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Genèse de
l'Etat mandataire : Service des Renseignements et
bandes armées en Syrie et au Liban dans les
années 1920 de
Jean-David Mizrahi
- Les
Identités meurtrières de Amin
Maalouf
- Enquête
sur un massacre de Amnon Kapeliouk
- De Beyrouth
à Jénine : Témoignages de de soldats
israéliens sur la guerre du Liban de Irit
Gal, Ilana Hammerman, Catherine Neuve-Eglise
(Traduction)
- Kamal
Joumblatt : Prophète et martyr d'un Liban
déchiré de Igor
Timofeev
-
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LES ARCHIVES 2003 DU LIBAN
Mercredi
22 janvier 2003 : Après 5 mois de calme,
l'armée israélienne a effectué mardi un raid
sur l'ouest d'un village au Liban Sud en
représailles à une attaque du Hezbollah sur les
fermes de Chebaa, territoire de 20 m2 tombé
entre les mains d'Israël lors de la guerre des
Six Jours et revendiqué par Beyrouth. 2
personnes ont été blessées dont 1 grièvement.
Israël a qualifié cette attaque de
"tentative destinée à provoquer une
escalade dans la région".
Samedi 1er février 2003 : Le Conseil
de Sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité
jeudi la résolution 1461 qui prolonge de 6 mois
le mandat de la FINUL. Elle
assure le rétablissement de la paix après le
départ de l'armée israélienne du Liban Sud en
juin 2000 et participe à des missions de
déminage du territoire.
Vendredi 28 mars 2003 : Les
manifestations contre la guerre en Irak se
poursuivaient jeudi dans tout le pays après des
affrontements violents mercredi entre
manifestants et forces de sécurité à Tripoli
(Ndlr : au Nord) qui ont fait au moins 20
blessés avec des slogans hostiles aux Etats-Unis
et à la Grande-Bretagne, drapeaux brûlés, jets
de pierres sur les forces de l'ordre.
Lundi 7 avril 2003 : Un attentat a été
perpétré samedi à Beyrouth contre un
restaurant MacDonald's. Un bâton de dynamite
placé dans les toilettes du bâtiment a blessé
3 personnes dont une fillette. Le bilan aurait pu
être pu élevé car une deuxième charge de 55
kg avait été placée dans une voiture dans les
sous-sols du restaurant, mais le détonateur n'a
pas fonctionné correctement. La presse libanaise
toute entière a condamné
"l'anti-américanisme primaire" et
"l'obscurantisme aveugle". C'est le
5ème attentat contre des services de
restauration rapide depuis le début de la guerre
en Irak, le 20 mars dernier, et le premier
perpétré en plein jour.
Mercredi 16 avril 2003 : Le ministre
de l'Information Ghazi al Aridi a déclaré à
l'agence de presse Reuters que les accusations
formulées par Washington "confirmaient une
fois de plus le rôle des sionistes dans
l'administration américaine". Il a de plus
qualifié ces accusations "d'absurdes"
ajoutant que "le pays qui détient des armes
prohibées et menace la sécurité de ses voisins
n'est autre qu'Israël". ** Le premier
ministre Rafik Hariri a donné sa démission. Le
président Emile Lahoud lui a confié les
affaires courantes dans l'attente de la formation
d'un nouveau gouvernement. Selon des sources
gouvernementales, M. Hariri devrait être de
nouveau reconduit dans ses fonctions.
Jeudi 17 avril 2003 : Le
parlement a reconduit dans ses
fonctions à une forte majorité le premier
ministre démissionnaire Rafik Hariri . Il a
été chargé par le président Emile Lahoud de
former un nouveau gouvernement.
Samedi 19 Avril 2003 : Le premier
ministre Rafik Hariri a annoncé
mercredi soir la composition de son nouveau
gouvernement (le 3ème sous la
présidence d'Emile Lahoud et le 5ème dirigé
par Rafik Hariri depuis 1992). Selon les
observateurs, c'est le gouvernement "le plus
pro-syrien" jamais nommé, estimant à 2
tiers le nombre de ministres favorables à Damas.
L'opposition chrétienne ainsi que le Hezbollah
ne sont pas représentés.
