- Samedi
25 juillet 2009 N°
2347/23743
- SUISSE/ONU/ISRAEL : La Réunion
internationale des Nations Unies sur la Palestine
a achevé jeudi 23 juillet 2009 ses travaux,
entamés la veille au Palais des Nations à Genève, en
adoptant son document final dans lequel les
participants à la réunion se sont félicités
de la position ferme adoptée par le Président
américain Barack Obama concernant
la nécessité de faire cesser complètement
toute activité d'implantation de colonies
israéliennes en Cisjordanie. Ils ont jugé
particulièrement inquiétante l'évolution
récente observée à Jérusalem-Est, notamment
la multiplication des démolitions de maisons et
ont déploré que le Gouvernement israélien ait
poursuivi la construction du mur, au mépris de
l'avis consultatif de la Cour internationale de
justice. Les participants à la réunion ont
constaté que le règlement du conflit par des
négociations directes devait fermement s'appuyer
sur les principes de droit international et
réaliser l'ambition d'aboutir à l'existence de
2 Etats. Les informations faisant état de graves
violations du droit international humanitaire,
notamment d'éventuels crimes internationaux et
crimes de guerre, commis par les troupes
israéliennes au cours de l'opération
"Plomb durci" dans la Bande de Gaza,
leur ont semblé d'autant plus préoccupantes.
Les participants ont été particulièrement
consternés par le fait qu'Israël a maintenu un
strict blocus de la Bande de Gaza après cette
opération. La justice internationale ne peut
être rétablie que par un engagement pris par
tous les acteurs de la communauté internationale
pour que les auteurs de violations du droit
international humanitaire et relatif aux droits
de l'homme aient à rendre compte de leurs actes
et pour mettre fin à l'impunité, poursuit le
document final. Seul le respect du droit
international permettra la reprise d'un
véritable dialogue pour régler le conflit
israélo-palestinien. Le document appelle les
membres des parlements à intégrer dans leurs
législations nationales des textes autorisant
les poursuites en cas de violations graves du
droit international humanitaire. Dans une
déclaration de clôture, Riyad Mansour,
Observateur permanent de la Palestine auprès des
Nations Unies à New York, a proposé aux Etats,
aux organisations internationales et à la
société civile de s'unir autour d'un certain
nombre de questions essentielles : la cessation
de toute implantation de colonies ; la cessation
du blocus contre Gaza ; et l'obligation
redditionnelle pour les crimes de guerre commis
dans la Bande de Gaza. Paul Badji, Président du
Comité pour l'exercice des droits inaliénables
du peuple palestinien (Committee on the Exercise
of the Inalienable Rights of the Palestinian
people), a pour sa part relevé que la
situation à Gaza telle qu'elle ressort du
tableau brossé durant ces deux journées de
travaux est plus sombre que ce à quoi nous nous
attendions et nécessitera un engagement ferme de
tous les membres de la communauté internationale
pour surmonter les obstacles auxquels nous nous
heurtons. L'un des principaux obstacles réside
dans le refus israélien de coopérer à toute
enquête sur ce qui s'est passé durant
l'opération "Plomb durci". Il convient
de considérer cette réunion comme une occasion
historique d'en finir avec l'impunité et de
faire en sorte que les auteurs de violations
graves du droit international humanitaire et de
crimes internationaux rendent compte de leurs
actes, a-t-il conclu. Au cours de la discussion,
un intervenant a fait observer que les pays
occidentaux défendent des positions qu'ils
considèrent pour acquises, des positions
coloniales et impériales ; il sera dur de faire
comprendre aux Israéliens "qu'ils ont été
enfantés par le colonialisme et qu'ils en ont
hérité les tares", a déclaré cet
intervenant, affirmant qu'Israël est un état
colonial. Aujourd'hui, le peuple de Palestine
fait l'histoire et c'est pour cela qu'il y a
actuellement "centralité" de la
question palestinienne, a expliqué cet
intervenant, ajoutant que c'est également pour
cela qu'il ne faut pas être par trop pessimiste.
Les Etats doivent remplir leur devoir de
reconnaissance de l'Etat de Palestine, a affirmé
ce même intervenant. L'Europe reste lâche,
a-t-il insisté, faisant observer qu'Israël ne
commet que les crimes qu'on l'autorise à
commettre et qu'il ne pourrait jamais commettre
sans la complicité tacite des Etats qui sont ses
parrains. Aussi, cet intervenant a appelé à une
campagne de boycott contre Israël aussi
longtemps que ce pays violera les conventions
internationales et a demandé à tous les pays de
soutenir cette campagne. Source : Office des
Nations Unies à Genève
Autres pays traités le 25 juillet 2009 :
CISJORDANIE
ISRAEL
LIBAN
IRAN
SUISSE -
ISRAEL - ONU
PAKISTAN
BIRMANIE
SOMALIE
NIGER
MAURITANIE
SLOVAQUIE
FIL-INFO-FRANCE, LA CITATION DU JOUR : "Le
droit et la loi, telles sont les deux forces : de
leur accord naît l'ordre, de leur antagonisme
naissent les catastrophes". Victor Hugo
Extrait de "Actes et paroles"
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