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Juge en
Côte d'Ivoire : Désarmer la Désarmer la
violence de Épiphane Zoro-Bi
La
restauration du multipartisme en Côte d'Ivoire, ou La
double mort d'Houphouët-Boigny
d'Houphouët-Boigny
Félix
Houphouët et la Côte-d'Ivoire de Marcel
Amondji
-
- Mercredi 9 Janvier 2002 : Ouverture
à Yamoussoukro d'une réunion
internationale sur le trafic des enfants
en Afrique de l'Ouest où les
représentants de ces pays africains vont
tenter de mettre sur pied une
législation qui punirait davantage les
trafiquants.
Samedi 12 Janvier 2002 : Les
représentants des pays de l'Afrique de
l'ouest réunis pour la première
conférence spécialisée sur le trafic
et l'exploitation des enfants ont
décidé de mettre en place dans chaque
état des comités de lutte contre ce
fléau.
Samedi 2 février 2002 : Après
le remboursement par la Côte d'Ivoire
d'une dette de 40 millions de $, la
Banque mondiale s'est dit prête à
reprendre sa coopération avec la Côte
d'Ivoire avec l'octroi d'une aide de 280
millions de $ pour relancer l'économie
et l'éducation et 500 millions de $ deux
ans plus tard pour l'aider à lutter
contre le sida et à asseoir l'économie.
Vendredi 1er mars 2002 : Les
salariés d'Air Afrique, compagnie
aérienne mise en liquidation judiciaire,
occupent depuis mardi les locaux de la
compagnie à Abidjan pour réclamer leurs
salaires qui n'ont pas été payés
depuis 7 mois.
Jeudi 11 avril 2002 : 150
délégués de 24 pays de l'Afrique
participent à Yamoussoukro jusqu'à la
fin de la semaine à une conférence
internationale sur le Sida en Afrique de
l'ouest et du centre. Le sort des enfants
victimes du Sida est le point principal
de cette conférence.
Jeudi 25 avril 2002 : Une
centaine de femmes a manifesté hier à
Abidjan pour protester contre la hausse
des prix. Le gouvernement du Président
Gbagbo a répliqué "qu'il fallait
se serrer la ceinture jusqu'à ce que le
pays ait remboursé sa dette
extérieure".
Lundi 1er juillet 2002 : L'ancien
premier ministre ivoirien, et chef de
l'opposition, Alassane Ouattara, qui
avait été évincé de la
présidentielle de l'an 2000 en raison de
sa non-nationalité ivorienne, s'est vu
délivrer un certificat de nationalité
ivoirienne alors que des élections
régionales auront lieu le 7 juillet.
Lundi 8 juillet 2002 : 3
millions d'Ivoiriens étaient appelés
aux urnes ce dimanche pour des élections
départementales sous haute surveillance
policière. La campagne électorale
s'était déroulée dans la violence et 3
personnes avaient été tuées. De
nombreux dysfonctionnements sont apparus
et notamment de nombreux électeurs se
sont vus refuser l'accès aux urnes faute
d'avoir reçu leur nouvelle carte
d'électeur.
Mardi 9 juillet 2002 :
Les élections départementales de
dimanche ont donné la victoire au parti
interdit en 1999, le PDCI-RDA. Viennent
ensuite le parti du président Gbagbo,
FPI, et le RDR d'Alassane Ouattara,
ex-premier ministre malgré une faible
participation et un manque d'organisation
total.
Mardi 23 juillet 2002 : La
grève des transporteurs et des
chauffeurs se poursuit pour la 4ème
journée consécutive. Les grévistes
protestent contre la mort d'un des leurs
tué jeudi parce qu'il aurait refusé de
payer un pot-de-vin à un policier. Les
policiers ont pour habitude d'ériger des
barrages et d'arrêter tous les
véhicules ne les laissant passer
qu'après le paiement d'un "droit de
passage". Les chauffeurs de taxi
sont les plus touchés par ces pratiques.
