SOMMAIRE

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LES ARCHIVES 2004 DU RWANDA

Vendredi 23 janvier 2004 : TANZANIE : Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), qui siège à Arusha, a condamné jeudi l'ancien ministre rwandais de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Culture, Jean de Dieu Kamuhanda, à la prison à vie. Il a été reconnu coupable de génocide et crimes de guerre ainsi que de crimes contre l'humanité. Le procès était en délibéré depuis le 27 août dernier. L'ancien ministre était accusé d'avoir personnellement dirigé, en avril 1994, des attaques perpétrées par des soldats et des milices Interahamwe contre des civils tutsis qui avaient trouvé refuge dans la paroisse protestante de Gikomero et dans les locaux d'une l'école attenante. Jean de Dieu Kamuhanda avait été arrêté le 26 novembre 1999 en France et transféré à Arusha le 7 mars 2000. Il est le troisième membre du gouvernement intérimaire rwandais à être jugé par le TPIR après l'ancien premier ministre Jean Kambanda et l'ancien ministre de lInformation, Eliezer Niyitegeka, condamnés également à la réclusion à perpétuité.
 
Samedi 14 février 2004 : (Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique) où les 9 chefs d'état y participant ont adopté les critères de "bonne gouvernance".Ouverture à Kigali du sommet annuel du NEPAD
 
Lundi 8 mars 2004 : Un tiers des quelque 12 000 prisonniers de droit commun emprisonnés vont mis en liberté provisoire d'ici le 15 mars dans le but de désengorger les prisons rwandaises surpeuplées. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), 89 000 prisonniers sont détenus dans les prisons rwandaises. Des prisonniers ayant reconnu leur participation au génocide de 1994 vont être également libérés. En effet, toute personne qui avoue sa participation aux massacres, peut bénéficier, selon la loi rwandaise en matière de crimes de génocide, d'importantes remises de peine. Un délai fixé au 15 mars leur a été donné pour passer aux aveux.

Mercredi 10 mars 2004 : Le quotidien français "Le Monde", dans son édition de mercredi, a révélé qu'un rapport de la Division nationale antiterroriste (DNAT) a été remis au juge Bruguière chargé de faire la lumière sur l'attentat perpétré le 6 avril 1994 contre un avion qui transportait le président rwandais Juvénal Habyarimana, le président burundais Cyprien Ntaryamira et plusieurs hauts responsables des deux pays . Il conclut à la responsabilité du président Paul Kagamé dans cette attaque. Cet attentat avait conduit au génocide entre ethnies hutues et tutsies qui a fait entre 500 000 et 1 000 000 de victimes selon les sources. L'enquête française avait été ouverte en mars 1998, pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et confiée au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière après le dépôt d'une plainte par les proches d'un pilote français tué dans l'attentat. Le Front patriotique rwandais (FPR), parti au pouvoir à Kigali, a dénoncé ce rapport estimant "qu'il n'apporte aucune nouvelle preuve pour étayer ses accusations". Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan s'est dit "étonné" par ce rapport de police français qui accuse l'ONU "d'avoir caché la boîte noire de l'avion". Plus de détails : Louise Arbour (NDLR. Juge à la Cour Suprême du Canada, nommée le 25 février 2004 Haut Commissaire aux Droits de l'Homme de l'ONU) savait que le FPR était responsable de l'assassinat de Juvénal Habyarimana ; Chronologie des événements qui ont conduit au génocide de 1994 ; La piste enterrée par l'ONU.

Mercredi 17 mars 2004 : Le président Paul Kagamé a accusé la France d'avoir "participé directement" au génocide de 1994 "en fournissant des armes et donnant des ordres aux génocidaires" . 2 500 soldats français avaient été envoyés au Rwanda en 1994 pour une mission militaire et humanitaire. Il a demandé à la France "d'examiner ses propres responsabilités au lieu de faire diversion". Le gouvernement français n'a pas réagi à ces accusations.

