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SUISSE, FIL-INFO-SUISSE
©, 2004, ARCHIVES, AVRIL 2004
- Jeudi 1er avril 2004 : Le
Tribunal fédéral (TF) a rejeté
mercredi les recours déposés contre la
demande d'entraide judiciaire adressée
au Ministère public de la
Confédération (MPC) dans l'affaire
concernant le groupe Mediaset du chef du
gouvernement italien Silvio Berlusconi.
Le porte-parole du ministère public,
Hansjürg Mark Wiedmer, a indiqué que le
MPC "pourra ainsi transmettre au
parquet milanais des données bancaires,
le procès-verbal d'audition d'un témoin
et d'autres documents." **
Les négociations
sur la réunification de Chypre ouverte
depuis une semaine à Buergenstöck
achoppent sur de nombreux points et
"seraient au bord de la
rupture" selon des observateurs sur
place. Le porte-parole du gouvernement
chypriote grec, Kypros Khrysostomidis, a
estimé que la dernière version en date
du plan du secrétaire général de l'ONU
Kofi Annan ne "répondait pas aux
demandes de Nicosie" et "fait
trop de concessions à la partie
turque" estimant que les points
portant sur les droits de l'homme,
réfugiés ou de droit à la propriété
n'ont pas été pris en considération.
Vendredi 2 avril 2004 : Après
10 jours d'âpres négociations sur la
réunification de l'île de Chypre, le
secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, a annoncé qu'un référendum
aurait lieu le 24 avril 2004 dans les
parties grecque et turque de l'île. Le
dirigeant chypriote turc Rauf Denktash a
rejeté ce plan de réunification.
Mercredi 7 avril 2004 : A
l'occasion de la réunion annuelle à
Genève de la Commission des Nations
Unies sur les droits de l'homme,
l'organisation de défense des droits de
l'homme Amnesty International a publié
son rapport sur la peine de mort dans le
monde qualifiée de "châtiment
inhumain et dégradant". Selon ce
rapport, 1 146 personnes ont été
exécutées dans 28 pays en 2003. 84 %
des exécutions en 2003 ont été
pratiquées par seulement 4 pays" :
la Chine avec 726 exécutions, devant
l'Iran (108), les Etats-Unis (65), le
Vietnam (64) et l'Arabie Saoudite (50).
Jeudi 8 avril 2004 : Le
secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, qui présentait à Genève un plan
de prévention des génocides devant la
Commission des droits de l'homme des
Nations Unies, et qui dirigeait en 1994
les opérations de maintien de la paix de
l'ONU, a reconnu l'échec de la
communauté internationale au Rwanda
"Nous devons tous reconnaître notre
responsabilité pour n'avoir pas fait
davantage pour prévenir ou arrêter le
génocide" et a exprimé ses
"profonds remords" au nom de
l'ONU après avoir été épinglé dans
un rapport de 1999 pour n'avoir pas su
relayer les avertissements sur le
génocide qui se préparait. Le
Secrétaire général a insisté
également sur la nécessité de mettre
en place un système d'alerte précoce,
sans s'attarder sur des querelles
légalistes sur la question de savoir si
telle ou telle atrocité est assimilable
au génocide. Il a annoncé la création
d'un nouveau poste de conseiller spécial
sur la prévention du génocide. Son
"mandat portera non seulement sur le
génocide mais aussi sur les massacres et
les autres violations massives des droits
de l'homme, comme le nettoyage
ethnique."
Jeudi 15 avril 2004 : Le
Haut Commissaire par intérim Bertrand
Ramcharan a déploré lundi devant la
Commission des Droits de l'homme de l'ONU
qui tient sa 60ème session à Genève
les actions des groupes armés illégaux
sévissant en Colombie qui continuent à
tuer, à prendre des otages, à provoquer
des déplacements de populations, à
recruter des mineurs et à poser des
mines antipersonnel.
Vendredi 16 avril 2004 : La
Commission des droits de l'homme (CDH) de
l'ONU a adopté jeudi par une majorité
d'une voix (22 pour, 21 contre et 10
abstentions) la résolution, déposée
par le Honduras et dénonçant la vague
d'arrestations d'opposants politiques à
Cuba condamnés à des peines allant de 6
à 28 ans de prison . Un rapport rendu
public en février dernier avait demandé
la libération des quelque 75 opposants
arrêtés en mars et avril 2003 et
emprisonnées "dans des conditions
de détention physiques et morales
alarmantes". Après le vote de cette
résolution Cuba a déposé un projet de
résolution demandant une enquête sur la
détention de prisonniers sur la base
navale américaine de Guantanamo. Le
texte demande aux Etats-Unis de mettre
fin aux détentions arbitraire de près
de 600 détenus soupçonnés d'être des
talibans afghans ou des membres du
réseau terroriste islamiste Al-Qaïda
sur la base américaine de Guantanamo à
Cuba.
Samedi 17 avril 2004 : Lors
de la 60ème session de la Commission des
droits de l'homme de l'ONU, le projet de
résolution des Etats-Unis critiquant les
violations des droits de l'homme en Chine
n'a pu être voté, la Chine ayant fait
adopter par 28 voix pour, 16 contre et 9
abstentions une motion de "non
action", rendant irrecevable le
projet présenté. A 11 reprises ces
dernières années, Pékin a eu recours
systématiquement à cette procédure.
