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Genèse de l'Etat mandataire : Service des Renseignements et bandes armées en Syrie et au Liban dans les années 1920 de Jean-David Mizrahi
Les Identités meurtrières de Amin Maalouf
Enquête sur un massacre de Amnon Kapeliouk
De Beyrouth à Jénine : Témoignages de de soldats israéliens sur la guerre du Liban de Irit Gal, Ilana Hammerman, Catherine Neuve-Eglise (Traduction)
Kamal Joumblatt : Prophète et martyr d'un Liban déchiré de Igor Timofeev


 

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LES ARCHIVES DECEMBRE 2006 DU LIBAN



Vendredi 1er décembre 2006 :Arrivée jeudi 30 novembre 2006 à Beyrouth, la capitale, Ségolène Royal, candidate socialiste française aux élections présidentielles de 2007, a rendu un vibrant hommage à Pierre Gemayel, ministre de l’Industrie et leader chrétien assassiné le 21 novembre 2006, fils de l’ancien président de la République libanaise Amine Gemayel. Ségolène Royal a salué son "impressionnante dignité" pour avoir "appelé au calme, ce qui a permis sans nul doute au Liban de rester rassemblé, évitant de basculer dans le chaos d'une violence aveugle". "La France" qu'elle entend diriger en 2007, "fera tout ce qu'elle peut auprès du Liban pour permettre que se lève cette espérance". Ségolène Royal doit rencontrer, aujourd'hui vendredi 1er décembre 2006, les soldats français présents au Sud-Liban, incorporés dans la FINUL : "Force intérimaire des Nations Unies au Liban". Ségolène Royal quittera le Liban pour se rendre en Israël et en Palestine, au moment où le Hezbollah et ses alliés de l'opposition pro-syrienne ont appelé les Libanais de toutes tendances à paralyser ce vendredi le centre de Beyrouth pour exiger la formation d'un gouvernement d'union nationale. Le concubin de Ségolène Royal, François Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste français, qui s’était rendu au Liban, du 25 au 27 octobre 2006, a confirmé au Conseil représentatif des institutions juives de France CRIF, le 22 mars 2006, qu'à l'arrivée du PS à la Présidence de la République française en 2007, il "purgera" le Quai d’Orsay (Affaires étrangères françaises) et l’ENA (Ecole nationale d'Administration) de leurs éléments arabes ou pro-arabes. François Hollande a déclaré exactement : "Il y a une "tendance qui remonte à loin, ce que l'on appelle la politique arabe de la France et il n'est pas admissible qu'une administration ait une idéologie", ajoutant : "Il y a "un problème de recrutement au Quai d'Orsay et à l'ENA" et le recrutement "devrait être réorganisé". Le Parti socialiste est considéré dans le monde arabe comme étant le PS, Parti sioniste, pour être entièrement dirigé par des personnalités française juives, qui sont en vertu de la loi fondamentale israélienne dite "du retour" des Israéliens potentiels n'ayant pas à subir le processus de naturalisation, comme tous juifs dans le monde.

Samedi 2 décembre 2006 : Selon Al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah, plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi 1er décembre 2006 à Beyrouth pour demander la démission du premier ministre Fouad Siniora, accusé d'être "un auxiliaire fantoche des Etats-Unis".

Lundi 4 décembre 2006 : A l'appel du Hezbollah, une manifestation réunissant plus de 100 000 personnes, selon les organisateurs, s'est déroulée dimanche 3 décembre 2006 à Beyrouth la capitale pour demander la démission du gouvernement de Fouad Siniora, et la formation d'un gouvernement d'union nationale. Un "Libanais de 20 ans, Ali Ahmad Mahmoud, a été tué par balle lors d'affrontements entre partisans de l'opposition et du gouvernement, dans un quartier populaire à majorité sunnite de Beyrouth, selon une source hospitalière. Une vingtaine de personnes a été également blessée.

Mardi 5 décembre 2006 : Après la manifestation de dimanche qui a réuni près de 100 000 personnes, à l'appel du Hezbollah, 5 000 personnes ont manifesté lundi 4 décembre 2006 devant le siège du gouvernement à Beyrouth demandant la démission du premier ministre Fouad Siniora, qui a réitéré sa position : il ne quittera pas le gouvernement.

Vendredi 8 décembre 2006 : Les manifestations, à l'appel du parti chiite pro-syrien Hezbollah, se poursuivent depuis plus de 6 jours dans la capitale Beyrouth pour demander la démission du premier ministre Fouad Siniora. Dimanche 3 et lundi 4 décembre 2006, des affrontements avaient éclaté en marge des manifestations, faisant un mort et une quinzaine de blessés. Le chef de l’opposition chrétienne, le général Michel Aoun, a promis une "escalade de la pression populaire" si le premier ministre Fouad Siniora refuse de négocier la formation d’une coalition d’union nationale.