Jeudi 8 mai 2003 : Un attentat à la bombe a
été perpétré dans la nuit de mardi à
mercredi contre l'appartement d'un pasteur
néerlandais, à Tripoli, ville du nord à
dominante sunnite, fief de la mouvance islamiste,
partisans du régime de Saddam Hussein. Un
Jordanien, qui s'était converti au
christianisme, a été tué dans l'explosion. Le
pasteur, sa femme et leurs 3 enfants sont sortis
indemnes. La police a arrêté un extrêmiste
sunnite. En novembre dernier une missionnaire
évangéliste américaine avait été assassinée
à Saïda dans le sud du pays.
Lundi 12 mai 2003 : Visite
historique : pour la première fois depuis la
révolution islamique de 1979, un dirigeant
iranien se rend en visite officielle à Beyrouth.
Le président iranien Khatami est en effet pour 3
jours à Beyrouth. Washington presse en effet
l'Iran de cesser de fournir des armes au
mouvement Hezbollah, qui , après le retrait de
l'armée israélienne du sud Liban en mai 2000,
lutte contre Israël pour le contrôle des fermes de Cheeba, zone
controversée à la frontière entre les deux
pays.
Mercredi 14 mai 2003 : Le
président iranien Khatami, qui termine sa visite
officielle de 3 jours dans ce pays, la première
d'un chef d'état iranien depuis la révolution
islamique de 1979, a déclaré au cours d'une
conférence de presse donnée dans un stade
devant près de 50 000 personnes, à Beyrouth que
"la paix ne pourra être établie au
Moyen-Orient que sur la base de la justice, seule
garante d'une coexistence entre les pays de la
région". Il a appelé les Etats-Unis à se
retirer le plus vite possible d'Irak "afin
que les Irakiens puissent se gouverner
eux-mêmes."
Vendredi 16 mai 2003 : L'armée a
annoncé jeudi avoir démantelé, avec l'aide de
la Syrie, "un réseau terroriste qui
s'apprêtait à lancer une série d'attentats
contre l'ambassade
d'une grande puissance occidentale et contre des
centres de l'armée et de la police
libanaises".
Samedi 31 mai 2003 : Le Consulat
des Etats-Unis à Aoukar, à une dizaine de
kilomètres au nord-est de Beyrouth, fermé en
1984 à la suite d'un attentat, a été réouvert
vendredi au cours d'une cérémonie officielle
inaugurant les nouveaux bâtiments du Consulat.
L'ambassadeur américain Vincent Battle a
déclaré : "L'inauguration d'aujourd'hui
est un événement historique qui intervient au
moment où le Proche-Orient connaît un tournant
historique".
Vendredi 6 juin 2003 : Le ministre
des Affaires étrangères, Jean Obeid, a estimé
que le Liban et la Syrie devraient être inclus
dans les négociations de paix
israélo-palestiniennes.
Lundi 16 juin 2003 : Des
roquettes ont été tirées dimanche contre les
bâtiments de la chaîne de télévision
al-Moustaqbal propriété du premier ministre
Rafik Hariri qui a déclaré en se rendant sur
les lieux que cet attentat visait à "porter
atteinte à la stabilité du Liban". Il n'y
a eu aucune victime mais les dégâts matériels
sont importants.
Mercredi 16 juillet 2003 : Installée
dans le pays depuis 1976, l'armée syrienne a
commencé à se retirer de plusieurs positions,
à Khalde et Aramoun, au sud de Beyrouth ainsi
que dans l'est et le nord du pays. 20 000 soldats
syriens sont déployés au Liban. Damas n'a fait
aucun commentaire sur ce retrait.
Mercredi 23 juillet 2003 : Le
Hezbollah a revendiqué mardi des tirs de DCA sur
des avions de chasse israeliens survolant le
Sud-Liban touchant la localité de Chlomé
faisant 2 blessés parmi les Israéliens.
Lundi 4 août 2003 : Un militant
du Hezbollah, employé comme chauffeur à
l'ambassade d'Iran, a été tué samedi dans
l'explosion de sa voiture dans la banlieue sud de
Beyrouth. 2 passants ont été blessés. Le parti
chiite Hezbollah accuse Israël d'être à
l'origine de cet attentat et a promis des
représailles.
Mardi 5 août 2003 : Le ministre
de l'information, Michel Samaha, a accusé
Israël d'être à l'origine de l'attentat contre
un militant du Hezbollah tué samedi par une
voiture piégée dans le sud de Beyrouth :
"Nous avons assisté samedi matin à une
opération terroriste israélienne qui constitue
une agression évidente et directe contre la
sécurité intérieure."
