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- Lundi
19 janvier 2004 : Le chancelier allemand
Gehrard Schroeder a débuté dimanche une
tournée d'une semaine en Afrique qui portera
essentiellement sur l'aide au développement et
la lutte contre le terrorisme international. Il
devrait rencontrer lundi à Addis Abeba le
premier ministre éthiopien, Mélès Zenawi, et
prononcer un discours au siège de l'Union
Africaine (ex OUA). Il se rendra ensuite au
Kenya, en Afrique du sud et au Ghana.
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- Lundi
2 fevrier 2004 : Le secrétaire général de
l'ONU, Kofi Annan, a nommé l'ancien ministre des
Affaires étrangères du Canada, Lloyd Axworthy,
Envoyé spécial pour l'Ethiopie et l'Erythrée
"dans l'espoir d'aider à faire avancer le
processus". Kofi Annan s'est dit
"préoccupé" par l'absence de progrès
dans les négociations sur le tracé de la frontière. Entre
1998 et 2000, la guerre avait
repris entre les deux pays. Malgré l'accord de paix signé
entre les deux parties le 12 décembre 2000 à
Alger, les tensions demeurent et le tracé de la
frontière est toujours un point de litige
sérieux.
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- Jeudi 12 février 2004 : Le
gouvernement a indiqué que 196
personnes, essentiellement des chercheurs
d'or, ont été massacrées à la fin du
mois de janvier 2004 dans des violences
interethniques dans la région de
Gambela, proche de la frontière
soudanaise, zone soumise à des tensions
ethniques à répétition. Des émeutes
avaient secoué la ville le 13 décembre
2003 qui avait fait une soixantaine de
morts selon des chiffres officiels. Selon
le Conseil éthiopien des droits de
l'homme, 300 personnes ont été tuées
dans la région pour ce seul mois de
décembre.
Mardi
17 février 2004 : L'ONG britannique Oxfam a lancé
ce week end une campagne internationale visant à
convaincre les dirigeants mondiaux et les
entreprises de trouver une solution durable pour
les cultivateurs de café en Ethiopie, secteur en
crise depuis de nombreuses années. Le prix du
café sur le marché mondial est de 0,5 dollars
par livre alors que le coût de production est
proche du double. Les cultivateurs de café
travaillent et vendent leur production à perte
alors que le prix du café ne baisse pas et même
augmente. Oxfam a accusé les multinationales de
l'industrie agroalimentaire de faire d'énormes
profits au détriment de quelque 25 millions de
paysans du sud qui ne peuvent plus vivre de leur
travail. L'Ethiopie est le 3ème producteur et
exportateur africain de café derrière la Côte
d'Ivoire et l'Ouganda. Une grave crise est
survenue dans les années 90 avec de nouveaux
pays qui se sont lancés dans la production de
café comme le Viet Nam qui est devenu en
quelques années le 2ème exportateur mondial de
café (après le Brésil) en produisant des
cafés de qualité moyenne à des prix défiants
toute concurrence. Les prix du café ont chuté
de plus de 50 % en 3 ans, soit les cours les plus
bas des 100 dernières années. Les producteurs
de café en sont venus à arracher leurs plants
de café et planter de la coca en Amérique
latine et du khat en Ethiopie.
L'effondrement du prix du café a entraîné une
crise généralisée, dont sont victimes 25
millions de producteurs de café de plus de 50
pays en développement où le café est une
source essentielle d'emplois en milieu rural et
de recettes en devises. 4 groupes importants se
disputent le marché : Kraft, Sara Lee, Procter
& Gamble et Nestlé, qui font des marges de
17 à 24 % sur leurs ventes de café. Ils
achètent à eux seuls près de la moitié de la
récolte mondiale et sont donc en mesure de peser
sur des cours par la surproduction. Oxfam estime
qu'il y a 8 % de production annuelle en trop par
rapport à la demande mondiale. Leurs recettes
totales dépassent les 100 milliards de dollars
par an. Selon Oxfam, les producteurs ne
toucheraient en moyenne que 6 % de la valeur d'un
paquet vendu dans les supermarchés.