Samedi 9 décembre 2006 : Le premier ministre Fouad Siniora a accusé vendredi 8 décembre 2006 le Hezbollah de "vouloir planifier un coup d'Etat". Les manifestations se poursuivent depuis plus d'une semaine dans la capitale Beyrouth "pour faire tomber le gouvernement" de Fouad Siniora. L'opposition a appelé à une manifestation "historique et décisive" dimanche 10 décembre 2006. Dans un discours prononcé jeudi 7 décembre 2006, et retransmis sur des écrans géants dans le centre de Beyrouth, le chef du Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah, a accusé Fouad Siniora "de s'être fait le complice d'Israël au cours des 34 jours de guerre" du 12 juillet au 14 août 2006 "entre les forces de Tsahal" (NDLR. Forces armées israéliennes) et les combattants du Hezbollah. Il a affirmé que le chef du gouvernement avait ordonné à l'armée libanaise de confisquer au Hezbollah ses approvisionnements en armes.

Lundi 11 décembre 2006 : Le président Emile Lahoud, pr-syrien, a rejeté le décret sur le projet de création d'un tribunal international de l'ONU chargé de juger les assassins de l'ancien premier ministre, Rafic Hariri, adopté par le cabinet anti-syrien du premier ministre Fouad Siniora. Emile Lahoud considère comme illégitime le cabinet Siniora issu de la majorité anti-syrienne, en raison de la démission de 6 ministres favorables à Damas, dont 5 Chiites, ce qui prive la communauté chiite de toute représentation. ** A l'appel du Hezbollah, plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche 10 décembre 2006 dans les rues de Beyrouth la capitale pour demander la démission du gouvernement du premier ministre Fouad Siniora, accusé de connivence avec les Etats-Unis. Depuis 10 jours, les manifestations n'ont pas désamplifié. A Tripoli, deuxième ville dans le nord du pays, une contre manifestation, de soutien au premier ministre Fouad Siniora, a été organisée.

Vendredi 15 décembre 2006 : Le vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères du Qatar, Hamad bin Jassim bin Jabr Al-Thani, qui assure la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois de décembre 2006 a annoncé mardi 12 décembre 2006 l'adoption par le Conseil d'une déclaration qui donne un "appui sans réserve au gouvernement légitime et démocratiquement élu du Liban" et engage "tous les partis politiques libanais à se montrer responsables afin de prévenir, par le dialogue, une nouvelle détérioration de la situation au Liban". Le Conseil a souligné "la vive préoccupation que lui inspirent les informations récentes, mais non vérifiées, faisant état de mouvements illégaux d'armes entrant au Liban". Le Conseil de sécurité s'est par ailleurs déclaré profondément préoccupé "face aux violations persistantes par Israël de l'espace aérien libanais" et lancé "un appel à toutes les parties concernées pour qu'elles respectent la cessation des hostilités et la Ligne bleue dans son intégralité, s'abstiennent de toute provocation et s'acquittent scrupuleusement de l'obligation qu'elles ont de respecter la sécurité du personnel de la FINUL, Force intérimaire des Nations Unies au Liban, et des autres personnels des Nations Unies, notamment en évitant toute action qui risquerait de mettre en danger des personnels des Nations Unies et en faisant en sorte que la FINUL jouisse d'une entière liberté de circulation dans toute sa zone d'opération".

Jeudi 21 décembre 2006 : Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, arrivé mardi 19 décembre 2006 à Beyrouth la capitale en tant que médiateur pour tenter de trouver une sortie à la crise politique libanaise, après la démission de 5 ministres chiites du gouvernement, a estimé, après avoir rencontré le président Emile Lahoud, dont le mandat avait été prorogé de 3 ans par le parlement en septembre 2004, que le président libanais "doit rester à son poste jusqu'à la fin de son mandat en novembre 2007" et "les échéances respectées".

Vendredi 22 décembre 2006 : Le président du Parti Syrien National Social, Ali Qansou, a affirmé que l'opposition poursuivra son sit-in, devant les bureaux du premier ministre Fouad Siniora "jusqu'à la réalisation des revendications de l'opposition", la démission du premier ministre.

Lundi 25 décembre 2006 : Le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, est arrivé dimanche 24 décembre 2006 à Beyrouth la capitale où il a rencontré le président du Parlement Nabih Berri, allié du Hezbollah, qui mène l'opposition au gouvernement pour un entretien qu'il a qualifié de "constructif". Romano Prodi s'est également entretenu avec le Premier ministre Fouad Siniora. Aucune information n'a été divulguée quant à la teneur des entretiens. Romano Prodi doit rendre visite aux soldats italiens déployés dans le sud du pays dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). 2 500 soldats italiens composent le plus gros contingent de la FINUL. L'Italie doit en prendre le commandement en février 2007.

Mardi 26 décembre 2006 : L'explosion de bombes à fragmentation a tué ces derniers jours 5 personnes, dont 2 enfants de 12 et 13 ans. Des associations de défense des droits de l'hommes, dont Amnesty International, accusent Israël d'avoir largué jusqu'à 4 millions de bombes à fragmentation durant la guerre qui a duré du 12 juillet au 14 août 2006 au Liban.

Samedi 30 décembre 2006 : 2 soldats belges de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) ont été grièvement blessés vendredi 29 décembre 2006 dans la région de Tebnine dans le sud-est du pays dans l'explosion d'une bombe à sous-munitions alors qu'ils effectuaient des travaux de déminage. ** Dans une interview à la chaîne satellitaire arabe, Al-Arabiya, le leader druzze Walid Joumblatt a accusé, pour la première fois ouvertement, le Hezbollah "d'être impliqué dans certains attentats, sinon tous".



 
 
 

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