FRANCE,
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FRANCE, MARDI 26 OCTOBRE 2004
- Présentée
dans le cadre des deuxièmes rencontres
internationales du CCOMS (Centre collaborateur de
l'Organisation mondiale de la Santé du 24 au 27
octobre 2004 à Lille, Nord) consacrées aux
"Images et réalités de la santé mentale
en France", une enquête sur la santé
mentale en France, révèle que plus d'une
personne sur 10 (11 %) a déclaré avoir souffert
récemment d'un "épisode dépressif"
et 13 % des adultes interrogés d'une
"anxiété généralisée". 11 % des
personnes interrogées (8,9 % des hommes, 13 %
des femmes) ont été repérées comme ayant
connu un épisode dépressif au cours des 2
semaines précédant l'enquête et pour 6 %
d'entre elles ce trouble dépressif peut être
considéré comme récurrent (sur la vie
entière). L'enquête "Santé mentale en
population générale" (SMPG) qui a porté
sur 36 000 adultes de 1999 à 2003, a été
réalisée par le CCOMS en collaboration avec les
services du ministère de la Santé. "Les
personnes séparées, divorcées ou au chômage
ont été plus fréquemment identifiées comme
ayant souffert de ce trouble", selon une
première synthèse réalisée par la Direction
de la recherche, des études, de l'évaluation et
des statistiques (DREES) du ministère
de la Santé. NDLR. D'après le dernier
rapport de l'OMS (Organisation Mondiale de la
Santé) sur la santé mentale, 450 millions de
personnes dans le monde souffrent de troubles
mentaux ; la
consommation de médicaments a augmenté de 8 %
en 2003, en France qui demeure en tête des pays
en matière de consommation de tranquillisants
(anti-dépresseurs). Plus de détails : EPSM Lille ; Rapport 1998-2000
La chronique judiciaire de Pascal
Mourot : Une enquête préliminaire a été
ouverte fin septembre 2004 par le procureur de la
République de Paris, Yves Bot, sur le
financement présumé occulte de la campagne
présidentielle de Lionel Jospin en 2002 par Electricité
de France, EDF, via l'agence de
publicité EuroRSCG. Selon un
envoi - du corbeau - aussi anonyme que bien
informé, les prestations de l'agence EuroRSCG
n'étaient qu'une couverture pour financer la
campagne de Lionel Jospin. Le nom d'Airbus, qui
recourait à l'époque aux services de l'agence,
est cité. Le contrat avec EDF envoyé par ledit
corbeau à la justice a été signé à
l'occasion d'une OPA hostile lancée par
l'entreprise publique française sur l'italien
Montedison. Des rumeurs ont circulé sur les
relations "troubles" entre EuroRSCG et
François Roussely, P-dg d'EDF jusqu'au 15
septembre 2004, connu pour son engagement à
gauche, et ancien directeur de cabinet de Pierre
Joxe au ministère de l'Intérieur, grand
initiateur dans les loges. L'agence EuroRSCG, qui
a gagné un budget annuel de 13 millions d'euros,
dirigé par Stéphane Fouks, aurait été
introduite auprès de François Roussely par
François Henrot, banquier chez Rothschild, qui
conduisait l'OPA. Le nouveau P-dg d'EDF, Pierre
Gadonneix, a demandé un audit interne, certains
évoquent déjà d'une nouvelle affaire ELF. Le
responsable de la "gestion de crise"
chez EuroRSCG, Ramzi Khiroun, assure que
"cette enquête ne débouchera sur rien car
il n'y a jamais eu d'irrégularités dans ce
contrat, qui est d'ailleurs l'avenant d'un
document signé entre l'agence et l'entreprise le
29 juin 2001". Le député socialiste de la
Vienne, Alain Claeys, trésorier du Parti
Socialiste en 2002, a rappelé que les
prestations d'EuroRSCG Corporate ont fait
"l'objet d'un contrat d'un montant de 454
480 euros, réglés le 27 mai 2002 par
l'association de financement de la campagne
électorale de Lionel Jospin". De nouvelles
accusations qui viennent s'ajouter à celle du
numéro 3 du PS, François Rebsamen, préfet
hors cadre, membre du Grand-Orient
de France GODF (initié par Pierre Joxe, lui aussi,
lors de son passage au ministère de
l'Intérieur) et maire de Dijon, (ville qui
accueillit le congrès du PS les 16, 17 et 18 mai
2003), condamné la semaine dernière à Dijon à
un 1 an d'inéligibilité, également pour le
financement de sa campagne électorale de
conseiller général (mars 2004) dont il garde le
mandat, dans l'attente d'une décision du Conseil
d'Etat. Enfin, rappelons qu'en 2000, dans un
rapport confidentiel, la Cour des comptes avait
déjà souligné la "grande opacité des
contrats de conseil dans l'entreprise EDF".
Une autre instruction judiciaire a été ouverte
en février 2004 sur le comité d'entreprise
d'EDF, suspecté d'avoir alimenté les caisses de
la fédération CGT et d'entreprises proches du
Parti communiste, dont le quotidien
"L'Humanité".