Samedi 3 août 2002 : 2
ONG américaines ont rendu un rapport qui
dénonce l'exploitation des enfants dans
les plantations de cacao par les
gouvernements de Côte d'Ivoire, du
Ghana, du Nigéria et du Cameroun. Ces
enfants de 6 à 18 ans sont volés,
loués ou achetés (pour moins de 5
euros) à leurs parents (trop pauvres
pour les nourrir) et sont utilisés à de
lourdes tâches qui affectent gravement
leur santé dans les plantations de
cacao. 300 000 sont en charge du
débroussaillage des terrains à la
machette (de nombreux ressortent
gravement mutilés), 150 000 de
l'épandage de pesticides (sans aucune
protection). Les autorités ivoriennes,
qui ont longtemps nié l'existence de ces
enfants sur son territoire, reconnaît
que l'exploitation de ces enfants est
dûe à des planteurs
"étrangers" (du Burkina Faso
ou du Mali) venus s'installer en Côte
d'Ivoire. Rappelons que la Côte
d'Ivoire, le Ghana et le Nigéria sont
respectivement le premier, le second et
le quatrième producteur mondial de
cacao. Plus de détails
Mercredi 7 août 2002 : 4
membres du RDR (Rassemblement
des Républicains),
parti de l'opposant Alassane Ouattara,
ont fait leur entrée dans le
gouvernement du président Laurent Gbagbo
qui a procédé mardi à un remaniement
ministériel en vue de lutter contre la
crise économique.
Vendredi 20 septembre 2002 :
Une tentative de coup
d'état a été perpétré jeudi à
l'aube alors que le président Laurent Gbagbo
était en visite officielle en Italie. Ce
dernier n'a pas annulé sa visite. Selon
le ministère de l'intérieur, la
mutinerie à Abidjan serait matée bien
qu'il reste quelques poches de
résistance. Le général Robert Gueï,
qui selon les autorités seraient à
l'origine de ce putsch, et déjà
l'auteur d'un coup d'état en décembre
1999, a été tué dans l'attaque. Le
ministre de la défense, Emile
Bogadoudou, a été abattu lorsque sa
résidence a été prise d'assaut.
Samedi 21 septembre 2002 : Après
la tentative de coup d'état perpétrée
jeudi, le président Laurent Gbagbo, en
visite officielle à Rome, a renoncé à
son entrevue avec le Pape et est rentré
dans son pays. D'après un premier bilan,
les combats entre les mutins et les
forces gouvernementales ont fait près de
80 morts et 150 blessés. Le couvre-feu a
été instauré jusqu'au 24 septembre.
Abidjan serait retombée aux mains de
l'armée loyaliste, mais la deuxième
ville du pays Bouaké, dans le centre du
pays, et Khorogo, dans le nord, seraient
toujours entre les mains des putschistes.
Lundi 23 septembre 2002 : Les
mutins sont toujours en possession des
villes de Bouaké, dans le centre du
pays, et Khorogo, dans le nord. Les
troupes gouvernementales sont toujours
dans l'attente d'un ordre pour reprendre
ces deux villes. Le président Gbagbo a,
dans une déclaration télévisée,
affirmé qu'il prendra toutes les mesures
nécessaires pour faire cesser la
rébellion. La France a envoyé 200
hommes, en plus des 600 déjà présents,
pour venir en aide à l'armée ivoirienne
et protéger les ressortissants
français. Les mutins ont déclaré
qu'ils étaient prêts à négocier avec
les autorités. Le président Gbagbo leur
demande de jeter les armes avant toute
négociation. Selon des sources
hospitalières, les combats de ces 3
derniers jours ont fait près de 270
morts et 300 blessés.
Mercredi 25 septembre 2002 :
Les troupes gouvernementales
ont lancé lundi une offensive contre la
ville de Bouaké toujours aux mains des
militaires qui ont tenté jeudi de
perpétrer un coup d'état contre le
régime en place du président Gbagbo. Ce
dernier a accusé le Burkina Faso, et le
président Blaise Campaoré, d'être
impliqué de ce putsch. Information
immédiatement démentie par le Burkina
Faso. 1000 ressortissants étrangers,
dont 600 Français, ne peuvent plus
sortir de la ville. La France a décidé
d'envoyer de nouveaux renforts.
