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FRANCE, mardi 8
fevrier 2011, france justice greve des audiences,
revolte, syndicat de la magistrature, union
syndicale des magistrats, affaire laetitia
perrais, principal accuse tony meilhon,
recidiviste
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- JUSTICE - GREVE DES
AUDIENCES - REVOLTE - Les acteurs de la justice
accusent les vrais responsables : Alors que
le droit de grève n'existe pas chez les
magistrats, le syndicat majoritaire, Union syndicale des magistrats USM et le Syndicat de la magistrature SM, sont
à l'origine d'un mouvement de contestation sans
précédent qui paralysera pendant une semaine
presque tous les tribunaux de France, à
l'exception des situations d'urgences. L'USM
diffuse un texte réagissant aux accusations de Nicolas Sarkozy,
Président de la République, dans l'affaire Laëtitia Perrais, 18 ans,
portée disparue à Pornic (Loire-Atlantique) le
18 janvier 2011, qui a été retrouvée mardi 1er
février 2011, le corps démembré et lesté dans
l'étang de Lavau-sur-Loire, près de
Saint-Nazaire. Le principal accusé, Tony Meilhon, qui n'a
toujours pas avoué, est un récidiviste. Texte
intégral : "Nous, Conseillers
dInsertion et de Probation, Assistants de
service social, Directeurs ou Chefs des Services
pénitentiaires dInsertion et de Probation,
Magistrats, Educateurs et Fonctionnaires du
Ministère de la Justice, Avocats, tenons à
faire part de notre stupéfaction face à la mise
en cause par le Président de la République et
par notre ministre de tutelle, des fonctionnaires
de Loire-Atlantique dans laffaire de
Pornic. Nous accusons ces autorités publiques de
tenter de faire porter la responsabilité de ce
drame à des professionnels qui dénoncent depuis
plusieurs mois un manque de moyens structurel,
tout comme le font lensemble des services
du Ministère de la Justice, pour assurer le
suivi des personnes condamnées. Nous accusons le
pouvoir exécutif de faire preuve dune
invraisemblable démagogie en faisant croire que
la carence dans la prise en charge dune
mise à lépreuve prononcée pour un
outrage à magistrat puisse avoir un lien
déterminant avec la commission dun crime
aussi grave. Nous accusons le chef de lEtat
de multiplier les formules mensongères tendant
à faire croire que la récidive criminelle
pourrait être purement et simplement
éradiquée, alors que chacun sait quelle
est un phénomène complexe dont la prévention,
qui ne sera jamais la garantie absolue dun
"risque zéro", nécessite du temps et
de la sérénité. Nous accusons le gouvernement
davoir gravement négligé la politique de
prévention en la matière, en naccordant
pas aux services judiciaires et pénitentiaires
les moyens, les outils et les budgets suffisants
pour quils exercent leurs missions dans des
conditions satisfaisantes. Nous accusons le
ministère de la Justice davoir choisi
damputer les budgets alloués au
recrutement de personnels et au développement
des partenariats qui permettaient pourtant la
prise en compte individualisée des personnes
placées sous main de justice. Nous affirmons
notre solidarité sans faille à légard de
nos collègues du SPIP de Loire-Atlantique et du
Tribunal de Grande Instance de Nantes qui ont
travaillé avec les moyens dont ils disposaient,
et qui avaient averti leur administration des
difficultés auxquelles ils étaient confrontés.
Nous exigeons du ministre de la Justice
quil rende publics les rapports dont il
était destinataire au sujet de la situation
nantaise, et quil nengage pas de
poursuites contre des professionnels qui ont dû
subir une pénurie de moyens générée par un
gouvernement qui, aujourdhui, leur demande
des comptes afin de faire oublier son éminente
responsabilité. Au-delà de cette affaire sans
précédent, nous demandons à notre
administration de nous permettre enfin de
travailler dignement". François Fillon, Premier
ministre, s'était entretenu lundi 7 février
2011 avec Michel Mercier, Garde des
Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés
et Brice
Hortefeux, ministre de
lIntérieur, de lOutre-mer, des
Collectivités territoriales et de
lImmigration sur les suites à donner à
cette affaire très médiatisée. François
Fillon a annoncé la saisine de lInspection
générale des services judiciaires, de
lInspection des services pénitentiaires et
de lInspection générale de la police
nationale. Enfin, François Fillon a qualifié de
"réaction excessive" le mouvement des
magistrats. NDLR. Nicolas Sarkozy, en difficulté
dans les sondages face au Front national, s'est
emparé de l'affaire en créant le jour de la
découverte du corps de Laëtitia, un
"office de suivi des délinquants sexuels et
violents". Magistrats et policiers ont
dénoncé un "effet d'annonce". Selon
le chroniqueur judiciaire Pascal Mourot, plusieurs
plaintes contre Tony Meilhon en probation ont
été déposées dans les mois qui ont précédé
les faits, mais sans résultat. Le cas de Tony
Meilhon n'était pas "prioritaire"
(sic) pour le Service pénitentiaire
dinsertion et de probation (Spip) de
Loire-Atlantique. En règle générale, en amont,
les services de police et de gendarmerie
orientent les victimes vers un simple dépôt
d'une "main courante" qui ne conduit à
aucune procédure judiciaire. La majorité des
plaintes est classée sans suite par les services
du procureur de la République. Les statistiques
de la délinquance publiée chaque année par le
ministère de l'Intérieur baissent ainsi à des
fins politiques. De plus en plus de victimes
renonceraient à déposer plainte. En aval,
magistrats, gardiens de prison et policiers
dénoncent des "moyens insuffisants".
Plus de détails dans l'édition du quotidien
francophone Fil-info-France, datée du samedi 5 février 2011 Blogger,
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