- Jeudi
18 juin 2009 N°
2315/23711
 BANDE DE GAZA : L'ancien
président démocrate, Jimmy Carter, Prix Nobel de la Paix 2002, qui a
débuté mercredi 10 juin 2009 par la Syrie, une
tournée au Proche-Orient, est arrivé mardi 16
juin 2009 dans la Bande de Gaza. Il a indiqué
que sa visite avait pour but de "persuader
les dirigeants du Hamas d'accepter
les conditions de la communauté internationale
pour mettre fin au boycott contre le mouvement
islamique". La communauté internationale
demande au Hamas de reconnaître Israël, de
renoncer à la violence et d'accepter les accord
de paix existants. Il a dénoncé le blocus
israélien imposé à la Bande de Gaza et
déploré la dévastation causée par l'offensive
militaire israélienne baptisée "Plomb
durci" du 27 décembre 2008 au 19 janvier
2009 qui a fait plus de 1 300 morts et 5 400
blessés parmi les civils palestiniens, pour la
plupart des femmes et des enfants. Jimmy Carter a
visité l'école de l'UNRWA, Office de
secours et de travaux des Nations Unies pour les
réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient,
totalement détruite par un raid israélien le
mardi 6 janvier 2009 faisant 30 morts et une
cinquantaine de blessés. John Ging, directeur
des opérations de l'UNRWA, avait alors indiqué
que l'armée israélienne avait reçu les
coordonnées GPS de tous les bâtiments des
Nations Unies, y compris les écoles, et qu'elles
avaient été mises à jour récemment. Au cours
de cette visite, Jimmy Carter a déclaré :
"Je suis très affecté. Je dois retenir mes
larmes en voyant la destruction qui a été
infligée sur votre peuple" ajoutant :
"Je suis venu à l'école américaine. Elle
éduquait vos enfants, elle était financée par
mon pays et je constate qu'elle a été
délibérément détruite par des bombes
larguées par des F-16 fabriqués dans mon pays.
Je me sens en partie responsable pour ce qui
s'est passé et tous les Américains et les
Israéliens doivent avoir le même
sentiment". L'ancien président a conclu :
"Ce n'est pas bien de voir cette
destruction, mais ce n'est pas bien non plus de
voir des roquettes tomber sur Sdérot (NDLR.
Ville du sud d'Israël). Toute cette violence
doit cesser". Il a déploré le blocus
imposé par Israël à la Bande de Gaza :
"Tragiquement, la communauté internationale
reste trop souvent indifférente aux cris de
détresse, et les citoyens de Palestine sont
traités comme des animaux plutôt que des êtres
humains". Le Prix Nobel de la Paix a
affirmé que près "1,5 million de personnes
sont privées des besoins élémentaires de la
vie. Jamais dans l'Histoire une aussi grande
communauté n'a été brutalement dévastée par
des bombes et des missiles et ensuite privée des
moyens de s'en remettre. Mon pays et nos amis en
Europe doivent faire tout ce qui est nécessaire
pour convaincre Israël et l'Egypte d'autoriser
l'entrée des produits de première nécessité
à Gaza". Jimmy Carter s'est également
entretenu avec le premier ministre, Ismaïl Haniyeh, qui a
pris le contrôle de la Bande de Gaza en juin
2007, et a transmis au mouvement une lettre de
Noam Shalit, père de Gilad Shalit, soldat
israélien enlevé dans la Bande de Gaza par des
combattants palestiniens le 25 juin 2006. Le chef
du Hamas, Mahmoud Zahhar, a déclaré que son
organisation étudiait actuellement la
possibilité de transmettre la lettre ou non
ajoutant que si Israël voulait la libération de
son soldat, il devait libérer les prisonniers
figurant sur la liste que lui a transmise son
organisation. Lors de son entretien avec Jimmy
Carter, Ismael Hanyieh a déclaré : "S'il y
avait un vrai projet visant à régler la
question palestinienne sur le principe de
l'établissement d'un Etat palestinien dans le
respect des frontières du 4 juin 1967 et avec
une souveraineté totale et des droits, et
Jérusalem comme capitale, alors nous
l'accueillerions favorablement". Blogger,
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l'inhumanité de fermeté ; et la fourberie,
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