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FRANCE, mardi 18
janvier 2011, france diplomatie, tunisie, michele
alliot marie ministre des affaires etrangeres
mise en cause
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- FRANCE -
DIPLOMATIE - TUNISIE
- Michèle Alliot-Marie,
ministre des Affaires étrangère mise en cause : Michèle Alliot-Marie, Ministre
d'Etat, ministre des Affaires étrangères et
européennes, sera entendue sur la situation en Tunisie, mardi 18
janvier 2011 à 10 heures 45, par la Commission
des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale,
présidée par Axel Poniatowski, membre de
l'UMP, le parti de droite au
pouvoir de Nicolas Sarkozy,
Président de la République. Cette audition sera
ouverte à la presse et retransmise en direct sur
le site de l'Assemblée nationale. Au poste de Bernard Kouchner, Michèle
Alliot-Marie, qui selon le quotidien "Le Monde", a
"défendu jusqu'au bout le régime
tunisien", est à l'origine de propos
"effrayants" qui "suscitent la
polémique". En pleine répression sanglante en
Tunisie, ayant fait au moins 23 morts, la
ministre française des Affaires étrangères
avait proposé au Président Ben Ali, mardi 12
janvier 2011, à l'Assemblée nationale, le
"savoir-faire de la France" pour
"régler les situations sécuritaires"
(...) "sans nous ériger en donneurs de
leçons", précisait-elle. Cécile Duflot,
secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts
(EELV), avait déclaré à l'émission
télévisée "BFMTV 2012/RMC/Le Point",
dimanche 16 janvier 2011 : "Il y a beaucoup
de gens qui demandent sa démission, Michèle
Alliot-Marie devrait s'excuser auprès des
Tunisiens parce que c'est inacceptable d'avoir
tenu de tels propos". Pouria Amirshahi,
secrétaire national du Parti socialiste à la
coopération et aux Droits de l'Homme, a
demandé la démission de la ministre. Nicolas
Sarkozy, fait citoyen d'honneur de Tunis, la
capitale de la Tunisie, en avril 2008, qui a
reçu les clés de la ville, déclarait au
président démocratiquement élu avec 99 % des
voix, Ben Ali : "Il marrive de penser
que certains des observateurs sont bien sévères
avec la Tunisie, qui développe sur tant de
points louverture et la tolérance".
Ben Ali était soutenu la même année par le
socialiste Dominique Strauss-Kahn, qui
estimait que l'économie tunisienne était
"saine" et constituait le
"meilleur modèle à suivre pour de nombreux
pays émergents". Eric Raoult,
vice-président du groupe d'amitié
France-Israël, déclarait en 2009, après la
réélection de Ben Ali, que
"incontestablement, en Tunisie, beaucoup de
gens aiment le président Ben Ali", tout en
précisant qu'on ne "crée pas une
démocratie en quelques dizaines
dannées" (sic). Frédéric Mitterrand, Ministre
français de la Culture et de la Communication,
Officier du Mérite culturel tunisien et Grand
Officier de lordre du 7 novembre,
déclarait en janvier 2009 : "Dire que la
Tunisie est une dictature univoque me paraît
tout à fait exagéré". L'amiral Jacques
Lanxade, ex-chef d'état-major français et
ex-ambassadeur en Tunisie, Grand Croix de l'Ordre
de la République de Tunisie, a
"catégoriquement" affirmé à la radio
RMC, que Frédéric Mitterrand bénéficiait de
la double nationalité française et tunisienne. Ségolène
Royal, ex-candidate socialiste à
l'élection présidentielle de 2007, qui est une
"habituée" de l'ile
paradisiaque de Djerba où elle
aime "passer ses vacances en secret", a
salué samedi "la victoire du peuple
tunisien" et "la fin d'un pouvoir
brutal et corrompu". Seule Rachida Dati,
ex-ministre de la Justice et le CRIF, le Conseil représentatif des
institutions juives de France,
défendent encore Ben Ali. Rachida Dati, avocate
au cabinet Sarrau
Thomas Couders, députée
européenne et maire du 7e arrondissement de
Paris, défend ouvertement Ben Ali, qui "a
joué un grand rôle dans la coopération et la
lutte contre le terrorisme. Cétait aussi
pour protéger les Européens". Le CRIF, trop occupé a faire interdire
une conférence de Stéphane Hessel à Paris, est
totalement resté silencieux sur les événements
tunisiens, craignant des représailles contre la
communauté juive de Tunis, largement impliquée
dans le soutien économique au président Ben
Ali, seul "rempart contre l'islamisme"
depuis 23 ans. "Je suis un Tunisien"
(sic) a enfin clamé à la télévision publique
France 2, vendredi 14 janvier 2011, le maire de
Paris, Bertrand Delanoë, issu d'une famille
juive de Bizerte, où il possède sa villa. Mais
Bertrand Delanoë a "essuyé" de
"vives critiques" pour son
"silence" avant la chute inattendue de
Ben Ali. "Tartuffe à Tunis : Delanoë
solidaire des victimes et de leurs
bourreaux" titrait le site participatif du
groupe Le Monde, "le Post".
Enfin, Pierre Lellouche,
Secrétaire dEtat auprès de la ministre de
lEconomie, des Finances et de
lIndustrie, chargé du Commerce extérieur,
également issu d'une famille juive de Tunisie,
"trouve injuste et scandaleux quon
mette dans le même sac tous les politiques
français ayant des liens avec la Tunisie",
rapporte directeur de la rédaction de
l'hebdomadaire L'Express,
Christophe Barbier. Silence également pour Rama Yade, secrétaire d'Etat aux
Droits de l'homme, approchée dès sa nomination
par Richard Prasquier, le président du CRIF, qui
s'étonnait déjà en juillet 2007, des critiques
de la Ligue des Droits de l'Homme, pour n'avoir
"pas eu un mot sur les violations graves et
généralisées des droits de lHomme dont
le pouvoir tunisien se rend coupable chaque
jour". Rama Yade nayant pas même
"trouvé une minute pour rencontrer les
défenseurs des droits qui sont pourtant, chacun
le sait, dans une situation dramatique",
dénonçait le 12 juillet 2007, la LDH. Et
l'organisation civique de conclure à propos de
la politique française en Tunisie : "Madame
Rama Yade nen est malheureusement que le
paravent médiatique". Ben Ali, au pouvoir
depuis 23 ans, a pris la fuite vendredi 14
janvier 2011, vers Djerba, avant de partir avec
sa famille proche, pour l'Arabie saoudite, avec 1
tonne et demie d'or, selon la DCRI, Direction centrale du
Renseignement intérieur (français). Plus de
détails : PHOTOS : Les Sarkozy en Tunisie,
jamais sans leurs amis... ; Nicolas Sarkozy décoré en 2008 par
Zine El Abidine Ben Ali du "grand cordon de
l'ordre du 7 novembre", la plus haute
distinction en Tunisie ; Michèle Alliot-Marie invité
d'honneur du CRIF ; Michèle Aliot-Marie protectrice de
la communauté juive ; Fil-info-France censuré par
Bertrand Delanoë en visite en Tunisie ; Fil-info-France.com censuré par
Ségolène Royal en Tunisie ; Richard Prasquier président du CRIF ; Nicolas Sarkozy - Wikileaks ; Photo de
Nicolas Sarkozy et Ben Ali en 2007 Blogger,
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