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BANDE DE GAZA,
FIL-INFO-BANDE-DE-GAZA ©, 2008, ARCHIVES, AOUT 2008



Lundi 4 août 2008 : Des violences ont éclaté samedi 2 août 2008 entre des partisans du Fatah et du Hamas faisant 11 morts et près de 90 blessés.

Lundi 11 août 2008 : Le porte-parole du Hamas, Mouvement de la Résistance Islamique, Sami Abou Zuhri, a accusé samedi 9 août 2008 l'administration américaine "d'engendrer des troubles sur la scène palestinienne en soutenant une partie contre l'autre". Il a fait cette déclaration après que l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, le général Keith Dayton, eut révélé qu'Israël avait accepté de laisser passer 200 gilets pare-balles et 142 véhicules pour les forces de sécurité fidèles au président palestinien Mahmoud Abbas. Sami Abou Zuhri a affirmé que "la déclaration de Dayton prouve que les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie répriment la résistance palestinienne pour servir l'occupation sioniste et l'administration américaine". ** Plusieurs centaines de Palestiniens ont manifesté dimanche 10 août 2008, à l'appel du Hamas, près du terminal de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, seul point de passage vers l'étranger qui n'est pas relié à Israël, pour exiger que l'Egypte ouvre la frontière. 800 membres des forces de sécurité égyptiennes ont été déployés autour du point de passage et tout au long de la frontière avec la Bande de Gaza "pour faire face à toute tentative palestinienne de la violer".

Samedi 23 août 2008 : CHYPRE/BANDE DE GAZA : 2 navires, "Free Gaza" et "Liberty", naviguant sous pavillon grec, ont quitté vendredi 22 août 2008 le port de Larnaca à Chypre pour la Bande de Gaza en Palestine, avec à son bord 46 humanitaires de 14 nationalités avec pour but de "briser le blocus maritime" imposé à la Bande de Gaza par Israël depuis le mois de janvier 2008 en représailles aux tirs de roquettes artisanales palestiniennes sur le sud d'Israël. Les militants ont affirmé que plusieurs d'entre eux ont reçu des menaces de mort pour les dissuader de prendre part à l'expédition, qui a débuté le 13 août 2008 à Crète en Grèce. Le mouvement "Liberté pour Gaza" ("Free Gaza") a affirmé dans son communiqué que "pour ôter à Israël tout prétexte de sécurité, nos bateaux ont été inspectés et certifiés par les autorités chypriotes comme ne transportant aucune arme ou (objet de) contrebande de quelque sorte". Les 2 bateaux transportent 200 prothèses auditives et 5 000 ballons. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a ordonné lundi 18 août 2008 à la marine israélienne "de prendre les mesures adéquates pour empêcher ces trublions de nuire". La Force navale israélienne a quant à elle déclaré que ses vedettes, qui patrouillent le long de la Bande de Gaza, réagiraient "activement" si les 2 navires ne répondaient pas à leurs sommations. La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a indiqué, dans une lettre ouverte aux pacifistes : "Nous supposons que vous avez de bonnes intentions mais, en fait, le résultat de votre action, c'est que vous soutenez le régime d'une organisation terroriste à Gaza". Rappelons que cette dernière avait qualifié, le 19 septembre 2007, la Bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis le 15 juin 2007, d'"entité hostile" et imposé des restrictions comme la limitation de circulation des marchandises, les coupures d'électricité et l'alimentation en carburant dans cette zone. Le 23 janvier 2008, Karen AbuZayd, Commissaire générale de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dans une tribune accordée au quotidien britannique 'The Guardian', avait déclaré que 35 % des habitants de Gaza vivent avec moins de 2 dollars par jour, le chômage a atteint 50 % et 80 % reçoivent une forme d'assistance humanitaire". (...) " En tant que chef d'une agence humanitaire et de développement pour les réfugiés palestiniens, je suis profondément préoccupée par la saisissante inhumanité de la fermeture des frontières vers Gaza".

Lundi 25 août 2008 : Le premier ministre israélien, Ehud Olmert, et le ministre de la Défense, Ehud Barak, ont autorisé samedi 24 août 2008 2 bateaux transportant 46 humanitaires de plusieurs nationalités qui s'étaient donnés pour but de "briser le blocus maritime" imposé à la Bande de Gaza par Israël depuis le mois de janvier 2008 en représailles aux tirs de roquettes artisanales palestiniennes sur le sud d'Israël, d'entrer dans la Bande de Gaza après 30 heures d'attente en mer Méditerranée. Les 2 ministres israéliens ont tenu à préciser au cours d'une conférence de presse que "cette décision n'est qu'une exception et ne signifie pas la levée du blocus maritime de la bande de Gaza' et d'ajouter : "Il est clair depuis le début que l'ensemble de l'opération est une provocation visant à nuire à Israël". Concluant : "Nous avons décidé de les laisser passer afin de ne pas tomber dans leur petit jeu". Lire l'édition de Fil-info-France du 23 août 2008 (Chypre/Bande de Gaza). Dans une conférence de presse, retransmise par la chaîne de télévision satellitaire, al-Jazeera, le porte-parole du mouvement Hamas, Mouvement de la Résistance Islamique, qui contrôle la Bande de Gaza depuis le 15 juin 2007, a affirmé que "l'initiative des 2 navires était un message à l'occupant israélien lui signifiant que les peuples du monde ne toléraient plus ce blocus meurtrier imposé à plus d'un million et demi de Palestiniens et que les peuples d'Europe refusaient le maintien de l'occupation raciste du peuple palestinien". Il a également ajouté que "cette initiative représentait une condamnation des positions des dirigeants occidentaux qui soutenaient absolument l'occupation israélienne au détriment des droits palestiniens". Le premier ministre, Ismaïl Haniyeh, limogé par le président palestinien le 14 juin 2007, avec tout son gouvernement, a appelé "les pays arabes à traduire en actes les résolutions émanant de la Ligue Arabe, à briser le blocus imposé à Gaza et à ouvrir le passage de Rafah devant un million et demi de Palestiniens".

Mardi 26 août 2008 : Le rapporteur spécial sur les droits fondamentaux dans les territoires palestiniens, Richard Falk, expert indépendant auprès du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, dont le siège est à Genève en Suisse, a estimé que "l'arrivée à Gaza de 2 bateaux transportant des cargaisons humanitaires affrétés par des militants des droits de l'homme est une victoire symbolique importante". Il a ajouté que "cette initiative non violente du mouvement "Liberté pour Gaza" ("Free Gaza") a attiré l'attention mondiale sur la dure réalité du siège punitif enduré par les 1,5 millions d'habitants de Gaza depuis plus d'un an". Il a indiqué que ce siège "est une forme de punition collective qui constitue une grave violation de l'article 33 de la Quatrième Convention de Genève" relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, qui dispose qu'"aucune personne protégée ne peut être punie pour une infraction qu'elle n'a pas commise personnellement". Richard Falk a poursuivi : "En restreignant l'entrée de nourriture, de carburant et de médicaments, les droits économiques et sociaux de la population de Gaza ont été violés de façon systématique".

Mercredi 27 août 2008 : L'armée israélienne a fermé mardi 26 août 2008 tous les points de passage vers la Bande de Gaza après le tir de 2 roquettes sur le sud d'Israël.



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