- Lundi
7 mars 2005 N° 974/22370
- CHILI : Gladys Marin,
Secrétaire Général du Parti Communiste Chilien
(PCC) depuis 1994 et militante
depuis 1958, et un des symboles de la lutte
contre la dictature militaire d'Augusto Pinochet
(1973-1990), seule femme chef de parti et
candidate à la Présidence de la République en
juin 1998, est décédée dans la nuit de samedi
à dimanche à Santiago à l'âge de 63 ans,
victime d'une tumeur cérébrale. Après le coup
d'Etat militaire du 11 septembre 1973, Gladys
Marin avait pris le chemin de l'exil aux
Pays-Bas, puis au Luxembourg avant de s'installer
en Russie. Son mari, Jorge Munoz, qui était
resté au Chili et avait été arrêté avec
plusieurs dirigeants du parti communiste interdit
par Augusto Pinochet, est l'un des 1 198 détenus
portés disparus sous la dictature. Gladys Marin
était rentrée clandestinement au Chili en 1978
pour organiser la résistance. C'est elle qui
avait déposé en janvier 1998 la première
plainte pour les crimes de "la Caravane de
la Mort", une unité militaire qui a
exécuté une centaine de prisonniers politiques
sans procès, surtout des syndicalistes et
dirigeants de gauche.
ISRAEL : L'Etat hébreu a accusé
dimanche le Comité de
bienfaisance et de secours aux Palestiniens, (CBSP),
une ONG française créée à Nancy en 1990 et
basée à Paris, qui se consacre, selon son site
internet, "à atténuer la pauvreté et les
souffrances des Palestiniens les plus démunis
grâce à des opérations d'assistance d'urgence,
des actions permanentes et des programmes de
développement économique et social
durable" de fournir un soutien financier au
mouvement islamiste palestinien Hamas, selon un
dossier des Renseignements militaires israéliens
remis à l'Agence France Presse (AFP) qui
contient un échange de correspondances entre le
CBSP et des associations de bienfaisance
islamiques, basées en Cisjordanie, accusées par
Israël de couvrir des activités du Hamas,
mouvement classé depuis septembre 2003 sur la
liste des groupes terroristes par les Etats-Unis
et plus tard l'Union européenne, saisi, selon
l'armée, lors d'opérations de ratissage dans
les région de Jénine et de Ramallah
(Cisjordanie). Les documents font état de
transferts de fonds qui seraient destinés à des
familles qui ont perdu l'un de leurs proches,
victime de la répression israélienne ou tué
dans une attaque anti-israélienne ou à la
reconstruction de maisons détruites par l'armée
israélienne et à l'aide aux prisonniers et
leurs familles. Les Renseignements militaires
israéliens considèrent qu'il s'agit d'une aide
directe ou indirecte aux "infrastructures
terroristes" du Hamas. Les Etats-Unis ont
bloqué ou gelé en août 2003 les avoirs du CBSP
et de 4 autres associations d'aide
palestiniennes, pour le même motif. ** Les rabbins
des colons israéliens ont proclamé dimanche 17
mars 2005, jour de jeûne, pour protester contre
la décision du gouvernement israélien
d'évacuer les 21 implantations de la Bande de
Gaza et 4 colonies de Cisjordanie, retrait qui
devrait débuter en juin 2005.
CISJORDANIE : Selon un
haut responsable des forces palestiniennes qui a
rencontré dimanche des officiers de l'armée
israélienne, Israël se retirerait mardi de la
ville de Tulkarem sous toutefois la condition que
"les Palestiniens montrent qu'ils sont
capables de faire cesser les violences".
L'Etat hébreu, qui devait se retirer de 5 villes
palestiniennes, avait annulé cette mesure après
un attentat-suicide commis le 25 février 2005
devant une discothèque de Tel Aviv faisant 3
morts et une trentaine de blessés. L'attaque a
été revendiquée par le Jihad islamique et les
Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa. ** Un groupe
de 7 colons a attaqué Maarouf Hussein, 55 ans,
Palestinien qui cultivait sa terre dans le
village de Yassouf près de la colonie juive de
Tapouah. Ils lui ont donné des coups de poing et
l'ont frappé à la tête avec une pierre. Les
soldats israéliens sont arrivés sur les lieux
après que les assaillants eurent pris la fuite.