Jeudi 26 septembre 2002 : Les
troupes françaises sont entrées jeudi
dans Bouaké, la seconde ville du pays
où ils ont procédé à l'évacuation
vers Yamoussoukro de 170 enfants de 2 à
18 ans et leurs professeurs bloqués à
l'Académie Internationale Chrétienne.
Bouaké est toujours aux mains des mutins
qui ont tenté la semaine de perpétrer
un coup d'état à Abidjan.
Vendredi 27 septembre 2002 :
Les troupes françaises ont
commencé l'évacuation des
ressortissants étrangers bloqués dans
Bouaké, la seconde ville du pays , par
les combats qui se déroulent depuis une
semaine entre les troupes
gouvernementales et les mutins qui
avaient tenté de perpétrer un coup
d'état à Abidjan. Elles ont obtenu un
cessez-le-feu de 48H de la part des
mutins pour pouvoir continuer leurs
évacuations. L'armée ivoirienne a
déclaré "zone de guerre"
Bouaké et Khorogo et a annoncé l'assaut
de Bouaké dans les prochaines heures. et
averti que "toute personne prise les
armes à la main sera considérée comme
ennemi." Washington a appelé ses
ressortissants à quitter le pays. Une
centaine de cadavres ont été retrouvés
dans l'Ecole Nationale des
Sous-Officiers. On n'en sait pas plus
quant à leur identité. Le Nigéria a
envoyé des troupes en Côte d'Ivoire et
a déclaré qu'elles étaient prêtes à
entrer en action si le gouvernement
ivoirien en faisant la demande.
Samedi 28 septembre 2002 : Les
troupes françaises ont quitté vendredi
la ville de Bouaké après avoir
procédé à l'évacuation des
ressortissants étrangers qui désiraient
partir. De nombreux Ivoiriens qui
tentaient également de quitter Bouaké
ont été contraints au retour par les
soldats mutins. La ville est toujours
entre leurs mains. Ils se sont emparés
dans la nuit de jeudi à vendredi d'une
ville du nord-ouest du pays, Odienné.
Lundi 30 septembre 2002 : Les
troupes françaises ont procédé
dimanche à l'évacuation de 250
ressortissants étrangers bloqués dans
la ville du nord du pays, Khorogo.
Mardi 1er octobre 2002 : Le
Ghana, le Nigéria et le Togo ont envoyé
à Abidjan leur ministre des affaires
étrangères et de la défense afin
d'entamer un processus de médiation
entre le gouvernement ivoiriens et les
mutins qui ont été mis en échec lors
de leur tentative de coup d'état il y a
une dizaine de jours, mais qui ont
réussi à prendre la seconde ville du
pays Bouaké, Khorongo et Odionné dans
le nord-ouest du pays.
Mercredi 2 octobre 2002 : Les
mutins qui poursuivent leur avancée dans
le nord du pays ont demandé à la
France, qui a déployé ses troupes dans
le pays pour protéger les ressortissants
étrangers, de "respecter une
stricte neutralité et ne pas s'ingérer
dans un conflit strictement
ivoirien". Le président Gbagbo
s'est dit prêt à négocier un
cessez-le-feu avec les mutins. Leur chef,
le lieutenant Elinger, qui s'est montré
pour la première fois, a annoncé que
son intention était de "renverser
le régime du président Gbagbo".
Jeudi 3 octobre 2002 : Des
milliers de personnes ont manifesté
mercredi dans les rues d'Abidjan pour
apporter leur soutien à leur président
Laurent Gbagbo et dénoncer le coup de
force de militaires mutins qui
poursuivent leur offensive dans le nord
et le centre du pays. Parallèllement,
une manifestation parallèle pour
dénoncer la présence militaire
française à Bouaké et exiger la
démission du président Gbagbo.
