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Algérie,
FIL-INFO-ALGERIE ©, 1999, ARCHIVES, 1999



 
Mardi 5 janvier 1999 : Les groupes islamistes armés ont massacré près de 40 personnes en 48H. Depuis le début du Ramadan, le 19 décembre, 80 civils ou militaires ont été tués.

Mardi 12 janvier 1999 : 5 personnes ont été tuées près de Bouira.

Mardi 6 avril 1999 : Un accrochage près de Blida a fait 22 morts parmi les militaires et 12 parmi les Islamistes.

Mardi 13 avril 1999 : Sur fond de terreur et de lassitude, ce pays organise des présidentielles. Le président Zeroual devrait être remplacé par M Bouteflika désigné par le pouvoir. Cet ex-ministre des affaires étrangères de Boumédienne mène aujourd'hui une campagne nationaliste et populiste. Sur le terrain, il ne recule devant rien. S'adressant au petit peuple, il crie, ce qui résume bien une démagogie attendue, " aidez-nous à sauver l'Algérie, ce pays qui a été géré par des bandits ! ". Les militaires avertissent qu'ils respecteront le choix des urnes mais de là à lâcher les rennes de l'industrie pétrolière, les observateurs ont bien du mal à y croire. A. Bouteflika a le mérite d'être clair : " Boumédienne est mort, mais l'Algérie est vivante. Arrêtons de rêver. L'Etat providence est mort, ne reviendra jamais. Le socialisme est mort. L'Algérie doit entrer dans l'économie de marché. "

Lundi 19 avril 1999 : L'Etat annonce une participation de 60 % et la victoire de son candidat Abdelaziz Bouteflika avec 73,79 %. Il était le seul candidat après que les 6 autres aient décidé de se retirer estimant les élections truquées. Selon les observateurs indépendants, le vote n'aurait pas dépassé 5 % en Kabylie et 25 % à Alger. Les marches de protestation ont été interdites.

Jeudi 29 avril 1999 : Le nouveau président, Abdelaziz Bouteflika, 62 ans, a prêté serment. Il a été élu président le 15 avril avec 74 % des voix.

Lundi 24 mai 1999 : Nouveaux massacres de villageois à Si Mahdjoub près de Médéa.

Mardi 22 juin 1999 : Le ministre français de l'Intérieur, en visite à Alger, promet l'augmentation du nombre des visas aux ressortissants algériens. 200 000 seront attribués contre 40 000 en 1995.

Mercredi 23 juin 1999 : Dans un communiqué paru hier, le GIA menace d'intensifier ses attentats en Algérie et à l'étranger.

Mardi 29 juin 1999 : Le GIA menace de plonger la Belgique dans " le mal et les bains de sang " si elle ne libère pas 20 de ses membres en prison.

Lundi 5 juillet 1999 : Le président Bouteflika a grâcié hier des milliers d'Islamistes pour mettre fin aux violences qui ont déjà fait 100 000 morts depuis 1994. Ces mesures ne concernent pas les Islamistes qui se sont rendus "coupables de crimes de sang".

Mercredi 14 juillet 1999 : Fin du 35è sommet de l'OUA. Les 42 chefs d'état participants ont décidé de ne pas reconnaître un gouvernement africain issu d'un coup d'état militaire (même si beaucoup sont venus au pouvoir de cette façon...)

Jeudi 16 septembre 1999 : 17 millions d'Algériens sont appelés à se prononcer par référendum sur le projet de concorde civile du président Bouteflika qui prévoit une amnistie partielle ou totale pour les Islamistes armés qui déposent leurs armes.

Vendredi 17 septembre 1999 : Le référendum sur le projet de concorde civile du président Bouteflika a remporté un oui massif avec 98,63 % des voix. Le taux de participation était de 85,06 %.

Jeudi 21 octobre 1999 : L'Armée Islamique du Salut, bras armé du FIS, menace de reprendre les armes si leurs combattants ne bénéficient pas d'une amnistie séparée de celle prévue par la loi de concorde civile.

Vendredi 22 octobre 1999 : 700 Islamistes armés se sont rendus aux autorités dans le cadre de la loi de concorde civile.

Vendredi 29 octobre 1999 : Le président Bouteflika limoge 8 secrétaires de préfecture et 70 responsables locaux dans le but d'améliorer l'image de la fonction publique perçue par bon nombre d'Algériens comme étant "corrompue".

Mercredi 3 novembre 1999 : Conformément à la loi de concorde civile, le président Bouteflika a grâcié pour le première fois 6 683 détenus de droit commun.

Lundi 8 novembre 1999 : Les violences ont repris depuis 3 jours en Kabylie. 7 personnes ont été tuées, 4 autres blessées. Depuis la promulgation de la loi de concorde civile en juillet 500 personnes ont été massacrées.

Lundi 22 novembre 1999 : Le N° 3 du FIS, A Hachani, a été assassiné à Alger. Il avait émis des réserves sur la plan de concorde civile du président Bouteflika.

Mardi 23 novembre 1999 : Le président Bouteflika a condamné l'assassinet d'A Hachani.

Jeudi 25 novembre 1999 : Le porte-parole du FIS à l'étranger estime que le président Bouteflika doit accepter le retour du FIS sur la scène nationale. Il demande l'ouverture d'un dialogue direct avec les représentants du mouvement interdit depuis 1992. Rappelons qu'à plusieurs reprises, le président Bouteflika a refusé le retour du FIS soulignant que "même s'il le voulait, le peuple ne le voudrait pas".

Lundi 29 novembre 1999 : A quelques jours du Ramadan, les Islamistes ont frappé les populations civiles. 27 personnes ont été tuées ce week-end à de faux barrages.

Mardi 21 décembre 1999 : Les autorités annoncent que 200 soldats de l'AIS se sont rendus pendant le week-end pour bénéficier de l'amnistie de la loi de concorde civile.

Mardi 28 décembre 1999 : La famille du N° 3 du FIS assassiné réclame une commission d'enquête internationale.



 

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