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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, 2006, ARCHIVES, MARDI 11 AVRIL 2006
- EMPLOI - CONTRAT
PREMIERE EMBAUCHE CPE : Après plus de 12 semaines de crise
estudiantine (NDLR. 68 universités en
grève), le Président de la République Jacques
Chirac a décidé lundi 10 avril 2006 de
remplacer le contrat première embauche (CPE) par
un "dispositif" en faveur de
l'insertion professionnelle des jeunes en
difficulté. Dominique de Villepin, Premier ministre, a réaffirmé
sur la chaîne de télévision privée TF1 qu'il
n'avait pas l'intention de "baisser les
bras" dans la lutte contre le chômage des
jeunes. "Nous allons et nous voulons
intensifier les réponses à apporter en ce qui
concerne en particulier ceux qui rencontrent le
plus de difficultés", a-t-il déclaré.
"Cette situation ne se réglera pas d'un
coup de baguette magique". "Enfin le
CPE est retiré !", s'est réjoui le Premier
secrétaire du Parti socialiste François Hollande estimant que "Jacques
Chirac, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy" portaient ensemble
"l'entière responsabilité" de ce
"gâchis". La Confédération étudiante (Cé) a appelé les
étudiants à "lever les blocages dans les
universités" tandis que l'Union Nationale
des étudiants de France UNEF, la Fédération
Indépendante et Démocratique Lycéenne FIDL, l'Union nationale
lycéenne UNL et la Coordination nationale des
étudiants et des lycéens ont maintenu leur
appel à une nouvelle journée de manifestations
mardi 11 avril 2006 dans tout le pays. NDLR. Le
contrat première embauche CPE, validé par le Conseil Constitutionnel garant de l'Etat de droit,
avait été jugé conforme à la Charte sociale
européenne adoptée en 1961, révisée à
Strasbourg le 3 mai 1996. La Charte sociale européenne garantit
les droits sociaux et économiques de l'homme. Le
respect des engagements énoncés dans la charte
est soumis au contrôle du Comité
européen des Droits sociaux. Plus de détails : Décision n° 2006-535 DC - Loi pour
l'égalité des chances (Conseil Constitutionnel, contrat
première embauche CPE, 30 mars 2006)
CONTRAT PREMIERE EMBAUCHE CPE
(Suite) : La Ligue des
Droits de l'Homme LDH "prend acte de la décision,
prise par le Président de la République sur
proposition de la majorité parlementaire, de
faire déposer par le Premier ministre un projet
de loi abrogeant l'article 8 de la loi qu'il a
promulguée la semaine dernière tout en refusant
de la faire exécuter. Au-delà de la
déliquescence du fonctionnement des pouvoirs
publics, la LDH constate que "le rejet de
plus en plus massif du CPE par la jeunesse et par
le mouvement social, aura donc mis plus de 2 mois
à passer la barrière de la surdité
gouvernementale." Ajoutant : "Les
autres dispositions de la loi ironiquement
appelée 'pour l'égalité des chances' sont tout
aussi inacceptables : renvoi hors du système
scolaire de ceux des jeunes de 14 ans qui en ont
le plus besoin, sanctions appauvrissant les
familles les plus fragiles, dépénalisation de
fait des discriminations, pouvoirs de contrôle
et de punition donnés aux élus locaux sur les
jeunes et les familles en difficulté
La
stigmatisation et la discrimination renforcée,
comme l'institutionnalisation de la précarité,
sont porteuses d'injustice croissante et
d'aggravation des fractures sociales et
générationnelles. La LDH appelle au maintien de
la mobilisation contre ces orientations
dangereuses pour la cohésion sociale et demande
que l'ensemble de la loi du 31 mars 2006 soit
réexaminée pendant qu'il en est encore
temps." NDLR. Loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des
chances.
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