- Mercredi
1er juillet 2009 N°
2326/23722
- SUISSE/BANDE
DE GAZA : Le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) a publié
lundi 29 juin 2009 à Genève en Suisse, siège
de l'organisation, un rapport portant sur la situation
dans la Bande de Gaza, 6 mois
après l'offensive militaire israélienne, du 27
décembre 2008 au 19 janvier 2009, qui révèle
que "1,5 millions d'habitants dans la bande
de Gaza vivent toujours dans le désespoir".
Le CICR poursuit dans son rapport : "Les
Gazaouis ne peuvent toujours pas reconstruire
leur vie. La plupart dentre eux ont du mal
à joindre les deux bouts. Les patients gravement
malades ont de la difficulté à obtenir le
traitement dont ils ont besoin. Nombre
denfants souffrent de problèmes
psychologiques graves. Les civils dont les foyers
et les biens ont été détruits durant le
conflit narrivent pas à se relever".
"Les quantités de biens qui entrent
aujourdhui à Gaza sont très loin de
satisfaire les besoins de la population. En mai
2009, seuls 2 622 camions de biens sont entrés
à Gaza en provenance dIsraël, soit une
diminution de presque 80 % par rapport aux 11 392
camions autorisés à entrer en avril 2007, avant
que le Hamas ne prenne le contrôle du
territoire". L'offensive militaire
israélienne a fortement endommagé les services
d'eau et d'assainissement, réparés dans
l'urgence, et à un niveau insuffisant. Chaque
jour, 69 millions de litres deaux usées
partiellement traitées ou non traitées
léquivalent de 28 piscines olympiques
sont rejetés directement dans la
Méditerranée faute de pouvoir être traités,
précise le rapport du CICR qui ajoute :
"Seuls quelques milliers de foyers ont
accès à leau courante certains jours. Ne
pouvant être convenablement entretenu, le
réseau dapprovisionnement en eau fuit, ce
qui complique le maintien dune pression
deau suffisante. Même lorsquil y a
de leau dans les conduites, de nombreux
foyers nont pas suffisamment
délectricité pour pomper leau dans
les réservoirs situés sur les toits".
Selon le CICR, "le seul moyen de résoudre
cette crise est de lever les restrictions aux
importations de pièces détachées, les
conduites deau et les matériaux de
construction tels que le ciment et lacier
pour permettre la reconstruction des maisons,
lentretien et lamélioration de
linfrastructure vitale". Une des
conséquences les plus graves du bouclage est
laugmentation du chômage, qui atteignait
44 % en avril 2009, selon la Chambre de commerce
de Gaza. Les restrictions imposées aux
importations et exportations de biens depuis juin
2007 ont mis fin à 96 % des opérations
industrielles à Gaza, entraînant une perte
denviron 70 000 emplois. Elles ont aussi eu
un impact grave sur la possibilité
dexporter les produits vers Israël et la
Cisjordanie, qui est désormais quasi nulle. Le
CICR poursuit : "La pauvreté alarmante de
Gaza est directement liée au bouclage strict
imposé au territoire. Lindustrie locale et
les autres entreprises doivent recevoir une
autorisation pour pouvoir reconstruire, importer
des biens essentiels et exporter leurs produits.
Mais même cela va prendre du temps. La crise est
devenue si aiguë et si profondément enracinée
que même si tous les passages étaient rouverts
demain, léconomie aurait besoin
dannées pour se relever".
L'agriculture a également été durement frappé
par le blocus israélien. Durant l'offensive
israélienne, l'armée a déraciné des milliers
de citronniers, oliviers et palmiers, y compris
ceux situés à lintérieur de la bande de
Gaza. Larmée a aussi détruit les
systèmes dirrigation, les puits et les
serres. De nombreux agriculteurs nont
effectivement pas accès à des parties de leurs
terres à cause de la zone « interdite »
imposée par Israël au côté de Gaza de la
barrière frontalière avec Israël. Au moins 30
pour cent des terres arables à Gaza se trouvent
dans cette zone tampon, qui peut sétendre
jusquà un kilomètre de la barrière. Un
agriculteur ne peut jamais savoir dans quelle
mesure il est dangereux ou non de travailler sa
terre ou de récolter dans la zone. Les
agriculteurs risquent dêtre tués
lorsquils soccupent de leur terre et
les incursions de larmée détruisent
souvent les champs et des parties de la récolte.
La remise sur pied de la production agricole est
difficile non seulement à cause des
démolitions, mais aussi parce quIsraël
nautorise pas limportation
dengrais adaptés et car de nombreux types
de jeunes plants sont difficiles voire
impossibles à trouver à Gaza. La pêche a
également été durement frappée par les
restrictions imposées au déplacement par
Israël. En janvier 2009, la zone en mer au sein
de laquelle Israël autorise la pêche a été
coupée de 6 à 3 milles marins de la ligne
côtière de Gaza, réduisant les captures et
donc la disponibilité en aliments riches en
protéines. Les gros poissons et les sardines,
qui constituaient quelque 70 % de la prise avant
2007, se trouvent principalement en dehors de la
zone de trois milles marins. Le CICR conclut :
"Des mesures urgentes doivent être prises
pour permettre aux agriculteurs de soccuper
de nouveau de leurs cultures en toute sécurité.
Les engrais, les pièces détachées des
machines, les bâches en plastique pour les
serres et le fourrage doivent bénéficier de
lautorisation dentrer dans la bande
de Gaza en quantités permettant de les vendre à
des prix abordables pour les agriculteurs. Dans
le même temps, les agriculteurs doivent être
autorisés à reprendre leurs exportations de
produits pour pouvoir gagner dignement leur vie.
Les récentes restrictions sur la pêche
devraient être annulées".
Autres pays traités le 1er juillet 2009 :
FRANCE
ALLEMAGNE
COMORES
CHINE
GEORGIE
HONDURAS
IRAK
IRAN
BANDE DE
GAZA
SUEDE
SUISSE -
BANDE DE GAZA
LIBYE
CAMEROUN
BELARUS
ETATS-UNIS
CITATION DU JOUR : "Les
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possible." David Rousset auteur de "L'Univers concentrationnaire". (
1912 - 1997 )
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