SYRIE : Le
Président Bachar
Al-Assad a annoncé samedi dans un important
discours devant le parlement à Damas que la
Syrie allait "retirer toutes ses forces au
Liban dans la plaine de la Bekaa et ensuite vers
la frontière libano-syrienne", ajoutant
qu'il rencontrerait lundi le chef de l'Etat
libanais Emile Lahoud pour parvenir à un accord
sur le plan de retrait des 14 000 soldats
syriens, qui, selon lui, respecte également les
accords de Taëf ayant mis fin à la guerre
civile au Liban en 1990 et sera en conformité
avec la résolution 1559 (2004) du Conseil
de sécurité de l'ONU qui demande un
"retrait de toutes les forces étrangères
déployées dans le pays". Le discours du
Président Al-Assad a été interrompu à
plusieurs reprises par les applaudissements des
députés tandis que des milliers de Syriens
s`étaient rassemblés devant le parlement pour
soutenir leur président.
LIBAN : Hannan Nasrallah, le chef
du Hezbollah, a annoncé une mobilisation mardi
à Beyrouth pour dénoncer les ingérences
étrangères et notamment celle des Etats-Unis et
de la France, les 2 pays instigateurs de la
résolution 1559 du Conseil de Sécurité de
l'ONU. ** 5 experts
suisses sont arrivés samedi à Beyrouth, la
capitale. Ils doivent aider la commission de
l'ONU chargée d'enquêter sur l'attentat contre
l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri,
tué le 14 février 2005.
IRAK : La première session du
nouveau parlement irakien aura lieu le 16 mars
2005, jour du 17ème anniversaire du larguage de
gaz moutarde, fourni par les Occidentaux, lors de
la guerre Iran-Irak, par l'ancien Président
Saddam Hussein, du village de Halabja, où 5 000
Kurdes, ont trouvé la mort. Le chef kurde Jalal
Talabani devrait en assurer la présidence tandis
que le poste de Premier ministre devrait revenir
au chiite Ibrahim al-Jaafari, chef du Parti
Islamique, Dawa. Plus de détails : Halabja, ville martyre ; Tout savoir sur les gaz moutarde. ** Des hommes
armés ont ouvert le feu dimanche contre une
patrouille de l'armée irakienne à Al-Bidiyah,
près de Samarra, ville située à une centaine
de km au nord de Bagdad, tuant un soldat et
blessant 5 autres, selon un communiqué de
l'armée irakienne.
ITALIE : La
journaliste du quotidien communiste "Il
Manifesto", Giuliana Sgrena, prise en
otage le 4 février 2005 à Bagdad, n'a pas
exclue, dans une interview accordée par
téléphone à la chaîne de télévision Sky TG24,
"d'avoir été délibérement prise pour
cible" par les soldats américains.
Rappelons que le convoi de l'otage italienne, qui
venait d'être libérée, a été la cible de
tirs américains qui ont causé la mort du chef
des services secrets italiens, Nicola Calipari.
Giuliana Sgrena a contredit la thèse américaine
faisant état "de la vitesse excessive du
véhicule qui a refusé de s'arrêter aux
sommations américaines à un point de
contrôle". Pier Scolari, le compagnon de la
journaliste italienne Giuliana Sgrena, a affirmé
samedi à son retour à Rome, que "Giuliana
avait des informations et les militaires
américains ne voulaient pas qu'elle s'en sorte
vivante". Lorsqu'elle a été enlevée, elle
préparait un reportage sur des fugitifs de
Falloujah venus s'abriter dans une mosquée de
Bagdad après les bombardements américains sur
cette ville sunnite. Le directeur du quotidien
'Il Manifesto", Gabriele Polo, s'est dit
convaincu samedi que la journaliste et son
escorte sont tombées dans une embuscade. ** Le chef de
l'Etat Carlo Azeglio Ciampi a salué
samedi soir à Rome la dépouille mortelle de
Nicola Calipari, mort "en héros"
vendredi à Bagdad en protégeant la journaliste
Giuliana Sgrena contre des tirs américains.