Lundi 29 mars 2004 : 30 000 personnes détenues dans les prisons du pays vont être libérées après avoir avoué leur participation au génocide de 1994. Ces aveux vont leur permettre d'être jugés par des tribunaux locaux traditionnels et non par la justice nationale, surchargée. En mai 2003, 23 000 prisonniers avaient été relâchés après avoir reconnu leur implication dans le génocide. Plus de liens : Un site perso très complet sur le génocide de 1994 ; Génocide au Rwanda : le dossier de Human Rights Watch ; Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda

Jeudi 1er avril 2004 : Le procès de l'ex-président Pasteur Bizimungu, incarcéré depuis avril 2002 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", a repris mercredi à Kigali après une interruption dès son ouverture en octobre 2002 "pour raisons de procédure". Pasteur Bizimungu a été accusé "d'avoir agité la carte ethnique pour renverser le pouvoir." Le ministère public a déclaré : "Le génocide a été provoqué par un régime divisionniste et des individus qui poursuivaient leurs intérêts personnels en dressant la majorité (hutue) contre la minorité (tutsie)".

Samedi 3 avril 2004 : Le procès de l'ex-président Pasteur Bizimungu, incarcéré depuis avril 2002 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", qui a repris mercredi à Kigali après une interruption dès son ouverture en octobre 2002 "pour raisons de procédure", a été ajourné vendredi jusqu'au 20 avril.

Lundi 5 avril 2004 : A l'occasion de la commémoration du 10ème anniversaire du génocide, une conférence internationale s'est ouverte dimanche et jusqu'à mardi, à Kigali avec pour thème "Prévenir et bannir à jamais le génocide grâce à une solidarité universelle agissante".

Mercredi 7 avril 2004 : Les cérémonies de commémoration du 10ème anniversaire du génocide rwandais de 1994, où entre 800 000 à 1 million de Tutsis et de Hutus modérés ont été tués, ont commencé mardi en présence de nombreux chefs d'état et de gouvernement. Le président Paul Kagamé a renouvelé lundi dans une interview à la BBC ses accusations envers la France selon lesquelles Paris a joué un rôle direct dans le génocide en entraînant les milices hutues à tuer, sachant "qu'ils avaient l'intention de tuer autant de membres de la minorité tutsie qu'ils le pouvaient". L'ex-commandant des Casques bleus au Rwanda durant le génocide de 1994, le général canadien Roméo Dallaire, a dénoncé l'attitude de la communauté internationale "qui se fichait complètement des Rwandais, parce que les Rwandais ne comptaient pas", et qui a mis 3 mois avant d'agir. Il a également accusé l'ONU, en particulier 3 des 5 membres permanents de son Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, de ne pas avoir donné les moyens d'agir à la Mission de maintien de la paix au Rwanda (MINUAR). Le dossier d'Amnesty International : Le génocide rwandais : 10 ans déjà. Livres : J'ai serré la main du diable : La faillite de l'humanité au Rwanda de Roméo Dallaire ; L'Inavouable : La France au Rwanda de Patrick de Saint-Exupéry.

Jeudi 8 avril 2004 : Lors des cérémonies officielles de commémoration du génocide rwandais de 1994, le président rwandais Paul Kagame a, une nouvelle fois, reproché à Paris d'avoir été complice des tueurs en les entraînant. Dans la capitale, Kigali, plusieurs milliers de personnes se sont recueillies au stade Amahoro. Le chef de l'Etat a ensuite allumé une flamme qui brûlera pendant 100 jours dans la cour centrale du nouveau mémorial national de Kigali, qu'il a inauguré dans la journée. Ces déclarations ont provoqué un incident diplomatique et le secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, a écourté sa visite à Kigali où il représentait la France aux cérémonies. Les dirigeants d'Afrique du Sud, du Kenya, de l'Ethiopie, du Burundi, de Tanzanie ont participé à cette commémoration. Ni l'Union européenne, ni les Etats-Unis n'ont envoyé de chef d'Etat ou de gouvernement. La Belgique, ancienne puissance coloniale, a quant à elle dépêché son Premier ministre Guy Verhofstadt.