Mardi 12 août 2003 : Le ministre
des affaires étrangères Jean Obeid a demandé
le soutien de la Ligue Arabe après le dépôt
d'une plainte contre Israël devant le Conseil de
Sécurité de l'ONU. Le Liban a justifié les
tirs du Hezbollah qui ne sont qu'une réaction
"aux agressions répétées d'Israël"
et notamment à "la violation par l'aviation
israélienne de l'espace aérien libanais".
Jeudi 14 août 2003 : 13 avions
de combat israéliens ont franchi à plusieurs
reprises le mur du son au-dessus de plusieurs
localités du Liban Sud et violé pendant plus de
trois quarts d'heure l'espace aérien libanais,
provoquant des tirs du Hezbollah. La FINUL (Forces
Intérimaires des Nations-Unies au Liban) a
critiqué ces passages aériens israéliens. Dans
un communiqué le commandant de la FINUL s'est
dit "très inquiet du grand nombre de
survols qui ont eu lieu aujourd'hui au-dessus du
Liban" et "a protesté auprès de
l'armée israélienne lui demandant de respecter
pleinement la ligne bleue", tracée lors du
retrait israélien en mai 2000 du Liban sud
après 22 ans d'occupation.
Lundi 1er septembre 2003 : Des avions
de combat israéliens ont survolé le sud Liban
dimanche passant par deux fois le mur du son
provoquant des tirs du Hezbollah, qui a, dans un
communiqué, accusé Israël de "violation
de l'espace aérien libanais". L'armée
israélienne s'était retirée du Sud Liban le 24
mai 2000 après 22 ans d'occupation. Plus de
détails : Le Golan annexé et le Sud Liban
occupé par Israël.
Mardi 16 septembre 2003 :
Commémoration du 21ème anniversaire des
massacres de Sabra et Chatila. Plus de détails :
Sabra et Chatila ; Il y a 20 ans les massacres de
Sabra et Chatila ; Ce qui s'est passé à Sabra et
Chatila.
Jeudi 18 septembre 2003 : Environ
5000 Palestiniens et Libanais ont manifesté
mercredi pour soutenir le président Yasser
Arafat scandant
des slogans hostiles aux Etats-Unis comme
"L'Amérique est complice d'Israël".
Mardi 7 octobre 2003 : Selon
l'armée israélienne, un soldat israélien a
été blessé lundi lors d'échanges de tirs avec
des militants du Hezbollah. Mais selon des
sources policières libanaises, les militaires
israéliens ont "tiré pendant une dizaine
de minutes plusieurs rafales de fusil-mitrailleur
en direction de la frontière libanaise
interrompant la circulation dans le secteur
central de la frontière avec Israël et
provoquant des tirs en riposte".
Vendredi 24 octobre 2003 : Tout le
pays a été paralysé, fait exceptionnel, à la
fois par une grève du secteur public et une
grève du secteur privé à l'appel du principal
syndicat, la Confédération Générale des
Travailleurs. Les aéroports, les ports, les
banques, les écoles et les administrations ont
été fermés. Les manifestants réclament une
hausse des salaires (bloqués depuis 7 ans) et
plus de dépenses sociales. Ils refusent
également une hausse de la TVA. Les caisses
de l'Etat connaissent annuellement un déficit de
62 % et une dette des liquidités de 300
milliards de dollars. ** L'aviation
israélienne a violé une nouvelle fois l'espace
aérien libanais et passé le mur du son,
provoquant "l'inquiètude" de l'ONU.
Samedi 25 octobre 2003 : Les
autorités ont lancé un mandat d'arrêt
international contre l'ancien premier ministre
maronite, Michel Aoun, en exil à Paris, pour
défaut de comparution devant le Parquet pour
"propos anti-syriens". Inculpé le mois
dernier d'atteinte à l'autorité et à l'image
de l'état libanais et d'incitation aux tensions
religieuses, le général Michel Aoun, farouche
opposant à la domination syrienne sur le Liban
avait accusé lors d'une audition devant les
parlementaires américains "la Syrie d'avoir
façonné le Liban en un terreau du
terrorisme" et l'avait comparée au
"syndicat du crime organisé". Plus de
détails : Liban : De la guerre civile au
redressement.
Mardi 28 octobre 2003 : Le
Hezbollah a tiré des roquettes sur des positions
israéliennes dans la zone contestée des fermes
de Chebaa à la frontière entre Israël, le
Liban et la Syrie qu'Israël a annexée aux
dépens de la Syrie lors de la guerre des Six
Jours et dont Beyrouth revendique la possession.
