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ESPAGNE, FIL-INFO-ESPAGNE
©, 2005, ARCHIVES, JUIN 2005
- Vendredi 3 juin 2005 : Arnaldo
Otegi, 47 ans, chef du parti
indépendantiste basque Batasuna interdit
par les autorités espagnoles, a été
inculpé et écroué jeudi pour
appartenance à l'organisation terroriste
ETA. Un de ses amis politiques, Jon
Salaberria, a aussi été inculpé. Il
avait été interpellé le 27 mai 2005
dans le cadre d'une enquête sur le
financement de l'ETA et emprisonné avant
d'être libéré contre versement d'une
caution de 400 000 euros.
Samedi 4 juin 2005 : Jon
Idigoras, le fondateur du parti
nationaliste basque Herri Batasuna,
interdit par les autorités qui l'accuse
d'être la vitrine politique de l'ETA
(sigle de Euskadi 'ta Askatasuna, Pays
basque et liberté en basque) est mort
vendredi à l'âge de 69 ans des suites
d'un emphysème. Jon Idigoras avait à
plusieurs reprises été élu aux
parlements basque et espagnol et
plusieurs fois emprisonné pour ses liens
avec l'ETA. Sa dernière incarcération
remontait à 1997. Il avait été
libéré pour raisons de santé.
Jeudi 9 juin 2005 : Les
55 pays de l'OSCE,
(Organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe) sont réunis
mercredi et jeudi à Cordoue pour une
conférence pour combattre
l'antisémitisme et les autres formes
d'intolérance. Ils ont appelé à une
mobilisation des gouvernements face aux
manifestations d'antisémitisme,
d'intolérance et de discrimination qui
affectent leurs sociétés. La Française
Simone Veil, ancienne présidente du
Parlement européen et rescapée de la Shoah, a
de son côté affirmé que le
négationnisme était "la forme la
plus sinistre de l'antisémitisme
moderne" ajoutant : "Ceux qui
nient la Shoah devraient être déclarés
hors la loi".
Le Conseil
représentatif des institutions juives de
France CRIF était
présent.
Vendredi 10 juin 2005 : L'Organisation
pour la Sécurité et la Coopération en
Europe (OSCE), qui comprend 55 pays, a
conclu jeudi dans une déclaration finale
sa conférence de Cordoue sur
l'antisémitisme et les manifestations
d'intolérance en affirmant que les
problèmes politiques, notamment au
Proche-Orient, "ne justifient jamais
l'antisémitisme". L'OSCE affirme
que le conflit israélo-palestinien ne
saurait justifier les manifestations
d'antisémitisme. De telles
manifestations ont été observées, en
particulier en Europe occidentale, selon
plusieurs intervenants, après le
déclenchement de la seconde Intifada, en
2000. La déclaration de Cordoue indique
notamment que "les événements
internationaux et les questions
politiques ne justifient jamais le
racisme, la xénophobie ou la
discrimination, notamment à l'encontre
des musulmans, des chrétiens et des
fidèles des autres religions"
ajoutant que "les événements
internationaux et les questions
politiques, en Israël ou ailleurs au
Proche-Orient, ne justifient jamais
l'antisémitisme". Le président de
l'OSCE, Dimitrij Rupel, ministre des
Affaires étrangères de Slovénie, a
exprimé son mécontentement face à
l'inaction de certains Etats membres qui
ne surveillent pas les manifestations
d'intolérance sur leurs territoires,
contrairement à leurs engagements.
"Malheureusement, seuls 29 Etats sur
55 tiennent des statistiques sur les
crimes d'intolérance commis chez eux,
les autres n'étant pas en mesure
d'informer sur leur situation
interne". En marge de la
conférence, les organisations juives ont
obtenu que l'antisémitisme continue à
avoir un représentant spécifique au
sein de l'OSCE, alors qu'il avait été
question de fusionner les 3 postes
actuels de réprésentants :
antisémitisme, racisme-xénophobie et
intolérance. La déclaration finale
confirme le maintien des 3 postes.