Vendredi 4 octobre 2002 : Les
mutins contrôlent tout le nord du pays
et sont décidés à marcher sur le sud.
Des représentants de la CEDEAO
ont rencontré les mutins et seraient
parvenus à un projet d'accord de
cessez-le-feu. Aucun détail n'a filtré
sur les modalités de cet accord.
Samedi 5 octobre 2002 : De
nombreuses associations de défense des
droits de l'homme ont vivement protesté
auprès des autorités après la
destruction par l'armée de plusieurs
bidons-villes à Abidjan de crainte que
des opposants ou des mutins ne viennent y
trouver refuge. Amnesty International a
annoncé qu'elle se rendrait dans le pays
dans les jours prochains pour y enquêter
sur les atteintes aux droits de l'homme.
Lundi 7 octobre 2002 : L'accord
de cessez-le-feu qui devait être signé
samedi entre les mutins et le
gouvernement de Laurent Gbagbo, à
l'initiative de la CEDEAO,
est tombé aux oubliettes. Les combats
ont repris entre les forces
gouvernementales et les mutins qui ont
pris tout le nord du pays. Selon des
sources hospitalières les combats ont
fait plus de 400 morts et plusieurs
centaines de blessés. Des milliers de
personnes ont manifesté samedi à
Bouaké et Khorongo, villes aux mains des
mutins, contre le gouvernement de Laurent
Gbagbo et contre la présence militaire
française.
Mardi 8 octobre 2002 : Le
président Laurent Gbagbo a refusé de
signer lundi l'accord de cessez-le-feu
proposé par la CEDEAO aux motifs que cet
accord ne prévoyait pas un désarmement
immédiat des mutins. Une offensive a
été lancée lundi par les forces
gouvernementales contre la ville de
Bouaké toujours aux mains des mutins
pour tenter de libérer près de 800 000
habitants bloqués dans la ville depuis
le 19 septembre.
Mercredi 9 octobre 2002 : La
situation est plus que confuse. Selon les
mutins, ils marcheraient sur le sud du
pays. Selon les autorités ivoriennes,
Bouaké aurait été libérée.
Jeudi 10 octobre 2002 : Les
mutins ont rejeté l'appel du président
Gbagbo lancé mercredi soir à la
télévision nationale qui se disait
prêt à entamer des négociations avec
les "rebelles" à la condition
sine qua non qu'ils déposent les armes.
Le président ivoirien a par ailleurs
annoncé que Bouaké était toujours aux
mains des mutins.
Vendredi 11 octobre 2002 : Les
mutins, qui contrôlent déjà tout le
nord du pays, ont annoncé qu'ils
allaient lancer une importante offensive.
Des milliers de personnes fuient la ville
de Bouaké après le départ des forces
gouvernementales qui n'ont pas réussi à
reprendre la ville. ** 4
000 ressortissants burkinabés ont été
chassés de leurs plantations de cacao,
alors que la période des récoltes
approche, et leurs biens pillés par les
populations ivoiriennes locales qui les
accusent d'aider les soldats mutins. Une
dizaine de personnes a été tuée et
plusieurs dizaines d'autres blessées
selon des sources hospitalières.
Lundi 14 octobre 2002 : Les
mutins se sont emparés dimanche de la
ville de Daloa, dans l'ouest du pays, une
des capitales du cacao, alors que la
CEDEAO tente toujours d'obtenir un
cessez-le-feu et l'ouverture de
négociations. Suite à cette prise, le
président Laurent Gbagbo a limogé son
ministre de la défense. L'Angola a
envoyé dimanche 500 soldats et 2
blindés à Abidjan pour aider l'armée
gouvernementale dans sa lutte contre les
mutins.
Mardi 15 octobre 2002 : Alors
que les
mutins s'emparaient dimanche de la 3ème
grande ville du pays, Daloa, capitale du
cacao, ils ont annoncé la rupture
immédiate de toutes les négociations en
cours avec le gouvernement ivoirien sous
l'égide de la CEDEAO après que l'Angola
ait envoyé un contingent d'environ 500
hommes en Côte d'Ivoire et demandé la
démission pure et simple du président
Gbagbo.
