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FRANCE, mardi 7
decembre 2010, france wikileaks hebergeur ovh
saisit justice sans obtenir jugement
- WIKILEAKS - CENSURE -
WEB - L'hébergeur OVH saisit la justice sans
obtenir de jugement : Après que le
nouveau Ministre auprès de la ministre de
lEconomie, des Finances et de
lIndustrie, chargé de lIndustrie, de
lEnergie et de lEconomie numérique, Eric Besson (photo),
ait demandé l'interdiction de l'hébergement du
site web WikiLeaks en France, l'hébergeur
français visé, OVH, avait saisi, vendredi 3
décembre 2010, le juge des référés afin qu'il
se "prononce sur la légalité ou pas de ce
site sur le territoire français". Les juges
des tribunaux de Lille (Nord) et de Paris ont
rejeté la demande de l'hébergeur, "au
motif qu'un tel dossier nécessitait un débat
contradictoire", a précisé à l'Agence
France Presse, le directeur général d'OVH,
Octave Kabla. Ce dernier a indiqué "n'avoir
reçu aucune notification de la part des
autorités à propos de WikiLeaks", fondé
par Julian
Assange, à l'origine des fuites sur
Internet des notes diplomatiques confidentielles
ou secrètes de l'Administration américaine sur
les dirigeants du monde entier, dont Nicolas Sarkozy,
président de la République. Le
nom de domaine WikiLeaks.org ne répond plus,
bloqué par l'entreprise américaine everyDNS.net. Il a
été remplacé par WikiLeaks.ch, avant son
expulsion des Etats-Unis par l'hébergeur Amazon Web service. WikiLeaks
est donc partiellement hébergé en France, chez
OVH à son insu. Le site de paiement en ligne Paypal (groupe
Ebay) a coupé l'accès aux dons de WikiLeaks,
soit 60 000 euros environ. En octobre 2010,
Moneybookers, un service de paiement en ligne
anglais, avait fermé le compte Wikileaks suite
à la publication de documents accablants liés
à la guerre en Afghanistan, où le Royaume-Uni
est impliqué. Lundi 6 décembre 2010, c'est
Postfinance, la filiale bancaire de la Poste
suisse, qui a fermé le compte du fondateur du
site WikiLeaks, Julian Assange, détenteur de 31
000 euros, au motif que celui-ci ne "pouvait
être en mesure de prouver son établissement en Suisse",
ayant donné une adresse erronée à Genève. En
représailles, un groupe de hackers dénommé
"Anonymous" a
lancé dans le cadre de l'opération Avenge Assange (venger
Julian Assange), une autre opération
"Payback" consistant
à attaquer (virtuellement) le blog officiel de
Paypal, le rendant inaccessible pendant 8 heures
et 15 minutes, puis Postfinance.ch, voire INTERPOL. En
France, Eric Besson a écrit au CGIET, le
Conseil général de l'Industrie, de l'Energie et
des Technologies, en expliquant que "la
France ne peut héberger des sites internet qui
violent ainsi le secret des relations
diplomatiques et mettent en danger des personnes
protégées par le secret diplomatique"
(...) "On ne peut héberger des sites
Internet qualifiés de criminels et rejetés par
d'autres Etats en raison d'atteintes qu'ils
portent à leurs droits fondamentaux". La
censure sur Internet sur le territoire national a
été rendu légale en 2004, au titre de la loi
LCEN ou LEN, loi n°2004-575 du 21 juin 2004 dite
pour la "confiance" dans l'économie
numérique. L'usage de cette loi LEN laisse de
plus en plus de traces sur Google.fr par exemple,
qui est le premier moteur de recherche internet,
faisant apparaître la mention "en réponse à une demande
légale..." La loi française
interdit en principe l'hébergement de WikiLeaks
"illicite", essentiellement constitué
d'un "recel" de vol de documents
"classés secrets". La loi du 1er août
2000 modifiant la loi du 30 septembre 1986
prévoit que lhébergeur ne peut être tenu
pénalement ou civilement responsable du fait du
contenu de ces services que si, ayant été saisi
par une autorité judiciaire, il na pas agi
promptement pour empêcher laccès à ce
contenu. Le fondateur de WikiLeaks fait
également l'objet de poursuites internationales
dans le cadre d'allégations dans une affaire de
moeurs en Suède, poursuites rendues publiques
par INTERPOL. La BBC a
confirmé, lundi 6 décembre 2010, que le mandat
d'arrêt européen contre Julian Assange est
arrivé en Grande Bretagne. Julian Assange, à la
fois l'homme de l'année de la révolution
numérique et l'homme le plus recherché au monde
après Bin Laden, réside
actuellement dans un lieu tenu secret, près de Londres. Enfin, le
site WikiLeaks.ch a publié, lundi 6 décembre
2010, une liste de sites industriels et
d'infrastructures en France avec DOM-TOM (exemple
certains laboratoires Sanofi-Aventis-Pasteur) et
dans le monde, liste établie et classifiée
"secret" (Réf:09STATE15113) par les
Etats-Unis le 18 février 2009 qu'ils estiment
devoir protéger en "priorité de toute
attaque terroriste". Plus de détails : WikiLeaks - Nicolas Sarkozy
"viscéralement pro-américain et
pro-israélien" ; Eric Besson demande l'expulsion hors
frontière du site fondé par Julian Assange ; INTERPOL rend public l'avis de
recherche lancé contre Julian Assange par la
Suède ; Wikileaks révèle le début d'une
histoire d'amour sur fond de ventes d'armes à
plusieurs dizaines de milliards de dollars US Blogger,
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