Lundi 12 avril 2004 : Dans une interview parue samedi à Kinshasa (RDC) dans le quotidien congolais "Le Potentiel", le président Paul Kagamé a annoncé "la reprise dans un proche avenir" des relations diplomatiques entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) interrompues en 1998.

Jeudi 22 avril 2004 : Jean-Bosco Kazungu, l'avocat de l'ex-président rwandais Pasteur Bizimungu, a été placé aux arrêts, mercredi pour 24 heures, pour "outrage à magistrat" pendant le procès de son client, incarcéré depuis 2 ans et accusé notamment d'atteinte à la sûreté de l'Etat. L'avocat a pris la parole sans y être autorisé au cours de l'audition des témoins à charge. Il a demandé que son client puisse contre-interroger les témoins, mais les juges ont refusé. Il a alors protesté, accusant les juges de ne pas laisser la défense s'exprimer et de faire preuve de partialité, ont rapporté des observateurs, sous couvert d'anonymat.

Lundi 3 mai 2004 : Le président Paul Kagamé a menacé de déployer ses troupes en République Démocratique du Congo reprochant au gouvernement de Kinshasa et à la MONUC "de ne pas faire assez contre les rebelles hutus rwandais" qui mènent des incursions en territoire rwandais.

Jeudi 6 mai 2004 : Le porte-parole de l'armée Patrick Karegeya a annoncé mercredi le déploiement de soldats rwandais à la frontière avec le Burundi et la République Démocratique du Congo à la suite d'une menace de la milice Interahamwe d'attaquer le pays.

Samedi 8 mai 2004 : Le troisième sommet de l'unité nationale et de la réconciliation s'est ouvert vendredi à Kigali afin d'examiner les progrès faits dans la réconciliation des Rwandais depuis le génocide de 1994. Le président Paul Kagamé a présidé la cérémonie d'ouverture du sommet.

Jeudi 20 mai 2004 : La prison à vie a été requise contre l'ex-président hutu, Pasteur Bizimungu, (au pouvoir de 1994 à 2000) incarcéré depuis avril 2002 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", dont le procès avait repris en avril 2004 après une interruption dès son ouverture en octobre 2002 "pour raisons de procédure". L'avocat de l'ex-président s'est dit "surpris" par la sévérité de la peine. Pasteur Bizumungu était accusé de "divisionnisme ethnique" après avoir tenté de créer un nouveau parti, qui selon les autorités, appelait à la haine ethnique. ** Selon l'agence de presse indépendante Hirondelle, Aloys Mutabingwa, représentant du Rwanda auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), s'est déclaré, avec le gouvernement, "préoccupés par le taux croissant de démissions dans les hautes instances" du TPIR ajoutant "les responsables du TPIR doivent nous expliquer ce qui se passe", estimant que "lorsqu'un juge démissionne, le Tribunal ne devrait pas rester silencieux". Selon Aloys Mutabingwa, les juges sont victimes de "harcèlement" et de "pression", et "il ne serait pas étonnant que la France soit derrière cette pression". Depuis mars, 2 juges permanents du TPIR, sur les 9 que compte la juridiction, ont démissionné, et une autre s'est récusée. Un seul a jusqu'à présent été remplacé.

Mercredi 26 mai 2004 : Les patrouilles de police et les contrôles de sécurité ont été multipliés dans la capitale Kigali. Les opposants en exil ont dénoncé "ces mesures lourdes de conséquences pour les populations". Selon le ministère de la sécurité, il ne s'agit que de mesures de routine pour le maintien de l'ordre.

Mardi 8 juin 2004 : Après les déclarations du président congolais, Joseph Kabila, accusant les troupes rwandaises d'être impliquées dans la prise de Bukavu en République Démocratique du Congo par des soldats dissidents de l'armée congolaise appuyées par des troupes rwandaises, le ministère des Affaires étrangères a, dans un communiqué, annoncé la fermeture de sa frontière avec la RDC "jusqu'à ce que les Nations unies et l'Union africaine mettent les points sur les i". Le Rwanda a déployé ses troupes en RDC à 2 reprises, en 1996 et en 1998. ** L'ex-président rwandais, Pasteur Bizimungu, a été condamné lundi à Kigali à 15 ans de prison pour "détournement de deniers publics, rumeurs incitant à la désobéissance civile et association de malfaiteurs". La prison à vie avait été requise le 20 mai 2004 contre l'ex-président hutu, Pasteur Bizimungu, (au pouvoir de 1994 à 2000) incarcéré depuis avril 2002 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", dont le procès avait repris en avril 2004 après une interruption dès son ouverture en octobre 2002 "pour raisons de procédure". Pasteur Bizumungu était accusé de "divisionnisme ethnique" après avoir tenté de créer un nouveau parti, qui selon les autorités, appelait à la haine ethnique.