Nouvelle condamnation de la France par les juges
de la Cour européenne des droits de
l'homme CEDH (European Court of Human
Rights) de Strasbourg pour violation du principe
du "procès équitable" par la cour
d'assises du Maine-et-Loire en décembre 1998, en
charge du procès à Angers pour viols et vol en
réunion, d'Abdemmazack Makhfi, 26 ans. Un
procès pendant lequel les jurés avaient siégé
presque sans discontinuer, l'avocat commis
d'office plaidant à 4 heures du matin. La Cour
européenne des droits de l'homme a estimé que
cette "audience marathon" n'avait pas
respecté les droits de la défense. Le
président de la cour d'assises avait dans ces
conditions refusé de reporter les débats au
lendemain. La décision du magistrat ne peut
être contestée, car le président dispose d'un
pouvoir discrétionnaire pour assurer le
"bon déroulement" d'une audience. En
moins de 3 heures, la cour d'assises rendait son
verdict : l'accusé Abdemmazack Makhfi était
déclaré coupable et condamné à 8 ans de
prison. L'appel n'étant pas encore possible en
assise, maître Jacques Berahya-Lazarus, son
avocat, dépose alors un pourvoi en cassation qui
est rejeté par la haute juridiction. La Cour
européenne des droits de l'homme qui ne retient
qu'environ 5 % des cas, saisie, annonce en 2003
que le recours est déclaré recevable. La CEDH
rend son arrêt mardi 19 octobre 2004, condamnant
la France à l'unanimité et lui enjoint de
verser 4 000 euros de dommages et intérêts au
requérant, rappelant qu'il est "primordial
que les jurés bénéficient de leurs pleines
capacités de concentration et d'attention pour
suivre les débats". Depuis la loi française du 15 juin 2000,
renforçant la présomption d'innocence et les
droits des victimes, un nouveau procès est donc
possible en cas de condamnation de la France par
la Cour européenne. Une commission, instituée
auprès de la Cour de cassation, peut prendre
cette décision dès lors "qu'elle estime la
demande du requérant justifiée".
ANTISEMITISME : Le
président de la République Jacques Chirac a
reçu à l'Elysée à l'occasion du 20ème
anniversaire de l'association Judaïsme et
Liberté, présidée par Claude-Gérard Marcus,
membre du Comité directeur du Conseil
Représentatif des Institutions juives de France
CRIF, plusieurs membres du CRIF et
personnalités. Jacques Chirac a déclaré :
"C'est
pour moi la joie de retrouver bien des visages
familiers. Ceux d'amis très proches, qui me
rappellent tant de souvenirs et d'engagements
partagés". Le Président a
encouragé à combattre "le négationnisme
et le révisionnisme que l'on voit encore
tristement et scandaleusement à l'oeuvre et
doivent être punis avec la plus grande
rigueur", insistant : "Je veux redire
devant vous, avec gravité et solennité, ma
totale détermination et celle du gouvernement.
Les actes à caractère antisémite doivent être
systématiquement poursuivis et sanctionnés avec
toute la rigueur de nos lois" en présence
plusieurs personnalités juives de premier plan,
dont le Président du CRIF Roger Cukierman, Nicole Guedj, membre du
CRIF et du Consistoire israélite, ministre
déléguée aux droits des victimes et du
député UMP de Paris Pierre Lellouche, auteur
d'une loi visant à aggraver les peines punissant
les infractions à caractère antisémite et
raciste, qui porte son nom. Plus de détails : Allocution complète de Jacques
Chirac ; Les lois antiracistes en France
Le gérant d'une superette du centre
de Bordeaux a déposé plainte contre 2 militants
de l'association Palestine 33 qui
avaient apposé des autocollants proclamant
"Boycott apartheid, produits made in
Israël" sur des jus de fruits, des produits
cosmétiques en provenance de ce pays. La plainte
simple a fait l'objet de la diffusion d'une
dépêche par l'Agence France Presse, AFP. Dans
un communiqué, le Comité Palestine 33,
présidé par Jaques Salles, voit "dans ce
comportement une volonté du gouvernement
français de criminaliser toute expression
contestataire" et fait savoir qu'elle
"continue de revendiquer le droit à la
critique et à la condamnation de la politique du
gouvernement israélien." Une association
qui milite avec beaucoup d'autres pour la
suspension de l'accord d'association entre
l'Union Européenne et l'Israël tant que ce
dernier ne se conformera pas à l'article 2 de
cette convention, relatif au respect des droits
de l'homme. Palestine 33 rappelle que "les
députés européens ont voté sa suspension à
une large majorité" demandant à la
commission de Bruxelles de mettre en oeuvre la
décision prise par le Parlement européen. NDLR.
Selon les magistrats de la Cour de cassation, le
boycott des produits israéliens est désormais
illégal en France, voir notre édition du jeudi 30 septembre 2004.
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