SOMMAIRE
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Vendredi 25 décembre 2009 N° 2478/23874

BANDE DE GAZA : Le ministère de l'Agriculture du Hamas, Mouvement de la Résistance Islamique a interdit lundi 21 décembre 2009 aux fermiers de cultiver les terres, frappées par les bombes et les missiles israéliens au cours de l'offensive militaire israélienne du 27 décembre 2008 au 19 janvier 2009, ou d'en faire des pâturages, affirmant que certains projectiles encore présents contiennent des "substances toxiques, rayonnantes ou cancérigènes". Le ministère de l'Agriculture a ajouté que l'aviation israélienne avait aussi bombardé, dans son offensive, ses laboratoires, dont un perfectionné de l'Université islamique de Gaza, "nous mettant dans l'incapacité de faire une analyse chimique" du sol. Des experts italiens ont indiqué que la terre de la bande de Gaza contient des substances cancérigènes et toxiques en raison des armes utilisées par Israël. Selon Paola Manduca, généticienne depuis l'Université de Rome, qui s'exprimait lors d'un séminaire à Gaza par vidéo conférence, a indiqué que "ces armes ont laissé des traces qui ne pouvaient être vues ni à l'oeil nu ni par des équipements des hôpitaux de Gaza et il est difficile de les reconnaître". L'organisation américaine de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), avait publié jeudi 26 mars 2009 un rapport de 71 pages, intitulé "Une pluie de feu : l'utilisation illégale de phosphore blanc par Israël à Gaza" (en anglais : "Rain of Fire : Israel's Unlawful Use of White Phosphorus in Gaza") qui indique que "les tirs répétés par Israël d'obus au phosphore blanc sur des zones densément peuplées de la bande de Gaza lors de sa récente opération militaire étaient indiscriminés et constituent une preuve de crimes de guerre". Le rapport rassemble des témoignages sur les effets dévastateurs des armes au phosphore blanc sur les civils et les propriétés civiles à Gaza. Les chercheurs de Human Rights Watch à Gaza ont trouvé, immédiatement après la fin des hostilités, des éclats d'obus, des fragments de réceptacles et des douzaines de morceaux de feutre brûlé contenant des résidus de phosphore blanc dans les rues, sur les toits des bâtiments, dans les jardins résidentiels, et dans une école des Nations unies. Le rapport fournit également des preuves balistiques, des photographies et des images satellites, ainsi que des documents provenant de l'armée et du gouvernement israéliens. Human Rights Watch affirmé qu'à "Gaza l'armée israélienne n'a pas simplement utilisé le phosphore blanc dans des zones ouvertes en tant qu'écran pour dissimuler ses troupes. Elle a tiré des obus au phosphore blanc de manière répétée sur des zones densément peuplées, même lorsque ses troupes n'étaient pas présentes dans la zone et lorsque d'autres écrans de fumée, plus sûrs, étaient disponibles. En conséquence, des civils ont souffert inutilement et certains ont été tués". L'organisation a indiqué que "les officiers supérieurs (israéliens) doivent rendre des comptes pour les morts inutiles causées par le phosphore blanc". Human Rights Watch a exigé qu'une enquête internationale soit diligentée pour "déterminer les violations des lois de la guerre par toutes les parties au conflit" estimant que "les enquêtes menées par le passé par les FID (NDLR. Forces israéliennes de défense) sur des accusations d'actions illégales suggèrent qu'une telle enquête ne sera ni approfondie, ni impartiale". Le rapport précise que "tous les obus au phosphore blanc retrouvés par Human Rights Watch ont été fabriqués aux Etats-Unis en 1989 par Thiokol Aerospace, entreprise qui dirigeait alors le fonctionnement de l'usine de munitions de l'Armée en Louisiane. Le 4 janvier 2009, Reuters a photographié des unités d'artillerie des FID manipulant des projectiles qui portaient des inscriptions indiquant qu'elles avaient été produites aux Etats-Unis dans l'Arsenal de Pine Bluff en septembre 1991". Le rapport poursuit : "Pour expliquer le nombre élevé de victimes civiles à Gaza, les officiers israéliens ont accusé à plusieurs reprises le Hamas d'avoir utilisé ces civils comme "boucliers humains" et d'avoir combattu dans des zones civiles". Dans les cas documentés dans ce rapport, Human Rights Watch n'a pas trouvé de preuves d'utilisation par le Hamas de civils comme "boucliers humains" au moment et à proximité des attaques. Dans certaines zones, des combattants palestiniens étaient présents mais cela ne peut justifier l'utilisation indiscriminée de phosphore blanc dans une zone habitée. Human Rights Watch a conclu, pour de multiples raisons, que les FID ont de manière délibérée ou imprudente utilisé des armes au phosphore blanc en violation des lois de la guerre. L'organisation de défense des droits de l'homme demande au gouvernement des Etats-Unis, qui a fourni à Israël ses munitions au phosphore blanc, "de conduire une enquête de façon à déterminer si Israël a utilisé cette arme en violation des lois de la guerre". Lire le rapport de HWR (format pdf)

Autres pays traités le 25 décembre 2009 :

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FIL-INFO-FRANCE, LA CITATION DU JOUR :
"Il y a certaines paroles qui ne sont d'une vérité profonde qu'une seule fois". Stefan Zweig (18881-1942) - Ecrivain autrichien - Extrait de "La Confusion des sentiments"

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Source à citer : www.fil-info-france.com/



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