Mercredi 9 juin 2004 : Dans un communiqué publié lundi, le Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies (OIOS, Office of Internal Oversight Services) a indiqué que l'enregistreur de vol transmis il y a 10 ans par la Mission de l'ONU au Rwanda (MINUAR) au Département du maintien de la paix à New York ne contient aucune information pertinente sur le crash de l'avion Falcone à bord duquel se trouvaient les Présidents Juvénal Habyarimana, du Rwanda, et Cyprien Ntaryamira, du Burundi. La mort des 2 Présidents, près de l'aéroport international de Kigali, avait provoqué le génocide de 1994 où entre 800 000 à 1 million de personnes Tutsies mais aussi d'une minorité de Hutues modérés avaient été massacrées. Plus de liens : Notre édition du 10 mars 2004 ; Un site perso très complet sur le génocide de 1994 ; Génocide au Rwanda : le dossier de Human Rights Watch ; Le dossier d'Amnesty International : Le génocide rwandais : 10 ans déjà. Livres : J'ai serré la main du diable : La faillite de l'humanité au Rwanda de Roméo Dallaire ; L'Inavouable : La France au Rwanda de Patrick de Saint-Exupéry.

Vendredi 18 juin 2004 : L'ancien maire de Rusumo dans la province de Kibungo dans l'est du pays, Sylvestre Gacumbitsi, 57 ans, appartenant à l'ethnie hutue, majoritaire dans le pays, a été condamné jeudi à 30 ans de prison par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de La Haye. Il a été déclaré coupable de génocide et de crimes contre l'humanité (extermination et viols). Environ 20 000 personnes auraient été tuées les 15 et 16 avril 1994 sur ordre de Sylvestre Gacumbitsi dans l'Eglise catholique de Nyarubuye, située dans la commune de Rusumo. Les autorités rwandaises ont jugé cette peine "trop indulgente pour l'un des tueurs les plus notoires du génocide".

Vendredi 25 juin 2004 : Le président Paul Kagamé a lancé officiellement jeudi les 11 000 juridictions populaires chargées de juger les auteurs présumés du génocide de 1994 qui ont été créées dans tout le pays. Dans une cérémonie à Kigali, Paul Kagamé a mis en garde les "adversaires de ces juridictions" les invitant à ne pas "saboter le travail de ces tribunaux".

Samedi 3 juillet 2004 : Après 3 jours de débats sur un rapport d'une commission d'enquête parlementaire consacrée au génocide de 1994, les députés de l'Assemblée nationale, dominée par le Front patriotique (FPR, ex-rébellion tutsie, au pouvoir depuis 1994) ont demandé au gouvernement de dissoudre 4 associations de défense des droits de l'homme accusées de faire l'apologie du génocide. La plus importante, la Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de l'homme (LIPRODHOR), créée en 1991, est accusée de "prêcher la haine ethnique dans tout le pays et notamment dans les provinces de Ruhengeri (nord) et Cyangugu (sud)". Les députés lui reprochent également "d'avoir une structure mafieuse de près de 4 000 agents dans le pays". L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a tout de suite indiqué que "la dissolution du Liprodhor mettrait en doute l'attachement du gouvernement rwandais à des droits humains de base tels que la liberté d'expression et d'association". Voir le communiqué de HRW (en français).

