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Genèse de l'Etat mandataire : Service des Renseignements et bandes armées en Syrie et au Liban dans les années 1920 de Jean-David Mizrahi
Les Identités meurtrières de Amin Maalouf
Enquête sur un massacre de Amnon Kapeliouk
De Beyrouth à Jénine : Témoignages de de soldats israéliens sur la guerre du Liban de Irit Gal, Ilana Hammerman, Catherine Neuve-Eglise (Traduction)
Kamal Joumblatt : Prophète et martyr d'un Liban déchiré de Igor Timofeev


 



LES ARCHIVES DECEMBRE 2007 DU LIBAN


Samedi 1er décembre 2007 : La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a observé un nombre significatif de survols de l'armée israélienne ces derniers jours, en violation de l'espace aérien libanais. La FINUL a signalé ces violations au Conseil de sécurité par l'intermédiaire du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DPKO selon l'acronyme anglais). ** Présentant devant le Conseil de sécurité de l'ONU, vendredi 30 novembre 2007, son rapport mensuel sur le Proche-Orient, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, a également noté que l’aviation israélienne avait continué à violer la Ligne bleue et l’espace aérien libanais, le nombre de survols ayant augmenté au cours des 30 derniers jours, notamment à basse altitude, en franchissant le mur du son, ce qui est source de stress et de frustration pour la population locale. Il a pris note des impératifs de sécurité invoqués par Israël, notamment les allégations de violation de l’embargo sur les armes imposé par la résolution 1701, tout en déclarant que ces survols constituaient eux aussi une violation de cette résolution et sapent la crédibilité de la FINUL comme de l'armée libanaise.

Lundi 3 décembre 2007 : Selon un responsable de l'opposition, commentant la situation politique du pays, qui se retrouve sans président, faute de consensus pour un candidat, depuis le 23 novembre 2007, après la fin du mandat du président Emile Lahoud, le commandant des forces armées du Liban, "le général Sleimane est désormais un candidat incontournable. Il est le seul choix, qui doit être maintenant concrétisé par un amendement de la Constitution". Toutefois, pour que cette candidature soit officialisée, la Constitution doit être amendée. En effet, en vertu de l'article 49 de la Constitution, il est interdit aux hauts fonctionnaires de devenir chef de l'Etat, sauf s'ils démissionnent de leur poste 2 ans avant l'élection.

Jeudi 6 décembre 2007 : Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est arrivé mardi 4 décembre 2007 à Beyrouth, sa septième visite depuis sa nomination en juin 2007, pour tenter de résoudre la crise politique qui secoue le pays qui se retrouve sans président depuis l'expiration du mandat d'Emile Lahoud le 23 novembre 2007. Il a rencontré les principaux responsables politiques, dont le chef de la majorité parlementaire, Saad Hariri, et le président du Parlement, Nabih Berri. Il a qualifié la réunion de "longue, amicale et fructueuse". Bernard Kouchner a eu des entretiens mercredi 5 décembre 2007 avec le premier ministre Fouad Siniora et le candidat à la présidence, le chef de l'armée libanaise, Michel Sleiman. Le parlement doit se réunir le 7 décembre 2007 pour élire son président. Les 6 précédentes sessions ont échoué. ** L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rigths Watch (HWR) a publié mardi 4 décembre 2007 un rapport 66 pages, intitulé "Rot Here or Die There: Bleak Choices for Iraqi Refugees in Lebanon" ("Dépérir ici ou mourir là-bas : Les choix désespérés des réfugiés irakiens au Liban"), qui révèlent que les autorités libanaises arrêtent les réfugiés irakiens sans visas valides et les placent en détention pour une période indéfinie afin de les forcer de retourner en Irak, dénonçant l'échec du gouvernement libanais à accorder un statut juridique aux réfugiés irakiens au Liban. HRW estime que "cette politique contraint la plupart des réfugiés irakiens au Liban de vivre dans la peur d’être arrêtés. En outre, sans statut juridique au Liban, les réfugiés irakiens sont susceptibles de se faire exploiter et de subir des sévices de la part de leurs employeurs et des propriétaires de leurs logements". Human Rights Watch a appelé le gouvernement libanais à accorder aux réfugiés irakiens un statut juridique temporaire qui leur permettrait, au strict minimum, d’obtenir des permis de travail et de résidence renouvelables. L'organisation estime "à 50 000 le nombre de réfugiés irakiens au Liban, soit un pourcentage relativement faible des 2,2 millions de réfugiés irakiens qu’abrite le Moyen-Orient. A l’heure actuelle, quelque 580 Irakiens sont détenus au Liban. Le Liban, un pays de seulement quatre millions d’habitants, parmi lesquels on compte entre 250 000 et 300 000 réfugiés palestiniens, porte le fardeau avec peu d’aide extérieure".