Mercredi 16 octobre 2002 : Le PAM,
qui se dit "dépassé par la
multiplicité des conflits à travers le
monde", a mis en garde la
communauté internationale face à la
situation humanitaire qui se dégrade de
façon catastrophique en Côte d'Ivoire,
essentiellement dans la région de
Bouaké, où des dizaines de milliers de
personnes sont déplacées ou fuient les
combats.
Jeudi 17 octobre 2002 : Les
troupes gouvernementales ont repris la
ville de Daola, capitale du cacao aux
mutins qui ont annoncé être prêts à
négocier un cessez-le-feu.
Vendredi 18 octobre 2002 : Les
mutins ont signé jeudi à Bouaké, sous
l'égide de la CEDEAO, un accord de
cessez-le-feu qui devait entrer en
vigueur à minuit. Le directeur de
Reporters Sans Frontières a été
arrêté jeudi à Abidjan. RSF avait
vivement protesté auprès des autorités
ivoiriennes après le saccage des bureaux
jeudi matin du principal journal
d'opposition, Le Patriote. Voir la presse en
Côte d'Ivoire.
Samedi 19 octobre 2002 : Le
président Gbagbo a accepté vendredi
l'accord de cessez-le-feu signé jeudi à
Bouaké par les mutins pour "éviter
le sacrifice de vies humaines et
préserver la paix en Côte d'Ivoire. Le
président Gbagbo a demandé à la France
de fournir pendant une semaine des
troupes d'interposition jusqu'à
l'arrivée d'observateurs de la CEDEAO.
Washington a demandé à son personnel
"non essentiel" de l'ambassade
américaine à Abidjan de
quitter le pays. Le secrétaire général
du Mouvement Patriotique de Côte
d'Ivoire, dont se réclament les mutins,
met en doute les propos du président
Gbagbo qui, alors qu'il appelait au
cessez-le-feu, a envoyé ses troupes
bombarder deux positions prises par les
rebelles.
Lundi 21 octobre 2002 : Les
troupes françaises se sont déployées
le long de la ligne de front entre les
troupes gouvernementales et les mutins et
seront chargés de faire respecter
l'accord de cessez-le-feu signé jeudi
entre les parties en conflit.
Mercredi 23 octobre 2002 : Des
milliers d'Ivoiriens ont manifesté mardi
devant la base militaire française à
Abidjan pour réclamer la libération de
l'opposant Alassane Ouattara, réfugié
depuis le 9 octobre dans les bâtiments
de l'ambassade de France,
scandant des slogans hostiles à la
France. Devant la violence de la foule,
l'armée française a dû faire usage de
gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes
ont été blessées. Les autorités
françaises ont décidé de fermer toutes
les écoles françaises de la ville dans
la crainte d'actes anti-français.
Vendredi 25 octobre 2002 : Alors
que la CEDEAO tente d'établir un
dialogue direct entre les mutins qui
détiennent tout le nord du pays et le
gouvernement ivoirien, la France a
demandé à Abidjan de mettre un terme
aux attaques contre les ressortissants
français et étrangers.
Samedi 26 octobre 2002 : Les
représentants de la CEDEAO a
rencontré vendredi les mutins à Baouké
pour tenter d'élaborer le programme des
négocations qui devraient avoir lieu
avec le gouvernement ivoirien et
"devraient débuter bientôt"
selon un responsable de la CEDEAO. Une
force d'interposition ouest-africaine
devrait se déployer sur le terrain d'ici
15 jours. **
Paris a annoncé vendredi qu'il était
"prêt à envisager le départ de
l'opposant et ex-premier ministre,
Alassane Ouattara (réfugié dans les
locaux de l'ambassade de France à
Abidjan depuis le début des troubles le
19 septembre) pour un apaisement des
tensions".
Lundi 4 novembre 2002 : Plus
de 150 000 jeunes ont défilé samedi
dans les rues d'Abidjan pour soutenir le
président Gbagbo et contre l'ex-premier
ministre Alassane Ouattara.