- Vendredi 12 mars 2004 : Le Directeur
général de l'Organisation des Nations
unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO), Jacques Diouf, est
arrivé jeudi à Addis Abeba pour une
visite de 2 jours. Il doit rencontrer le
ministre de l'Agriculture Belay Ejigu et
le vice-premier ministre Ato Addisu
Legesse, qui est aussi en charge du
Développement rural en Ethiopie. Leurs
discussions porteront sur la sécurité
alimentaire et le développement
agricole. Une rencontre est également
prévue avec le Premier ministre Meles
Zenawi et le président Girma
Wolde-Giorgis.
Jeudi
18 mars 2004 : Lors d'une réunion du
Comité exécutif de l'Union Africaine à Addis
Abeba, son président, l'ex-président malien
Alpha Oumar Konare, a annoncé la création d'ici
6 mois d'un "centre anti-terrorisme"
qui sera installé à Alger et sera en charge de
"coordonner l'information et mettre au point
un mécanisme commun de lutte contre le
terrorisme sur le continent". Le président
Konare a précisé que "le centre d'Alger
collectera l'information en provenance de tous
les Etats membres de l'Union Africaine et
organisera l'échange de cette information entre
eux. Il enregistrera tous les actes de terrorisme
présumés, et avertira les pays du continent
d'éventuels actes de terrorisme en
préparation".
- Mercredi 28 avril 2004 : Selon
le quotidien "The Monitor", la
Cour suprême fédérale d'Ethiopie a
condamné mardi à 4 ans de prison ferme
un agent de police qui avait reçu le 17
juillet 2003 la somme de 10 Birr (1
dollar équivaut à 8,64 Birr) d'un
chauffeur de taxi , qui s'était vu
confisquer son permis pour stationnement
dans un endroit interdit. N'arrivant pas
à convaincre le policier de lui rendre
son permis il lui avait donné quelques
billets. Cette condamnation s'inscrit
dans le cadre de la lutte contre la
corruption au sein des institutions.
Selon un récent rapport conjoint de
l'Organisation Mondiale du Commerce (OMS)
et de la Conférence des Nations Unies
sur le Commerce et le Développement sur
les atouts de l'Ethiopie pour les
investissements étrangers, la corruption
est presque inexistante dans ce pays où
la population est très attachée à ses
préceptes religieux (église orthodoxe
et Islam).
- Mercredi 26 mai 2004 : L'Union Africaine,
ex-OUA
(Organisation de l'Unité Africaine) a
inauguré officiellement à Addis Abeba
le Conseil de Paix et de sécurité qui
s'inspire du Conseil de sécurité de
l'ONU. Sa création avait été décidée
à Durban (Afrique du Sud) en 2002 après
l'absence de réactions de la communauté
internationale à la suite du génocide
rwandais de 1994 mettant ainsi un terme
à sa politique de non ingérence.
Composé de 15 membres, ce Conseil
enverra des missions de paix dans les
zones de conflit et recommandera au
sommet des chefs d'Etat des interventions
des troupes de l'Union Africaine dans les
cas de génocides et de crimes contre
l'humanité.