L'aviation israélienne a riposté à ces tirs.
Aucune victime n'a encore été signalée.
Mercredi 29 octobre 2003 : L'aviation
israélienne, appuyée par l'artillerie, a lancé
une attaque mardi sur le sud du pays en
représailles aux tirs du Hezbollah dimanche sur
la zone contestée des fermes de Chebaa.
Plusieurs villages ont été touchés. Aucune
victime n'aurait été signalée.
Mardi 4 novembre 2003 : L'aviation
israélienne a survolé lundi la ville côtière
de Nakoura provoquant des tirs en riposte du
Hezbollah.
Mardi 11 novembre 2003 :Le chef du
Hezbollah a indiqué lundi matin que la
libération de l'homme d'affaires israélien
enlevé en octobre 2000, Elhanan Tanenbaum, et la
restitution des corps de 3 soldats israéliens
tués à la frontière israélo-libanaise en
octobre 2000, ne pourra se faire que si Israël
procède à la libération du plus vieux
prisonnier libanais détenu en Israël, Samir
Kantar, condamné en 1980 à 542 ans de prison
pour le meurtre en 1979 d'un civil israélien, sa
fille et un policier. Le premier ministre
israélien avait indiqué au cours du conseil de
gouvernement "qu'aucun prisonnier qui a du
sang israélien sur les mains ne sera
libéré."
Jeudi 20 novembre 2003 : Le
représentant au Liban du secrétaire général
de l'ONU, Staffan de Mistura, a dénoncé de
nouvelles violations de l'espace aérien libanais
ces deux derniers jours par l'aviation
israélienne. M. Mistura a "réitèré
l'appel de l'ONU de cesser ses survols du Liban
et demande à toutes les parties de faire preuve
de retenue", précisant que "le cycle
de violations aériennes, tirs de DCA est
susceptible de mener à une escalade, notamment
dans le climat régional actuel".
Mercredi 3 décembre 2003 : Plusieurs
centaines de réfugiés palestiniens ont
manifesté dans leurs camps pour protester contre
l'Initiative de Genève qui privent les
réfugiés de leur droit au retour. "Le
Commandement de la révolution
palestinienne" s'est dit, dans un
communiqué, hostile à ce plan de paix non
officiel qui "annule la résolution 194 de l'ONU
garantissant le droit de 5 millions de réfugiés
palestiniens au retour dans leurs foyers et
blanchit Israël de sa responsabilité
historique, juridique et morale de son crime
d'usurpation de la terre de Palestine". Plus
de détails : Le droit au retour des réfugiés
palestiniens ; Réfugiés palestiniens :
des laissés pour compte ; Les Réfugies palestiniens ont-ils
un droit au retour en Israël ? (point de
vue israélien) ; L'implantation des réfugiés
palestiniens au Liban (format
pdf).
Jeudi 11 décembre 2003 : Un Libanais
qui transportait un sac d'explosifs et 1
Palestinien ont été arrêtés mercredi par
l'armée à Beyrouth devant l'ambassade des
Etats-Unis.
Mercredi 17 décembre 2003 : Le ministre
de l'Information Michel Samaha a interdit mardi
à la télévision privée NTV de diffuser
pendant deux jours des informations et des
programmes politiques. Cette mesure fait suite à
la diffusion vendredi d'une information mettant
en cause le chef des services de renseignements
militaires syriens au Liban, le général Roustom
Ghazalé, et le directeur général de la
Sûreté libanaise, le général Jamil Sayyed,
suite à l'expulsion d'une journaliste soudanaise
de la NTV, Dalia Ahmad, qui n'a pu obtenir un
permis de travail et une carte de séjour malgré
les efforts de sa direction.
Lundi 22 décembre 2003 : Plusieurs
dizaines de jeunes Libanaises ont manifesté
samedi devant le siège de l'ambassade de France
à Beyrouth pour protester contre la décision du
président français Jacques Chirac d'interdire
les signes ostensibles religieux à l'école et
dans le service public estimant qu'il s'agit
"d'une mesure discriminatoire". ** 27
personnes accusées d'avoir participé à des
attentats anti-américains au Liban ont été
condamnées samedi soir par un tribunal militaire
de Beyrouth à des peines de prison ferme, dont
un à perpétuité.
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