Nicola Calipari, mort sur le coup, a été
"frappé d'une unique balle dans la
tête", selon les résultats de l'autopsie.
Près de 300 projectiles américains ont été
retrouvés sur le véhicule. Nicola Calipari,
dont les funérailles se dérouleront ce lundi,
sera décoré à titre posthume de la médaille
d'or du courage par le président Ciampi.
MOLDAVIE : Selon des sondages
effectués à la sortie des urnes, le Parti
communiste du président Vladimir Voronine, au
pouvoir depuis 2001, favorable à une politique
pro-occidentale et pro-européenne, arriverait en
tête après les élections législatives de
dimanche avec près de 42 % des suffrages. Selon
la Constitution, c'est le parlement qui élit le
président du pays.
ALLEMAGNE : Un demi-millier de
personnes ont assisté dimanche aux obsèques de
Jessica, 7 ans, morte de faim. La fillette pesait
seulement 9,5 kilos alors que le poids moyen d'un
enfant de cet âge est d'environ 24 kilos.
"Elle n'avait plus que la peau sur les os
après avoir manqué d'eau et de nourriture
pendant des mois", selon le médecin
légiste qui a pratiqué l'autopsie. Les parents
au chômage ont été écroués mercredi pour
avoir laissé mourir de faim leur enfant, dont le
corps avait été découvert mardi dans leur
logement à Hambourg dans le nord du pays. Selon
la police, la mère a expliqué que sa fille
refusait de s'alimenter. Aucun des voisins
n'avait remarqué la présence de l'enfant, qui
selon la police, vivait cloîtrée dans sa
chambre. La mère de Jessica, divorcée et non
remariée, a 3 autres enfants qui vivent chez son
ex-mari et des parents adoptifs. Selon les
magazines "Der Spiegel" et
"Focus" à paraître ce lundi, la mère
avait déjà fait l'objet d'un signalement pour
avoir laissé un de ses enfants sans soins. Une
tante, ainsi que son ancien mari, auraient
alerté les services de protection infantiles en
1999 accusant la mère d'enfermer son fils, alors
âgé de 8 mois, dans sa chambre sans lumière.
L'enfant avait été placé dans une famille
d'accueil. Un porte-parole des services
régionaux de l'enfance a indiqué à Focus
qu'ils n'étaient pas au courant de ce
signalement car les anciennes affaires avaient
été retirées des fichiers.
GRECE : Le Pasok
(Panelliniko Socialistiko Kinima, Mouvement
socialiste panhellénique, parti
social-démocrate, a adopté dimanche à
l'unanimité une résolution prônant la
séparation de l'Eglise et de l'Etat, une
"distinction des rôles" qui nest
pas prévue par la Constitution après une série
d'affaires de moeurs, de vénalité et de
corruption de magistrats qui touchent le haut
clergé. Rappelons que lors de la réforme de la
Constitution grecque en 2001, le Pasok alors au
pouvoir avait rejeté une proposition de
séparation de l'Eglise et de l'Etat.
