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ARCHIVES 2003 DU PEROU :


Lundi 10 Mars 2003 : Un mandat d'arrêt international a été lancé par Interpol à l'encontre de l'ex-président péruvien Alberto Fujimori, accusé d'homicide et d'enlèvement et qui a fui vers le Japon en Novembre 2000 après avoir été touché par un scandale de corruption. Selon la loi japonaise il ne peut être extradé sauf si il est frappé par une accusation de crime contre l'Humanité. Sous sa présidence de 1990 à 2000, de nombreuses violations des droits humains ont été constatés par les organisations de défense des droits de l'homme. (Plus de détails : la biographie d'Alberto Fujimori, déclaration d'Amnesty International sur la violation des droits humains par Alberto Fujimori, lettre de protestation de Reporters sans Frontières)

Lundi 21 Avril 2003 :
Ce pays a rappelé son ambassadeur à La Havane après que Cuba ait qualifié de "valets écoeurants des Etats-Unis" les 4 pays d'Amérique latine qui ont présenté une résolution contre Cuba devant la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU.

Samedi 24 mai 2003 : Ouverture à Cusco du sommet du Groupe de Rio qui regroupe 19 pays latino-américains. Les participants souhaitent prendre des mesures afin de "ralentir la marginalisation croissante des pays d'Amérique du Sud. "

Lundi 26 mai 2003 : Le Groupe de Rio, regroupant 19 pays d'Amérique latine et des Caraïbes, a clôturé samedi sa réunion annuelle à Cusco. Dans sa déclaration finale, il a demandé à l'ONU d'intervenir pour mettre un terme à la guerre civile en Colombie.

Jeudi 29 mai 2003 : Le président Alejandro Toledo a décrété l'état d'urgence dans tout le pays pour une durée de 30 jours à la suite des nombreuses manifestations qui paralysent le pays en protestation à la politique sociale du gouvernement. C'est la deuxième fois en un an que le président Toledo décrète l'état d'urgence pour faire face à des mouvements sociaux. L'armée et la police ont commencé à démolir près d'une quarantaine de barrages qui barraient l'accès à la capitale Lima. Les agriculteurs bloquaient depuis près de 2 jours tous les axes routiers du pays entravant l'approvisionnement de Lima . Ils réclament des réductions d'impôts. Les enseignants sont eux en grève illimitée depuis 15 jours pour demander au président de respecter sa promesse faite pendant sa campagne électorale : une augmentation conséquente de leur salaire.

Vendredi 30 mai 2003 : La police est intervenue violemment jeudi à Puno, dans le sud-est du pays, contre une manifestation d'étudiants qui protestaient contre l'instauration de l'état d'urgence. 2 étudiants ont été tués et une vingtaine d'autres blessés.

Mercredi 4 juin 2003 L'ex-chef des renseignements sous le régime d'Alberto Fujimori, Vladimiro Montesinos, a été condamné mardi par un tribunal de Lima à 5 ans de prison pour "trafic d'influence". C'est la 4ème condamnation prononcée à son encontre depuis son arrestation en juin 2001. Rappelons que V. Montesinos a déjà été condamné à 9 ans de prison pour usurpation de fonction, 9 ans pour concussion et 9 et 5 ans pour trafic d'influence.Or, au Pérou, les peines ne sont pas cumulables. Il n'effectuera que la plus lourde, soit 9 ans. S'il a "une bonne conduite" lors de sa détention, il n'effectuera que la moitié de sa peine.

Jeudi 26 juin 2003 : Le premier ministre Luis Solari a donné la démission de tout son gouvernement après une crise politique qui dure depuis plusieurs mois. L'opposition et la presse ont même réclamé la destitution du président Alejandro Toledo pour incompétence.

Lundi 30 juin 2003 : Après la démission en bloc de son gouvernement le 26 juin, le président Alejandro Toledo a nommé, pour la première fois dans l'histoire du pays, une femme premier ministre, Beatriz Merino. Il a déclaré "mettre en elle tous ses espoirs". Le Pérou est traversé depuis plusieurs mois par une grave crise politique qui selon les observateurs "réside essentiellement dans la personnalité du chef de l'Etat". Ils lui reprochent "son incompétence, ses mensonges et un train de vie de nouveau riche."

Vendredi 18 juillet 2003 : 60 enfants sont morts dans le sud-est du pays, dans une zone de haute altitude entre l'ancienne capitale inca Cuzco et le lac Titicaca, à la suite d'une vague de froid qui s'est abattue sur le pays où la température a baissé de 23 ° C. Selon les autorités 60 000 personnes auraient contracté des infections pulmonaires en raison du froid extrême.
Vendredi 1er août 2003 : Le gouvernement a officiellement demandé au Japon l'extradition de l'ex-président Alberto Fujimori, réfugié au Japon depuis novembre 2000, après un scandale de corruption et pour son rôle présumé dans 2 massacres de civils en 1991 et 1992. Tokyo a d'ores et déjà fait savoir qu'elle n'extradera pas Alberto Fujimori, le Japon n'expulsant pas ses ressortissants (NDLR. A. Fujimori a obtenu la nationalité japonaise en novembre 2000).

Samedi 16 août 2003 :
Le Procureur Général de Lima a indiqué que de nouvelles accusations avaient été déposées contre l'ex-président Fujimori, réfugié au Japon : haute trahison, achats illégaux d'armes, corruption, violations de la vie privée des citoyens, abandon de poste et homicide.

Vendredi 29 août 2003 : Créée le 4 juin 2001, la Commission Vérité et Réconciliation (Comision de la Verdad y Reconciliacion), en anglais ou en espagnol) a remis jeudi son rapport final sur les atrocités commises tant par la rébellion d'extrème-gauche "Sentier Lumineux" que par les forces gouvernementales entre mai 1980 à novembre 2000 : assassinats, enlèvements, disparitions forcées, tortures, détentions arbitraires, massacres collectifs, etc. Selon ce rapport, le nombre de morts et de disparus s'élèverait à plus de 69 000. Les organisations humanitaires estimaient jusque là qu'il y avait eu entre 20 à 30 000 victimes. La Commission a également souligné que les forces armées et la police ont commis de graves violations aux droits de l'Homme, qu'elle a assimilées à des crimes contre l'humanité.

Lundi 8 décembre 2003 :
100 enseignants accusés de pédophilie à l'encontre de leurs élèves en 2002 et 2003, ont été limogés. 59 plaintes ont été déposées contre eux depuis le début de l'année scolaire. Le vice-ministre responsable des questions pédagogiques, Juan Chong, a annoncé que les contrôles allaient être renforcés dans les établissements scolaires.

Lundi 15 décembre 2003 : Le président Alejandro Toledo a appelé le gouvernement y compris le premier-ministre, Mme Béatriz Toledo, nommée en juillet dernier, de démissionner. Le président Toledo avait annoncé un remaniement ministériel pour les prochains jours mais de graves dissensions avec son premier ministre avaient éclaté sur la nomination de certains ministres.

Mercredi 17 décembre 2003 : Le président Toledo a nommé Carlos Ferrero au poste de premier ministre après la démission de Mme Beatriz Merino impliquée dans un scandale de moeurs. Celle-ci a estimé avoir "été la cible d'attaques politiques" ces deux derniers mois.



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