Samedi 8 décembre 2007 : Le parlement a une nouvelle fois reporté vendredi 7 décembre 2007 l'élection d'un nouveau président en raison de "divergences" entre les partis sur l'adoption d'un amendement à la Constitution devant permettre au chef des Armées, le général Michel Sleiman, dont la candidature est "acceptable pour tous", d'accéder au poste suprême. La nouvelle date est fixée au 11 décembre 2007. Il s'agit du septième report depuis le 25 septembre 2007. Le Liban est sans président depuis la fin du mandat du président Emile Lahoud le 23 novembre 2007.

Mardi 11 décembre 2007 : Le parlement a reporté une nouvelle fois (la huitième), lundi 10 décembre 2007, au 17 décembre 2007 la nomination du président.

Mercredi 12 décembre 2007 : Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi 10 décembre 2007 dans le sud de Beyrouth la capitale pour protester contre le report, le huitième, de l'élection de leur président par le parlement.

Jeudi 13 décembre 2007 : Une voiture piégée a explosé mercredi 12 décembre 2007 à Baabda, localité chrétienne proche de Beyrouth, à proximité du palais présidentiel, au passage de la voiture du général François al Hadj, chef des opérations l'été dernier lors des combats entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al-Islam dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared et pressenti à être le futur chef des Armées, si Michel Sleiman est nommé président. Il se rendait chez le ministre de la Défense. François al Hadj et son garde-du-corps ont été tués et 8 autres personnes blessées. ** Le Président du Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois de décembre 2007, Marcello Spatafora de l’Italie, s'exprimant au nom des membres du Conseil, a souligné "sa profonde préoccupation à l’égard des reports répétés de l’élection présidentielle au Liban", soulignant que " l’impasse politique actuelle ne sert pas l’intérêt du peuple libanais et pourrait conduire à une nouvelle dégradation de la situation dans le pays. Le Conseil de sécurité a réitéré son appel pour qu'une élection présidentielle libre et équitable soit tenue, sans tarder, conformément aux règles constitutionnelles libanaises, sans aucune ingérence ni influence étrangères et dans le plein respect des institutions démocratiques du pays.

Vendredi 14 décembre 2007 : 3 Libanais ont été arrêtés jeudi 13 décembre 2007 dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat mercredi 12 d'un haut responsable de l'armée, François al Hadj chef des opérations l'été dernier lors des combats entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al-Islam dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared et pressenti à être le futur chef des Armées.

Samedi 15 décembre 2007 : Une journée de deuil national a a été décrétée vendredi 14 décembre 2007 pour les obsèques du général François al Hadj chef des opérations l'été dernier lors des combats entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al-Islam dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared et pressenti à être le futur chef des Armées, tué lors d'un attentat mercredi 12 décembre 2007 à Baabda, localité chrétienne proche de Beyrouth, à proximité du palais présidentiel. Son garde du corps avait été également tué et 8 autres personnes blessées.

Mardi 18 décembre 2007 : Un porte-parole du parlement a annoncé lundi 17 décembre 2007 que "le président du Parlement Nabih Berri a décidé de reporter la séance prévue pour aujourd'hui au samedi 22 décembre, à 12H00", le neuvième report en moins de 3 mois. Le pays se retrouve sans président depuis le 23 novembre 2007, date d'expiration du mandat du président sortant Emile Lahoud. Depuis lors, aucun parti n'a pu se mettre d'accord sur un candidat.

Mercredi 19 décembre 2007 : 31 personnes soupçonnées de liens avec Al Qaïda pour avoir projeté l'attaque d'une église et de plusieurs autres sites religieux de la ville de Zahleh, dans la plaine de la Bekaa, ont été inculpés mardi 18 décembre 2007. La peine de mort a été réclamée pour 14 d'entre elles.

Samedi 22 décembre 2007 : Le parlement a reporté, pour la dixième fois consécutive, vendredi 21 décembre 2007, l'élection du nouveau président en raison de "divergences persistantes" entre les différents partis. Un blocage persiste sur une modification à la Constitution qui permettrait au Chef de l'armée, Michel Sleiman, dont les principaux partis ont accepté la candidature, d'accéder à la magistrature suprême. Le Liban est sans président depuis la fin du mandat d'Emile Lahoud, le 23 novembre 2007.

Mercredi 26 décembre 2007 : L'opposition a rejeté le projet de loi portant sur un amendement de la Constitution qui permettrait "pour une seule fois" l'élection de hauts fonctionnaires" à la tête de l'Etat, adopté lundi 24 décembre 2007 par le Conseil des ministres. L'opposition a dénoncé ce projet qui "n'a aucune valeur constitutionnelle" et "ne vise qu'à faire obstacle au compromis" entre la majorité antisyrienne et l'opposition.

Samedi 29 décembre 2007 : Le parlement a annoncé vendredi 28 décembre 2007 le report au 12 janvier 2008, pour la onzième fois consécutive, de la session parlementaire visant à l'élection d'un nouveau président après la fin du mandat, le 23 novembre 2007, du président sortant Emile Lahoud, en raison de "désaccord" entre le bloc majoritaire anti-syrienne et l'opposition pro-syrienne sur un projet d'amendement à la Constitution visant à élire le Chef de l'armée, Michel Sleiman, dont les principaux partis ont accepté la candidature, au poste de président.



 
 
 

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