Mardi 5 novembre 2002 : Les
mutins du MPCI, militaires en rébellion
contre le pouvoir en place de Laurent
Gbagbo depuis le 19 septembre, ont
annoncé lundi qu'ils refusaient de
reprendre la route des négociations vers
Lomé au Togo tant que leurs exigences ne
seront pas prises en compte : la
démission du président Gbagbo et la
tenue de nouvelles élections.
Mercredi 6 novembre 2002 : Les
mutins du MPCI, militaires en rébellion
contre le pouvoir en place de Laurent
Gbagbo depuis le 19 septembre, se sont
finalement rendus mardi à Lomé au Togo
pour reprendre les négociations avec le
gouvernement ivoirien affirmant qu'ils
avaient reçu l'assurance que leurs
exigences seraient prises en compte.
Samedi 16 novembre 2002 : La
France, les Etats-Unis, l'Allemagne, les
Pays-Bas ont annoncer leur participation
à la force d'interposition qui devrait
se déployer dans les prochains jours
dans le pays et remplacer les troupes
françaises qui assurent le respect du
cessez-le-feu après la tentative de coup
d'état mené le 19 septembre dernier qui
a dégénéré en guerre entre les forces
gouvernementales et des soldats mutins
qui réclament la démission du
président Gbagbo.
Mardi 19 novembre 2002 : 850
sur 10 000 Maliens, qui vivent dans les
zones sous contrôle de la rébellion
depuis le 19 septembre, ont décidé de
rentrer volontairement au Mali. Les
civils sont victimes d'exactions par des
groupes armés. Le gouvernement malien
leur a proposé une aide dans le cas d'un
retour volontaire avec l'installation
dans des villages de l'est du Mali.
Jeudi 21 novembre 2002 : Alors
que les négociations de Lomé, pour
tenter de mettre un terme au conflit
entre le gouvernement ivoirien et les
mutins du MPCI, qui avaient échoué dans
une tentative de coup d'état en
septembre dernier et pris d'assaut tout
le nord du pays, piétinent chacune des
parties campant sur ses positions : le
gouvernement un désarmement préalable
des mutins avant toute négociation de
fond, les mutins, la démission du
président Gbagbo, ce dernier a proposé
un référendum sur la constitution pour
l'année prochaine, une condition
demandée par les mutins.
Vendredi 29 novembre 2002 : En
visite dans la région pour tenter de
trouver une solution à la crise
ivoirienne, le ministre des affaires
étrangères français, Dominique de
Villepin, a annoncé jeudi que l'opposant
au régime, chef du RDD, Alassane
Ouattara, a quitté l'ambassade de France
à Abidjan où il s'était réfugié le
19 septembre dernier après la tentative
de coup d'état mené par un groupe de
militaires mutins. Il a gagné Libreville
au Gabon **
L'armée française en charge de
surveiller l'application du cessez-le-feu
intervenu entre les deux parties le 17
octobre dernier a annoncé que les
combats avaient repris à Danané dans
l'ouest du pays où toutes les lignes
téléphoniques ont été coupées.
Lundi 2 décembre 2002 : Les
troupes françaises ont procédé
dimanche à l'évacuation d'environ 170
ressortissants étrangers bloqués dans
la ville de Mane dans l'ouest du pays
après la reprise des combats entre
forces gouvernementales et mutins.
Mardi 3 décembre 2002 : Les
affrontements armés se sont poursuivis
lundi dans la ville de Man, dans l'ouest
du pays, entre les forces
gouvernementales et les mutins. Des
centaines de personnes ont pris la route
pour fuir les combats.
Mercredi 4 décembre 2002 : Le
Haut Commissaire de l'ONU aux Réfugiés
Ruud Lubbers, a appelé les pays voisins
de la Côte d'Ivoire d'accueillir tous
les civils ivoiriens qui fuyaient les
combats qui ont repris avec plus
d'intensité dans l'ouest du pays. Cette
déclaration fait suite à la décision
du Libéria de fermer ses frontières
"par mesure de précaution". Le
HCR a
par ailleurs lancé un appel à la
communauté internationale pour recevoir
6 millions de dollars pour trois mois
pour venir en aide aux populations et
réfugiés ivoiriens.