Lundi 5 juillet 2004 : Célébration dimanche du 10ème anniversaire de la prise du pouvoir par le FPR, le Front patriotique rwandais, ancienne rébellion tutsie qui a mis fin au génocide de 1994. A Kigali, lors d'une cérémonie au stade national Amahoro, le président Paul Kagame a appelé tous les Rwandais à unir leurs efforts pour mieux lutter contre les problèmes auxquels le pays reste confronté, "la pauvreté, l'ignorance et les épidémies comme le sida".

Lundi 2 août 2004 : Dans un communiqué, le gouvernement a annoncé la création d'une commission nationale indépendante chargée de "rassembler les preuves de l'implication de la France dans le génocide" qui avait fait 800 000 morts en 1994.

Samedi 7 août 2004 : Les autorités ont dénoncé l'incapacité de la MONUC, Mission des Nations Unies au Congo, à désarmer les rebelles de l'est de la République Démocratique du Congo après que 25 rebelles hutus des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) capturés par les forces gouvernementales le week-end dernier, aient réussi à s'échapper de la prison de Buégera, avec leurs armes après avoir refusé d'adhérer au programme de désarmement et de rapatriement volontaire de la MONUC.

Samedi 11 septembre 2004 : Réunis depuis 2 jours à Kigali, les ministres de la Défense de 13 pays de l'Afrique de l'est ont convenu de la création, dès le 1er octobre 2004, d'une force régionale d'intervention rapide appelée "Brigade en attente d'Afrique orientale" en cas de crise dans la sous-région. Son quartier général devrait être installé à Nairobi, la capitale du Kenya et le commandement assuré tour à tour selon le mode alphabétique. Son budget a été fixé à 2,5 millions de dollars, en provenance des principaux budgets nationaux et des donateurs.

Vendredi 3 décembre 2004 : Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et le Conseil de sécurité, réuni en urgence à la demande de Kinshasa, (RDC) ont exhorté jeudi "le Rwanda à éviter toute action militaire au Congo-Kinshasa voisin". D'après la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo), plusieurs bataillons rwandais, soit 3 000 à 8 000 soldats, auraient pénétré dans l'est de la RDC, République démocratique du Congo, pour faire la chasse à des rebelles hutus de l'ex-armée rwandaise (FAR) et Interhamwe auteurs du génocide de 1994, estimant que le programme de désarmement de l'ONU a échoué.

Samedi 2 octobre 2004 : Dans un rapport de 64 pages, intitulé "Toujours en lutte : la justice, un parcours semé d'obstacles pour les victimes de viol au Rwanda" , l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HWR) révèle que le "le système judiciaire rwandais reste mal équipé pour traiter les cas de violence sexuelle", rendre justice ou assurer la prise en charge adéquate des femmes victimes de viols durant le génocide de 1994. Bon nombre de ces femmes ont été contaminées par le VIH Sida. Le rapport précise que "les mesures de protection insuffisantes pour les victimes et les témoins, le manque de formation des autorités à propos des crimes de violence sexuelle, la maigre représentation des femmes au sein de la police et des autorités judiciaires sont autant de lacunes qui handicapent la justice rwandaise. Les survivants du génocide, notamment les femmes et les filles qui ont été violées en 1994, n'ont pas été en mesure d'obtenir des réparations pour les atteintes aux droits humains qu'ils ont subies, qu'il s'agisse de compensations financières ou d'autres formes d'assistance." Selon HRW, les auteurs de ces crimes jouissent d'une certaine impunité à cause des insuffisances du système judiciaire rwandais.

Mercredi 6 octobre 2004 : La Journée internationale de l'Habitat a été marquée par une campagne de grande envergure visant au ramassage des sacs plastiques qui seraient responsables, quand ils traînent, de bloquer l'infiltration des eaux dans le sol en bouchant égoûts et canalisations.

Mardi 28 décembre 2004 : Le président Paul Kagame a accepté lundi la démission du ministre d'Etat chargé de l'Energie, Sam Nkusi, nommé le 15 novembre 2004, qui est accusé de corruption dans une affaire portant sur l'extraction de méthane dans le lac Kivu. Paul Kagame a promis de "démettre de leur fonction et de punir les fonctionnaires qui ne serviraient pas les objectifs du gouvernement pour ce qui est du service public".





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