Département fédéral suisse des
affaires étrangères (DFAE) a condamné mardi
"avec la plus grande fermeté ce crime qui
remet en question le travail d'assistance de la
communauté internationale et compromet ainsi la
reconstruction au Sud-Soudan".
Samedi 10 décembre 2005 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Anna, s'est
dit "gravement préoccupé" par la
détérioration de la situation au Darfour,
déclarant : "La Mission des Nations Unies
au Soudan (MINUS) fait état d'actes de
banditisme, de pillages, d'affrontements entre
tribus, d'accrochages entre des rebelles du
Mouvement de libération du Soudan et des tribus,
d'attaques à l'encontre des civils dont
la destruction de puits, qui sont essentiels à
leur subsistance, et l'expulsion forcée de
milliers de personnes de leur foyer, qui
s'ajoutent aux deux millions de déplacés
existants - ainsi que l'augmentation continue du
nombre d'attaques et de vols commis à l'encontre
des travailleurs humanitaires". Le
Secrétaire général demande à nouveau à
toutes les parties de respecter leurs accords
ainsi que les dispositions du droit international
humanitaire.
Mardi 13 décembre 2005 : L'ONU a
suspendu une partie de ses vols humanitaires et
fait évacuer son personnel d'une partie du
Darfour en raison de l'escalade de la violence
dans cette province de l'ouest du Soudan.
Vendredi 16 décembre 2005 : Luis Moreno-Ocampo, Procureur
de la Cour pénale internationale (CPI), a
exigé mardi 13 décembre 2005, devant le Conseil
de sécurité de l'ONU, l'entière coopération
de tous les pays de l'Union Africaine (UA) et
une collaboration supplémentaire du gouvernement
du Soudan, dans son enquête sur les crimes
commis au Darfour depuis le 1er juillet 2002. Le
Procureur de la CPI a indiqué que
"l'insécurité permanente qui prévaut au
Darfour empêche la mise en place d'un système
efficace de protection des victimes et des
témoins". Il a ajouté : "Nous avons
identifié des témoins dans 17 pays. Plus de 100
témoins potentiels ont été sélectionnés et
un certain de dépositions ont déjà été
enregistrées. Nous sommes actuellement en train
de sélectionner des centaines d'autres témoins
potentiels, soit directement, soit avec
l'assistance d'Etats ou d'organisations".
Une Commission d'enquête internationale sur les
violations des droits de l'homme commis au
Soudan, créée à la demande du Secrétaire
général, avait conclu, dans son rapport remis
le 29 janvier 2005, en application de la
résolution 1564 (2004) du Conseil de sécurité,
en date du 18 septembre 2004, que le gouvernement
soudanais et les milices Janjaouites avaient
commis des crimes contre l'humanité dans la
région du Darfour. La Commission n'avait pas pu
déterminer, comme le lui avait demandé le
Secrétaire général, s'il y avait eu
"génocide" et avait renvoyé cette
question à la CPI.
Jeudi 22 décembre 2005 : Selon un
rapport du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
(UNICEF) publié
mardi 19 décembre 2005, chaque jour, plus de 3
millions d'enfants sont affectés par le
conflit" dans la région du Darfour ravagée
par la guerre civile depuis 2003. Selon
l'organisation, 1,25 million d'enfants
n'accèdent pas à l'aide en raison de
l'insécurité et du fait que les agences d'aide
n'arrivent pas à les atteindre, contre 1,75
millions qui ont accès aux services de base. Les
enfants souffrent de malnutrition, de maladies et
subissent des violences.
Vendredi 30 décembre 2005 : Le
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
présenté jeudi son dernier rapport mensuel sur
le Darfour (2005) qui rend compte de
la situation sur le terrain au 12 décembre 2005.
Si les actes de violence signalés au Darfour ont
diminué d'octobre à novembre, le nombre
confirmé de civils victimes de la violence a
pratiquement doublé (120 morts en novembre
contre 70 en octobre). Cette augmentation du
nombre de morts était à mettre sur le compte
des attaques ayant des motifs politiques et du
banditisme. Le rapport révèle également que
"les attaques à grande échelle contre des
civils continuent, les groupes armés poursuivent
leur pratiques de viols contre les femmes et les
jeunes filles, de plus en plus de villages sont
brûlés, et des milliers de personnes sont
forcées de quitter leur logement".
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