Vendredi 6 décembre 2002 : Le Haut Commissaire de l'ONU
aux droits de l'homme, Sergio Viera de Mello, a
averti les parties belligérantes
qu'elles seront traduites devant la Cour
Internationale de Justice si elles se
livraient à quelque exaction que ce
soit.
Samedi 7 décembre 2002 : Les
troupes françaises chargées de faire
respecter le cessez-le-feu ont découvert
une fosse commune dans l'ouest du pays.
Les troupes gouvernementales ont rejeté
toute implication dans ce massacre,
accusant les mutins d'en être à
l'origine, la zone étant sous leur
contrôle. Selon le HCR,
30 000 personnes, pour la plupart des
réfugiés libériens, ont fui les
combats vers la Guinée et le Libéria.
Mardi 10 décembre 2002 : Les
autorités ivoiriennes ont appelé tous
les jeunes gens de 20 à 26 ans à venir
s'enrôler. Les rebelles craignent que le
président Bgagbo ne se prépare à
lancer une vaste offensive à leur
encontre malgré le processus de
négociations en cours.
Vendredi 13 décembre 2002 : Après
la recrudescence des combats dans l'ouest
du pays, la France a décidé d'envoyer
dans les 72 heures 500 soldats
supplémentaires dans le but d'assurer la
sécurité des ressortissants français
et étrangers encore présents dans le
pays et tenter de faire respecter le
cessez-le-feu. Le MPCI, Mouvement
Patriotique de Côte d'Ivoire, branche
politique des rebelles, a demandé à la
France "d'observer une totale
neutralité dans la crise et se retirer
du pays".
Samedi 14 décembre 2002 : Paris
a demandé vendredi à l'ONU d'envoyer
une commission d'enquête chargée de
faire la lumière sur le charnier
d'environ 120 civils trouvé par l'armée
française dans l'ouest du pays.
Lundi 16 décembre 2002 : 500
militaires supplémentaires sont arrivés
ce week-end dans le pays pour renforcer
les 1500 hommes déjà présents sur
place. L'armée française a pour mission
de protéger les ressortissants français
et étrangers. Ils ont reçu ordre de
riposter par le feu à toute attaque. Les
rebelles ont d'ores et déjà demandé à
la France de quitter la Côte d'Ivoire et
ont qualifié l'armée française
"d'armée d'occupation".
Jeudi 19 décembre 2002 : Les
combats ont repris près de la ville de
Man, à 450 km au nord-ouest d'Abidjan.
Les rebelles affirment avoir repris le
contrôle de la ville.
Vendredi 20 décembre 2002 : La
prise de la ville de Man par les rebelles
a été confirmée par les forces en
présence sur le terrain et de nombreuses
personnes qui tentaient de fuir les
violents combats qui ont opposé les
forces gouvernementales aux rebelles. Des
milliers de personnes ont manifesté
jeudi matin à Bouaké pour demander à
l'armée française de respecter sa
neutralité.
Mardi 24 décembre 2002 : Le
chef rebelle du MPCI, Mouvement
Patriotique de Côte d'Ivoire, a appelé
lundi la France et l'ONU "à jouer
un rôle de médiateur", affirmant
ne croire à une réglement politique de
la crise avec le gouvernement ivoirien.
Il a par ailleurs dénoncé la riposte de
l'armée française qui selon lui n'a pas
été la cible des tirs rebelles.
Lundi 30 décembre 2002 : Les
militaires français ont été la cible
de nouvelles attaques ce week-end de la
part du mouvement rebelle du MPIGO
(Mouvement Populaire Ivoirien du Grand
Ouest) qui reprochent à la France de
"tolérer la présence de
mercenaires et de criminels de
guerre" à Duékoué.
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