SUISSE : 3 islamistes présumés
originaires de Belgique et de Tunisie, résidant
légalement dans le pays ont été arrêtés pour
"provocation publique au crime ou à la
violence et pour soutien à une organisation
criminelle à vocation terroriste" et
placés en détention préventive, lors d'une
opération contre des sites internet. Selon Peter
Lehmann, porte-parole du Ministère public de la
Confédération (MPC), 5 personnes ont été
interpellées lors d'opérations qui se sont
déroulées le 22 février 2005 dans les cantons
de Fribourg et de Berne (ouest) après plusieurs
mois d'enquête de la Police judiciaire
fédérale (PJF). Ils sont âgés de 30 à 40
ans, l'un deux est requérant d'asile, et
les autres possèdent des permis de séjour C et
B. Le nom du propriétaire du site, (registrant),
le Tunisien Moez Garsallaoui, n'a pas été
évoqué. C'est le 10 septembre 2004 que les
autorités helvétiques ont fermé le site www.islamic-minbar.com, hébergé
chez Oxito - Net4All à Lausanne, et qui aurait
comporté des "menaces contre les intérêts
de plusieurs Etats européens et des
communications en rapport avec les otages
français Georges Malbrunot et Christian Chesnot,
enlevés en Irak". Le site, "exploité
activement" par au moins l'une des personnes
arrêtées, "comportaient de nombreuses
vidéos montrant la mise à mort d'otages et la
mutilation d'êtres humains". "Il
était aisé d'y visualiser des instructions
détaillées sur la construction de bombes ou sur
la marche à suivre lors d'attentats ou de prises
d'otages" (NDLR. Sur le forum), selon le
MPC. Islamic-minbar était avant tout une source
d'information sur la situation en Irak. Un autre
site d'information établi à l'étranger est
entré en exploitation. Berne a invoqué
l'entraide judiciaire internationale pour en
demander sa fermeture. Ce développement est une
réponse apportée aux policiers français de la
nouvelle Brigade dEnquête sur les Fraudes
aux Technologies de lInformatique (BEFTI)
qui tentaient de savoir qui se cachait derrière
le site "islamic-minbar.com" qui avait
recueilli le 24 août 2004, la revendication par
un groupe jusque-là inconnu, Jamaat Ansar
al-Jihad, de l'incendie antisémite perpétré
contre le centre social juif de la rue
Popincourt, à Paris, dans la nuit du 21 au 22
août 2004. "Attentat" qui sest
révélé être un acte de vengeance perpétré,
selon la police, par un ancien bénévole juif du
centre.
FRANCE : Selon
"Le Journal du dimanche", qui cite un
ancien responsable du ministère français de
l'Intérieur, Claude Guéant, alors directeur de
cabinet de l'ancien ministre de l'Intérieur
Nicolas Sarkozy, le banquier Edouard Stern, tué
lundi soir à son domicile de Genève, avait
obtenu un permis de port d'arme français en 2003
parce qu'il avait des "craintes
sérieuses" pour sa sécurité. Voir notre édition du 4 mars 2005 (Suisse). ** FEMMES :
Près de 10 000 personnes ont
manifesté dimanche à Paris à l'appel du
mouvement féministe des banlieues déshéritées
"Ni putes Ni soumises"
(NPNS) et du Planning familial. Présidée par
Fadela Amara, "Ni putes ni soumises"
appelle à "un nouveau combat
féministe". Elle a reçu le soutien le 4 février 2005 du
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et du Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF (Lire notre édition du 1er mars
2005, rubrique France). Arlette
Laguiller porte-parole de Lutte ouvrière
(gauche) et l'ex-ministre écologiste Corinne
Lepage (droite) étaient présentes. Fadela Amara
s'est désolidarisée du Collectif national pour
le droit des femmes (CNDF), qui regroupe une
centaine d'associations qui défileront le 8 mars
2005 place de Clichy à Paris. Elle reproche au
CNDF d'être "instrumentalisé par des
groupes communautaristes, islamistes et
altermondialistes". "Le combat
féministe doit partir d'une base très
claire" a déclaré Fadela Amara. Enfin,
notons que la Ligue des droits de l'Homme, qui
évoque ce rassemblement en ces termes "à
linverse des stratégies médiatiques de
certaines associations plus soucieuses de leur
publicité que de la défense effective des
droits des femmes", a écrit au CNDF. Plus
de détails : Lettre adressée au CNDF au sujet de
la manifestation organisée le 8 mars, Journée
internationale des femmes ** SCANDALE
: L'hebdomadaire "L'Express"
de ce lundi révèle que 5 dossiers, dont celui
concernant le patrimoine du Ministre de