A lire : Les pompiers
pyromanes de l'antisémitisme
Jeudi 16 juin 2005 : 16
islamistes présumés dont 5 sont
soupçonnés d'être impliqués dans les
attentats de Madrid du 11 mars 2004, ont
été interpellés par la police mercredi
lors d'une opération regroupant près de
500 policiers et menée simultanément à
Madrid, en Catalogne dans le nord-est du
pays, en Andalousie dans le sud, dans la
région de Levante de l'est et à Ceuta,
une enclave espagnole située sur la
côte nord du Maroc.
Samedi 18 juin 2005 : Le
Forum espagnol de la Famille, association
à caractère civil formée de plus de 5
000 associations laïques catholiques, 20
confédérations, et 117 fédérations,
ce qui représente 4 millions de
familles, a organisé samedi à Madrid
une grande manifestation contre le projet
de mariage homosexuel qui doit être
présenté au Sénat. Les communautés
juive et musulmane se sont jointes à ce
mouvement de protestation. La chambre
basse du Parlement avait approuvé le 21
avril 2005 par 183 voix pour, 136 contre
et 6 abstentions parmi ses 350 membres un
projet de loi proposé par le
gouvernement socialiste visant à la
légalisation de l'union homosexuelle.
L'adoption sera également autorisée
pour les couples homosexuels. Les
organisations religieuses avaient
déposé une pétition, réunissant plus
de 500 000 signatures d'opposants.
Lundi 20 juin 2005 : L'ETA,
(Euskadi 'ta Askatasuna, Pays basque et
liberté en basque), organisation
séparatiste basque a rendu public un
communiqué samedi dans lequel elle
annonce l'arrêt des attentats contre
"les élus des partis politiques
d'Espagne". Le texte de ce
communiqué a été publié dimanche dans
son intégralité par le quotidien basque
indépendantiste Gara.
L'ETA indique qu'à la date du 1er juin
2005, elle a "refermé le
front" contre ces responsables en
raison de "changements
politiques" et appelle à Madrid et
à Paris à "répondre positivement
à la volonté démontrée par ETA ces
derniers mois". La vice-présidente,
Maria Teresa Fernandez de la Vega,
première femme à accèder à ce poste,
et ministre de la Présidence, chargé de
coordonner la politique gouvernementale,
avait déclaré vendredi que "le
seul communiqué que le gouvernement est
disposé à commenter est celui par
lequel l'ETA annoncera qu'elle renonce
définitivement à la violence, dans
lequel elle annoncera qu'elle cesse de
tuer, qu'elle cesse ses extorsions,
qu'elle disparaît". Pour le
porte-parole du Parti populaire
basque (PP, partido
popular, droite), Leopoldo Barreda,
"un groupe terroriste est toujours
un groupe un groupe terroriste (...) et
il doit être combattu avec tous les
instruments d'un Etat de droit et
d'ordre".
Jeudi 23 juin 2005 : Une
commission parlementaire a rendu mercredi
son rapport portant sur la
responsabilité du gouvernement de Jose
Maria Aznar lors des attentats du 11 mars
2004 à Madrid. Ce rapport indique que ce
gouvernement a "manipulé et
déformé les faits.Le rapport
"accuse le gouvernement de Jose
Maria Aznar de ne pas avoir tenu compte
d'avertissements de la police, selon
lesquels le soutien de Madrid à la
guerre en Irak avait accru les menaces
d'attentats islamistes en Espagne".
Vendredi 24 juin 2005 : Jose
Ibarretxe a été réélu jeudi pour un
troisième mandat consécutif de 3 ans à
la tête du gouvernement autonome basque
grâce à l'appui du Parti communiste des
terres basques (PCTV-EHAK), formation
soutenue par Batasuna, parti
indépendantiste interdit par les
autorités espagnoles. La coalition
nationaliste modérée de Jose Ibarretxe
avait remporté les élections
régionales du 17 avril 2005 avec 38,6 %
des voix (33 sièges), mais il lui
manquait deux sièges pour disposer de la
majorité absolue nécessaire pour
gouverner.
Jeudi 30 juin 2005 : La
chambre des députés, dominée par les
socialistes, a définitivement adopté
jeudi 30 juin 2005 une loi donnant le
droit aux homosexuels de se marier et
d'adopter des enfants par une majorité
de 187 voix pour, 147 voix contre et 4
abstentions. L'Espagne devient ainsi le
quatrième pays au monde à légaliser le
mariage homosexuel après les Pays-bas,
la Belgique et le Canada.
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