Les Etats-Unis, qui déposent des
résolutions contre la Chine depuis la
répression sanglante de Tiananmen en
1989, n'avaient pas déposé de projets
en 2002 et 2003. L'ambassadeur de Chine,
Sha Zukang a estimé que "loin de
reculer, la situation des droits de
l'homme en Chine a considérablement
progressé" justifiant son recours
à ce type de procédure : "Nous
avons choisi la motion de non action
parce que la résolution anti-chinoise
des Etats-Unis sert uniquement les
besoins de l'élection présidentielle
américaine". L'organisation de
défense des droits de l'homme Human
Rights Watch a pour sa part déclaré que
"quoi qu'en dise la Chine, on
constate toujours d'énormes problèmes
de liberté d'association, d'expression
et de rassemblement. Il suffit de parler
à n'importe quel syndicaliste
indépendant en Chine" déplorant
que "chaque année, (la Chine)
échappe à une condamnation et il est
très troublant de voir les Etats-Unis
aborder ce dossier en traînant les pieds
et l'Union Européenne renoncer à toute
responsabilité"
Mercredi 21 avril 2004 : Dans
son exposé
devant la Commission des droits de
l'homme mardi à Genève, l'expert
indépendant de l'ONU sur la situation
des droits de l'homme en Haïti, Louis
Joinet, a déclaré que le processus de
transition en cours mettait en évidence
les lacunes du droit international en cas
de dysfonctionnement des institutions.
Dans son rapport, l'expert indépendant
recommande l'ouverture d'un bureau du
Haut-commissaire aux droits de l'homme en
Haïti, tout en insistant pour que ses
missions soient clairement précisées et
fassent l'objet d'une information auprès
des représentants de la société
civile, faute de quoi il vaudrait mieux y
renoncer, sauf à compromettre
durablement la crédibilité des Nations
Unies.
Jeudi 22 avril 2004 : Dans
un rapport présenté mardi à Genève
par Droit à l'éducation et le Bureau
international de l'éducation de l'UNESCO
à l'occasion de la Semaine de
l'Education pour tous, qui se déroule du
19 au 25 avril, le droit à l'éducation
des enfants est non obligatoire dans au
moins 25 pays dont 10 en Afrique
subsaharienne, 6 en Asie de l'Est et
Pacifique, 4 dans les Etats arabes, 3 en
Asie du Sud et de l'Ouest, et 2 en
Amérique latine et dans les Caraïbes.
Il est menacé dans des dizaines de pays
où les enfants sont autorisés à
travailler, à se marier ou déclarés
pénalement responsables. Seuls 45 des
158 pays étudiés ont harmonisé l'âge
de fin de scolarité et l'âge minimum de
travail. Dans 36 pays, les enfants
peuvent être employés à plein temps
alors qu'ils sont encore obligés d'aller
à l'école, également à plein temps. A
l'opposé, les enfants de 21 pays doivent
attendre au moins une année, et parfois
3, après avoir achevé leur scolarité
obligatoire, avant de pouvoir légalement
travailler.
Vendredi 23 avril 2004 : La
Commission des droits de l'homme a
adopté mercredi une résolution
présentée par l'Union européenne par
30 voix contre 18 et 5 abstentions. Cette
résolution exige de tous les Etats qui
maintiennent la peine de mort de l'abolir
définitivement et, dans l'attente,
d'instituer un moratoire sur les
exécutions et de limiter progressivement
le nombre d'infractions qui sont
sanctionnées par le châtiment suprême.
La résolution demande en outre que la
peine de mort ne soit pas appliquée dans
le cas de personnes de moins de 18 ans et
dans les cas de personnes atteintes d'une
quelconque forme de maladie mentale. Le
représentant des Etats-Unis a expliqué
qu'il ne peut approuver une telle
résolution parce qu'elle contrevient au
droit interne américain. L'Arabie
saoudite a rendu publique une
déclaration soutenue par 60 états se
dissociant du texte de l'Union
Européenne. Selon les chiffres publiés
par Amnesty International, sur les 1146
peines capitales appliquées l'an
dernier, 84 % ont été constatées en
Chine (au moins 726), en Iran, aux
Etats-Unis (65) et au Vietnam (64). A ce
jour, 78 pays autorisent toujours la
condamnation à mort dans le monde. La
Commission des droits de l'homme demande
depuis plusieurs années l'abolition du
châtiment suprême. Plus de liens sur
la peine de mort.
Samedi 24 avril 2004 : La
Commission des Droits de l'Homme de l'ONU
a signé vendredi une déclaration du
président de la Commission (et non une
résolution) qui exprime "ses
inquiètudes face aux violations des
droits de l'homme" dans la région
du Darfour au Soudan et appelle le
gouvernement soudanais à neutraliser les
milices qui commettent des exactions et
se livrent, selon l'ONU, à une
"campagne de nettoyage
ethnique". Les Etats-Unis avaient
proposé une résolution ferme qui
condamnait ces exactions et précisait la
responsabilité du gouvernement soudanais
dans ces violations.
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