l'économie, des finances et de l'industrie,
démissionnaire notamment en raison de ses
mensonges sur son patrimoine, Hervé Gaymard, a disparu
le 21 février 2005 à la Commission pour la transparence
financière de la vie politique. NDLR. La
Commission pour la transparence financière de la
vie politique, qui dément cette information, est
chargée de mesurer l'évolution du patrimoine
des élus et membres du gouvernement. Elle a
été créée en 1988 et est rattachée au
Conseil d'Etat. Les élus et ministres doivent
faire une "déclaration de situation
patrimoniale" au début et à la fin de leur
mandat ou de leurs fonctions. Mais, rappelons que
la divulgation de ces informations est
réprimée. Plus de détails : Ce que révèle la chute de Gaymard et L'Etat gaspilleur selon
l'Express ; Inspection générale des finances ; Lois : S'engager dans un parti
politique ; Le Canard Enchainé ** INTERNET
: La maison mère italienne de Tiscali a
confirmé la mise en vente de Tiscali France,
(NDLR. Ex Liberty-Surf). L'opérateur Italien
Telecom Italia, Deutsche Telekom, 9Telecom et
Cegetel seraient intéressés pour le rachat. **
POLITIQUE : En visite à Marseille, (Sud du
pays), le Ministre de l'Intérieur, de la
Sécurité intérieure et des Libertés locales, Dominique Galouzeau de Villepin a annoncé,
dans le cadre de sa "politique globale et
résolue" qu'il veut mener "contre
l'immigration irrégulière", une
augmentation des reconduites à la frontière de
personnes en situation irrégulière, dont il a
fixé le nombre à 20 000 pour l'année 2005,
(NDLR. 16 000 en 2004). 500 places
supplémentaires seront créées dans les centres
de rétention administrative pour un coût de 42
millions d'euros. Le ministre a évoqué le
développement d'une police de l'immigration et
la création d'un service central de
l'immigration. "En ce qui concerne
l'immigration irrégulière, je suis déterminé
à changer très rapidement la nature des choses
dans notre pays. C'est une exigence de sécurité
et c'est aussi une exigence de
responsabilité" a lancé le successeur de Nicolas Sarkozy, en posant
la première pierre d'un commissariat près du
vieux port et en annonçant le renfort d'une
soixantaine de policiers, dont une quarantaine
qui devraient être nommés avant la fin du
premier semestre 2005. ** D'importants
moyens policiers ont été nécessaires pour
ramener le calme, avec une quarantaine de
gendarmes, lors d'une bagarre survenue après une
expédition punitive entre 2 bandes rivales, qui
ont incendié plusieurs véhicules et blessé
avec une arme à feu un jeune qui a été
hospitalisé dans la nuit de vendredi à samedi 5
mars 2005 à Nans-les-Pins, dans le Var, ville de
3 500 habitants et située à 45 km de Marseille.
19 personnes seront déférées ce lundi devant
le parquet de Draguignan, (Var). ** Le conseil
national de l'UMP, Union pour un Mouvement Populaire, (droite
au pouvoir), a adopté dimanche à une majorité
de 90,8 % une motion appelant à un "oui
franc et massif", "lucide et
exigeant" lors du référendum du 29 mai
2005 sur le traité constitutionnel européen. Ce
vote confirme la décision du 9 mai 2004 sur la
Turquie et se prononce à nouveau pour un
"partenariat privilégié" avec Ankara,
qualifié par le Président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, de
"grand pays ami". Nicolas Sarkozy a
appelé à "un Oui franc, sans réserve et
enthousiaste" à la constitution
européenne. Le président de lUMP a
exposé les "trois progrès
considérables" quapporte le traité
constitutionnel et mis en garde contre la
tentation du non, qui condamnerait la France et
lEurope à limmobilisme. ** DROITS
DE L'HOMME : La FIDH, Fédération
internationale des droits de l'Homme, et ses
organisations affiliées, lOCDH et la LDH,
ainsi que le Collectif des parents des disparus du Beach de Brazzaville, toutes
parties civiles dans la procédure suivie en
France, dénoncent "lattitude de Patrick Gaubert". Le
président de la LICRA, (NDLR. Ligue contre le
racisme et l'antisémitisme et député européen
UMP) "au-delà même de la caution donnée
au régime de M Denis Sassou Nguesso, fait fi des
mécanismes contre l'impunité qui permettent aux
victimes, dans certaines conditions, d'obtenir
justice ailleurs que dans leur pays en
poursuivant les auteurs de crimes contre
lHumanité et de tortures". Plus de
détails : Justice - Congo Brazzaville - Que
cherche Patrick Gaubert ?