Mercredi
7 juillet 2004 : A l'ouverture du 3ème sommet des chefs d'Etat et de
gouvernement de l'Union Africaine (ex-OUA) à
Addis Abeba la capitale, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
déclaré suite à sa visite au Soudan : "Je
viens d'effectuer une visite au Darfour et dans
les camps de réfugiés du Tchad. Les villages en
ruines, les camps submergés par des femmes et
des enfants malades et affamés et la peur qui se
lit dans les yeux de ces gens devraient suffire
à nous alerter tous. Si nous n'agissons pas, les
brutalités infligées à la population civile du
Darfour pourraient être un prélude à une
catastrophe humanitaire d'une ampleur encore plus
grande, une catastrophe qui pourrait destabiliser
la région" ajoutant : "Je lance un
appel à la communauté internationale pour
qu'elle redouble d'efforts". ** Le
président nigérian Olusegun Obasanjo a
été élu mardi président exécutif de l'Union
africaine (UA), succédant à son homologue
mozambicain Joaquim Chissano. ** Un mini
sommet portant sur la situation en République
Démocratique du Congo (RDC) réunissant le
président rwandais, Paul Kagame et son ministre
des Affaires étrangères, Charles Murigande, et
le ministre des Affaires étrangères de la RDC,
Antoine Ghonda, ainsi que les présidents Yoweri
Museveni (Ouganda) et Domitien Ndayizeye
(Burundi) s'est tenu en marge du sommet de
l'Union Africaine en présence de Kofi Annan. Le
président congolais Joseph Kabila n'a pas fait
le déplacement dans la capitale éthiopienne. ** Sur la
crise en Côte d'Ivoire, le secrétaire général
des Nations Unies, Kofi Annan, a annoncé que
"les dirigeants régionaux, le président
ivoirien Laurent Gbagbo, les partis d'opposition
et les dirigeants rebelles" se retrouveront
le 29 juillet 2004 à Accra, capitale du Ghana,
pour tenter de relancer le processus de paix.
Lundi
19 juillet 2004 : Les pourparlers de paix
entre les différentes parties impliquées dans
le conflit du Darfour dans l'est du Soudan qui
ont débuté jeudi dans la capitale Addis Abeba
ont été interrompus. Le Mouvement pour la
justice et l'égalité (MJE) et l'Armée de
libération du Soudan (ALS), 2 principaux
mouvements rebelles dans le conflit au Darfour,
Soudan, ont quitté la capitale éthiopienne. Ils
refusent d'entamer des négociations directes
avec le gouvernement soudanais tant que ce
dernier n'aura pas accepter les 2 conditions au
début des négociations : la démilitarisation
du Darfour et la traduction des criminels de
guerre devant la justice.
- Jeudi 5 août 2004 : L'Union Africaine,
dont le siège est à Addis Abeba, la
capitale, a annoncé mercredi l'envoi
dans la région du Darfour au Soudan,
d'ici le 15 août 2004, d'une "force
de maintien de la paix" pouvant
aller jusqu'à 1 800 hommes, au lieu
d'une "force de protection" de
seulement 300 soldats avec pour mandat de
protéger les civils et d'assurer la
sécurité d'une équipe de 80
observateurs militaires de l'Union
africaine déjà présents dans la
région. Le président de la commission
de l'Union africaine, l'ex-président
malien, Alpha Oumar Konare, se rendra au
Caire dimanche pour assister à une
réunion de la Ligue arabe qui devrait
afficher la position arabe sur le conflit
du Darfour.
Samedi
7 août 2004 : L'Union Africaine, dont le
siège est à Addis Abeba la capitale, a annoncé
l'envoi dès la semaine prochaine d'un contingent
de 2 000 hommes au Darfour en proie depuis 15
mois à la guerre civile. Le Rwanda, le Nigéria
et la Tanzanie vont envoyer les soldats
nécessaires dans la région. Cette opération
est financée en partie par les Pays-Bas.
Lundi
9 août 2004 : L'Union Africaine, dont le
siège est à Addis Abeba, la capitale, a
annoncé dimanche que des pourparlers entre le
gouvernement soudanais et les rebelles du Darfour
allaient reprendre prochainement.
- Samedi 9 octobre 2004 : Les
Etats-Unis et l'Ethiopie ont signé
vendredi un accord mettant à l'abri les
ressortissants américains dans ce pays
d'éventuelles poursuites devant la la Cour pénale
internationale
(CPI) de La Haye chargée de juger les
crimes de guerre et contre l'humanité.
Cet accord porte à 96 le nombre de pays
ayant signé un accord d'immunité de ce
genre avec Washington. Avant l'Ethiopie,
un accord avait été signé la semaine
dernière entre les Etats-Unis et la
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Washington a
toujours été opposé à la CPI et avait
d'abord signé le traité de 1998
établissant la CPI avant de se
rétracter et de refuser de le ratifier,
craignant que ses soldats à l'étranger
puissent être poursuivis pour crimes de
guerre et avait depuis convaincu plus de
60 Etats de signer des accords
bilatéraux d'immunité, menaçant
notamment les réticents de leur couper
toute assistance militaire et
économique. Voir notre édition
du 13 juin 2003.
