- Vendredi
26 juin 2009 N°
2322/23718
- FRANCE : EDITORIAL : Il est
officieusement confirmé que le mercredi 24 juin
2009 à Paris 11e, les sans papiers, de la Bourse
du travail, tous d'origine africaine, ont été
expulsés brutalement par des commandos de la
CGT, Confédération générale du travail, en
totale collaboration avec la Préfecture de police de Paris et les
CRS, Corps républicain de sécurité. Hommes,
femmes en état de choc, certaines enceintes, ont
été d'abord gazés par des
"militants" aux "crânes
rasés" du syndicats CGT qui portaient des
lunettes de piscine et des masques pour se
protéger des gaz. Battus à coups d'objets se
trouvant sur place par des membre du service
d'ordre du syndicat, plusieurs sans papiers, tous
Noirs, ont été blessés et emmenés en
ambulances par les Sapeurs pompiers de Paris. Près
d'une vingtaine de véhicules CRS et une centaine
de policiers en tenue de combats urbains avec
boucliers encerclaient la Bourse du travail. Les
passants et les riverains ont été très
choqués par la scène d'expulsion d'une grande
violence, les hurlements, les chaises jetées et
les vitres brisées. Les familles des sans
papiers ont été pris par surprise. La plupart
travaillait dans le secteur du nettoyage ou de la
sécurité, regroupé à la Bourse du travail en
Coordination des sans-papiers CSP 75. Deux
thèses s'opposent sur cette intervention
contraire aux Droits de l'homme. La
première, une trentaine de "gros bras"
de la CGT, expulse des travailleurs noirs sans
papier de leur locaux qu'ils occupaient depuis le
2 mai 2008 sans appeler la police comme ils
l'affirment, arrivée sur place en 10 minutes, et
appelée par des riverains. La seconde, la CGT,
s'exécute, après avoir demandé au
propriétaire des murs, la mairie socialiste de
Paris, de faire évacuer les lieux, mais il est
confirmé qu'aucune réquisition des forces de
l'ordre n'a été demandée. Il existe pourtant
une troisième version, celle annoncée en début
d'article, la CGT et la police ont collaboré
étroitement à ce "coup de force"
pitoyable. Pour preuve, plusieurs témoignages
concordants ont observé que parmi le commando se
trouvaient des policiers en civils. L'UD CGT
(Union départementale) a menti en assurant ne
pas être à l'origine de l'arrivée de la police
(CRS). L'arrivée presque tardive des CRS
n'étaient qu'une mise en scène destinée à
faire croire qu'une séparation existe encore
entre le pouvoir et le contre-pouvoir syndical.
Face à ce "trouble à l'ordre public",
la police campe devant les lieux. Les rideaux de
fers de la CGT sont baissés devant des bureaux
vides. Les responsables syndicaux partent en
vacances. 200 sans papiers vivent et dorment sur
le trottoir, sans hygiène, à Paris, devant la
Bourse du travail, rue Charlot dans le 3e
arrondissement. Les Noirs sont parqués comme des
animaux, derrières des barrières dites de
sécurité. Les scanners biométriques de la
police s'activent discrètement. Ce ne sont que
des sans papiers expulsables. Pascal Mourot.
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langage politique est destiné à rendre
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meurtres, et à donner lapparence de la
solidité à ce qui nest que vent."
George Orwell auteur de "1984"
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