BELARUS : La Commission des questions
juridiques et des droits de lhomme de
l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
(APCE), réunie à Paris le 3
mars 2005, a appelé à la libération de
l'opposant bélarusse Mikhaïl Marinitch, ancien
ministre des relations économiques extérieures,
ancien ambassadeur en Lettonie, Estonie et
Finlande, candidat aux élections
présidentielles de 2001, condamné à une peine
de 5 ans de camp de travail pour avoir volé du
matériel informatique de lorganisation
Delovaya Initsiyativa dont il est président.
Selon les parlementaires, les poursuites contre
cet opposant sont "une nouvelle preuve du
manque d'indépendance de la justice au
Bélarus" et témoignent que "les
poursuites judiciaires engagées contre Mikhaïl
Marynich démontrent une fois de plus l'absence
dindépendance judiciaire au Bélarus, qui
traduit le manque général de respect pour la
primauté du droit et un climat général de
répression politique", dans le seul Etat
européen à rester à l'écart du Conseil de
l'Europe.
UKRAINE : Après "la mort
mystérieuse de l'ancien ministre de
l'Intérieur" à la veille d'une
convoquation de la justice, Iouri Kravtchenko, le
groupe parlementaire communiste a demandé
vendredi au parquet général l'interpellation de
"Léonid Koutchma, principale figure de la
politique criminelle de la dernière
décennie" accusé par l'opposition,
aujourd'hui au pouvoir, d'avoir commandité le
meurtre en 2000 du journaliste d'opposition
Gueorgui Gongadzé (Voir notre édition du 5 mars
2005).
TURQUIE : 2 manifestations composées
essentiellement de femmes, en faveur des droits
de la femme, qui avaient été interdites par le
pouvoir, à la veille de la Journée de la Femme,
le 8 mars, ont été violemment réprimées par
les forces de sécurité qui ont usé de
matraques et de gaz lacrymogènes contre les
manifestantes et procédé à une soixantaine
d'arrestations.
MAROC : A l'appel du collectif
"Watanouna" ("Notre Patrie"),
qui regroupe plusieurs associations de la
société civile marocaine, envivron 20 000
personnes ont manifesté dimanche matin dans les
rues de la capitale, Rabat, pour demander
"la libération des Marocains
séquestrés à Tindouf" .
Elles exigent la libération de 408 soldats
marocains encore détenus par les
indépendantistes du Front Polisario dans les
camps de Tindouf, en territoire algérien.
BANGLADESH : Le
Bangladesh est devenu le premier pays d'Asie du
sud à se débarrasser de ses mines antipersonnel
en détruisant près de 200 000 mines qu'il
détenait conformément au traité d'Ottawa, (NDLR. Convention des Nations-Unies
bannissant les mines antipersonnel), signé en
décembre 1997 par 121 pays, et est entré en
vigueur le 1er mars 1999, après sa ratification
par 40 Etats, que Dacca a signé. Le porte-parole
de l'armée a indiqué que les opérations
avaient débuté en novembre 2004 et s'étaient
terminées le 28 février 2005. Un rapport de
l'ONU indique que des mines installées à la
frontière par le Myanmar (Birmanie) font des
victimes au Bangladesh : 64 entre 1997 et 2001.
Le Bangladesh et les Maldives sont les 2 pays
d'Asie du sud qui ont paraphé le traité parmi
les 152 nations signataires. Les experts estiment
que les pays non-signataires, comme les
Etats-Unis, la Chine et la Russie, détiennent
quelque 190 millions de mines antipersonnel .
CHINE : Ouverture lundi de la
session annuelle du Parlement en présence de 3
000 délégués de l'Assemblée nationale
populaire qui doivent adopter avant le 14 mars
2005 une loi anti-sécession sur Taïwan,
destinée à rendre illégale toute déclaration
d'indépendance dans l'île. Un porte-parole du
parlement a annoncé que la Chine va augmenter
son budget militaire de 12,6 % cette année.
La citation du jour : "Il
n'y a pas le pouvoir. Il y a l'abus de pouvoir,
rien d'autre". Henry de Montherlant Extrait de
"Le cardinal dEspagne"
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