Mardi
26 octobre 2004 : S'adressant devant le Conseil de Paix et de sécurité de l'Union
Africaine, à Addis Abeba, la
capitale, le nouveau président somalien,
Abdullahi Yusuf Ahmed, a demandé lundi à
l'Union africaine (UA) de déployer une force de
15 000 à 20 000 membres pour désarmer les chefs
de guerre et leurs hommes en Somalie, ravagée
depuis 1991 par la guerre civile. Abdullahi Yusuf
Ahmed, président de l'Etat régional du Puntland
(Nord-Est), a été élu président de Somalie le
10 octobre 2004 par les parlementaires somaliens
réunis à Nairobi au Kenya en raison de
l'insécurité qui règne à Mogadiscio, la
capitale de la Somalie soumise à la loi des
chefs de guerre.
- Lundi 8 novembre 2004 : 40
000 personnes ont participé samedi à
l'inauguration de la plus grande église
dans la capitale Addis Abeba, l'église
orthodoxe baptisée "église de
Jésus-Christ". Le président
éthiopien, Girma Woldegiorgis, a
participé à l'inauguration. Sur une
population évaluée à 69 millions
d'habitants, 45 % sont chrétiens
orthodoxes, 40 % musulmans, un peu moins
de 10 % catholiques ou protestants et 5 %
animistes, selon le ministère éthiopien
de l'Intérieur. L'église a été
construite en 10 ans à proximité de
l'aéroport d'Addis Abeba, un des
quartiers les plus riches de la ville.
Elle a coûté 32,7 millions de birrs
(environ 2,8 millions d'euros).
Samedi
27 novembre 2004 : Le Premier ministre Meles
Zenawi a annoncé devant le Parlement à Addis
Abeba, la capitale, que "l'Ethiopie accepte
le principe de la décision de la commission
frontalière", en présentant son rapport
sur une initiative de paix éthio-érythréenne
en 5 points. Une guerre frontalière avait
opposé, de 1998 à 2000, l'Erythrée et
l'Ethiopie qui a fait 80 000 morts avant de
signer en 2000 à Alger un accord de paix
prévoyant la démarcation "finale et
obligatoire" de leur frontière par une
commission indépendante. Le 13 avril 2002, la
Commission frontalière indépendante, basée à
La Haye (Pays-Bas), avait attribué une partie
des territoires contestés à chacun des Etats.
Le village de Badme, où la guerre avait
débuté, a été attribuée à l'Ethiopie. Les 2
parties s'étaient engagées à respecter la
décision de la Commission. Le vice-président
des Forces démocratiques et unies éthiopiennes
(UEDF), le principal parti d'opposition en
Ethiopie, Beyane Petros, a voté contre le plan
du gouvernement.
- Vendredi 3 décembre 2004 : Le
chef de la diplomatie danoise, Per Stig
Moeller, a signé jeudi à Addis Abeba,
la capitale, un accord d'assistance de
248 millions de couronnes (33,4 millions
d'euros) pour la prévention des conflits
en Afrique. Cet accord quinquennal
(2004-2009), baptisé "Programme
africain pour la paix", a été
parachevé par le vice-président de la
Commission de l'Union africaine (UA),
Patrick Mazimhaka. Per Stig Moeller,
accompagné du ministre de la Défense
Soeren Gade, effectue actuellement une
tournée au Soudan et en Ethiopie, dans
le cadre des préparatifs de l'entrée du
Danemark, le 1er janvier 2005, au Conseil
de sécurité de l'ONU en tant que membre
non-permanent.
Lundi
27 décembre 2004 : La Haute Cour a levé
l'interdiction qui pesait depuis un an sur
l'Association des Journalistes de la presse libre
éthiopienne (EFJA), organisation de
journalistes de médias privés interdite en
septembre 2003 par le ministère de la Justice
qui l'accusait de" faire mauvais usage de
ses fonds et d'avoir des activités
politiques". Plus de
détails : Le rapport 2004 de Reporters sans
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